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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les mangeurs d'argile est un roman écrit par Peter Farris, aux éditions Gallmeister, plutôt spécialisées dans les récits de type nature writing, éditions que j'affectionne tout particulièrement depuis mes toutes dernières lectures.
Nous sommes dans le nord de la Géorgie, ici nous découvrons un territoire sauvage, sur près d'un millier d'hectares, qui appartient à Richard Pelham, territoire peuplé de forêts, de clairières, de pâturages, de collines et de vallons, bref, un vaste domaine qui appartient à sa famille depuis des générations.
Richard, dit Richie adore son fils, la chasse et la pêche. Il a construit une sorte de mirador, un affut de chasse, pour son fils et lui prépare la surprise pour son anniversaire.
Mais voilà, Richie voulant tester et gravir cette réalisation, s'agrippe à un barreau qui cède sous son poids. Ce sera une chute mortelle. Un simple accident ? Tout dépend si l'on considère que ce barreau qui était scié par avance relève du simple accident. Forcément, dit comme cela, vous me voyez venir et vous inviter vers un thriller que j'ai trouvé plutôt haletant, même si le suspens est vite dévoilé dès les premières pages.
En vérité, je me suis bien vite aperçu que Peter Farris ne cherchait pas à attirer le lecteur vers une intrigue à dévoiler, mais plutôt à le promener dans le bons sens du terme vers la rencontre de personnages parfois très attachants et d'autres totalement repoussants, tenter de démêler les fils qui se nouent entre ses personnages.
Le premier personnage attachant est le fils de Richard Pelham, Jesse. Il a quatorze ans. Accablé par la douleur d'avoir perdu son père, il se réfugie dans les bois et fait la rencontre avec un être étrange, Billy, second personnage attachant du roman. Mais voilà, Billy a un passé très pesant, il est poursuivi par le FBI.
Mais revenons aux personnages les moins sympathiques : ici Caroll Crine, beau-frère de Richie, est particulièrement détestable. C'est un chrétien, tout va à peu près bien jusqu'ici. Sauf qu'il veut y mettre les moyens, non pas à la hauteur de sa croyance mais plutôt à la hauteur de ses ambitions personnelles. C'est un évangéliste, un prédicateur ambitieux, charismatique, cynique. Sa soeur s'appelle Grace. Elle le soutient dans son projet, elle est très proche, très très proche, vous voyez ce que je veux dire ? Pas très catholique tout ceci ... Richie, veuf, tombe amoureux d'elle et elle aussi tombe amoureuse de lui, ou plutôt de ses 800 hectares de terrains sous lesquels couvent des richesses de kaolin... Ils vont se marier...
J'ai tout d'abord adoré cette immersion dans cette terre rurale, bucolique où les seuls loisirs des habitants qui vivent ici semblent être la chasse et la pêche. Je n'aime pas du tout la pêche, encore moins la chasse, mais je dois reconnaître qu'ici ces deux passions vécues par les personnages ne m'ont pas dérangé. On n'en parle très peu au final.
Cela donne aussi prétexte à de beaux passages sur cette nature. Parfois un cerf s'abreuve à cinquante mètres du père et du fils. Jesse s'en souvient encore. Quelques feuilles de bouleau ont déjà jauni. Ici une sente de gibier se dessine. Comme il est bon de se poser au bord des berges de la rivière. Jesse se remémore alors l'automne, les feuilles qui tombent, la saison favorite de son père.
C'est comme une terre sacrée que son père lui aurait remis en héritage, une forêt qui s'étend à l'infini. Plus qu'une forêt, un monde à part entière.
J'ai aimé cette troublante amitié entre Jesse l'enfant qui revient sur les lieux du drame et Billy, ce vagabond fuyant, fugitif, affamé, au passé trouble, un homme qui semble rechercher désormais une forme de rédemption dans sa cavale. C'est une très belle amitié. C'est aussi une manière pour l'enfant de revenir sur les pas de son père qu'il aimait, avec lequel il aimait chasser et pêcher, cet homme qui fut un solitaire magnifique sur cette terre.
J'ai tout d'abord vécu cette histoire avec un sentiment d'inachevé, comme si j'étais passé à côté de quelque chose, à côté des personnages dont certains sont cependant très attachants.
Mais c'est peut-être parce que les personnages échouent aussi à devenir des êtres humains, oublient comment il faut faire, sont en pleine errance.
Et puis je les ai vu grandir au contact de l'un et de l'autre, Jesse grandit autant que Billy dans cette très belle rencontre improbable et c'est sans doute la force du roman. Tout se passe ici, l'intrigue n'est que secondaire même si elle a permis à tous les deux de se rencontrer.
Plus tard, ayant refermé le livre, je m'aperçois que ces deux personnages principaux continuent de trotter dans mon esprit comme un souffle merveilleux. C'est alors que je me dis que c'était une très belle histoire qui continuait de cheminer et se construire dans mon esprit.
Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister dans le cadre de cette masse critique qui m'a permis de découvrir ce livre et cet auteur.
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De même que l'on dit à un gamin : « Va ranger ta chambre ! », j'ai envie de dire à Peter Farris : « Va ranger ton roman ! ». J'avais lu « le diable en personne » de cet auteur et je m'étais dit à l'époque qu'un nouveau talent du roman noir était né. Les retrouvailles ne sont pas aussi enthousiastes avec cette histoire. Certes Peter Farris ne nous déçoit pas avec cette facétieuse brochette de personnages sortis d'on ne sait où. Je cite : « Après avoir assassiné Sasser, Kirbo rentra chez lui, étrangla sa femme et fit sa valise ». Il faut savoir que Kirbo est le sheriff du bled où se passe l'histoire et il n'a, à aucun moment, la moindre raison de la tuer. Drôle, non ? C'est pour ce genre de situation que c'est un régal que de lire Peter Farris. Comme son personnage, il est capable du pire comme du meilleur. (Le pire étant de faire sa valise, le meilleur d'étrangler sa femme… N'est-ce pas ? Non, je déconne… Je vais encore avoir des problèmes).
Mais les passages du passé au présent, sans prévenir, n'avantagent pas du tout la lecture. L'auteur donne l'impression d'avoir bâclé sa rédaction ou de nous avoir rendu juste une ébauche. C'est comme dans la recette de la blanquette, si tu ne fais pas la liaison de la sauce, le résultat est très moyen. Ici il manque ce lien. Dommage.
J'attends le prochain roman de Peter Farris avec impatience pour savoir si on a eu droit à un écart de conduite ou si le talent s'est évaporé.
A lire si tu as déjà lu « le diable en personne », au moins tu auras déjà eu un aperçu de quoi est capable Peter Farris quand il s'en donne la peine.
Traduction d'Anatole Pons.
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L'argile, « terre blanche de Géorgie », celle qui nourrit les enfants sous-alimentés et leur permet de survivre, mais aussi celle qui enrichit grâce au kaolin les affairistes mafieux de ce coin sauvage où la nature règle le quotidien. de cette convoitise, Peter Farris fait dans Les mangeurs d'argile -traduit par Anatole Pons- le pivot de sa trame, bien noire comme à son habitude.

Après la mort accidentelle de Richie Pelham, la voie est dégagée pour sa veuve et son frère pasteur évangéliste. Ils vont enfin pouvoir céder ses terres à des exploitants miniers attirés par l'argile et ainsi financer leur projet de temple pharaonique où les prêches se transforment en or. Mais quand Jesse, le fils de Richie, découvre que le décès paternel a été prémédité, il prend les armes et se réfugie dans les bois pour préparer sa vengeance, avec l'aide de Billy, vagabond et terroriste en fuite…

Sur fond de dénonciation des travers de l'Amérique moderne (tartufferies moralisatrices et cupidité de la religion, séquelles psychologiques des combattants d'opérations extérieures, petits arrangements convenus entre notables locaux, banalisation des armes dès le plus jeune âge…), Peter Farris double son intrigue de base, classique mais solide, d'une deuxième un peu plus nébuleuse qui voit un duo de fédéraux lancés dans une chasse à l'homme sur fond de flash-back de la guerre en Irak.

On pourra regretter que le livre ne soit pas plus dense, ce qui aurait sans doute permis de densifier chacun de ces angles et de tous ces personnages, mais étant « Farris addict » depuis Dernier appel pour les vivants et le diable en personne, j'ai aimé retrouver cette maîtrise de l'opposition entre la noirceur de ses personnages et la douceur d'une nature qui se veut accueillante et salvatrice pour qui sait s'y mouvoir. Et dans le genre, il est balèze le Farris !
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Cherchant de quoi nourrir sa maigre silhouette dans les bennes d'un fast-food, un homme traqué fuit depuis des années.

Jesse, adolescent avide de sensations et d'espace, rêve de chasser du gros gibier avec son père Richie. Richie possède une vaste propriété en Georgie, des étendues sauvages, boisées, faites de collines, de plaines alluviales et de pâturages. Une vaste propriété qui engendre bien des convoitises avec sa terre riche en argile.
Pour les quinze ans de Jesse, il construit en catimini un mirador de chasse dans un peuplier cerné de chênes où les cerfs, à l'automne, viennent se repaître de glands. Mais lors de sa dernière ascension du mirador, une chute mortelle emporte Richie et laisse un grand vide dans le coeur de l'adolescent. Il doit vivre désormais avec sa belle-mère Grace et sa jeune demi-soeur. Malade de chagrin et bouillonnant de colère, Jesse s'évade dans les bois et y rencontre l'homme en fuite, Billy. C'est la naissance d'un lien et d'une entraide à double voie qui embellira cette histoire tragique.

Par de judicieux retours en arrière, l'auteur nous ramène sur la rencontre de Richie et de Grace, une jolie brune bien proche de son frère, un évangéliste qui se met en scène en proférant des prédications absurdes pour profiter des dons laissés par de pauvres âmes désespérées. Peter Farris introduit un à un différents acteurs ambitieux, sans aucun scrupule, cupides et manipulés par plus corrompus et encore plus crapules et criminels qu'eux.
En parallèle, des agents fédéraux suivent la piste de Billy, l'écorché à la conscience meurtrie par un acte impardonnable.
Et vu que c'est un roman noir, inutile de préciser que plus on avance, et plus le tableau s'assombrit !


Cette lecture est cernée par le bruit des quads et des pick-up, les sons de la faune, le vert des pâturages, l'approche furtive des écureuils, qui contrebalancent la noirceur des personnes qui se sont odieusement invitées dans la quiétude du père de Jesse.

Je me tourne rarement vers les romans noirs mais comme j'apprécie les ouvrages publiés chez Gallmeister pour m'évader dans les immensités sauvages américaines, je me suis risquée dans cette nouvelle publication et l'enchaînement des événements m'a happée. Pourtant, le scénario est sans surprise mais la fluidité du texte, avec un bel équilibre entre narration et dialogues, les scènes qui s'entrechoquent et choquent parfois, le décor qui adoucit l'ensemble et ce panel d'hommes et de femmes, bons ou odieux, qui s'en détachent en font une lecture attractive. Empathie et antipathie se succèdent au fil des pages. Cette route d'argile blanche ouverte par Peter Farris garde ses deux sens de circulation où le bien et le mal se côtoient, se croisent et poursuivent ou non leurs propres chemins.
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Roman âpre aux rares lueurs humaines, soupçon de mystère dans une tension presque palpable, fétide. Peter Farris raconte cette avarice qui peu à peu exsude : elle fait émerger les parties humaines les plus sombres, la déviance et les manipulations scélérates dans une fournaise sudiste, moite. L'auteur, appliqué, trahit un décor lourd qui n'échappe pas aux attributs essentiels du roman noir et réserve au·à la lecteur·rice les failles, les tréfonds de l'âme humaine. Les mangeurs d'argile alors révulse autant qu'il fascine.

Au revers d'une apparente simplicité de style, l'écrivain géorgien coordonne une véritable chasse à l'homme, dont on se laisse happer non sans une certaine complaisance. Une fluidité bienvenue, à distance des quelques ouvrages de la rentrée dont le charabia littéraire ne fait que combler une vacuité narrative. Ici, les mots, les gestes pallient la solitude, la marginalisation choisie tout en signalant avec finesse l'absurdité de la guerre, de notre société actuelle avide de divertissements et tous les traumatismes qu'elles peuvent engendrer.

La chronique entière sur le blog !
Lien : https://lepointcul.wordpress..
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Une petite ville du sud de la Géorgie à la fin de l'été. En construisant un mirador de chasse pour son fils, Richie Pelham fait une chute mortelle. Jesse se retrouve orphelin et il n'a que quatorze ans. le décès de Richie semble plus préoccuper sa belle-mère et le frère de celle-ci que de les plonger dans le chagrin.

Après une visite chez le notaire, rien ne va plus. le jeune garçon se retrouve seul héritier d'un immense domaine et cela énerve pas mal de gens.

Une situation bien trop lourde à porter pour les frêles épaules de l'adolescent. Billy un vagabond rencontré dans les bois devient son ami, mais se faire aider par un terroriste recherché par le FBI n'est-ce pas plonger un peu plus dans les ennuis. de toutes façons, Jesse n'a pas le choix, sa demi-soeur vient d‘être enlevée par des truands après un violent passage à la question de sa belle-famille.


Résumons, une petite ville de la « Bible Belt », des terrains convoités pour leurs riches sous-sols, un chef de la Police corrompu, un pasteur charismatique qui entretient une relation incestueuse avec sa soeur, un accident qui n'en est peut-être pas un, un vétéran en cavale, des gangsters sadiques et deux enfants innocents dans le mixer de la culture des états du Sud de l'Amérique.

Résultat, un bon gros roman poisseux dans la grande tradition littéraire du Deep South.

Récit initiatique, cocktail noir et puissant, « Les mangeurs d'argile » est un formidable roman de la rentrée publié chez les non moins formidables éditions Gallmeister.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Reçu dans le cadre de l'avant-dernière masse critique, Les mangeurs d'argile fait partie de ces livres sur lesquels je n'arrive pas à avoir un avis tranché.

Sur le papier, il avait tout pour me plaire: les grands espaces américains, une mort suspecte, une machination machiavélique et enfin un fils éploré qui va avoir un soutien inattendu.

À la lecture, on retrouve bel et bien tous ces éléments. Alors? pourquoi pas plus d'enthousiasme me direz-vous?
Je crois que j'ai été génée par la mise en place des différents événements et par les différents chemins que prend l'auteur pour arriver à ses fins. Trop laborieux à mon goût.
J'ai trouvé également dommage que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée. On comprend le pourquoi ils ont fait ce qu'ils ont fait mais pas leur ressenti au moment présent.

Néanmoins, la deuxième partie du roman m'a plus embarquée ainsi que le dénouement d'où la note de 3.5.
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Un thriller de l'Ouest.
Des mecs virils, de la nature, une religion un peu envahissante, évangéliste au possible, du glauque, de la violence, et les pieds dans la boue (ici, c'est surtout dans l'argile) et surtout, surtout un shérif bien ripoux.
Il n'y a pas énormément de surprises, mais les personnages sont bien construits, un peu caricaturaux pour certains, mais pas seulement.
La relation entre Jesse et Billy, vétéran de la guerre d'Irak, devenu un meurtrier recherché, est vraiment sympa, sans fioritures. Ils se sont juste trouvés et font avancer l'histoire à leur rythme.
Cela ne casse pas trois pattes à un canard, mais de toute façon, les canards à trois pattes, ça n'existe pas.


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L'intérêt de ce roman n'est pas dans l'intrigue policière que je qualifierai de très classique, mais dans ses personnages et le décor dans lequel ils évoluent. le roman est très riche de ce point de vue et aucun personnage n'est bâclé. Certains sont certes à la limite de la caricature, mais n'en restent pas moins bien décrits et l'auteur y ajoute quelques touches personnelles.
J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux entre lesquels va se créer une alliance improbable : Jesse le jeune garçon obligé de grandir brusquement à la mort de son père et Billy le fugitif qu'on ne parvient pas à détester, malgré ce qu'il a fait. La nature est omniprésente dans le roman et très bien décrite : on s'y croirait. Ajoutez à cela quelques pointes d'humour dans ce roman très noir et vous passerez un bon moment de lecture
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Livre lu depuis deux mois déjà. Pourquoi ai-je tant tardé pour rédiger mon avis, alors que j'avais adoré les précédents romans de Peter Farris ? Justement : il m'a manqué quelque chose à la lecture, mais quoi ? C'est ce que j'ai eu du mal à cerner.
Première piste : les personnages que j'ai préférés sont que l'on voit le moins. L'oncle de Jesse, disparu depuis quelques années déjà : nous le découvrons au cours des retours en arrière, qui nous montrent comment on en est arrivé à la situation actuelle. Seconde piste : la construction du récit, justement, non linéaire, dans lequel les morts encore vivants, vivent une vie encore semée d'embûches. Prenons l'exemple de Richard « Richie » Pelham, le père de Jesse. Il est décédé accidentellement lors des premières pages du roman, et nous savons très bien que ce n'était pas un accident. Un autre le sait : Billy, vagabond vétéran de l'Irak – les États-Unis n'en finissent pas d'intervenir à l'étranger, et de créer des générations de jeunes adultes qui doivent porter de lourds traumas. Richie, lui, n'a pas fait la guerre, si ce n'est une guerre personnelle pour sauver son frère des affres de l'alcool, pour sauver sa jeune épouse des affres de la dépression, pour élever ensuite son fils unique. Mais il a fini par retrouver l'amour en la personne de Grace, avec qui il a une fille – ce qui ne le fait pas négliger son fils, loin de là.
Richie a beau être mort, son ombre bienveillante plane sur le récit. Oui, « bienveillante », parce qu'il a pensé à protéger les plus faibles – dont son fils – ce qui gênent les plans des …. Je cherche comment les appeler : des méchants ? des profiteurs ? de la mafia locale qui ne pense qu'à s'enrichir ? Choisissez. Les méchants sont réellement méchants, simplement méchants, rien n'est à sauver chez eux. Au premier rang, nous trouvons Grace, la seconde épouse de Richie, et son frère. Avec eux, nous pouvons nous interroger sur la place de la religion aux États-Unis. Quand j'ai lu les scènes consacrées aux prédications de Carroll, le frère de Grace, je me suis dit : « ce n'est pas possible ! Comment peut-on croire en de telles choses à notre époque ? » Pour en arriver là, il faut vraiment être profondément désespéré, ne plus avoir foi en rien, surtout pas en la médecine – ou en la nature humaine. Nous nous retrouvons dans un milieu d'une rare pauvreté, et je ne parle pas seulement de pauvreté matérielle.
S'il est des personnages qui ne sont pas manichéens, ce sont bien Billy et l'agent qui le recherche – parce que c'est ce qu'il doit faire. le chercher, pas le traquer et l'anéantir : lui reste humain, confronté à l'inhumanité de ce qu'a vécu Billy, à l'inhumanité de ce qu'il a accompli aussi.
Je continuerai à lire les romans de Peter Farris, lui qui explore la Georgie comme Jake Hinkson explore l'Arkansas, c'est certain. Je regrette simplement d'avoir moyennement apprécié ce livre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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