AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 431 notes
5
14 avis
4
17 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
C'est un anti héros comme les aime Fabcaro, un loser, la trentaine, solitaire, des problèmes de fric, de relations...Et son occupation favorite, pour laquelle il est devenu une sorte d'expert, est d'assister à des enterrements, qu'il classe selon des critères personnels. Jusqu'au jour où il repère ou plutôt est repéré par un autre personnage présent à la même inhumation. C'est le début d'une histoire vertigineuse et comme toujours déjantée et drôle.


Le processus est le même que dans les autres roman de Fabcaro : un postulat original, que l'on applique ensuite dans toutes les situations ordinaires, qui prennent alors un relief particulier. A condition d'adhérer à ce non-sens de départ, on sourit, on rit même, tant la banalité du quotidien prend une autre teinte , vue par le prisme de l'imagination de l'auteur.

Peut être un peu plus contraint que les romans suivants, comme si l'auteur tâtait le terrain, mais réjouissant quand même.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          822
Fabrice Caro, plus connu sous le nom de Fabcaro, célèbre dessinateur de Zaï Zaï Zaï nous livre son premier roman paru en 2006.
Le narrateur , en train d'écrire une pièce de théâtre et semble-t-il en manque d'inspiration, se rend aux enterrements et ce, pas toujours près de son domicile.
Il choisit des noms de famille, compare les obsèques des uns et des autres.
Parmi les invités un homme est présent, de plus en plus présent. Il lui fait des signes, se donne à connaître et prétend qu'il est employé par une firme "Figurec", qui l'emploie pour faire acte de présence dans plusieurs évènements.
Parallèlement, il assiste à des repas de famille avec sa mère, son frère, brillant en tous domaines et sa femme qui est un fantasme pour lui.
La présentation est tout à fait originale dans l'écriture.
Très souvent, l'auteur ne termine pas un mot et commence un autre dans la page suivante, commençant un nouveau chapitre. Exemple : Chacun trouve sa solution face au désert qui...
5
- ...avance ?
Un petit souci pour moi, les faits m'ont un peu lassé à la longue : ce qui n'en fait pas pour moi une lecture passionnante.
J'ai plutôt admiré la fantaisie de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          542
Bon je dois reconnaitre que j'ai pris un plaisir fou à lire ce petit roman de Fabrice Caro qui oscille, mais de manière jubilatoire voire hilarante, entre du Kafka et the Truman show.
le personnage principal s'aperçoit qu'il rencontre régulièrement des figurants que ce soit lors de funérailles ou bien dans des supermarchés. Eyt si les personnes qui font la queue avec nous dans une boulangerie ou les personnes au fond de l'église étaient des figurants ? Voici une question plutôt vertigineuse !
Lui est un auteur de théâtre raté, si l'on veut, et sa vie est bien terne entre famille et un couple d'amis. Mais tout cela risquerait bien de changer.
le style de Fabrice Caro est particulièrement drôle, j'ai d'ailleurs relevé des dizaines de phrases que je compte distiller petit à petit sur Babelio, mais tout est plaisant dans ce livre, les transitions entre chapitres, les mini chapitres correspondant aux tentatives minables d'écriture d'une pièce de théâtre, les scènes familiales (qui anticipent il est vrai un peu sur celles que l'on pourra lire dans son livre suivant, le Discours...).
Et puis derrière l'humour, l"absurdité des situations, il y a quand même des choses qui sont drôlement bien vues sur nos société, notre époque. J'aime beaucoup sa façon de se moquer de choses que d'ailleurs il doit in fine apprécier, mais qui lui donnent l'air de tirer contre son camp. L'on trouve ainsi de très bonnes vannes sur les grandes figures intellectuelles, sur les profs, sur JJG, l'auteur de Puisque tu pars, que vous n'écouterez plus jamais de la même façon après ce livre, je vous le promets !
Un vrai coup de coeur pour ce livre si drôle. Décidément il est fort ce Fabrice Caro ! Un seul défaut : ce livre est trop court. Faites nous des pavés Mr Caro !!!
Commenter  J’apprécie          182

Fabrice Caro, dit Fabcaro, connu au delà du cercle des initiés depuis le triomphe, il y a quelques années de sa BD, "Zaï Zaï Zaï Zaï" avec plus de, 250.000 exemplaires vendus et une adaptation théatrale triomphale qu'on retrouvera bientôt sur Lyon avait, avant son exquis et génial le Discours, sorti un premier roman en 2006, soit douze ans plus tôt, Figurec, que Folio a récemment réedité vu le succès actuel de l'auteur.

Il est amusant de remarquer à quel point ce formidable récit, inventif et drôle, qui voit le personnage principal, un anti héros cher à Fabcaro passer son temps à assister à des enterrements juste pour tromper l'ennui avant de faire connaissance avec une société secrête intégrée dans les pans de la société ( mais chut n'en disons pas plus, on risquerait de spoiler les belles surprises du récit) contenait déjà tous les prémisses et les grandes problématiques que l'on retrouvera ensuite dans l'ensemble de son oeuvre.

On pense notamment à la solitude, le sentiment d'être à l'écart de la société, un sentiment de paranoïa, et évidemment un humour corrosif totalement salvateur et qui permet de faire largement passer la vision un poil nihiliste et désenchantée ( mais en même temps assez juste, reconnaissons le) du monde de Fabcaro.

Même si il n'est pas forcément au niveau du Discours ni de Zai Zai Zai, "Figurec" reste une lecture particulièrement jubilatoire et qui, par rapport à ses oeuvres graphiques, s'autorise plus d'aller vers une dimension sentimentale et fleur bleue, une constatation que j'avais déjà faite avec "le Discours" et que l'auteur lui -même a reconnu dans une récente interview dans Elle, et qui donne une vision du monde un peu plus élargie et plus nuancée que dans ses BD.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          180
Il y a, dans ce roman, une ambiance à la fois étrange et familière. Son narrateur est un trentenaire banal, vivant au crochet de ses parents et de ses amis et dont les principales particularités sont son statut d'auteur dramatique et sa passion pour les enterrements. Enfin, quand je dis auteur dramatique, c'est plutôt son talent qui est dramatique, puisqu'il envisage depuis des années d'écrire sa première pièce de théâtre et qu'il en est toujours aux deux premières répliques. D'ailleurs le roman s'ouvre sur l'un des essais de cet écrivain velléitaire et l'on retrouve, de loin en loin, d'autres tentatives qui démontrent, à chaque fois, que l'étape qui suit invariablement ces quelques premières lignes est... de les effacer pour recommencer.
En plus de cela, notre pauvre narrateur a une vie sentimentalement déserte, ne réussit rien, n'a qu'un ami, qui est, par la force des choses, son meilleur ami, alors qu'ils se connaissent seulement depuis un an. Côté famille, c'est encore pire : il a des parents insignifiants et (comble de l'horreur) un frère, plus jeune que lui, qui est beau, va de succès en succès et vit l'amour parfait avec une femme parfaite...
Pour remplir ce vide (si l'on exclut les scènes fantasmées dans lesquelles il se met en scène avec la copine de son frère), le personnage central de Figurec court les enterrements de gens qu'il ne connaît pas, comme d'autres se faufilent dans les soirées mondaines. Il devient même un spécialiste de ce type d'évènements et les compare, les commente, comme font les critiques gastronomiques au sujet des restaurants.
Cette entrée en matière, servie par le style fluide et l'humour désabusé de Fabrice Caro est déjà un plaisir. Mais, après quelques pages, une touche de mystère vient s'ajouter à cette atmosphère : notre narrateur remarque en effet, à un énième enterrement, un homme qui lui fait un signe. Il est persuadé de ne pas le connaître et est assez surpris. Mais il le sera encore plus quand, quelques semaines plus tard, cet homme assistera de nouveau à des funérailles où notre narrateur s'est lui-même incrusté et se manifestera de nouveau par une petite marque de complicité. Et la surprise se changera en effarement lorsque l'inconnu s'approchera du pauvre garçon et lui soufflera à l'oreille, d'un air entendu : "Figurec ?"

Je ne peux malheureusement pas en dire plus, au risque de déflorer le suspens, qui nous tient, dès cet instant et jusqu'à la dernière ligne... même s'il n'y a pas de dernière ligne.
Alors, comme pour tous mes coups de coeur, je me contenterai de dire : lisez-le, pour le plaisir, pour l'intrigue, pour les questions qu'il pose, pour les trouvailles de construction narrative, pour tout, en fait. Et ensuite, vous porterez sur les gens qui vous entourent un tout autre regard.
Commenter  J’apprécie          160
Le narrateur se rend compte qu'une société, FIGUREC, met à disposition – moyennant rémunération – des figurants : une fausse petite amie, de faux attristés à un enterrement, de faux amis (littéralement) à un mariage, un anniversaire…

Fabcaro nous embarque avec brio et avec son anti-héros dans une histoire divertissante, pleine de rebondissements.

« Je me suis toujours refusé à exprimer la moindre nostalgie en présence de mes parents, j'avais trop peur que ça signifie que mon présent était miteux »

« Peut-être que le vieux con pathétique, c'est celui qui croit que le vieux con pathétique c'est l'autre. »

« Où en êtes-vous de vos activités d'écriture ?
Je continue sans relâche d'écrire des tragédies à tiroirs…
Vous faites dans l'alambiqué ?
Non, non des tragédies à tiroirs, littéralement : écrites pour rester dans des tiroirs. »

« C'est ça, ouais, une rage de dents… Et mes rides, c'est la marque de l'oreiller. Me prends pas pour un con, tu veux ? »

« Depuis une semaine, j'ai dû réapprendre à manger chez moi, dans ce studio aussi convivial qu'un poisson mort, si accueillant qu'on en vient à apprécier de marcher des heures au hasard de rues désertes et grises, la peau craquelée par le froid de décembre. »

FIGUREC comble une forme de vide. Avec style, Fabcaro nous comble tout court.
Commenter  J’apprécie          113
Bon alors désolée, ça ne devait pas être le bon moment mais ces histoires d'arroseurs arrosés ne m'ont pas vraiment fait rire, alors que les BD du même auteur, j'en redemande!!!! Pourtant certaines situations m'ont amusée, mais juste fait sourire...
Commenter  J’apprécie          100
Le narrateur de ce roman traverse une période difficile de sa vie : il demeure célibataire, ne parvient pas à écrire sa pièce de théâtre et n'a donc pas d'emploi, et il doit à chaque repas de famille subir la vision d'un frère cadet à qui tout réussi.
Il se trouve que ce même personnage a une habitude bien particulière : il court les enterrements. Chaque jour, il se rend à de nouveaux obsèques, établissant des critiques mentales sur leur qualité. Mais il va rapidement se rendre compte qu'ils n'est pas le seul habitué des enterrements... avant d'apprendre l'existence d'une mystérieuse organisation mondiale... Va-t-il la fuir ou s'en servir pour faire croire à son bonheur... ?

Fabcaro, l'auteur de la BD "Zaï Zaï Zaï Zaï" et de "Le Discours" nous prouve avec ce premier roman qu'un coup d'essai peut être un coup de maître.En effet, il mélange savamment un humour subtile, un sens de la dérision habile, une histoire rocambolesque et une plume très originale au service d'une narration délicate mais incisive.

À première vue, il ne se passe pas grand chose dans la vie de ce personnage, et d'ailleurs il ne se passe pas grand chose dans ce roman non plus. Et c'est là une des grandes forces de "Figurec" : faire d'une vie où il n'arrive presque rien un roman de 260 pages épique, prenant, entrainant.

Fabrice Caro (ou Fabcaro) maitrise parfaitement son récit et fait montre de singularité, tant dans l'intrigue que dans la narration. Coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          80
Le narrateur passe tout son temps libre à courir d'un enterrement à un autre. Il aime l'ambiance, il juge les prestations du prêtre, de la famille, des amis comme s'il était critique de cinéma. Il ne donne pas de notes, mais évalue la qualité des silences, la force des paroles, la puissance des gestes. le soir, il va dîner chez un couple d'amis, Julien et Claire. Cinq soirs par semaine. Il est, pour reprendre ses termes, une sorte de « parasite » (grande tradition, que celle des parasites, qui remonte au moins aux Romains, comme on peut le découvrir chez Juvénal dans ses Satires ou Plaute… mais je m'égare). Mais l'arrangement semble convenir à tout le monde. Chaque semaine, il va déjeuner chez ses parents, où il retrouve son frère. Autant le narrateur paraît médiocre et mener une vie ratée, autant son petit frère (d'un an, un accident, donc) est brillant et a tout réussi dans l'existence. Lui a un vrai métier (il ne tente pas misérablement d'écrire une pièce de théâtre sans dépasser la première scène), lui a une copine merveilleuse, lui a un grand sens de la répartie. Bref, le narrateur mène ce que certains oseraient qualifier de vie de m… Mais un jour, à un enterrement, un membre de l'assemblée lui fait un signe. Et rebelote à un autre enterrement. Comme s'ils se connaissaient. le narrateur finit par le confronter et ce drôle de bonhomme lui fait une révélation fracassante.
[Suite à lire sur mon blog]
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          81
Un premier roman original et savoureux à l'image des BD de Fabcaro. C'est absurde, parfois débile, souvent très drôle. Bref, j'ai bien ri... mais j'aurais bien voulu que ça dure un poil plus longtemps ;)
Commenter  J’apprécie          80





Lecteurs (948) Voir plus



Quiz Voir plus

Zaï Zaï Zaï Zaï, la BD, le Film, La Chanson...

Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

Il a grillé un feu rouge
Il conduisait avec plus de 0,50 g
Il a oublié sa carte de fidélité
Il a volé des fraises Tagada au LIDL
Il a voulu payer ses courses en liquide

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : Zaï zaï zaï zaï de FabcaroCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..