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3,67

sur 549 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
D'un côté le procès du monstre, de l'autre leur vie de couple racontée par sa femme jusqu'au drame.
Ce livre fait froid dans le dos, car la femme du monstre a «subi» pendant 16 ans la vulgarité et bien d'autre chose encore sans jamais réagir, cherchant des «excuses»
à son mari.

Un excellent thriller qui n'est pas «politiquement correct» (tant mieux).On voudrait tellement l'aimer cette femme soumise, mais au fil des pages on ne peut que la détester.

A lire en gardant en tête qu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint et que la 99,9% des femmes soumises par leurs maris sont des victimes.
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Un homme une femme.
L'étincelle.
Chabadabada chabadabada.
Deux coeurs qui s'enflamment, ça part plutôt pas mal.

Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent...
Frein à main, rétropédalage, y a un truc qui coince.

Madame Darget aime Simon qui aime, à sa façon, madame Darget.
Seize années d'un bonheur discutable lorsque survient le drame. L'arrestation, dès potron minet, dudit époux suspecté d'avoir assassiné une gamine, pourrait bien faire voler en éclat ce fragile équilibre marital.
Le Monstre, c'est désormais le surnom de son cher et tendre désormais convaincu de la chose.
Madamer Darget se confie, alternant ses années bonheur avec le procès en cours.

Jacques Expert, qui étonnamment ne bosse pas à Miami, n'en reste pas moins un fin connaisseur du délicat et besogneux métier de meurtrier possiblement violeur, à ses heures perdues.
Fort de nombreuses recherches sur le sujet, il nous offre ici un premier roman convaincant.

D'entrée de jeu, difficile de ne pas coller le statut de victime à cette femme maltraitée, abusée sexuellement, trompée, trainée plus bas que terre.
Son quotidien sera effrayant, la chute presque logique et salvatrice.

L'empathie pour cette femme et mère agit d'emblée pour finalement se déliter au fil des pages.
Et c'est là la grande force de ce roman, l'ambigüité sur laquelle Expert bâtira sa trame.
Darget savait-elle pour son mari ou découvre-t-elle, ébaubie, tout comme la foule peu sentimentale, la nature profonde de son joyeux trublion de mari?
Expert, en funambule accompli, jouera sur du velours, incitant le lecteur à enfiler masque et tuba afin de s'immerger pleinement en ce parcours de vie commun aussi agité qu'une horde de fan hystéro à la vue de leur Frank Michael d'idole. Tiens, je viens de voir passer un dentier...
♪Toutes, toutes, toutes les femmes...♫
Oui, je suis mélomane.

L'écriture, sans taper dans le mémorable, se veut très actuelle.
Le livre se lit vite et bien.
Il vous laissera un prégnant sentiment de malaise quant au réel niveau d'implication de cette compagne effacée sous influence.

3,5/5
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J'ai lu ce livre d'une traite à la fois fascinée et en proie à un profond malaise.

Ce livre est le plaidoyer d'une femme, la femme du monstre. Elle nous raconte sa vie, elle tente de nous prouver qu'elle est, elle aussi, une victime, elle explique les dilemmes, les ressentis refoulés, la complicité inconsciente pour sauver le « paraitre ».

Le monstre, son mari est dans le box des accusés. Il est jugé pour le viol et le meurtre d'une adolescente. La femme est sur le banc des témoins. le livre alterne entre moment du procès et moment de souvenir de cette femme.

Elle raconte cet homme beau, charmeur, ce tombeur qui s'intéresse à elle, elle si transparente, si insignifiante. Cet homme c'est elle qu'il a choisi, c'est elle qui va avoir « l'honneur » de devenir sa femme, la mère de ses deux enfants. Elle se raconte oie blanche arrivant vierge au mariage et n'ayant jamais connu un homme. Elle se raconte, candide, sure que les brutalités sexuelles, les insultes répétés durant l'acte, les humiliations sont normales… c'est un homme après tout son rôle d'épouse est de le contenter.

Elle raconte cet homme qui réussit professionnellement, qui ramène de l'argent à la maison, qui la fait vivre en petite bourgeoise dans son confort coquet et pour cela elle accepte tout. Cet homme qui l'amène à fréquenter du beau monde, cet homme qui a fait de leur barbecue du dimanche un rendez-vous prisé par leurs amis et connaissances. Cet homme qui renvoi à la société l'image d'une famille idéale et parfaite.

Cette femme si soumise, parfois à la limite de la beauferie racontant que son modèle de féminité est Claire Chazal, que son émission fétiche est « le plus grand cabaret du monde », que son rôle est d'avoir toujours une part de sauté de lapin au congélateur car c'est le plat préféré de son époux et qui prend garde de ne pas oublier la petite fellation du samedi soir car « il aime tant cela » est une victime effectivement, une victime de son éducation, une victime des apparences mais c'est également une femme qui se pose des questions et qui préfère laisser les réponses enfouies au fond de son inconscient.

Pourquoi tant de déménagements ?

Pourquoi son mari rentre t-il le nuit sentant le parfum bas de gamme et l'alcool ?

Pourquoi entend-elle parler de viol en série partout où ils sont ?

Pourquoi accepte-t-elle les humiliations de plus en plus fréquentes ? Les disparitions de son mari ?

Pourquoi doute-elle ?

Au procès elle est face à un homme qui n'assume rien, une loque qui se dit malade, qui la supplie de l'aider. Et là, elle sort de sa torpeur. Il est victime de violence en prison, elle s'en réjouit; il lui dit l'aimer ainsi que ses enfants, elle leur a dit la vérité sur leur père et il ne les reverra jamais. Elle assiste à la lâcheté de cet homme qui n'a même pas le courage de reconnaitre ses actes.

Elle va témoigner, elle veut que tout le monde sache qu'elle est aussi une victime même si sa peine ne sera jamais aussi grande que celle des parents de la victime.

Mais elle ne parlera pas de ses doutes, de ses accusassions. Une victime de viol n'a pas survécu, cela ne change rien. Elle a plusieurs fois fait disparaitre des preuves en lavant des vêtements tachés, elle reste une victime, elle n'avait pas le choix, elle ne savait pas « vraiment ». D'autres seront condamnés pour ces crimes, elle estime qu'ils ont surement autre chose à payer. Dans ce cas comment la considérer comme une victime ?

Elle n'a commis aucun crime mais elle savait depuis longtemps, elle aurait pu sauver des vies.

Ce livre est bouleversant car il est facile de ce dire « à sa place j'aurai…. » Mais comment savoir ?

Je n'arrive pas à la voir comme une victime entière, c'est une victime mais pour moi coupable de s'être tût trop longtemps.

Le fait que tout au long de ma lecture je pensai à Monique Olivier, la femme de Michel Fourniret, et à Michèle Martin la femme de Marc Dutroux pour ne citer qu'elle a surement influencé mon ressenti.

Dans son style ce livre est souvent brutal, vulgaire, cela intensifie et rend très réaliste le discours mais m'a parfois dérangé.
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Un livre sans grande surprise, malheureusement. J'ai espéré jusqu'à la toute fin.... et puis, ben... c'est ça qui est ça !!! J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Expert par contre. Il a un style fluide et rythmé, qui va droit au bout. Et pas en demi-teinte, surtout. Mais bon, on déteste ce ''monstre'', et on se dit que forcément, on va se prendre d'affection pour cette femme du monstre, mais ce ne fut malheureusement pas le cas pour moi. Elle a de ses remarques à vous faire grincer des dents quelques fois... Bref, pas nécessairement un coup de coeur, mais comme j'ai aimé le style, je vais très certainement me lancer dans d'autres bouquins d'Expert.
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Une lecture surprenante: il s'agit du récit de l'épouse de quelqu'un condamné pour avoir commis un viol et un meurtre sur mineure. le récit alterne entre des chapitres sur le procès et des chapitres sur la vie du couple jusqu'au drame.

Quelque chose m'a particulièrement gênée: même si la vie sexuelle du couple permet de mieux comprendre comment il fonctionnait, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'écrire autant de descriptions salaces. D'autres descriptions et digressions m'ont aussi lassée.

Ce roman est estampillé "thriller", ce qui me semble abusif car il n'y a pas l'ombre d'un moment de suspense.

Je n'ai pas du tout aimé les personnages. Il est forcément impossible de trouver Simon, le monstre, sympathique mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, son épouse ne l'est pas du tout non plus.

Je termine ce livre en restant dubitative, c'est pourquoi je mets 3 étoiles. En effet, j'ai failli l'abandonner car le style manquant de vigueur m'ennuyait mais j'ai persévéré et la découverte des dernières pages m'a donné raison. La fin en partie prévisible est surprenante sur un point que je ne révélerai bien sûr pas.
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Mon premier de cet auteur, et j avoue etre rester sur ma faim...
Il ne s y passe aucune action, l histoire eSt en faite récit de la vie conjugale de la femme du monstre avec son mari, le monstre.
On alterne les 16 années de mariage et le procès, pour lequel il est jugé pour le viol et le meurtres d une gamine.
Le langage est cru, l épouse est naïve car elle aime son époux mais en même temps intelligente, et l époux un gros CLICHÉ du pervers narcissique.
la femme est elle complice ou actrice?
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Quel inquiétant récit.

La narratrice nous fait part de la vie qu'elle a mené avec son mari, qui se trouve être un violeur et un tueur en série.
Nous la suivons du début de sa rencontre avec lui jusqu'au procès de son époux.

C'est un livre à l'atmosphère oppressant et malsain.
La femme dit n'avoir jamais rien su des agissements de son mari, que c'était un bon époux, un bon père de famille.
Pourtant quand nous lisons ce qu'il lui a infligé, il nous semble évident qu'elle était complétement aveuglée par l'amour qu'elle éprouvait pour lui.

Mais, ne vous y trompez pas, certes, certains passages nous poussent à la plaindre mais ses propos, ses agissements parfois ne sont pas non plus ceux d'une "bonne âme". Image avec laquelle elle joue aussi.

C'est aussi tout cela qui rend cette lecture dérangeante.
Nous ne nous retrouvons pas confronté à un bourreau et une pauvre femme en détresse, à une gentille et un méchant mais à des personnages complexes qui prennent l'ascendant sur l'un et sur l'autre suivant la situation.

Une lecture parfois difficile dû à un langage cru, à la violence et aux humiliations que cette femme a dû subir mais qui reste néanmoins un bon thriller.
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Cette histoire m'a paru assez incroyable. Dés le début, on sait que "le monstre" est un homme peu respectueux de sa femme, des femmes en général, il est invivable, intolérant, menteur.
J'ai du mal à comprendre comment sa femme a pu rester aussi longtemps avec lui d'autant plus qu'elle a de gros soupçons à son égard. Elle ne voulait pas que sa vie soit bouleversée, pas très courageuse et raciste en plus, certaines de ses réflexions sont vraiment choquantes.

Ce livre raconte alternativement leur vie et le procès suite à un crime abominable.

Ce roman se lit plutôt bien, facilement malgré les horreurs décrites mais je n'ai pas tellement vu l'intérêt de raconter tout ça.

Ce livre est assez court et grâce à cela je suis allée au bout sans difficulté mais j'en avais bien assez et j'étais contente qu'il se termine.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Oui ce livre est dérangeant car il est inspiré de divers faits réels qui font froid dans le dos. Oui de tels monstres existent, oui de tels monstres sont parfois odieusement protégés par des compagnes aveuglées, détruites par de nombreuses années de haine et de soumission. Loyales et fidèles jusque dans le crime ; peu importe les vies perdues, pourvu qu'elles gardent la face, que les apparences soient sauvées.
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La femme du monstre, c'est l'histoire d'une jeune femme mariée à 22 ans à un futur violeur en série. Une jeune femme dévouée à sa famille, un brin naïve, que l'on a souvent envie de secouer. Une jeune femme qui n'a jamais rien connu d'autre, mais ne se doute-t-elle pas pour autant que sa vie n'est pas "normale" ? En tant que lecteurs, nous assistons au procès de Simon, le Monstre en question, entrecoupé de flash-back narrés par son épouse.
On découvre son quotidien, comment elle est tombée amoureuse en trente secondes de cet homme si beau, si intelligent, qui lui fait un clin d'oeil, à elle qui n'a pourtant rien de mieux qu'une autre. Aveuglée par cet amour, elle va rapidement nous faire de la peine, subissant le caractère bipolaire de son mari, ses crises, ses absences, ses multiples violences verbales, et sa brutalité sexuelle. Personnellement, j'ai eu envie de lui dire "mais qu'est-ce que tu attends pour te barrer ?". J'ai beaucoup de mal à imaginer qu'on puisse rester avec quelqu'un de ce genre... mais en y réfléchissant, les cas de violence et viols conjugaux sont assez fréquents et sont souvent tus durant des années. Je dois donc avouer que c'est crédible... On y découvre aussi tout ce qu'elle a pu passer sous silence pour préserver ses idéaux et son petit confort. Et, inévitablement, on se questionne : si c'était moi, qu'aurais-je fait ?
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