La chair de sa chair

Je ressors malheureusement désappointé de cette lecture dont mes amies me disaient beaucoup de bien. Si je me suis vite retrouvé emballé par l'intrigue, j'ai toutefois trouvé dans La chair de sa chair un roman bavard, mais aux dialogues souvent en demi-teinte. Cette particularité lui confère des relents de série B qui, dans la simplicité de son style, pourrait se retrouver compensé par la proximité que cela permet de créer avec Moira, l'héroïne.
Sauf que je ne suis jamais parvenu à la prendre en amitié, ni en empathie.
Je me suis même retrouvé déconnecté de l'histoire, après le retour dans sa vie de Bo Little, ex mari violent sorti de prison. Une situation face à laquelle elle fera preuve de beaucoup trop de désinvolture à mon goût (notamment lorsque cela met son fils Peter en danger, là où elle se soucie plus du sort de son amant du soir), permettant derrière le rideau d'activer des pistons scénaristiques un peu gros.
Mais qui dit thriller, dit revirement de situation, et le roman tient cette promesse. En dehors des réactions souvent agaçantes (et stupides) de Moira, l'histoire suit son cours. Elle pourrait m'être un brin plus plaisante, si je m'étais pris au jeu de son personnage. Dommage.
Quant à la noirceur, me voilà resté sur ma faim. C'est d'ailleurs sur ce point que je suis le plus déçu. Déçu de ne pas avoir trouvé ce qui m'avait été vanté.