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Citations sur Bal masqué (17)

Noir sur rouge, seul mon masque est blanc. Ce masque-là, celui que j’aurais dû porter le soir de l’autre bal si je ne m’étais pas défilée, si j’étais venue, si j’avais dansé et bu, si je m’étais trouvée là quand ils sont entrés…

(Minuit Démasquée - Mélanie Fazi)
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La musique s’obstine, elle résonne jusqu’aux cieux. Les valseurs anonymes tourbillonnent entrelacés, les couples éphémères se font et se défont au rythme effréné des changements de partenaires. La sueur perle, le désir monte. Rires et clameurs s’élèvent de la foule ivre de notes. Le joyeux tumulte des cavalières et cavaliers indistincts fusionne en un cri orgasmique sous la voûte cosmique. Cette nuit, seuls comptent la liesse et le plaisir.

(Là où danse le jour - Pascaline Nolot)
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N’importe quelle autre personne en possession de tous ses esprits aurait détalé ou hurlé au monstre. Emily, pourtant, ne bougea pas d’un pouce. Les histoires sordides de fantômes, de cadavres et d’assassins ne l’intimidaient plus depuis longtemps, depuis le jour où elle avait décidé de vivre dans ses rêves pour échapper à sa triste réalité.

(Le sang te va si bien - Marianne Stern)
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Je quitte seule la barque, je n’ai plus la patience d’attendre. Tu vas voir, Anne, que je peux moi aussi arriver à mes fins ! Je suis les aînées le long d’un corridor illuminé, je me précipite dans la salle de bal. La lumière m’éclate au visage, je vacille, je passe outre, mes jambes ne sont plus très sûres, mais je dois leur montrer, à ces sœurs, ce que je vaux.

(Les douze invitées - Pauline Sidre)
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On y avait renoncé aux bibliothèques. Les ouvrages s’amoncelaient contre les murs en couches successives, jusqu’à cinq parfois, murailles dont les pierres avaient été remplacées par des reliures aux tons fauves et où s’ouvraient parfois d’improbables meurtrières en cas d’emprunt ou de consultation, défenses qui crénelaient vers le plafond, quand on ne parvenait pas à glisser un dernier ouvrage par trop épais, et qui menaçaient ruine.
Pendant longtemps, l’inspecteur avait cru que ces barrières le protégeraient de l’agression du monde, détourneraient les coups du sort.
Il n’y croyait plus. La douleur était entrée dans son foyer avec la violence d’une lame émoussée.

(Sans que rien manque au monde - Fabien Clavel)
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Choisir son masque. C’est étrange, comme on prend ça à cœur. Je veux être qui? Libre de décider, je ne sais pas vraiment. Exacerber les traits de celle que je suis, ou rêver que je suis une autre, un autre, quelque chose d’autre? Choisir son masque, c’est se montrer quand même. Par des détours, des labyrinthes. Accepter ça, fêter ça, la scène perpétuelle de nos vies ; on est toujours au théâtre. Authentique dans l’inauthentique. Et si le masque doit cacher la vérité, alors la vérité est là, derrière lui, quelque part dans l’abîme du visage, suspendue. Le masque éclatera de rire si celui qui le regarde n’y a vu que du feu.

(Belle Rose Porporine - Vincent Tassy)
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Je revoyais ce moment terrifiant où les plumes noires étaient tombées du plafond, où les violons avaient pleuré leur dernière note et où le masque de Célestine avait fondu comme neige au soleil. Le sien et celui d’un jeune homme qu’elle avait commencé à fréquenter. C’était la première fois que je voyais son visage. Elle aurait pu être magnifique si la peur n’avait pas déformé ses traits.

(Les Yeux du Corbeau - Céline Chevet)
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Ce serait beau. Une pluie grise de flocons tristes recouvrant le monde de son silencieux linceul oublieux. Et lui, étendu là, au milieu de tout, au cœur du rien, suffoquerait doucement sous l’épais manteau délétère né de la fournaise menteuse, de son pacte féerique. Et lui, lui serait libre, libre tel le cygne éreinté finalement affranchi de son chant suprême…
Oh quel macabre merveilleux pour enchanter de son esthétique sépulcrale l’amère désolation de son sort…

(Le Maître des Masques - Lucie G. Matteoldi)
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Je baisse les yeux sur mon cœur qui chancèle. Je sais que tu es là. Mais je ne peux pas regarder. J’ai peur de te chercher.
Je me concentre sur la musique ; caresse l’eau qui s’évade et contemple, loin de sa lande enténébrée, le reflet de l’astre esseulé.
Les minutes passent. J’attends.
Les minutes s’alanguissent. Je souris. Je sais que tu me cherches aussi.

(Lacrimosa - Dee L. Aniballe)
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Ce qu’ils dégageaient en dansant… c’était d’une intensité poignante, bouleversante. C’était une passion dévorante, sans borne, et en même temps maîtrisée, contenue avec délicatesse par la grâce de leur pas. C’était une célébration et une nostalgie paradoxale du moment présent, alors que celui-ci s’enfuyait déjà. C’était une déclaration à la face du monde et un serment qu’ils échangeaient pour eux seuls.

(Bal de Brume - Estelle Faye)
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