Le renard et la couronne

Ana a grandi seule avec sa grand-mère dans un minuscule village de la côte dalmate. À la mort de celle-ci, la fillette de dix ans se retrouve livrée à elle-même. Commence alors un long périple européen, qui la mènera des ruelles croates aux salons bourgeois français, à travers un continent déchiré et au bord de la guerre.
Entre instabilité politique et révolutions, l'Europe centrale à l'aube du 20ème siècle à toujours représenté un cadre de choix pour les grands récits d'aventure. le genre Romance Ruritanienne trouve ses sources dans le classique Prisonnier de Zenda d'Antony Hope (1894), mais a aussi inspiré le Sceptre d'Ottokar et plus récemment la Princesse de Razkavie (le quatrième tome des aventures de Sally Lockhart).

Avec le Renard et la Couronne, Yann Fastier se montre le digne héritier du genre et de ses glorieux ancêtres dans un roman trépidant de bout en bout. le thème est intelligemment modernisé, via notamment l'introduction de très beaux personnages féminins. Ana bien sur, qui va progressivement prendre son destin en main, mais aussi Dunja la brigande et Marion la militante anarchiste. La langue fluide et élégante de l'auteur, comme un écho au français du 17ème qui a nourri l'héroïne du roman, sert merveilleusement bien un récit qui nous tient en haleine du début à la fin.
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Une bande de sympathiques enfants perdus, un séducteur un peu escroc, un vieux botaniste bienveillant, une fausse comtesse - mais une vraie princesse - une révolutionnaire, de la dynamite, un diamant perdu, une principauté dans les montagnes, des républicains, des voleurs q' la tire, un poète romantique, un tourbillon de rebondissements, de Split à Paris, le romanesque à l'état brut, de beaux personnages de femmes et de filles débrouillardes et culottées (l'héroïne évoque beaucoup l'Ophelie de Christelle Dabos !), le vrai plaisir de la lecture !

Avec la plume de Yann Fastier ce roman pour grands enfants est un ravissement.
Ana jeune orpheline va se trouver plongée dans d'innombrables aventures.
le scénario est riche et plus que bien mené. À mettre entre toutes les mains de 14 à 99 ans !!!!!

C'est l'histoire d'une petite fille de pas plus de 10 ans, Ana, aillant à peine de quoi survivre avec sa grand-mère. Mais voilà que la vieille femme meure, faisant d'Ana une orpheline et emportant dans sa tombe tous les secrets du passé mystérieux de la fillette.
Ana tente sa chance ailleurs, et pars pour un périlleux voyage vers une ville lointaine. Elle demande du travail, énonce ses qualités, mais rencontre plus des hommes malsains, des enfants des rues voleurs, un couple de vieilles personnes bienveillantes qu'autre chose.
Elle traversera les intrigues, rencontrera une série de personnes différentes, se plongera dans les méandres de son passé...

Ce livre de Yann Fastier m'a profondément marquée. Je ne sais pas exactement quelle en est la cause, mais en tout cas, mon coeur n'a pas cessé de battre bien après que je l'ai terminé !
Il y a des choses assez complexes, et parfois je n'ai pas tout compris, mais dans l'ensemble, il est vraiment génial !
On traverse les années, comme de petites histoires raccrochées en une, celle d'Ana l'orpheline.

J'ai dévoré ce roman rocambolesque d'une traite, avec une sorte d'urgence de connaître la fin. L'intrigue riche en rebondissements s'insère bien dans le contexte géopolitique de l'époque et m'a happé-e pour me laisser à bout de souffle et avec un sentiment d'étoudissement.
Le personnage d'Ana m'a parfois bien tapé sur les nerfs et certains de ses compagnons d'aventure aussi, mais ces désagréments se fondent assez bien dans l'histoire et on passe au dessus. Ce qui donne sa saveur si particulière à ce livre, c'est le niveau de langue elevé, voir désuet. On a l'impression de lire un de ces vieux romans d'aventure un peu datés et invraissemblables mais si addictifs. En bref, allez lire cet OVNI littéraire, à la croisée de l'histoire, de l'aventure et du classique.

Ana est une jeune fille débrouillarde et futée. Ces deux qualités vont l'aider dans une vie qui ne sera pas de tous repos. À la mort de sa Grand-mère peut avant ses 11 ans elle se retrouve seule et sans un sou, dans la rue. Devenue orpheline et obligée à mendier pour vivre, elle se retrouve à Spalato (Split) ou elle intègre la bande de la jeune Dunja qui la prend sous son aile pour l'aider à survivre dans cette ville dure et violente pour les enfants abandonnés.
Bientôt elle apprendra l'art du vol à l'étalage afin de subvenir à ses besoins et à ceux des enfants abandonnés. Un jour Dunja disparaît, sans laisser de traces. Perdue et abandonnée par son mentor, Ana part du foyer qu'elle s'était fait avec les enfants. A nouveau seule, elle apprendra une nouvelle forme de survie, bien plus rude. le vol faisant parti intégrante de sa vie, un jour elle repère un vieil homme à qui elle s'empresse de dérober son portefeuille. Cet homme, plutôt que d'exprimer sa détresse en Croate ou Italien l'exprime en Français, cette langue qu'Ana a appris à parlé avec sa Grand-mère et qu'elle considère comme la reine des langues, liée au Grands Hommes, aux Savants. Prise de remords, elle rendra son portefeuille à Monsieur Rolland. C'est le début d'une nouvelle vie qui l'emmenera jusqu'en France où elle grandira, épanouie. Pourtant, rien ne se passe normalement pour cette jeune fille devenue femme. A Pontoise elle sera rattrapée par son passé. Dunja fera sa réapparition et lui apprendra une terrible nouvelle qui va bouleverser sa deuxième vie. D'autres événements tragiques l'obligeront à délaisser de nouveau ceux qu'elle aime pour une troisième vie jusqu'à la quête de ses origines.
Ce roman pour adolescents ne manquera pas d'intéresser les plus petits comme les plus grands pour peu qu'ils soient féru d'aventures. Ils seront tous servis. Les rebondissements sont nombreux, la vie de la petite Ana est bien trouble et même si elle pense qu'elle est parfois injuste elle y trouve par de nombreux moments un épanouissement entier et qui porte l'écriture de ce bon roman jeunesse. Pas de pathos, pas de larmes juste le plaisir de découvrir la vie pleine d'aventures et de quêtes de cette petite fille, de cette jeune fille qui deviendra grande bien plus vite qu'elle ne le pense....
Le Renard et cette couronne se méritent. Tout à un prix et Ana devra faire les bons choix pour préserver ceux qu'elle aime tout en essayant de trouver sa place dans ce monde qui parfois la dépasse.

Voici un livre que j'avais repéré à sa sortie et que j'attendais avec impatience en poche. Avec tellement d'impatience que j'ai fini par l'emprunter à la bibliothèque. Et c'est marrant parce que ce livre n'a pas du tout correspondu à l'idée que je m'étais faite (par exemple n'attendez pas d'apparition de vrais renards dans l'histoire) « le renard et la couronne » nous propose de suivre le parcours d'Anna, une orpheline tentant de survivre au coeur de l'Europe centrale à une époque indéterminée qui doit correspondre à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème. Heureusement, alors qu'elle (sur)vit de rapines avec un groupe d'orphelins à Spalato, elle va faire la rencontre d'un botaniste français qui va l'adopter et la ramener en France avec lui. Première étape d'une longue série d'aventure qui va complètement bouleverser le destin d'Anna !

On se trouve donc dans un vrai roman d'Aventure, avec un grand A. Il m'a fait penser aux romans d'aventures que j'ai pu lire quand j'étais plus jeune, comme « le bossu » de Paul Féval, mais en version (et contexte) moderne. Malgré sa taille assez imposante (530 pages), vous ne verrez pas le temps passer une fois que vous l'aurez entamé tant le récit est rythmé par les rebondissements et les changements géographiques. le cadre choisi est très original, aussi bien du point de vue historique que géographique. Situer un roman jeunesse en grande partie en Europe centrale entre la fin du XIXème siècle était un sacré pari et celui-ci s'avère une franche réussite. Les personnages sont bien développés et attachants, sans être trop caricaturaux. Celui d'Anna m'a par certains côtés fait penser à Ophélie du « Passe-miroir », avec néanmoins certains traits propres très originaux, que je vous laisse le soin de découvrir.

En bref, un excellent roman jeunesse au cadre très original, plein d'action et de rebondissements. Un livre intelligent à ne pas rater !
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La couverture ne laisse pas supposer le genre de récit que nous allons découvrir.

Une tête de renard masquée d'un loup et couronné. On pouvait s'attendre, le titre en plus, "le renard et la couronne", à une aventure de Fantasy, avec des animaux aux sentiments humains à une époque de la chevalerie.

Et bien, il n'en est rien.

D'ailleurs c'eut été étonnant avec Talents Hauts, éditeur dont nous connaissons les directions plus ancrées dans le réel et historiquement engagées sur des valeurs.

L'épaisseur du roman nous fait grandement douter aussi de l'hypothèse d'un petit roman d'aventure à l'intention d'un public de 8-9 ans.



Les personnages du roman sont des enfants de cet âge pourtant, au début, l'héroïne principale Ana n'a que 10 ans. Mais la maturité et la dureté (raisonnable à la lecture) de sa mésaventure la réservera plutôt à un public ado un peu plus vieux.

Les contextes géographiques et historiques ne sont pas encore précis sur les 1ers chapitres, nous sommes dans les pays de l'Est et tout ce qui relie Ana à ses origines sont ces sources italiennes dont ils parlent.

Nous donnons l'impression de nous trouver dans une période médiévale, sans en connaitre l'allégeance du roi et cela nous suffit bien pour ce qui débute.

Nous verrons bien par la suite que nous nous trompons sur l'époque et nous saurons pourquoi. Mais il y avait là comme une marque du destin.



Ana, 10 ans, vivait un peu en marge des villageois avec sa grand-mère et lorsque celle-ci n'est plus, la petite se retrouve dans les rues, sur les chemins.

C'est dans une autre ville qu'elle sympathise avec une bande d'enfants perdus comme elle, qu'ils lui enseignent à être une voleuse très téméraire.

La vie n'était pas simple face au village avec sa grand-mère mais elles étaient ensemble.

La petite troupe de voleurs est une mini meute de loups, se prodiguant affection, se chamaillant ou se mordant l'oreille férocement.

Les rapports entre les gamins sont durs et Ana accepte toute cette complexité en échange du rien. Elle s'adapte.

Les choses évolueront encore, la faisant croiser d'autres compagnons de route.



Devant la rudesse du quotidien, Ana en sera quitte pour douter de la bonté d'autrui, d'une main tendue.

Il est sans nul doute plus simple de détrousser que d'accepter en se demandant pourquoi.

Pourtant la main tendue sera prise, dans des circonstances à découvrir et nous traverserons les années jusqu'à ces 21 ans, l'âge de sa majorité.

Ana est transformée par la bienveillance prodiguée comme un bon onguent, un peu à l'opposée de ce qu'elle était devenue, candide et presque naïve cette fois sous ses jupes et ses froufrous.



Elle nous amuse de son langage châtié d'un autre temps, elle parle comme dans les livres qu'elle adore et le décalage du manque d'expérience du vrai langage courant sera à faire. Ana aura encore beaucoup à apprendre sur le monde qui l'entoure.

Encore beaucoup.

À la 217 ème page, le masque tombe.



Nous ne savions où nous allions avec Ana mais nous y allions de bon gré, attaché au personnage.

Et enfin, l'auteur balance le pavé dans la mare, le projet autour du personnage se révèle enfin et le passé réclame son dû.

On aura beau l'arracher ou enterrer la vérité sous les strates les plus profondes, la "mauvaise" herbe est vivace.

Quel véritable destin attend donc notre Ana?



Notre patience est doublement récompensée mais à aucun moment nous nous sentons exaspérés de ne pas savoir.

Ana fait son chemin, apprend, fait des rencontres décisives et nous en avons pour notre plaisir.

Yann Fastier sait raconter, avec une belle langue qui fait aimer l'aventure, l'histoire et l'écriture, et nous ne lâchons rien.

Je connaissais la maison d'édition Talents hauts pour ses albums jeunesse dans lesquels les garçons et les filles ne se limitent pas à ce qu'on attend d'eux et d'elles.
Je découvre avec plaisir et intérêt que cette talentueuse maison d'édition propose aussi des romans.
Et franchement, j'aurais bien aimé que de telles histoires existent lorsque j'étais adolescente, pour m'identifier à des personnages comme Ana, Dunja ou Marion. Ce sont des femmes fortes, intelligentes, qui se battent pour rester elles-mêmes et défendre leur place.
C'est une belle quête initiatique dans laquelle Ana, notre héroïne aux multiples talents, devra affronter beaucoup beaucoup de péripéties. Certaines situations sont sont du déjà vu, mais ce n'est pas dérangeant. L'auteur a su transformer ces ressorts classiques pour les rendre résolument modernes. C'est un roman qui fait du bien !

Une intrigue palpitante (c'est le moins que l'on puisse dire) déroulée tambour battant et avec un talent fou.