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3,65

sur 671 notes

Très court roman, Nagasaki se base sur un fait divers réel de 2008. Shimura Kobo est météorologue, un homme ordinaire qui vit une petite vie ordinaire de quinquagénaire célibataire. Sans le savoir, depuis un an, il partage sa maison avec une femme.

Eric Faye brosse délicatement le portrait de ces deux solitudes qui se côtoient sans se frôler, de ces deux vies incomplètes qui se sont croisées par hasard. Quand deux destins s'influencent sans le savoir, quelle est la part jouée par le destin?
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Shimura, employé de bureau vivant seul dans une petite maison de Nagasaki, constate depuis plusieurs semaines la disparition inexpliquée de nourriture dans son frigo et ses placards...
Eric Faye a écrit cette nouvelle d'après un fait divers paru dans les journaux locaux.

Pas grand chose à dire sur cette histoire, en fin de compte. Dans un premier temps, j'ai été intrigué par la situation de départ et très curieux de connaitre la clef du mystère. Mais celui-ci est résolu trop tôt et, passé l'effet de surprise, j'ai réussi à trouver le temps long, malgré la brièveté du texte.
J'en retiendrais quelques réflexions intéressantes sur la société japonaise, mais guère plus.

Nagasaki est un texte agréable à lire, avec un peu de surprise, mais que j'aurais sans doute complètement oublié dans quelques semaines.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Passer 6 heures dans un train, est un espace vide d'attente que j'ai empli avec mes chers bouquins, dont celui-ci.
Une drôle d'histoire que cette invasion pacifique. C'est l'expérience que vit le narrateur. de retour chez lui, après une morne journée de travail, il a l'impression que des choses disparaissent dans le frigo, puis en est certain. Pour en avoir le coeur net, Shimura Kobo, propriétaire de la maison, installe une caméra reliée à son ordinateur. de son bureau, il surveille sa cuisine, jusqu'au moment où il LA voit se préparer un thé ! Intervention de la police qui, fouillant méticuleusement la maison, trouve l'intruse.
Elle, chômeuse, devenue sans logis, a élu domicile chez cet homme qu'elle savait solitaire à horaires fixes.
Pourquoi justement chez lui ? Est-ce le hasard ? Par un courrier elle explique les raisons de son choix.
Ce qui m'a surpris dans ce livre, outre le fait de l'intrusion, c'est la vie presque similaire des deux protagonistes. Leur solitude, leur vie étroite, le silence qui les entoure et qu'ils cultivent.

Un livre court, une écriture agréable ; tous les ingrédients pour passer un très bon moment de lecture.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Shimura-san vit seul dans sa maison de Nagasaki ; il travaille dans une station météorologique.

Homme d'habitudes, il a l'habitude de noter mentalement ce qui l'entoure.

Depuis quelque temps, il a le sentiment que de la nourriture disparaît de son réfrigérateur, que le niveau des bouteilles et des boissons baisse légèrement ...

Il décide d'investir dans une webcam pour essayer de piéger son cambrioleur  ...

Mais ce n'est pas un cambrioleur, mais une SDF qui a pris l'habitude de s'introduire chez lui, pour profiter de cet abri pendant le temps qu'il passe au travail. Elle s'est à peine servi dans ses placards, les jours où il faisait trop mauvais pour qu'elle aille se servir dans les poubelles de produits à peine périmés du supermarché voisin ... 

Le procès révélera les motifs de son installation, tout comme le sentiment étrange mélange de culpabilité et de rancoeur qui poussera Shimura-san à déménager.

Un roman tout en pudeur, tout en douceur, en petites touches d'un auteur que je ne connaissais  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Notre héros, un quinquagénaire(on ne saura jamais son prénom) célibataire et méticuleux, s'aperçoit un jour qu'on "fouille" dans son réfrigérateur, quelques aliments disparaissent....Pour être sûr, il fait installé une caméra...
Beau roman à deux voix, très agréable à lire, je me suis régalée !!! Ce récit ne comporte qu'une centaine de pages, le Prix de l'Académie Française 2010 !
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Un roman insolite, touchant, simple, inspiré d'un fait divers, qui dénonce une réalité économique et sociale que beaucoup connaissent.

L'action se passe au Japon. Shimamura vit seul, est météorologue, sa vie est plutôt calme, il n'a pas de vie sociale. Pourtant dans son appartement se déroule quelque chose de pas commun. La nourriture semble disparaitre, comme si quelqu'un cohabitait avec lui.

La solitude est très présente dans ce roman, le héros est seul. Ce roman a parfois des allures de plaisanteries mais il est pour plus grave que l'on n'y pense.

Il est difficile de parler de ce roman sans en dévoiler une partie du mystère. Car si vous avez l'intention de lire, il ne le faut pas, (d'un autre côté ce n'est pas un polar).

Alors si vous avez 2 h50 de disponible, n'hésitez pas, lisez-le, c'est un livre enrichissant, mais qui pose un problème de fond « La solitude ».
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Shimura-San, un quinqua célibataire, mène une existence minutieusement réglée jusqu'au jour où il s'aperçoit que des aliments disparaissent de son réfrigérateur et que des objets sont déplacés en son absence. Sa grande maison de Nagasaki semble habitée par quelqu'un d'autre que lui...Pour en avoir le coeur net, il décide de tendre un piège à cet « esprit » en installant une webcam dans la cuisine qu'il peut surveiller depuis son lieu de travail. Quand il voit apparaître une silhouette féminine à l'écran, son quotidien s'en trouve bouleversé. Il va en effet découvrir qu'une chômeuse en fin de droits habite clandestinement chez lui depuis un an.
Inspiré d'un fait divers survenu au Japon en 2008, ce court récit (108 pages) m'a captivé du début à la fin grâce à son point de départ à la fois simple et original et à l'alternance des points de vue. L'auteur nous plonge tout d'abord dans l'intimité de Shimura-San puis reprend le récit à son compte avant de donner finalement la parole à « l'intruse » dans une lettre très émouvante. Avec l'utilisation de ces différents regards, le récit couvre un large éventail d'émotions: à l'angoisse et à la colère initiales de Shimura-San, se substituent des sentiments de culpabilité et de désespoir que nous retrouvons aussi chez « l'intruse ». le livre joue également avec succès sur l'ironie de la situation (un célibataire qui souffre de la solitude et qui partage sans le savoir son domicile avec une femme de son âge, célibataire elle aussi) et sur plusieurs paradoxes : Shimura-San finit par ne plus se sentir chez lui ou bien encore il est partagé entre l'angoisse et le ressentiment qu'a généré cette situation rocambolesque et la joie de voir qu'il se passe enfin quelque chose dans sa vie !
La finesse et la richesse des descriptions m'ont aussi séduite dans ce livre. Une grande attention est portée aux petits détails du quotidien. A cet égard, l'inventaire du contenu du réfrigérateur très bien rangé de Shimura-San est un petit bijou. Cela m'a fait penser au reportage photo de Stéphanie de Rougé, « In Your Fridge », dans lequel la photographe remarque que « les gens ressemblent à leur frigo » (Le Monde Magazine, « L'ego est dans le frigo ») ce qui est diablement le cas ici ! Grâce aux descriptions très vivantes d'Eric Faye, le dépaysement est total. le récit rend très bien l'atmosphère d'une métropole avec ses bruits de tram, de circulation, les chants des cigales (« A la descente du tram, les cigales sont toujours là à me tourmenter, harpies lâchées sur moi, agitant leurs maracas sous mes oreilles »). Mais l'auteur ne nous transporte pas dans n'importe quelle métropole japonaise mais dans une ville meurtrie par la Seconde Guerre Mondiale, idée qui affleure par petites touches.
Enfin, j'ai beaucoup apprécié le regard critique que propose l'auteur sur notre monde moderne. Les deux personnages sont en effet un exemple parmi d'autres d'hommes vivant dans un monde impersonnel et individualiste. Eric Faye fait ainsi dire à Shimura-San, forcé à un grand exercice d'introspection, que « le nous meurt" et qu'"au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que son voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme". Les hommes vivent de plus en plus longtemps (l'exemple de Tanabe Tomoji, "doyen de l'humanité » revient de manière lancinante) mais de plus en plus seuls et le narrateur imagine que ce sont des robots qui veilleront sur ses vieux jours. La Crise avec un grand C est aussi évoquée et le personnage de « l'intruse » nous renvoie irrémédiablement à notre propre peur du déclassement.
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"Nagasaki" d'Éric Faye est un roman captivant et profondément réfléchi qui explore les thèmes de la solitude, de l'intrusion et des vies parallèles. Basé sur un fait divers réel, ce livre raconte l'histoire de Shimura-san, un homme ordinaire vivant à Nagasaki, qui découvre qu'une inconnue vit clandestinement dans sa maison.

Ce qui rend ce roman particulièrement fascinant est la manière dont Faye tisse une histoire autour d'un concept simple mais troublant. L'écriture est épurée et précise, capturant l'atmosphère de la maison de Shimura-san et les émotions subtiles de ses personnages. Faye excelle dans la description des détails quotidiens, rendant l'histoire à la fois réaliste et immersif.

Le personnage de Shimura-san est remarquablement bien développé. Sa vie, régie par la routine et le silence, est bouleversée par la présence de l'intruse, provoquant une remise en question profonde de son existence et de sa solitude. le contraste entre sa vie ordonnée et l'irruption de l'inconnu dans son univers est à la fois perturbant et fascinant.

"Nagasaki" est également un roman qui invite à la réflexion sur la condition humaine, sur ce que signifie être seul et sur la manière dont nos vies peuvent être intimement connectées sans que nous en soyons conscients. Faye aborde ces thèmes avec une sensibilité et une intelligence qui captent l'attention du lecteur du début à la fin.

En conclusion, "Nagasaki" est un livre exceptionnel qui séduit par son originalité et sa profondeur. C'est une lecture incontournable pour ceux qui recherchent une histoire à la fois simple et profonde, écrite avec une finesse et une clarté remarquables. Ce roman est un exemple brillant de la manière dont une histoire apparemment ordinaire peut être transformée en une oeuvre littéraire riche et mémorable.
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Mr Shimuro, un quinquagénaire lambda, habite seul, dans un quartier tranquille de Nagazaki. Son travail de météorologiste ne le passionne pas. Sa vie morne (il en a bien conscience) est bouleversée lorsqu'il lui semble que depuis quelque temps quelqu'un se sert dans son frigo. Y aurait-il un intrus ? Mr Shimuro installe une webcam dans sa maison pour découvrir ce qui se passe chez lui lorsqu'il est au travail. Nous voulons aussi le savoir, bien entendu ! Comprendre... le suspense est grand.
@Eric Faye est parti d'un fait divers pour construire son roman. Peur, solitude, fuite, histoire du Japon, ce petit roman qui en est un grand nous prend véritablement aux tripes. @Nagazaki : à lire absolument.
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Éric Faye est un écrivain journaliste. Il est né le 3 décembre 1963. Ses thématiques de prédilection sont le surnaturel, l'absurde et le fantastique. Il a écrit en 2021 un ouvrage sur la littérature et le cinéma japonais. Il se passionne pour la culture nippone. Nagasaki est un court roman, qui se rapproche du conte social, tiré d'un fait divers publié par la presse japonaise en 2008.
Les premières pages évoquent le Horla. le narrateur Shimura-san, météorologue de 56 ans, célibataire, décèle une présence étrange dans sa maison. Intrigué, il observe à distance depuis son poste de travail par le truchement d'une web cam et découvre qu'une femme s'est introduite chez lui.
Le personnage central du roman n'est pas Shimura-san, ni la femme, mais bien la maison elle-même. Située à Nagasaki, avec vue sur la baie et les chantiers navals, elle est décrite précisément. C'est son histoire qui est contée. le pavillon est chargé de souvenirs.
Un changement s'opère dans la narration au cours du roman. Les 30 dernières pages donnent la parole à la femme. Elle retrace son parcours de vie.
Sur un rythme lent et avec délicatesse, l'auteur aborde des questions contemporaines fondamentales, comme la solitude urbaine, l'exclusion sociale, le sort des seniors parmi les actifs, les laissés pour compte. Alors qu'on attend un possible rapprochement de Shimura-san et de sa colocataire clandestine, chacun reste enfermé dans sa solitude.
Une poésie chargée de mélancolie se dégage du texte d'Éric Faye. Sans porter de jugement, il fait le constat de la fracture sociale que le modernisme entretient. Avec une grande sensibilité, et gravité, il s'empare d'un fait divers significatif pour dresser le tableau très sombre d'une société cruelle et sans pitié.
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