Premier tome d'une série prévue en deux volumes, ce Steamliner joue la carte du divertissement, du fun et du cliché. Et sur 158 pages, le rythme ne faiblit pas, les retournements sont légions ainsi que la galerie de personnages.
De quoi parle cette bande dessinée ? Dans le désert s'organise une course clandestine qui rameute une large majorité de fou du volant. Mais ce qui est au départ n'est qu'une course dont le vainqueur désignera le nouveau leader des Red Noses, cet affrontement va rapidement se transformer à une compétition plus acharnée où se rajoute le gain de la station-service, Lisa Dora, perdue en plein désert...
Autant vous prévenir tout de suite, ne cherchez pas de fines analyses psychologiques, ni de longs phrasés, ni des personnes fouillés, ni de la poésie. Ici on plonge les mains dans le cambouis ou on attrape une chope de bière ! On a donc une divertissement bien mené, une histoire qui file comme un moteur bien réglé. Et ce premier tome pose l'atmosphère puisque la course n'a pas encore débuté à la fin. On a cerné les principaux personnages : Billy Joe le leader cool au grand coeur, Cristal le jeune fille frêle pas si fragile, Evel O'Neil le papa poivrot ancienne gloire des courses automobiles, Nikky le hargneux qui rêve d'avoir la place du chef, Jane "Calamité" l'ex-copine de Billy un brin sur les nerfs, William Boney le gangster en cavale, les deux flics infiltrés, la chef des motardes complètement frappa-dingue... Bref, ça fait du monde !
Le deuxième opus se concentrera donc sur le déroulement du "run" que l'on sent déjà corsé et haletant.
Je ne sais pas jusqu'où
Olivier Vatine s'est investi, mais on sent indéniablement sa patte dans cet opus, aussi bien graphiquement que sur le rythme de l'histoire. Au niveau du dessin, cela est peut-être du à la colorisation d'
Isabelle Rabarot, qui officie régulièrement sur les albums de Vatine.
Un premier tome sympathique parfois convenu et cliché mais qui saura détendre tant que l'on sait dans quoi on se lance.