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Les amants étrangers /Philip José Farmer
Hal Yarrow , linguiste de son métier, mais aussi un peu touche à tout, est marié à Mary, une femme frigide. Il ne supporte plus la civilisation du Clergétat terrestre, ordre religieux ultra-puritain. Nous sommes en 3050. Une guerre bactériologique apocalyptique a détruit presque toute l'humanité quelques siècles auparavant. Seuls ont survécu les Islandais, les Australiens, les Israëliens et les Hawaiens. le nouveau prophète dont on n'apprend pas grand'chose s'appelle Sigmen. Toujours est-il que règne sur Terre un régime totalitariste étouffant, ou tout plaisir est considéré comme un péché, et où le port de la barbe est obligatoire. Cela rappelle quelque chose…
Hal accepte alors avecenthousiasme une mission dirigée par Macneff à bord d'un astronef en partance pour la planète Ozagen. Plus de 40 années de voyage !
Au cours de ses travaux sur Ozagen, Hal fait la rencontre de Jeannette, une jeune fille métisse à la plastique parfaite dont l'origine ethnique n'est pas très précise. Il en tombe éperdument amoureux et réciproquement. Il découvre l'amour charnel, dans un premier temps avec effroi, puis avec passion et addiction. En fait, il n‘avait jamais vu le corps nu de sa femme sur Terre. Cet amour est illégal et Hal a fort à faire avec la hiérarchie qui dirige l'expédition, dans un premier temps avec son AGI nommé Pornsen (son ange gardien), puis avec Macneff. Peu à peu, il en vient à se demander si Jeannette est réellement humaine tant elle est parfaite. Sauf qu'elle a un penchant pour l'alcool…Croyant bien faire, Hal va faire des choix qui vont le conduire à la catastrophe.
Ce roman de fiction est une véritable histoire d'amour entre un terrien et une humanoïde extraterrestre. La différence de culture entre les deux êtres crée des situations cocasses mais qui ne nuisent pas à leur entente parfaite.
C'est aussi l'histoire d'une mission terrienne sur une planète assez semblable à la Terre, avec des intentions expansionnistes et belliqueuses. Mais les wogs ozagéniens ne sont pas dupes et ont deviné le but des terriens sous leurs dehors pacifistes.
À noter que ce roman publié en 1961 est un des premiers à aborder le thème de la sexualité en science fiction. C'est aussi un magnifique plaidoyer contre l'intégrisme religieux et pour l'acceptation de la différence.
En résumé, un classique de la SF bien agréable à relire.
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Un régime façon « servante écarlate », l'hypocrisie d'une société conduite par la religion, conditionnement dès le plus jeune âge, manipulation des masses… le tout à la sauce SF post-apocalyptique.
Pas juste après l'apocalypse mais quelques siècles plus tard, avec une reconfiguration des puissances mondiales.
Et comme ils disent dans la chanson : « Toi et moi, dans tout ça … »

Le texte est fluide, ça se lit très vite ! J'ai passé un très bon moment avec ce roman, lu en 3 jours ! J'ai bien aimé les références à la linguistique, science qui m'est totalement inconnue.


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J'avais déjà croisé Philip José Farmer à travers quelques nouvelles sans avoir eu pour autant d'affinité. Est-ce ainsi pourquoi je n'avais jamais osé me lancer dans un de ses écrits longs. C'est tout à fait par hasard que je suis tombé sur ce livre et l'idée du texte m'a intéressé.

Au Moyen Âge, l'on m'aurait traité de païen et j'aurais terminé écartelé. Je suis ce qu'on appelle agnostique. La religion est une chose personnelle. Je ne comprends pas les états qui imposent leur religion. Dans ce roman « Les amants étrangers » (du titre original « The lovers »), Philip José Farmer se calque sur la croyance Judaïque. Après un cataclysme apocalyptique, seules quelques communautés ont survécu. Ainsi, nous suivrons un Israélien linguiste.

Quelle vie triste que l'endoctrinement de la religion Judaïque (que je trouve très proche de l'islam). La femme doit se dévêtir dans le noir, le mari ne doit pas la voir toute nue. le mariage est arrangé. Ainsi naissent des tensions dans le couple. Aucun des deux n'est heureux. Les plus imminents religieux portent la barbe, signe de pureté selon eux, mais c'est davantage une marque de virilité.
Le personnage principal, Hal, est tiraillé entre son éducation religieuse. Son tuteur qui le suit depuis son enfance, est un véritable fardeau. J'ai bien aimé ces deux protagonistes.

L'excellence vient du monde créé par Philip José Farmer. Il est parvenu à créer toute une planète, une faune exotique fascinante, des êtres intelligents remarquables, une langue recherchée. Tout est complet, l'auteur nous parle même avec brio de biologie. L'histoire est complexe entre les relations entre les terriens et les extraterrestres, avec une partie diplomatique et un poil politique. On y trouve même une petite touche d'horreur qui m'a bien plu.

Puisqu'elle est un maillon important de l'intrigue et qu'elle est même tapageuse sur l'ancienne couverture de ‘Jai lu' (on a l'habitude avec cette collection, dont les innombrables illustrations mettant en scène des femmes dénudées), pour une fois raccord avec l'histoire ; l'amante extraterrestre m'a bluffé. Une belle histoire d'amour s'est développée. Elle arrive petit à petit à remettre en question la doctrine religieuse. Hal va évoluer, se poser des questions et il se retrouve dans certaines situations cocasses.

C'est une excellente surprise. Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti si bien dans un roman. Je tournais les pages pour connaître la suite, pour voyager dans ce monde magique lointain. L'auteur aborde des sujets sérieux telles que la religion, la colonisation, la suprématie d'une espèce, le tout sans partie pris. Il a réussi à modifier la géographie terrienne pour la rendre crédible. Ce roman est d'actualité, tant il démontre les États totalitaires religieux et leur asservissement.
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Est-ce un roman de science-fiction ou une manière détournée de faire passer un message politique lourd?
Si c'est la deuxième option, alors l'ouvrage de Farmer est digne d'intérêt; sa manière d'aborder la question de l'attirance et de la relation (dans sa composante sexuelle) avec une autre espèce est très pertinente et on est assez déboussolé de la manière qu'il a de décrire un monde extraterrestre peuplé de jolis extraterrestre. La 2e partie du roman est à cet égard vraiment très intéressante.
Mais si ce roman se veut un roman de science fiction supposé nous embarqué dans un autre monde, dans un autre possible, sans nous prendre pour des lecteurs consommateurs, alors c'est raté car ce n'est pas le meilleur ouvrage de science fiction, loin s'en faut.
Question de point de vue.
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Un bon roman dystopique où en 3050 l'humanité est dominée par un système puritain, liberticide et hégémonique. Et pourtant un homme sur une planète lointaine connaîtra l'amour et s'affranchira des règles dogmatiques reçues tout au long de sa vie.
L'écriture est beaucoup moins suggestive que ne veut la couverture de l'édition J'AI LU de 1968, le titre lui même est plus évocateur dans la version originale THE LOVERS.
Nous sommes bien ici dans de la SF de qualité où l'imaginaire de l'auteur nous porte de pages en pages.
Un livre à conseiller et un auteur dont j'aimerai lire les autres oeuvres.
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Un grand classique de la SF et un livre qui ,en son temps fit montre d'une audace certaine. L'un des aspects est la dystopie qui décrit une Terre dominée par une théocratie ultra pudibonde (la menace existe encore) ,l'autre la liaison charnelle entre un humain et une extra-terrestre (insectoïde mais d'apparence humaine car il ne faut pas pousser,hein) .L'intrigue est bien menée , cohérente ,le propos pacifiste,humaniste et ouvert à la différence,donc courageux .
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P.J. Farmer écrivit "Les amants étrangers" à une période où la SF américaine était plutôt collet monté. Il fit donc sensation en sortant un roman mettant en scène un terrien un peu naïf, issu d'une société plutôt puritaine, qui tombe amoureux d'une magnifique jeune femme sur une planète étrangère et qui noue avec elle des relations sexuelles assez explicites. La belle n'est malheureusement pas exactement ce qu'il croit. Rassurez vous, je en vous dévoilerai pas la fin de cette histoire assez prenante.
A lire pour faire connaissance avec cet auteur qui écrivit plus tard un monument (Le monde du fleuve), lequel poussa un critique américain à écrire "Monsieur Farmer a un moteur trop puissant pour son pont arrière", indiquant par là que le rendu littéraire ne suivait pas la puissance de l'imagination... Bon, mais vous savez ce qu'on dit des critiques... Un auteur les compara un jour à des eunuques notant la performance des jouissants... le monde littéraire est cruel.
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J'avais écrit une première introduction de cet avis, dans laquelle je mettais en avant le côté historique de ce bouquin, mais je l'ai effacée. Non parce que je veux ignorer cette histoire, mais plutôt parce que je pense que d'autres sauront mieux la mettre en valeur que moi. Et maintenant que cette précaution est prise, je peux en parler librement. Ce roman nous raconte donc les aventures de Hal Yarrow, linguiste en quête d'une autre vie, qui va avoir la chance de partir à la conquête d'un monde étranger, et surtout à la découverte de l'amour et du bon sexe(1). A lire la quatrième de couverture, je m'étais attendu à un truc limite trop chaud pour être touché, d'un érotisme aussi prégnant qu'un fauteuil en rotin(2) ou qu'un essaim de nanomachines(3). Et en fait, pas du tout. D'accord, on voit souvent la maîtresse de notre héros de l'espace dans une tenue plutôt légère. Et d'accord aussi, dès qu'ils sont ensemble, elle ne pense qu'à le glisser dans son lit. Mais les détails salaces de leur histoire s'arrêtent là où commence le gonflement de son pantalon. le reste est plus du domaine de l'amour et de la passion que de l'érotisme et du porno. Mais, bien sûr, ma perception de cette histoire est forgée par ma culture, et j'ai l'impression qu'avec le temps, nous avons basculés du côté des Worgs, ces extra-terrestres qu'étudie le héros. Et à mon sens, c'est là une des forces de ce roman : ne pas être simplement la première histoire de sexe de la SF, mais plutôt un bon récit de SF éclipsé lors de sa sortie par son prétendu état de brûlot pornograhique. En effet, hors de la sphère privée du héros, qui est mon sens l'évènement déclencheur d'une bonne partie du récit, on est ici face à une civilisation humaine puritaine, paranoïaque et agressive, qui considère comme hostile et relevant de sa zone d'expansion la planète où résident d'étranges extra-terrestres, pacifistes mais déterminés. Et cette tentative d'invasion, même si elle ne fournit qu'un décor aux problèmes personnels du héros, est assez intéressante dans ses inspirations et ses ressorts. Mais surtout, je trouve qu'on comprend assez facilement de quel côté se place l'auteur, dénoncant les dérives d'un état dictatorial et souhaitant s'enrichir du contact avec l'autre, quelle que soit sa forme et ses motivations. Enfin, et puisque c'est à mon sens indispensable, je dois écrire un mot sur la conclusion de cette histoire. Une conclusion trop abrupte à mon goût, mais sans doute dictée par la nouvelle dont ce roman est tirée, mais saisissante. Saisissante par la justification que donne l'auteur à la mort de Jeannette. Saisissante par ce que ces révélations peuvent avoir de troublant par Hal Yarrow,héros malheureux de cette histoire. Saisissante enfin par l'espoir qui apparaît lorsque le lecteur comprend que Yarrow va finallement accéder seul à une espèce de paradis copulatoire. Pour conclure, je trouve que ce roman, même s'il apparaît désuet par de nombreux aspects (les trottoirs roulants, typiquement), reste un formidable message d'amour pour l'autre, et à ce titre devrait faire partie de toute bonne bibliothèque SF souhaitant sortir un peu des sentiers rebattus de la SF ligne dure pour s'intéresser au moteur de ces récits : l'humain. * (1) Par opposition au sexe purement reproducteur, le bon sexe, lui, fait du bien aux deux participants * (2) Tout dans cette allusion est une question d'époque (pensez à Emmanuelle, qui en son temps fit elle aussi monter la pression). * (3) Ca, c'est pour les lecteurs de Thanatos
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Cet ouvrage existe en audio livre chez SONOBOOK
Lien : http://www.ebooks-gratuit.co..
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Etrangère à l'histoire

Par chance, il se lit facilement, sinon je n'aurais pas réussi à arriver au bout. Là, aucune empathie avec les héros. Je suis restée sur le seuil et n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. J'ai eu l'impression de lire un espèce de cocktail mal mélangé entre : La Planète Géante de Vance, l'Univers en folie de Brown et les monades urbaines de Silverberg.
L'écriture étant toutefois agréable, je pense tenter une des sagas de cet auteur, qui sur un nombre de pages plus élevé se sentira peut-être moins étriqué. Je lui laisse une seconde chance.

Alors faut-il le lire ? Non. lisez à la place les 3 romans cités ci-dessus, chacun leur tour, en commençant par l'Univers en folie, puis la Planète Géante et les Monades pour finir.

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