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sur 308 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Clément, 12 ans, est mort, écrasé par un métro. Son père se remémore leur histoire commune, si courte : son intolérance pour les choix de son fils, ses remarques sur son travail à l'école, sur sa façon de s'habiller, sur ses goûts musicaux, il se rappelle son manque de souplesse, d'écoute à l'égard de ce fils, qu'il aimait si mal... Un bilan sans concessions d'une paternité globalement ratée et une histoire de deuil impossible. Beau roman, mais une fin qui laisse un peu sur sa faim...
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J'ai trouvé l'histoire de cet homme poignante. Sans m'identifier totalement, je me suis immanquablement posé la question de savoir comment j'aurais réagi si mon fils était mort à l'âge de Clément. J'ai trouvé très justes les descriptions des interrogations forcément existentielles de ce père, ses souvenirs, son désarrois, sa détresse. Également le rappel de son divorce, du désamour de son couple. C'est un homme profondément seul qui cherche à comprendre son passé et à continuer à vivre malgré tout. La fin africaine, quasi mystique, est très bien trouvée. L'auteur donne ainsi un souffle à son personnage et à son livre.
Nicolas Fargues est un auteur que je ne connaissais pas, mais qui est à découvrir.
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Colin, presque quarantenaire solitaire et désabusé, vient de perdre son fils de 12 ans dans un accident tragique. L'heure est pas à la reconstruction car la mort est récente. L'heure est a la douleur, au chagrin déchirant et aux questions qui restent sans réponses. A la faveur de sa peine, qui pousse telle une montagne envahissante dans sa poitrine, Colin promène son regard cynique sur son passé, son avenir, sa relation inachevée avec son fils, et tous les éléments du monde qui l'entoure, désormais inexplicablement liés d'une manière ou d'une autre, à cet enfant qui ne grandira plus.

Ce court roman m'a incroyablement touchée. Probablement, tout d'abord, parce que j'ai moi-même un fils de l'âge de Clément, à cet âge compliqué où l'enfant s'éloigne inexorablement de vous pour devenir lui-même. Et puis aussi, parce que j'ai trouvé la plume de Nicolas Fargues extrêmement juste dans son analyse sans fard du deuil et de la perte. La fin (mais aurait-il pu en être autrement?) m'a semblé un brin inaboutie. Nous n'en saurons donc pas plus et laissons Colin se reconstruire. Peut-être.


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Ce livre est un cri d'amour d'un père pour son fils. La repentance d'un homme enfin conscient d'avoir gâcher une relation unique.
Que de temps perdu à s'imposer devant cet enfant, à se comparer comme si c'était l'adulte qui faisait une crise d'adolescence alors qu'il aurait fallu tout simplement l'aimer et le laisser grandir tout en étant là pour l'épauler.
Incompréhension grandissante, perte de complicité, conflit de générations, les remords et la culpabilité d'avoir laissé échapper ces instants précieux aujourd'hui envolés à jamais.
C'est un autre chemin qu'il faut désormais parcourir, se retrouver soi-même pour se pardonner et pouvoir continuer.
Très beau livre de Nicolas Fargues qui ne pourra que vous remuer.
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Retour de lecture sur un livre relativement court, "Tu verras" de Nicolas Farges de 2011. C'est un livre qui traite du deuil suite à un drame, le pire de tous pour un parent, qui est le décès de son enfant. Dans cette histoire il s'agit d'un pré-adolescent mort suite à un accident dans le métro. Elle est racontée avec beaucoup de sensibilité et d'émotion et on suit de manière très réaliste le parcours de ce père qui essaye de rester debout. A travers ce parcours, l'auteur nous emmène dans une réflexion très intéressante sur la paternité, en prenant comme base tous les petits moments et choix du quotidien qui ont été faits et qui prennent, après le drame, un éclairage et une importance totalement nouvelle. le sujet est terrible, la première partie est émouvante et triste, mais toujours traitée avec retenue et sans pathos. L'auteur arrive ensuite à rendre cette lecture moins pesante en nous faisant entrevoir une issue supportable et une lueur d'espoir. Même si cela est au prix d'un scénario quelque peu alambiqué sur la fin. C'est extrêmement bien écrit, avec beaucoup de talent pour décrire avec justesse des situations d'une gravité difficilement concevable. Une lecture qui ne laisse pas indemne, et qui a le mérite de nous recentrer sur l'essentiel avec nos proches. Une mention spéciale pour le titre, que je trouve particulièrement bien choisi par rapport au contenu du roman. 
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Nicolas Fargues est doué d'une écriture puissante et sans concession. Il donne ici libre cours à l'expression tragique d'un père, le narrateur, qui est confronté à la mort soudaine de son fils de 12 ans. L'intérêt de son roman, outre son langage brut, authentique, réside dans le retour effectué par son protagoniste sur les années passées avec son fils. C'est un peu à son "auto procès" que l'on assiste. Rétrospectivement, il porte sur son attitude paternelle un regard critique, plein de reproches. La mort fait apparaître toute l'absurdité et la vanité des injonctions de "vieux con" à un adolescent qui demandait plus de compassion. En tant que parent, on ne peut qu'être touché par la familiarité de ces années difficiles où la personnalité de son enfant commence à s'affirmer. le roman de Nicolas Fargues fait écho à du vécu. Il pose la question du comportement paternel idéal, ni trop autoritaire ni protecteur, voire castrateur, ni trop laxiste. Ces années d'adolescence doivent-elles fatalement se vivre dans la douleur, le conflit et la tension? Si le sujet est intéressant et très actuel, il est toutefois permis d'interroger le registre hautement pathétique qu'a choisi l'auteur. Peut-être aurait-il gagné à traiter son histoire avec plus de légèreté...
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Divorce, familles décomposés, égoïsme, multiculturalisme, Afrique, sont les thèmes de "tu verra" un titre qui sonne comme un avertissement, une menace.
Nicolas Fargues signe un roman noir, très triste, dans lequel il est très facile de s'identifier. Un personnage de père tout de suite attachant victime de ce qu'il peut arrivé de pire à un père. On suit avec attention ses errances, ses culpabilisations, ses questionnement. Un roman psychologique suffisamment court pour éviter toute fausses notes. Une réussite mais disons le encore, très triste. 
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Le "tu verras" de l'auteur s'adresse au fils unique du narrateur, à cet adolescent qui a perdu la vie bêtement en passant sous une rame de métro alors que rien ne semblait le prédestiner à une telle fin… comme d'ailleurs tous les enfants en bonne santé dont les parents font tout pour leur assurer une éducation et une vie confortable loin de tous les dangers… qu'ils croient !
Enfant de son époque, Clément a des parents divorcés, porte pantalon taille basse et ipod aux oreilles, il est fan de rap et bien profilé sur Facebook. Il vit chez un père protecteur qui essaie tant bien que mal de comprendre son fils et de lui inculquant certaines valeurs essentielles. Quelques temps après la disparition de Clément, ce père découvre un poème secret qui pourrait peut-être expliquer la mort brutale de Clément.

Si l'on peut le voir comme réflexion sur l'éducation, sur les rapports père/fils, sur la façon d'appréhender le décès d'un enfant, le roman de Nicolas Fargues est surtout un bel observatoire de notre époque. Avec un oeil aiguisé, il nous renvoie sans cesse à notre quotidien, à notre statut de parent, d'éducateur, face à nos enfants, devant sans cesse jongler entre le futile et l'essentiel, entre les marques d'affection et les privations.
Heureusement pas autobiographique, "Tu verras" a inspiré l'auteur quand l'un de ses deux enfants s'est fait renverser, sans conséquence, par une voiture. Il a tiré de cet événement un roman en forme de bilan, à la fois juste et touchant, mettant le lecteur à contribution dans sa propre réflexion face au rapport qu'il peut entretenir à la mort ou dans la façon dont il envisage l'éducation de sa descendance.
Fin observateur de ses contemporains, Nicolas Fargues nous gratifie de situations et de descriptions criantes de vérité dans lesquelles chacun pourra s'y reconnaître à un moment ou un autre. Et plutôt que de se montrer larmoyant ou sinistre dans le ton autant que dans le style, "Tu verras" se révèle en fin de compte plutôt léger, tout en gardant une part de profonde gravité en lui, et sans jamais se montrer moralisateur. Au fond, un bel exercice d'équilibre.
Lien : https://www.hop-blog.fr/tu-v..
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Quel père ou mère n'a pas dit : "Tu verras", mi-menace, mi-promesse d'avenir ? Expression qui perd tout son sens ou qui n'a qu'un écho douloureux quand il n'y a plus de perspective d'avenir. Tel est bien le sujet de ce roman. On échappe au pathos par le traitement du sujet sur le ton humoristique, comme sait si bien le faire cet auteur.
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Sujet difficile mais bien mené
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