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« La télégraphiste de Chopin » semblait un livre plein de mystères, et c'est le cas. Et pas seulement par l'histoire qu'il nous présente.
Cette histoire de Vera, qui retranscrit des partitions sous la dictée d'un compositeur depuis longtemps décédé, est intrigante et intéressante, avec de bons moments, mais elle traîne en longueur ; beaucoup de temps et de détails sont accordés aux interviews, notamment.
Des éléments que l'on nous cache, à nous lecteurs, pour peut-être créer une sorte de suspense, mais qui n'en finit pas de nous engluer.
Des personnages auxquels on ne s'attache pas, donc pas de sentiment de frustration ou de tristesse de voir la fin de l'histoire arriver et de devoir s'en séparer.
Une lecture mitigée, qui se termine par une scène surprenante (qui relève la note).
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Déjà conquis par cet auteur avec ‘'Nagasaki'' et ‘'Le syndicat des pauvres types'', j'ai choisi de lire ‘'La télégraphiste de Chopin'' sorti en 2019.
En 1995, en pleine ère post communiste, nous sommes à Prague, en un automne sombre et humide, et plus particulièrement dans l'appartement de Vera Foltýnova qui est en pleine conversation avec le brillant Frédéric Chopin. Et alors me direz-vous ? Et bien Frédéric Chopin est en train de lui dicter de nouvelles partitions musicales, sauf qu'il est mort depuis… 150 ans !!. le ton est donné et c'est dans une ambiance empreinte de douce nostalgie post communiste que Ludvík Slaný , journaliste, va s'intéresser à cette Vera…Je n'en dirai pas plus.

Eric Faye nous livre une fois de plus un roman singulier, avec la belle écriture dont il est coutumier. Il nous propose non seulement une plongée dans une Tchéquie encore un petit peu engluée dans la période communiste mais aussi une immersion dans le monde du paranormal.
Sujet vraiment intéressant et roman basé sur la vie de Rosemary Brown, personnage dont j'ignorais l'existence.
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En 1995, la belle ville de Prague est sortie du joug du régime communiste. Chacun apprend à vivre de plus librement.

Mais il est difficile de perdre de vieux réflexes. C'est ce à quoi pense le journaliste de télévision Ludvik Slany quand il se voit confier par son supérieur un reportage plutôt bizarre : enquêter sur une femme qui prétend recevoir la visite de Frédéric Chopin qui lui dicterait des partitions qu'il n'a pas écrites de son vivant.

Le journaliste se demande en effet si la commande de ce reportage ne serait pas un piège tendu par son rédacteur pour lui créer des ennuis, voire se débarrasser de lui.

Ne pouvant faire autrement que d'enquêter, Ludvik et son caméraman vont interviewer pendant plusieurs semaines Vera Flotynova. Cette veuve, ayant dépassé la soixantaine leur paraît bien commune, terne.

Alors qu'une maison de disque prestigieuse s'apprête à enregistrer un CD des morceaux reçus par la médium, le journaliste est convaincu que celle-ci est une impostrice et qu'il y a forcément un complice musicien féru de Chopin qui lui donne les partitions.

Ludvik Slany, pour obtenir des preuves, n'hésitera pas à recourir aux services d'un ancien espion, reconverti en détective privé. Les vieilles méthodes ont la vie dure.

Je ne vous dirai pas quel sera le résultat de cette enquête. A vous de le découvrir.

Ce que j'ai aimé dans ce roman, au-delà de l'histoire en elle-même, c'est la psychologie des personnages qui doivent vivre dans ces années post-communistes dans un monde nouveau auquel ils doivent s'adapter.

Je recommande également le téléfilm "Kolya" sur Arte.tv. L'action se déroule quelques semaines avant la dissolution de la Tchécoslovaquie en 1993.
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Ce roman a le mérite de m'avoir fait connaître Rosemary Brown, alias Vera Foltynova, la télégraphiste de Chopin. Eric Faye par le biais de cette enquête s'intéresse,en effet, à la vie de cette femme dont le mystère reste entier. Medium,elle a écrit un nombre impressionnant de partition sous la dictée,entre autre de Chopin. le personnage principal est un journaliste d'investigation ,Ludvik Slany, choisit pour son charisme ,son objectivité scientifique. Ainsi la chaîne de TV publique tchèque compte bien obtenir un documentaire qui révélera la supercherie et mettra fin à l'engouement qui se développe autour de cette femme qui vient apporter romantisme et spiritualité dans un monde qui a tout fait pour n'être que réalisme. J'ai bien aimé l'ambiance de Prague juste après la période communiste où la crainte d'être surveillé et où le poids du contrôle politique est toujours présent. J'ai apprécié également le doute qui s'installe progressivement chez ce journaliste au point d'ébranler ses convictions et l'atteindre personnellement. Cependant j'ai trouvé beaucoup de longueurs au point d'avoir parfois un sentiment d'ennui....
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Vera, modeste Pragoise sans aucune formation musicale, rencontre fréquemment Chopin qui lui dicte ses nouvelles compositions. le problème, c'est que nous sommes en 1995…
La brave dame n'en fait pas tout un plat, mais les medias s'emparent de cette histoire, pour prouver la supercherie, ou au contraire relancer le débat sur la vie après la mort.
Dès le début, j'ai considéré la lecture de ce roman comme une amusante récréation, plutôt agréable. Ludvik, le personnage principal, journaliste chargé d'enquêter sur le phénomène, choisit, lui, de rester fidèle à son esprit rationnel et fait tout ce qu'il peut pour dévoiler ce soi-disant mystère. Mais il n'arrive quasi à rien et Vera reste envers et contre tout une citoyenne tchèque comme les autres.
Ceci est inspiré très librement, dixit l'auteur, de la vie de Rose Mary Brown. Mais Eric Faye ne s'en est pas détaché suffisamment et nous propose une fin peu romanesque. Ludvik semble abandonner le combat, ne tranche pas vraiment et rappelle que bon nombre de vérités scientifiques, considérées actuellement comme évidentes, ont été jugées complètement farfelues dans le passé.
Dommage, cette pirouette finale !
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Un journaliste, un détective et une mystérieuse cantinière. Non, ce n'est pas le titre d'un western fantasque, mais bien les trois protagonistes de cette enquête musicale (et pas seulement d'ailleurs !). Cette dernière devient Chopinova non pour ses qualités pianistiques, mais plutôt pour sa mystérieuse capacité à discuter et prendre la note de Chopin lui-même... en 1995... Machination ou spiritisme ? C'est tout l'enjeu d'une investigation qui va bouleverser les conceptions du duo d'enquêteurs. Une ambiance qui vous (re)plonge dans un Prague entre fantômes du communisme et séparation tchèquoslovaque, un mystère qui s'épaissit au cours des pages le tout rythmé d'un style fluide et agréable. Une bonne petite lecture !
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À Prague, en 1995, Ludvík Slaný, journaliste à la télévision, est chargé par son rédacteur en chef, Filip Novák, de réaliser un documentaire sur une femme qui prétend que Frédéric Chopin lui rend régulièrement visite et lui dicte des oeuvres inédites. Des experts se sont penchés sur ces morceaux, certains y voient la patte du maître, d'autres crient au plagiat et à la manipulation. En tout cas, l'affaire passionne les foules et une maison d'édition musicale annonce la sortie prochaine d'un disque où un interprète réputé jouera ces oeuvres posthumes. La direction de la chaine de télévision a décidé d'éclaircir l'affaire avant la sortie du disque et de prouver qu'il ne s'agit que d'une supercherie.

Voici donc Ludvík Slaný et son cameraman qui passent de longues après-midis chez Věra Foltýnova, une veuve dans la cinquantaine, une femme modeste, tentant de la confondre, de débusquer ses dons de faussaire, de dénoncer la machination. Mais rien dans ces séances ne leur permet de mettre la sincérité de Věra en cause, même s'ils sont eux-mêmes incapables de percevoir la présence de Chopin dans la pièce lorsque Věra retranscrit les partitions sous la dictée du compositeur. Ludvík en vient alors à se faire aider par un détective, Pavel Černý, ancien agent des services secrets. Commence alors une enquête digne de l'époque de la Guerre Froide, avec filatures, écoutes téléphoniques, interception du courrier, fouilles et autres méthodes d'un temps révolu.

Je n'ai encore jamais été déçue par mes lectures d'Éric Faye, et ce roman-ci n'a pas failli, lui non plus. Éric Faye nous décrit un phénomène surnaturel, la visite de Chopin chez une femme sans compétences musicales particulières pour lui dicter des oeuvres qu'il aurait composé depuis sa mort et on finit par l'accepter, tellement l'évènement est raconté de façon naturelle et crédible. Enfin, on accepte de croire ce que raconte Věra, elle est si humble, si sincère dans son propos et dans son attitude. Et on compatit aux états d'âme de Ludvík, journaliste scientifique, qui lutte contre l'incroyable mais qui n'arrive pas à trouver de preuves lui permettant d'arriver aux conclusions attendues par sa rédaction.

Ce qui est bien perceptible aussi, c'est la difficulté pour tous dans cet ancien pays du bloc de l'Est de rompre avec les habitudes du passé. On sent la chape de plomb qui pèse encore sur les relations entre les individus en 1995, aussi bien dans l'environnement professionnel que dans la vie de tous les jours. On perçoit les craintes, la paranoïa, la tendance facile à utiliser des méthodes qui ne respectent pas les libertés dès qu'il y a un rouage qui se grippe plutôt que de mettre les problèmes sur la table et d'en parler clairement.

Ce n'est que vingt ans plus tard, alors que sa vie professionnelle aura évolué, qu'il aura connu d'autres horizons, que Ludvík pourra passer la main à une jeune journaliste qui s'intéresse à l'affaire. À elle, il pourra enfin exprimer sincèrement ce qu'il a ressenti, raconter son trouble de l'époque, le dilemme où il se trouvait, les contradictions à résoudre.

Pour ce roman, Éric Faye s'est inspiré de la vie de Rosemary Brown, médium britannique qui prétendait communiquer avec des compositeurs décédés.

Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas adepte de sciences occultes mais je me suis laissée entrainer sans difficulté dans cette histoire surnaturelle. C'est la magie de la lecture ! Et je trouve qu'Éric Faye est très doué pour nous emmener loin de nos habitudes, en douceur et sans sensationnalisme.

N'hésitez pas, laissez-vous surprendre !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Éric Faye, pour son roman, s'est librement inspiré de la vie de Rosemary Brown (1916-2001) compositrice anglaise qualifiée de médium, copiste, "amie des compositeurs défunts".
Étrange et énigmatique histoire que cette "connexion" avec des compositeurs morts. Dans notre roman Vera Foltynova, de père polonais, de mère tchèque, prétend recevoir la visite de Chopin dans son salon, et sous sa dictée, écrit de nouvelles partitions.
Spiritisme & compositions musicales.
Oeuvres authentiques ou pastiches ?
Géniale supercherie artistique ?
Visite extravagante de l'esprit depuis l'au-delà ?
Le spiritualisme, le mysticisme et l'enquête journalistique menée par Ludvik Slany sont au centre du roman.
Surveillance et filature dans le Prague des années 90.
Mystérieux...de quoi se poser des questions, comme l'ont fait de nombreux musiciens et musicologues quand le doute subsiste.
Alors sceptique ou pas, l'histoire de cette femme médium attise toujours la curiosité.
A découvrir au fil de quelques nocturnes, mazurkas et autres préludes...


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Je viens de terminer ce beau roman, un peu polar sur les bords qu'est: La télégraphiste de Chopin.
J'ai eu envie de lire ce livre pour deux raisons: parce qu'il parle de Chopin et parce qu'il se passe à Prague.
Je me suis laissée prendre au jeu de cette énigme : Cette femme ordinaire Vera qui écrit si l'on peut dire la suite musicale que Chopin viendrait lui dicter.
Habituellement, je n'aime pas trop le fantastique mais là j'ai accroché.
J'ai beaucoup aimé ce journaliste Ludvik qui mène l'enquête et nous dévoile tout ce décor triste et lugubre de ce monde à l'est pas si ancien de surveillances et de dénonciations.
En même temps, c'est un homme sensible qui aime une femme qui ne l'aime plus, il devient fascinée par cette médium musicale, elle fera partie de sa vie jusqu'à sa mort.
Beaucoup de nostalgie dans cette Prague brumeuse qu'il décrit à merveille.
Sans doute , pourrait-on faire une belle adaptation
cinématographique de ce roman
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La télégraphiste de Chopin, est un roman insolite écrit par Éric Faye.
L'histoire se déroule à Prague, en République tchèque, à l'automne 1995, cinq ans après la révolution de velours.
La chute du mur de Berlin a laissé une déflagration dans toute l'Union Soviétique et les États satellites, tels que la Tchécoslovaquie, cassée désormais en deux.
Le régime communiste n'est plus, mais certaines vieilles habitudes perdurent encore, comme les suspicions, les filatures, les écoutes téléphoniques.
C'est une étrange histoire. Ludvík Slaný, journaliste travaille pour la chaîne de télévision publique tchèque. Il est réputé pour son journalisme d'investigation, en creux cela signifie que Ludvík Slaný a la réputation d'être un véritable fouineur.
Le rédacteur en chef de la chaîne le dépêche pour réaliser un documentaire peu commun auprès d'une femme d'apparence ordinaire, Věra Foltýnova, cinquante-sept ans, elle fut employée dans une cantine scolaire et est maintenant à la retraite. Elle a un petit signe distinctif. Elle communique avec les morts. Oui, c'est une sorte de medium. Et parmi ses visiteurs d'outre-tombe, excusé du peu, un certain Frédéric Chopin, mort en 1849... Mais l'insolite ne s'arrête pas là, il se trouve que Chopin lui dicte des partitions qu'il a composé après sa mort ; bien sûr elle a quelques connaissances musicales, mais sommaires et qui datent de l'enfance. Enfin, aucune connaissance suffisante pour savoir retranscrire en partition une Mazurka ou un Scherzo...
Ludvík Slaný est un pur produit du régime communiste, il est cartésien, factuel, qui voit la menace partout. Pas un seul instant il ne croit à cette histoire, la prenant pour une supercherie.
Alors, en professionnel consciencieux et pour honorer sa réputation de fouineur, Ludvík Slaný va suivre de près Věra Foltýnova et tenter de démêler la vérité telle une véritable intrigue policière, chercher la supercherie, et pourquoi pas après tout, quelle organisation tire les ficelles de tout cela.
Des traques, des filatures dans le Prague nocturne, sombre, parfois glauque, d'une rive à l'autre, séparée par la Vltava, une histoire absurde, on ne sait parfois plus qui traque qui, on se croirait presque revenu dans l'univers de Kafka, là où il traîna dans les quartiers de Josefov, la rue des alchimistes, la gare Masaryk, la vieille ville...
Nous découvrons Prague et ses fantômes.
La filature de Věra Foltýnova l'amène un jour à une tombe sans nom. Gothique et génial !
Ah ! Voici une étonnante et insolite histoire... J'ai aimé ce personnage magnifique et complexe de Ludvík Slaný, pas forcément attachant au premier abord, parce qu'on le découvre dans ses certitudes un peu béates d'un autre monde, et puis ce qui est original dans le récit, c'est sa transformation au fil de l'intrigue jusqu'à la fin. Car, au fond, finalement on se moquerait presque de savoir si la fameuse Věra Foltýnova dit vrai ou pas... Ludvík Slaný se métamorphose, se révèle plus fragile qu'il ne l'ait au premier abord, amoureux transi, et c'est cela qui est beau dans cette histoire.
C'est une intrigue qui m'a entraîné dans un léger vertige, dans une écriture fluide, délicate. J'ai retrouvé l'atmosphère des rues de Prague, ville rencontrée pour la première fois il y a un peu plus de deux ans et que j'aurais dû retrouver au printemps dernier, mais empêché au dernier moment par un méchant virus, bref Prague y était sans doute pour quelque chose dans ce léger vertige.
Derrière l'intrigue, il y a cette question de la liberté, comment une fois un régime totalitaire aboli, sommes-nous en capacité de nous approprier des gestes et des actes tendant vers la liberté ? Combien de temps faut-il pour cela ? Et certains sont-ils prêts à faire ce pas vers l'inconnu ?
J'ai aimé le cheminement de Ludvík Slaný, peut-être vers la liberté, mais déjà vers le doute, ce qui est un énorme pas en avant.
Un roman fascinant, dans une écriture élégante, qui pose l'apprentissage et la reconquête de la liberté au sortir du totalitarisme. L'intrigue simple qu'il nous offre aide à cheminer sur cette question...
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