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4,04

sur 318 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Portrait noir d'une Chine encore corrompue
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Encore une bonne pioche (celle du mois de mai)!
Le 1er roman d'une jeune auteure alsacienne qui a du talent et du potentiel.
C'est un thriller psychologique, avec un côté aventurier et ethnologique. Ainsi qu'avec un soupçon d' histoire économique et politique.
Centré sur l'Empire du Milieu avec la mise en place de la mesure de l'enfant unique, une loi qui a dérivé à plusieurs niveaux. On plonge instantanément au coeur de ce problème.
Une jeune strasbourgeoise, bénévole dans un service de pédiatrie, se voit confier une mission dès qu'elle pose le pied à l'aéroport de Pékin. Etudiante parlant très bien le mandarin, elle se voit proposer une bien étrange affaire. Un jeune expatrié français, employé dans une ONG aimerait qu'elle espionne dans un village traditionnel. Des suspicions autour d'enlèvements d'enfants sont l'enjeu central de cette histoire.
Puis sur une autre temporalité (autour des années 90), mais au même endroit, une jeune maman perd sa fille dans d'étranges circonstances. Elle enquête avec l'aide d'un moine.
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Plus qu'un thriller, c'est surtout une documentation riche et fournie de la situation économique chinoise, notamment la réglementation des naissances féminines, de la corruption, des incidences sur la population, la misère sociale...(et d'autres thèmes que je ne dévoilerais pas pour garder le suspense).
Bouleversant parce que cette histoire si tragique est le reflet de ce qui s'est passé, se passe certainement encore. J'en ai déjà eu un aperçu en lisant des ouvrages de l'auteure @Xinran .
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C'est bien rythmé, avec une intrigue policière classique, des personnages attachants. Quelques invraisemblances, notamment pour Lina, l'étudiante qui arrive ici dans le feu de l'action aussi rapidement. Des citations appropriées (de Xinran) émaillent certains chapitres.
De meurtres inexpliqués en poursuites dans les bas-fonds mafieux, le lecteur voyage dans une Chine ancestrale avec ses moeurs d'un autre âge.
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Immersif, dur, choquant par sa gravité, voilà un thriller rondement mené (mais pourquoi fallait-il rajouter une petite romance érotique dans cette histoire?)
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« Les petites filles » est un roman ayant pour toile de fond la politique de l'enfant unique qui a été mise en place en chine fin des années 70 et qui a perduré jusqu' au 29 octobre 2015. Il n'est pas difficile d'imaginer combien cette mesure a eu un impact terrible sur les femmes mais arrive-t-on réellement à prendre la mesure des différentes pratiques exercées pour respecter cette « loi » et des dérives que cela a engendré ?
Julie Ewa a pris le parti d'en faire un thriller et cela est tout à fait réussi. Ce n'est pas le style de thriller qui fait peur mais plutôt qui écoeure, qui déchire et surtout révolte. La façon dont l'auteur aborde le sujet nous plonge instantanément au coeur de la chine profonde et nous glisse dans un climat de suspicion particulièrement bien rendu.
Ce roman est plus qu'un thriller, il aborde plusieurs sujets importants et nous questionne sur les pratiques , les règles drastiques du contrôle des naissances en Chine et leurs conséquences mais nous amène également à nous interroger sur les pays occidentaux. Toutefois, cela reste un roman et non pas un documentaire, il ne faut donc pas s'attendre à une analyse approfondie du système chinois mais ce n'est pas ce que l'on demande à un thriller !
C'est un roman bouleversant, qui touche par sa gravité mais aussi par sa sensibilité et sa pudeur.
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Une belle surprise que ce livre dont j'ai lu pas mal de bons échos et je n'ai pas été déçu. Une alternance d'époque, des chapitres courts, avec pour fil conducteur des disparitions de jeunes filles et la politique de l'enfant unique en Chine.

Lina jeune fille va partir en Chine faire un stage, à son arrivée un membre d'une Ong l'a contacte afin de la mettre en immersion dans le village de Mou Di. Dans ce village de mystérieuses disparitions de jeunes filles ont eu lieu et on n'a jamais su ce qu'elles sont devenues. Lina membre d'association en France venant en aide aux enfants accepte cette mission. Elle va donc être héberger par un moine sur place dans ce petit village.

De fil en aiguille elle va découvrir les habitants de celui-ci et on va lui raconter l'histoire de Sung Tang dont la fille a disparu du jour au lendemain. Lina va donc tenter d'en savoir plus à ce sujet et à partir de ce moment la des choses étranges vont se passer au village.

J'ai d'abord eu peur de la situation en Chine pour cette ouvrage, les thrillers se passant plus habituellement en Amérique, en France, en Angleterre. Mais ce livre ne se limite pas à l'enquête menée ici par Lina le sujet est beaucoup plus vaste.

Une auteur à suivre pour ma part, une immersion dans la campagne reculée chinoise j'ai vraiment beaucoup appréciée cette lecture.
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J'avoue j'ai été embarquée dans cette histoire de disparition de petites filles en Chine.
Quelques grosses ficelles certes, un peu d'invraisemblances, un coupable sans doute facile à trouver. Mais à la limite ce n'est pas important. Là franchement on part dans un beau dépaysement, dans un village isolé où les filles sont minoritaires, où les filles sont vues comme des bouches à nourrir inutiles, où les filles disparaissent....
Une jeune Française arrive dans cette problématique et va s'intéresser à un cas en particulier. Ce livre est une bonne piqûre de rappel sur le statut désastreux mais encore actuel des filles et des femmes dans la Chine contemporaine.
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Quand une jeune auteure alsacienne vient nous conter un sombre récit se déroulant en Chine, on est loin de banales chinoiseries.

Julie Ewa arrive sur la pointe des pieds dans la prestigieuse collection Spécial suspense de Albin Michel. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne dépare pas dans le paysage. Un vrai sang neuf.

Ce récit à beau débuter à Strasbourg, c'est d'une réalité bien chinoise dont il est question. Une situation réelle, loin du guide touristique, que nous européens avons trop tendance à écarter de notre regard par confort…

Une histoire basée sur un fait de société terrible. L'auteure, sous couvert d'un vrai suspense, décrit l'horrible sort de certains enfants, et particulièrement Les petites filles.

Ne fuyez pas à l'évocation d'un sujet aussi dur ! le sujet est à manier avec des baguettes (…euh des pincettes), ce que fait bien l'auteure. Ce livre est un concentré d'émotions sans coté trop moralisateur, même si Julie Ewa y défend de manière poignante les droits des femmes. de toutes les femmes, pas juste des enfants d'ailleurs.

Un sujet fort mais aucunement traité comme un reportage. Nous sommes bien dans le cadre d'une fiction romanesque. L'intrigue y met en lumière des personnages avant tout. Des caractères touchants et poignants (entre les occidentaux découvrant le pays et les autochtones). Oui l'auteure a pris le parti de raconter une vraie histoire et surtout de construire de vrais personnages.

On a beau être dans la collection consacrée au suspense, le roman est loin des polars classiques, même si la tension est bien présente. A coups de chapitres très courts (3 pages), Julie Ewa imprime un rythme soutenu, nous baladant entre le présent et les années 90. Voyager dans le temps, pour mieux comprendre les histoires de ses personnages.

Le choix de ces brefs chapitres rend la lecture particulièrement fluide. A titre personnel, j'aurais aimé davantage de développements concernant l'ambiance dans le cadre de passages plus longs, même si l'atmosphère est globalement bien rendue (du point de vue de l'occidental que je suis). Loin de moi, donc, l'idée de « saké » ce roman pour ce parti-pris ! Bien au contraire, cette lecture est tout autant distrayante que salutaire.

Une chose est claire, Julie Ewa n'a pas à rougir face à ses illustres camarades de cette collection « suspense ». Elle prouve qu'on peut proposer un divertissement grand public tout en exposant une problématique forte, sans jugement hasardeux et avec une belle humanité.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Lina est une jeune étudiante française qui part pour un an en Chine. Elle pourra perfectionner l'apprentissage de cette langue tout en s'imprégnant de la culture du pays. Mais quand elle est approchée dès sa descente d'avion par Thomas, un jeune membre d'une ONG, elle ne se doute pas qu'elle va vivre une aventure difficile et éprouvante. Courageuse et tenace, elle ira jusqu'au bout pour arriver à faire éclater la vérité...
Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu de thriller... et quelle angoisse !! On plonge dans une histoire de trafic d'enfants en plein coeur de la campagne chinoise. On est aux côtés de cette jeune femme qui découvre les tristes pratiques de ce peuple, engendrées par la politique de l'enfant unique. Un très bon roman, bien écrit, prenant, qui glace les sangs !!!
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En Chine, dans les années 90, la loi enfant unique était encore en vigueur...Les petites filles n'étaient donc pas les bienvenues!
Julie Ewa écrit là un roman à fleur de peau, qui ne peut pas laisser indifférent le lecteur! Une jeune femme recherche sa fille de 6 ans, mystérieusement disparue...
Et puis, plus de vingt ans plus tard, Lina arrive en Chine poursuivre ses études et y rencontre Thomas, qui travaille pour une ONG. Dans le village de Mou Di, elle enquête pour comprendre ce phénomène de disparitions des petites filles, et soulève de gros problèmes. Adoptions clandestines, mafia, trafic d'organes, prostitution, pédophilie... Les chapitres se suivent à une cadence infernale, et Lina, écorchée vive, ne se fait pas que des amis.
La fin est dure, très dure, et m'a littéralement sidérée.
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Aujourd'hui, 11 octobre, c'est la journée internationale des filles. Je ne sais pas comment L'ONU a choisi cette date, Mesdames, mais nous nous retrouvons coincées entre, d'un côté du calendrier, les journées mondiales des DYS, du handicap et de la santé mentale et de l'autre, celles de la vue, de l'arthrite et de la prévention des catastrophes naturelles.
De quoi fait hurler mon mari de rire. Moi, ça me fend le coeur et je me pose la question du pourquoi de cette journée mondiale : condescendance masculine ou criante nécessité.

Quand j'y réfléchis, je me dis que je suis née libre en 68 dans un confortable foyer. J'étais la cadette et j'ai été bercée par une maman qui avait un diplôme et travaillait « dans les bureaux », qui écoutait les discours de Simone Veil, lisait, conduisait la voiture, disposait de son argent, m'aidait dans mes devoirs de math et de français et me montrait par là même que l'avenir de ma génération était ailleurs que dans le ménage et la cuisine. Pas étonnant que l'idée d'une journée mondiale des filles m'horripile.

Pourtant, cet été, Julie Ewa, avec son roman policier « Les petites filles » m'a rappelé que je n'étais qu'une petite privilégiée. Si j'étais née en Chine entre 1979 et 2015, j'aurais été tuée à ma naissance, vendue à un atelier de confection ou livrée à un réseau de prostitution internationale.

Chi-Ni, elle, a échappé à l'implacable loi de l'enfant unique grâce à la pugnacité de sa mère. Mais que peut l'amour d'une mère face à la tradition et la pression sociale ? Chi-Ni disparaît quand même un jour de septembre 1991.

En 2013, Lina, une jeune française, se rend en Chine pour poursuivre ses études mais est très vite contactée par Thomas, membre d'une ONG qui enquête sur les disparitions d'enfants dans les campagnes chinoises. Il lui demande de s'infiltrer dans le village de Chi-Ni car d'autres enfants continuent à disparaître.

Julie Ewa m'a entraînée dans les dures lois de la tradition chinoise. Implacablement et en alternance, les événements des deux époques se sont déroulés sous mes yeux incrédules. L'écriture est efficace, l'intrigue bien ficelée (même si je l'ai un peu vu venir avant la fin). Les personnages sont un tantinet caricaturaux (là, je chipote).

C'est un très bon roman policier. Certes il ne creuse pas assez, à mon goût, le sujet de la maltraitance des enfants en Chine mais ce n'est pas son rôle premier.
Il a au moins le mérite de taper à nouveau sur le clou pour ne pas que les femmes comme moi, qui regardent le monde à travers les livres dans leur fauteuil confortable, remettent en doute la triste nécessité d'une journée internationale des filles.

Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Premier roman pour Julie Ewa, et quelle réussite !!!

Un policier, pour être exacte. L'histoire débute à Strasbourg, le temps d'un saut en avion, puis tout le reste du récit se déroule en Chine, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Les chapitres sont très courts, ce qui donne une bonne dynamique au déroulement de l'intrigue, qui oscille entre présent (2013) et passé (1991).

Un terrible secret pèse sur les habitants d'un tout petit hameau de la Chine profonde, dans un décor de rêve, et notre héroïne téméraire va tout faire pour le découvrir.

L'auteure s'appuie sur des aspects qui ont réellement ébranlé la Chine, peut-être même encore de nos jours, même si les choses évoluent certainement vers du mieux ? On l'espère…

Ce que je pourrais reprocher à Julie Ewa c'est sa plume sans pitié. Sans pitié pour ses personnages et leurs misérables destins… mais la vie ne l'est-elle pas ?

Bravo en tous cas ;-)

Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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Quand Lina quitte Strasbourg pour Mou di, un minuscule village, elle pense partir pour une année d'étude en Chine. La rencontre avec Thomas, responsable d'une ONG, change ses plans initiaux. A son corps consentant, elle se retrouve rapidement au coeur d'une enquête haletante où il est question de disparitions de petites filles, puis très vite de morts bien trop nombreuses pour être honnêtes. La course poursuite de Lina, épaulée par Thomas et le moine Yao-shi, la mènera dans les bas-fonds d'un pays corrompu qui dévore, hier comme aujourd'hui, ses filles et ses femmes.
Utilisant l'alternance d'une double narration entre les années 1990 et 2010, Julie Ewa joue habilement avec les nerfs de son lecteur qui tombent de Charybde en Sylla alors que l'histoire progresse. Des personnages incarnés, des thèmes intéressants et une composition équilibrée sont les clés de la réussite de ce roman policier.
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