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Vera, modeste Pragoise sans aucune formation musicale, rencontre fréquemment Chopin qui lui dicte ses nouvelles compositions. le problème, c'est que nous sommes en 1995…
La brave dame n'en fait pas tout un plat, mais les medias s'emparent de cette histoire, pour prouver la supercherie, ou au contraire relancer le débat sur la vie après la mort.
Dès le début, j'ai considéré la lecture de ce roman comme une amusante récréation, plutôt agréable. Ludvik, le personnage principal, journaliste chargé d'enquêter sur le phénomène, choisit, lui, de rester fidèle à son esprit rationnel et fait tout ce qu'il peut pour dévoiler ce soi-disant mystère. Mais il n'arrive quasi à rien et Vera reste envers et contre tout une citoyenne tchèque comme les autres.
Ceci est inspiré très librement, dixit l'auteur, de la vie de Rose Mary Brown. Mais Eric Faye ne s'en est pas détaché suffisamment et nous propose une fin peu romanesque. Ludvik semble abandonner le combat, ne tranche pas vraiment et rappelle que bon nombre de vérités scientifiques, considérées actuellement comme évidentes, ont été jugées complètement farfelues dans le passé.
Dommage, cette pirouette finale !
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Un journaliste, un détective et une mystérieuse cantinière. Non, ce n'est pas le titre d'un western fantasque, mais bien les trois protagonistes de cette enquête musicale (et pas seulement d'ailleurs !). Cette dernière devient Chopinova non pour ses qualités pianistiques, mais plutôt pour sa mystérieuse capacité à discuter et prendre la note de Chopin lui-même... en 1995... Machination ou spiritisme ? C'est tout l'enjeu d'une investigation qui va bouleverser les conceptions du duo d'enquêteurs. Une ambiance qui vous (re)plonge dans un Prague entre fantômes du communisme et séparation tchèquoslovaque, un mystère qui s'épaissit au cours des pages le tout rythmé d'un style fluide et agréable. Une bonne petite lecture !
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Pourquoi ce titre, La télégraphiste de Chopin ? Parce que la douce et placide employée de cantine à la retraite Vera Foltynova établit la communication entre Chopin, mort depuis un siècle et demi et le monde des vivants ? Parce qu'elle transcrit sa musique, elle qui a si peu de connaissances musicales ? Elle écrit, et ses partitions confondent les spécialistes du grand musicien : c'est du Chopin !

Mystification ou phénomène paranormal ? le journaliste Ludvik Slany est chargé d'enquêter par son journal. Seulement nous sommes à Prague en 1995, le pays vient de se scinder en deux et les réflexes liés à l'espionnage et à la surveillance d'état sont encore vivaces.
suite sur mon blog
http://nicole-giroud.fr/telegraphiste-chopin-musique-praguoise-5797
Lien : http://nicole-giroud.fr/tele..
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« La télégraphiste de Chopin » semblait un livre plein de mystères, et c'est le cas. Et pas seulement par l'histoire qu'il nous présente.
Cette histoire de Vera, qui retranscrit des partitions sous la dictée d'un compositeur depuis longtemps décédé, est intrigante et intéressante, avec de bons moments, mais elle traîne en longueur ; beaucoup de temps et de détails sont accordés aux interviews, notamment.
Des éléments que l'on nous cache, à nous lecteurs, pour peut-être créer une sorte de suspense, mais qui n'en finit pas de nous engluer.
Des personnages auxquels on ne s'attache pas, donc pas de sentiment de frustration ou de tristesse de voir la fin de l'histoire arriver et de devoir s'en séparer.
Une lecture mitigée, qui se termine par une scène surprenante (qui relève la note).
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Prague, 1995, Ludvik Slany, journaliste est amené à réaliser un documentaire sur Vera Foltynova. Cette brave quinquagénaire, ex-employée de cantine scolaire fait le buzz : elle prétend recevoir la visite de Chopin qui lui dicte des oeuvres posthumes. Bien décidé à dénoncer la supercherie, Slany a recours à un arsenal édulcoré des méthodes communistes. Un roman léger et distrayant, bien différent des précédents, Nagasaki ou Éclipses japonaises, très agréable à lire. Sur fond de mysticisme et de fin du communisme. J'ai vraiment passé un très bon moment.
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À Prague, en 1995, Ludvík Slaný, journaliste à la télévision, est chargé par son rédacteur en chef, Filip Novák, de réaliser un documentaire sur une femme qui prétend que Frédéric Chopin lui rend régulièrement visite et lui dicte des oeuvres inédites. Des experts se sont penchés sur ces morceaux, certains y voient la patte du maître, d'autres crient au plagiat et à la manipulation. En tout cas, l'affaire passionne les foules et une maison d'édition musicale annonce la sortie prochaine d'un disque où un interprète réputé jouera ces oeuvres posthumes. La direction de la chaine de télévision a décidé d'éclaircir l'affaire avant la sortie du disque et de prouver qu'il ne s'agit que d'une supercherie.

Voici donc Ludvík Slaný et son cameraman qui passent de longues après-midis chez Věra Foltýnova, une veuve dans la cinquantaine, une femme modeste, tentant de la confondre, de débusquer ses dons de faussaire, de dénoncer la machination. Mais rien dans ces séances ne leur permet de mettre la sincérité de Věra en cause, même s'ils sont eux-mêmes incapables de percevoir la présence de Chopin dans la pièce lorsque Věra retranscrit les partitions sous la dictée du compositeur. Ludvík en vient alors à se faire aider par un détective, Pavel Černý, ancien agent des services secrets. Commence alors une enquête digne de l'époque de la Guerre Froide, avec filatures, écoutes téléphoniques, interception du courrier, fouilles et autres méthodes d'un temps révolu.

Je n'ai encore jamais été déçue par mes lectures d'Éric Faye, et ce roman-ci n'a pas failli, lui non plus. Éric Faye nous décrit un phénomène surnaturel, la visite de Chopin chez une femme sans compétences musicales particulières pour lui dicter des oeuvres qu'il aurait composé depuis sa mort et on finit par l'accepter, tellement l'évènement est raconté de façon naturelle et crédible. Enfin, on accepte de croire ce que raconte Věra, elle est si humble, si sincère dans son propos et dans son attitude. Et on compatit aux états d'âme de Ludvík, journaliste scientifique, qui lutte contre l'incroyable mais qui n'arrive pas à trouver de preuves lui permettant d'arriver aux conclusions attendues par sa rédaction.

Ce qui est bien perceptible aussi, c'est la difficulté pour tous dans cet ancien pays du bloc de l'Est de rompre avec les habitudes du passé. On sent la chape de plomb qui pèse encore sur les relations entre les individus en 1995, aussi bien dans l'environnement professionnel que dans la vie de tous les jours. On perçoit les craintes, la paranoïa, la tendance facile à utiliser des méthodes qui ne respectent pas les libertés dès qu'il y a un rouage qui se grippe plutôt que de mettre les problèmes sur la table et d'en parler clairement.

Ce n'est que vingt ans plus tard, alors que sa vie professionnelle aura évolué, qu'il aura connu d'autres horizons, que Ludvík pourra passer la main à une jeune journaliste qui s'intéresse à l'affaire. À elle, il pourra enfin exprimer sincèrement ce qu'il a ressenti, raconter son trouble de l'époque, le dilemme où il se trouvait, les contradictions à résoudre.

Pour ce roman, Éric Faye s'est inspiré de la vie de Rosemary Brown, médium britannique qui prétendait communiquer avec des compositeurs décédés.

Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas adepte de sciences occultes mais je me suis laissée entrainer sans difficulté dans cette histoire surnaturelle. C'est la magie de la lecture ! Et je trouve qu'Éric Faye est très doué pour nous emmener loin de nos habitudes, en douceur et sans sensationnalisme.

N'hésitez pas, laissez-vous surprendre !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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