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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bon je dois reconnaitre que j'ai pris un plaisir fou à lire ce petit roman de Fabrice Caro qui oscille, mais de manière jubilatoire voire hilarante, entre du Kafka et the Truman show.
le personnage principal s'aperçoit qu'il rencontre régulièrement des figurants que ce soit lors de funérailles ou bien dans des supermarchés. Eyt si les personnes qui font la queue avec nous dans une boulangerie ou les personnes au fond de l'église étaient des figurants ? Voici une question plutôt vertigineuse !
Lui est un auteur de théâtre raté, si l'on veut, et sa vie est bien terne entre famille et un couple d'amis. Mais tout cela risquerait bien de changer.
le style de Fabrice Caro est particulièrement drôle, j'ai d'ailleurs relevé des dizaines de phrases que je compte distiller petit à petit sur Babelio, mais tout est plaisant dans ce livre, les transitions entre chapitres, les mini chapitres correspondant aux tentatives minables d'écriture d'une pièce de théâtre, les scènes familiales (qui anticipent il est vrai un peu sur celles que l'on pourra lire dans son livre suivant, le Discours...).
Et puis derrière l'humour, l"absurdité des situations, il y a quand même des choses qui sont drôlement bien vues sur nos société, notre époque. J'aime beaucoup sa façon de se moquer de choses que d'ailleurs il doit in fine apprécier, mais qui lui donnent l'air de tirer contre son camp. L'on trouve ainsi de très bonnes vannes sur les grandes figures intellectuelles, sur les profs, sur JJG, l'auteur de Puisque tu pars, que vous n'écouterez plus jamais de la même façon après ce livre, je vous le promets !
Un vrai coup de coeur pour ce livre si drôle. Décidément il est fort ce Fabrice Caro ! Un seul défaut : ce livre est trop court. Faites nous des pavés Mr Caro !!!
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Le narrateur de ce roman traverse une période difficile de sa vie : il demeure célibataire, ne parvient pas à écrire sa pièce de théâtre et n'a donc pas d'emploi, et il doit à chaque repas de famille subir la vision d'un frère cadet à qui tout réussi.
Il se trouve que ce même personnage a une habitude bien particulière : il court les enterrements. Chaque jour, il se rend à de nouveaux obsèques, établissant des critiques mentales sur leur qualité. Mais il va rapidement se rendre compte qu'ils n'est pas le seul habitué des enterrements... avant d'apprendre l'existence d'une mystérieuse organisation mondiale... Va-t-il la fuir ou s'en servir pour faire croire à son bonheur... ?

Fabcaro, l'auteur de la BD "Zaï Zaï Zaï Zaï" et de "Le Discours" nous prouve avec ce premier roman qu'un coup d'essai peut être un coup de maître.En effet, il mélange savamment un humour subtile, un sens de la dérision habile, une histoire rocambolesque et une plume très originale au service d'une narration délicate mais incisive.

À première vue, il ne se passe pas grand chose dans la vie de ce personnage, et d'ailleurs il ne se passe pas grand chose dans ce roman non plus. Et c'est là une des grandes forces de "Figurec" : faire d'une vie où il n'arrive presque rien un roman de 260 pages épique, prenant, entrainant.

Fabrice Caro (ou Fabcaro) maitrise parfaitement son récit et fait montre de singularité, tant dans l'intrigue que dans la narration. Coup de coeur !
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J'ai beaucoup rit en lisant ce petit livre.
Bien que dystopique, le monde inventé par Fabcaro dans ce roman est décrit sur un ton léger qui renforce la dimension absurde. Des figurants sont payés pour remplir les rôles de personnages que nous rencontrons tous les jours: clients au supermarché, invités aux vernissages, enterrements, mariages... Pire, des métiers entiers n'existent que par le fait de l'organisation derrière toute cette mise en scène: Figurec! Simulateurs informatiques, directrices de galerie d'art, Mexicains, oui, oui, vous avez bien entendu, ils n'ont jamais existé, ce ne sont que des figurants payés par une volonté capitaliste d'influencer votre opinion. Les manifestations d'enseignants? Figurec! Cet ado qui vous a demandé du feu dans la rue? Figurec!
Derrière le ton humoristique de l'auteur, le lecteur est invité à réfléchir à la place de l'argent et des apparences dans notre société, plus fausse encore aujourd'hui que lors de la publication du roman (après tout, en 2006 on n'avait pas encore la possibilité de payer pour des amis ou des likes sur les réseaux sociaux...). le vocabulaire employé tout au long de l'oeuvre est celle d'une pièce de théâtre, et ça tombe bien, c'est ce que le narrateur s'évertue à vouloir écrire, sans jamais réussir à dépasser l'acte 1 scène 1, qu'il réécrit sans cesse, victime passive (ou figurant) de la grande pièce de théâtre dans laquelle il se trouve prisonnier: la réalité d'un esprit ou d'une société malade.
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Moi qui aime l'absurde, j'ai été servie. J'ai lu ce livre avec délectation. Décalé, hors normes ... pour résumé ... Figurec ... oh non, je ne peux pas le dire, ça va spoiler.
Bref, imaginez vous à un enterrement .. mais vous ne connaissez ni le mort, ni aucune des personnes présentes. Et un homme vous fait signe.
Deux, trois, ... enterrements plus tard (oui, c'est votre passe temps), toujours ce même bonhomme, qui comme vous, à l'air de faire figuration.

Je n'en dirai pas plus.
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Le héros de cette histoire improbable aime à squatter les enterrements, dont il est devenu un véritable spécialiste. Éternel célibataire, il travaille depuis des lustres sur une pièce de théâtre dont il n'a jamais écrit la première tirade. Ses parents, comme ses amis proches, désespèrent de le voir trouver une vraie situation professionnelle, ou même de fonder un foyer. Même son pote Julien, qui passe ses week-end à écumer brocantes et vide grenier en quête des pires vinyles de années 80, semble plus mature que lui. Mais lorsque notre anti-héros rencontre un type rougeaud et très quelconque, qui commence à lui parler société secrète, sa morne existence va prendre un tournant radical. Un roman dans lequel on retrouve l'esprit et l'humour de Fabcaro, et qui répond à cette question essentielle : peut-on vraiment racheter sa dignité, et à quel prix ?
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Mais de quoi parle ce roman ? Un peu compliqué de le dire en lisant la couverture… le lecteur rentre dans une histoire de solitudes, d'entreprise tentaculaire, de secrets de famille et d'amitiés étonnantes. Mais je ne peux en dire plus sans vous dévoiler tout le schmilblick et je sais que vous m'en voudriez. En tout cas, je peux dire que j'ai trouvé l'intrigue vraiment originale, je n'ai pas pu lâcher ce roman avant de connaître la résolution de tous les problèmes posés… Et j'ai été très surprise de la révélation finale !

Ça, c'est pour l'histoire elle-même. Je me suis posé pas mal de questions en trouvant ce roman, appréciant grandement les bande-dessinées de Fabcaro (Zaï zaï zaï zaï ou Moins qu'hier plus que demain). Vais-je retrouver cet humour absurde, parfois noir, parfois noir foncé ? Oui. Est-ce que je vais grincer des dents ? Oui. Est-ce que je vais imaginer des strips réduits au minimum ? Hum, non. Par contre, le dénuement, ça oui ; le lecteur est dans la tête du narrateur, qui est en constante remise en question de tout, de lui-même, des autres, des lois qui régissent le monde, l'amour ou l'amitié. Toutefois, il n'est pas forcément un grand observateur. Nous ne saurons pas à quoi ressemble qui, où se situe l'action, d'ailleurs le narrateur n'a pas de nom connu (contrairement aux autres personnages). Mais honnêtement, à aucun moment cela ne m'a gênée pendant la lecture.

Pour ce qui est du style d'écriture, j'ai retrouvé un peu le format bande-dessinée dans les chapitres courts (une page, parfois deux, maximum quatre). Cette manière de construire le rythme est très, très efficace sur moi ! Je ne peux m'empêcher d'engloutir les chapitres. Et puis c'est pertinent dans l'histoire… Etant dans la tête du narrateur, ses pensées filent. Il est donc logique que les chapitres sautent d'idées en idées, de situations en réflexions.

Je conclurai donc en disant que c'est un excellent roman, et que cela me donne envie de lire son second, le Discours. Ce qui ne m'empêchera d'ailleurs pas de continuer à suivre ses sorties en bande-dessinée !
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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Figurec, le premier roman de Fabrice Caro publié il y a plus de 10 ans, vient de sortir en poche chez Folio. Je vous conseille vivement de vous jeter sur l'occasion pour découvrir (ou redécouvrir) l'univers un peu barré, désabusé mais surtout plein d'humour de celui que l'on connait souvent davantage comme l'auteur de la BD Zaï Zaï Zaï Zaï ou de son dernier titre, le discours, paru fin 2018.

Le texte nous relate l'existence d'un gentil loser trentenaire à la vie sentimentale proche du néant, se rêvant auteur de pièces de théâtre mais dont la production est restée jusqu'ici limitée au stade des deux premières phrases, et souffrant en outre d'une comparaison pas forcément flatteuse avec un frère cadet dont « réussite insolente » pourrait être le deuxième prénom. Son unique passion, et principal échappatoire à de longues journées d'ennui (outre le fait de mettre en scène sa sublime belle-soeur dans des scénarios fantasmés pour public averti) consiste à courir à les enterrements au point d'un devenir un véritable expert capable d'en apprécier les moindres finesses. C'est au cours d'un de ceux-ci qu'une rencontre avec un personnage vaguement familier va bouleverser son existence et changer à jamais sa vision du monde.

Pour dire les choses simplement, je pense ne jamais avoir autant ri en lisant en roman. C'est vraiment très drôle et flirte volontiers avec l'absurde mais, de manière remarquable, sans que ça ne soit à aucun moment au détriment ni du tempo ni de l'intrigue. Au départ d'une histoire plutôt rocambolesque, Caro parvient en outre avec beaucoup de finesse et de subtilité à installer dans son récit une véritable tension dramatique mais aussi à questionner, notamment sur la solitude, l'image et la place dans la société.

Pour ne rien gâcher, le tout est servi par une écriture fluide, rythmée et pleine de trouvailles, avec notamment un travail qui m'a beaucoup plu sur l'enchaînement des chapitres.

Du très bon donc et pas grand chose à jeter dans ce court roman, que je ne peux que vous recommander pour un vrai bon moment de lecture.
Lien : https://www.over-booke.com/a..
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Petit bijou d'humour qui touchera les trentenaires, le bouquin nous présente un type qui occupe sa vie fade en assistant aux enterrements. Jusqu'au jour où il croise un vieux qui semble en faire autant. Et soudain, sa vie bascule dans le burlesque. une sorte de "Matrix" littéraire où la réalité prend soudain un autre écho ! Génial !
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Je connaissais Fabrice Caro pour ses bandes dessinées à l'humour caustique et absurde (écrites sur le pseudo Fabcaro). Une fan de la première heure ayant fourré son premier roman dans mon sac après un excellent déjeuner, c'est partie pour une chronique enthousiaste de Figurec
J'ai un vrai coup de coeur pour le cerveau tordu de Fabrice Caro. le postulat de départ est extrêmement original, et tord la réalité en continue de la prise de conscience à la toute dernière page. le ton n'est pas vraiment potache, on est plus dans le tragi-comique. Certaines situations font réellement grincer des dents pour le personnage, qui se retrouve sérieusement malmené. J'ai été totalement surprise par le dénouement: j'en avais prévu un tout autre et j'avais donc complètement baissé ma garde ! Un vrai bon moment de lecture.
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3 heures de lecture au rythme soutenu entrecoupé de rires et de réflexions. Je ne vais rien dévoiler de l'histoire car je veux que celui qui va la découvrir soit aussi surpris que moi de comprendre ce que signifie cet énigmatique "Figurec" servant de titre à ce livre qui restera gravé en moi pendant longtemps de par sa fraîcheur.
Un livre très très drôle, aux situations plus que cocasses et ancrées dans un réel qui échappe tant aux personnages qu'au lecteur que je suis.
Une sorte de Black Mirror sans interférence technologique, reflet de nos vies axées quasi-exclusivement sur le paraître.

Punaise, je pense que je n'aurais pas pu mieux faire pour ne pas donner envie de lire un livre aussi brillant de drôlerie !
J'adore les BD de Fabcaro (l'auteur donc) et j'avais naturellement envie de tester l'un de ses romans. Pas déçu du tout, je vais vite enchaîner avec son autre titre car, c'est bon, j'ai constaté qu'il était un auteur d'exception dans son approche de la société et me correspondait totalement avec son recul parfait sur notre monde imparfait, plein de petits travers, sources de potentielles réflexions bien senties.

Un très bon 9/10 qui viendra sûrement étonner ceux qui m'auront lu jusque-là alors même que les mots qui précèdent cette note dans l'échelle de mes goûts semblait annoncer un échelon plus sévère. Et non ! Méfiez des gens comme moi, qui passent dans votre vie, insignifiants mais potentiellement influents à l'échelle de tout bon monsieur-tout-le-monde qui se respecte.
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