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3,65

sur 671 notes
Nagasaki.
Lui a un nom : M. Shimura Kobo. Elle restera le temps de ce roman la clandestine.
Ils ne se seront rencontrés que deux fois, le jour de son arrestation et celui de son procès mais ce roman va nous emporter dans un lien indescriptible qui va unir deux solitudes.
Cela fait maintenant plusieurs semaines que Shimura, métérologue célibataire, a la sensation que des objets sont déplacés, chez lui, durant sa journée au travail. Entre peur et incrédulité, il va se mettre en quête d'un potentiel visiteur.... et un jour dans la chambre aux tatamis...
Ce petit roman nous pose la question de la quête de sens. Existe t-il? Pourquoi faisons nous des choses? Pourquoi prenons nous des risques? Pourquoi nous arrive t-il telle ou telle chose?
Eric Faye, dans un style tout en langueur, en émotions, nous entraine dans une histoire bouleversante de solitudes mais en nous laissant toute liberté pour en écrire la fin.
Un bémol néanmoins me concernant : le côté lisse, peu attachant des personnages qui laisse le lecteur spectateur de cette histoire. Mais nous sommes du côté du soleil levant...

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Un petit livre de lecture facile, une écriture fluide et puissante qui nous emporte très rapidement dans la psychologie des deux personnages principaux. Deux solitudes qui pourraient trouver dans la trame une merveilleuse occasion pour s'unir et faire un bout de chemin ensemble. Mais c'est une société trop compartimentée qui ne laisse aucune place au hasard et empeche ses membres de faire parler leur coeur et d'accepter l'inattendu. En effet, meme si quelques indices pourraient laisser croire au lecteur que le personnage masculin développe un petit intéret pour l'autre, il n'en est rien. Son existence restera dénudée de sens et monotone. Cette rencontre fortuite créera meme un malaise dans son quotidien (La peur de l'autre...)
Elle, au contraire n'a pas peur de s'exposer, elle raconte les blessures que lui a laissé la vie, ses espoirs, elle justifie ses actes.
En conclusion, on espère qu'il saura écouter son appel et devenir un peu plus humain.
J'ai aimé la description de ces solitudes dans une société très hiérarchisée. le manque d'espace pour les plus démunis et la descente aux enfers pour ceux qui ont tout perdu et qui n'ont plus aucune légitimité. le message est saisissant mais je viens de l'achever et j'ai encore besoin d'y penser.
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Shimura San, météorologiste célibataire et solitaire est perturbé depuis quelque temps. Il a l'impression que des denrées alimentaires disparaissent ou que des objets changent de place pendant son absence. Il veut en avoir le coeur net et achète une webcam. Alors, il découvre l'incroyable explication: une inconnue a établi ses pénates dans son appartement à son insu.
J'ai beaucoup aimé ce petit roman intimiste sans un mot de trop, qui fait ressentir de façon poignante la profondeur de la solitude. La construction selon la technique du point de vue est remarquable. Un prix littéraire avec lequel je suis entièrement d'accord et dont je me réjouis.
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Shimura-san, météorologue proche de la soixantaine, célibataire habitant à Nagasaki dans un quartier calme, remarque dans sa maison des disparitions étranges et discrètes (un yaourt, un peu de jus de fruits...) alors que rien ne bouge, rien ne semble se passer... Il décide alors de fermer à clé sa porte quand il part travailler. Mais ces étranges disparitions continuent... Il achète alors un ordinateur et une webcam afin de surveiller sa cuisine depuis son lieu de travail. Il découvre alors l'ombre d'une "vieille" qui mange des yaourts et du riz en son absence, profite du soleil...

Tirée d'un fait divers réel (et pas tragique, quel plaisir !) arrivé au Japon en 2008, cette histoire douce intrigue, étonne, émeut. Racontée ici dans un style très poétique où foisonnent presque à chaque phrase des métaphores délicieuses et japanisantes à la façon typique qu'a le Japon de savoir mêler traditions et modernité, ce tout petit livre est un pur délice. La fin est superbe, douce, émouvante, éclairante sur l'histoire, généreuse, altruiste.
On y trouve des jolies embardées lyriques à la japonaise, des observations technologiques ordinaires, et quelques réflexions politiques "l'air de rien en passant"...
Aaah si les journaux pouvaient nous relater aussi bien tous les faits divers !
De là à décerner un prix à ce roman, je ne serais peut-être pas allée jusque là, mais pourquoi pas, après tout...
Lien : http://ploufetreplouf.over-b..
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Shimura-san vit seul à Nagasaki il a 56 ans et est météorologue.
Depuis quelques temps, il est inquiet, il a l'impression que des choses disparaissent chez lui ou changent de place.
Il se met à noter tout ce qu'il achète, photographie l'intérieur de son réfrigérateur. Et un jour, il sait ... Je n'en dis pas plus
J'ai adoré ce livre et la deuxième partie qui était inattendue.
J' aurais aimé que cette histoire se poursuive

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Jetez donc un oeil à cette couverture des éditions J'ai Lu et dites moi si vous ne l'a trouvez pas sublime, épurée ! Eric Faye nous livre ici une histoire tirée d'un fait réel paru dans la presse en 2008, et en 95 pages il arrive à créer cette atmosphère japonaise, entre lenteur et mystère, sous une écriture dense. Shimura-san Kōbō est météorologue, il a 56 ans et vit seul dans la banlieue de Nagazaki. Sa vie est bien rodée, elle se soumet à une routine quotidienne, il travaille, il ne va pas au bar avec les collegues, il aime rentrer pour dîner à 18h30. Et puis un jour, il constate que la nourriture disparaît du frigo parfois... moins de jus d'orange dans la bouteille, un yaourt en moins etc. Aussi, les objets ne sont plus à leur exacte place... il ne sait que penser ! Sa maison serait elle hantée ? A t il des hallucinations, des pertes de mémoire ? Il décide d'installer une caméra et la vérité se fait jour : une femme habite chez lui clandestinement depuis un an.
C'est l'histoire de deux solitudes, c'est l'histoire de deux personnes qui n'ont pas pu ou su saisir cette 2ème chance qu'offre la vie parfois. Cette femme lui écrira une lettre dans laquelle elle s'explique, en ça et en si peu de pages, l'histoire est complète, troublante et je dirais même surprenante !
Voyez donc comme quelques pages suffisent pour vous faire voyager avec une histoire peu banale et savamment construite ! Idéal pour un dimanche !
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Le roman « Eclipses japonaises » m'avait beaucoup plu, j'ai réitéré avec Nagasaki. J'aime beaucoup l'écriture d'Eric Faye, elle glisse, effleure, est empreinte de nostalgie et de poésie.
Le personnage de Shimura-san me touche, il est si violemment seul, si fragile, si émotif et sentimental mais il espère encore.
Par contre je n'ai pas trouvé le personnage de la femme si bien développé ou développé un peu trop vite. C'est une femme politiquement engagée, intéressante qui a vécu bien des choses, détient des secrets, mais elle est totalement perdue et cherche à revivre ses années bonheur de 8 à 16 ans, d'une façon très peu commune.
Un livre trop court et puis j'aurais bien aimé la rencontre … quand même …
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Shimura-san vit seul à Nagasaki dans une maison silencieuse et impeccable. Chaque matin, il rejoint son bureau de météorologue pour la journée. Sa vie est lisse et inaltérable. Et puis d'étonnement en soupçons, l'incroyable se concrétise devant une caméra de surveillance installée dans sa cuisine : quelqu'un se sert dans son frigo et ses placards, un femme est là, qui vit avec lui à son insu.

Commençant comme une histoire fantastique, bien que tiré d'un fait-divers réel, le récit peu à peu s'imprègne de mélancolie, pour se faire métaphore de la solitude et parabole sur le sens de la vie. Un texte empreint de douceur, de poésie et de retenue. Envoûtant. – BF

J'aimais ma chambre, balcon sur le monde, sur la renaissance d'un monde où étaient morts plusieurs de mes aïeux, un 9 août lointain. Huit de mes années se sont écoulées là. Comme j'aimais ces pièces, ces murs… Je me dis qu'il faudrait inscrire dans toutes les constitutions du monde le droit imprescriptible de chacun à revenir quand bon lui semble sur les lieux de son passé. Lui confier un trousseau de clés donnant accès à tous les appartements, pavillons et jardinets où s'est jouée son enfance, et lui permettre de rester des heures entières dans ces palais d'hiver de la mémoire.
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Nagasaki comme son nom ne l'indique pas est un excellent roman français, il se déroule au Japon et dont la brièveté et l'efficacité de la prose nous font croire qu'il est traduit du japonais. le sujet principal est l'isolement, la solitude des individus dans notre société urbaine actuelle.
Le personnage principal est un homme vivant seul, une fois à son domicile il va faire l'inventaire minutieux de son réfrigérateur car il a constaté que des aliments disparaissaient. On le prend pour un original, qui entrerait dans son domicile sans laisser de traces d'effraction pour manger une pomme? Il va installer une webcam pour percer à jour ce mystère. Que va-t-il découvrir?
L'écriture est épurée, le livre se lit d'une traite et ne laisse pas indifférent.
Plusieurs voix se mêlent dans un sujet commun, la résidence, la sphère privée et ce qu'elles représentent, le besoin de sécurité lié à la propriété.
Les personnages sont réalistes et nous font rentrer dans leur intimité, dans leurs moi profond. Ce livre m'a touché au coeur en me permettant de vivre cette histoire non pas comme un roman mais comme étant ma réalité, troublant.
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J'ai bien aimé ce roman.

Très court, il se lit très vite et très facilement.

L'histoire est vraiment prenante alors qu'elle n'a rien d'exceptionnelle si on y regarde de plus près. Mais l'histoire de cette vieille dame qui s'installe clandestinement chez un homme célibataire, car cette maison est celle de son enfance est intéressante. La façon dont l'homme la piège est aussi originale et va surement donner des idées à beaucoup de personnes ^^.

Enfin bef, ce roman m'a beaucoup plu!
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