- J’ai l’impression que tu n’aimes pas beaucoup les gens.
- Et toi, tu les aimes ?
- Pas toujours. Mais en général, j’essaie de les comprendre. Et quand je n’y arrive pas, j’essaie au moins de ne pas les juger.
Pareilles choses existaient dans la réalité ? Non, c’était impensable. Cela ressemblait plus à une idée de scénariste à succès, bien installé sur la terrasse d’une villa de Malibu pour travailler en sirotant un cocktail. De telles affaires revenaient de droit à des enquêteurs californiens avec le visage de Bruce Willis ou de John Travolta, des flics au physique athlétique et à la gâchette facile, non à un commissaire monégasque désormais plus proche de la retraite que de la gloire.
Il trouva curieuse la présence d’un terrain de jeu à quelques mètres en dessous d’un cimetière, mais curieuse dans le bon sens. Au vrai, il n’y fallait voir aucun manque de respect envers les défunts, mais le simple et continuel côtoiement de la vie et de la mort, sans effroi indu ni fausse pudeur. S’il avait cru aux fables, il aurait dit que ce voisinage était pour les vivants un moyen de partager un peu de leur force vitale avec ceux qui n’en n’avaient plus.
La mort est glacée et brûlante à la fois, pensa-t-il. La mort, c’est la froideur du sang répandu et la chaleur de la sueur. Elle est aussi tout ce que nous avons pour nous rappeler que la vie existe.
Je suis un homme et personne.
Ils sont jeunes, beaux, heureux.
L' homme appuyé à la colonne a décidé qu'ils allaient mourir.
Et les soupçons, vous savez, c’est comme des miettes de pain dans un lit: tant qu’on n’en est pas débarrassé, pas moyen de dormir !
La vie est ainsi faite Jean-Loup: il y a des choses qui nous arrivent parce qu’on les recherche, d’autres qui nous tombent dessus. On ne les a pas choisies, on aurait aimé les éviter, mais elles arrivent et ensuite, on n’est plus le même. Dans ce cas, deux solutions: ou l’on fuit et on essaie d’oublier, ou on les affronte. Quelque choix qu’on fasse, on sera changé de toute façon. On peut seulement décider si on sera changé en bien ou en mal.
voila le premier bouquin qui m'a donné envie de lire
j'ai adoré l'histoire et tout le long je ne me doutais pas du tout de qui était le tueur ...
C'est un son mélancolique, qui évoque le vent froid de l'automne quand il souffle à ras de terre et contraint les feuilles recroquevillées sur les chemins à une morbide dans tourbillonnante.