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3,65

sur 671 notes
L'histoire est centrée sur un homme seul sans but qui mène une vie sans enjeu et sans réel intérêt .
Dans cette passivité de tous jours, quelque chose ou quelqu'un vient bouleverser cela.
Pour le meilleur ou pour le pire.
Un testament à ciel ouvert sur une vie déchue vient nous surprendre et nous emmener.
Basé sur une histoire vraie.
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Shimura-san habite seul dans cette maison calme en face des chantiers navals de Nagasaki. C'est un gars ordinaire, se traînant chaque matin jusqu'à la station météo de la ville en râlant contre les cigales, bouffant en solo, puis rentrant tôt dans son repaire toujours net, où l'on ne trouve que l'odeur de l'ordre et de la routine.

Mais il s'aperçoit que des objets disparaissent, et que des trucs bougent sans explications. Sa maison est-elle hantée ? Et si oui, quelle entité maléfique pourrait bien en avoir après ses réserves de farines ? Shimura va donc installer des caméras chez lui pour essayer de surprendre ces évènements sur le fait. Il va réaliser qu'il n'est pas seul chez lui et que quelqu'un d'autre a pris résidence entre les murs qu'il habite.

J'ai tout de même eu un peu de mal à m'attacher aux personnages, car je les trouve vraiment très détachés de la situation, je ne sais pas si on peut parler d'un certain flegme japonais… Cependant, la seconde partie est efficace et l'on apprend beaucoup de choses sur les motivations des personnages, ce qui est très intéressant.

C'est un roman très court qui se lit en quelques heures tout au plus (et qui vous donnera surement envie de vérifier l'intégrité de vos murs et de vos placards haha).
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Ce roman court (très court) est écrit d'une très belle façon. le prix gagné pour cet ouvrage ne démérite pas. Très rapidement, l'auteur nous fais voyager et découvrir le Japon. Nous suivons deux personnages, cinquantenaire, dans leur quotidiens. Un faits divers (histoire vraie) nous transporte dans le passé, nous plonge dans des profondes questions et nous trouble, perturbe jusque dans la paranoïa.
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Le titre de ce roman est trompeur. On pense à la bombe qui a détruit la ville, mais en réalité, l'histoire est simple et inspirée d'un fait divers.
Un homme solitaire, accroché à ses habitudes, s'aperçoit qu'un intrus habite chez lui.

C'est un joli roman qui parle de la société japonaise d'aujourd'hui, de la solitude de l'homme accro aux technologies, de la facilité à devenir SDF, du sentiment de viol du havre de paix qu'est l'appartement du héros.

Joli, mais je ne sais pas si j'en garderai un grand souvenir. La fin est un peu rapide et le ton froid m'a gardée à distance.
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"Nagasaki" d'Éric Faye est un roman captivant et profondément réfléchi qui explore les thèmes de la solitude, de l'intrusion et des vies parallèles. Basé sur un fait divers réel, ce livre raconte l'histoire de Shimura-san, un homme ordinaire vivant à Nagasaki, qui découvre qu'une inconnue vit clandestinement dans sa maison.

Ce qui rend ce roman particulièrement fascinant est la manière dont Faye tisse une histoire autour d'un concept simple mais troublant. L'écriture est épurée et précise, capturant l'atmosphère de la maison de Shimura-san et les émotions subtiles de ses personnages. Faye excelle dans la description des détails quotidiens, rendant l'histoire à la fois réaliste et immersif.

Le personnage de Shimura-san est remarquablement bien développé. Sa vie, régie par la routine et le silence, est bouleversée par la présence de l'intruse, provoquant une remise en question profonde de son existence et de sa solitude. le contraste entre sa vie ordonnée et l'irruption de l'inconnu dans son univers est à la fois perturbant et fascinant.

"Nagasaki" est également un roman qui invite à la réflexion sur la condition humaine, sur ce que signifie être seul et sur la manière dont nos vies peuvent être intimement connectées sans que nous en soyons conscients. Faye aborde ces thèmes avec une sensibilité et une intelligence qui captent l'attention du lecteur du début à la fin.

En conclusion, "Nagasaki" est un livre exceptionnel qui séduit par son originalité et sa profondeur. C'est une lecture incontournable pour ceux qui recherchent une histoire à la fois simple et profonde, écrite avec une finesse et une clarté remarquables. Ce roman est un exemple brillant de la manière dont une histoire apparemment ordinaire peut être transformée en une oeuvre littéraire riche et mémorable.
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Ce court roman est la narration à la première personne (par les deux protagonistes) d'un fait divers qui n'a du faire que quelques entrefilets dans la presse, mais qui, si l'on en croit l'auteur, a bouleversé la vie des deux intéressés. L'un morne fonctionnaire célibataire que les psychiatres rangeraient peut être volontiers dans une de leurs catégories, a une vie réglée à la Kant,une joie de vivre toute janséniste...., pas de relations sociales, un travail qui l'ennuie. Bref s'il n'avait pas ces symptômes de troubles obsessionnels compulsifs, il serait très ennuyeux. Il habite un petit pavillon et il découvre qu'il lui manque des choses dans son réfrigérateur.... Evidemment point de départ idéal pour une victime de TOC qui après moult spéculations et suspicions, finit par installer un espion électronique chez lui, ce qui lui permettra de découvrir qu'une femme quinquagénaire comme lui, a pris ses habitudes dans sa maison. Plainte, tribunal, et la fin de l'histoire racontée également à la première personne par cette femme.
L'intrigue est mince, d'aucun y trouveront une critique de plus de notre société ou age, solitude, chômage forment un coquetèle délétère. Manifestement Eric Faye, a eu peu d'information sur cette affaire assez extraordinaire, et tout son talent réside justement à dire ce qu'aucun journaliste ne s'est probablement aventuré à rechercher : la personnalité des personnes, leur histoire, leur cheminement, la construction de leurs rapports, comment au final tout cela a été rendu possible. J'ai été subjugué par le style de l'auteur,d'une finesse et d'une subtilité presque asiatique fort à propos dans cet opus. Il n'y a pas de sentimentalisme, pas un mot de trop, et pour le lecteur,outre l'évocation du Japon d'aujourd'hui, donc de notre société mondialisée, de belles interrogations sur le sens de ce que nous sommes et nous faisons.
Enfin il faut dire que ce roman donne un sens à la locution "être habité" par quelque chose ou par quelqu'un.
Le héros devient "habité" par cette intruse qui vit chez lui, et elle même avoue avoir été "habitée" par cette maison pour une raison que la fin du livre dévoile. Bref un bel exercice de style.
Les plus : un exercice de style parfaitement réussit sur un fait divers (voir également "L'obéissance" de François Sureau dans le même genre), une écriture habile, subtile, délicieuse ; l'élégance de ne pas s'être laissé aller à une "happy end"comme dans "Belange" de Patrick Cauvin (un autre exemple d'intrusion d'une inconnue dans la vie d'un homme)
Les moins : parfois le côté un peu caricatural de la description névrotique du personnage masculin. le roman un peu court.. on prend gout à votre belle écriture Monsieur Faye!
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C'est un petit roman qui suit la vie d'un homme célibataire. Il a une routine bien dosée remplie de petits plaisirs simples. Un jour, il se rend compte que son réfrigérateur se vide sans qu'il en soit responsable. Alors il mène l'enquête et découvrir qu'une femme vit chez lui à son insu.

Le livre va tacher de raconter l'événement sous les regards des deux protagonistes. Les effets d'une cohabitation dissimulée sont vécues de différentes manières et c'est normal. le lecteur entrevoit les choix de chacun et leurs impacts.

C'est un roman sans plus. Il est court, se lit très facilement et est assez contemplatif. Il prend le temps d'expliquer les ressentis et c'est touchant.
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C'est très bien mais c'est trop court. Eric Faye n'est pas Japonais mais son écriture ressemble à des traductions d'auteurs japonais, pour autant que ça veuille dire quelque chose.
Trop court, oui parce que beaucoup d'éléments pourraient être dépliés, creusés, des caractère affirmés, plus détaillés, et le parti pris n'est qu'évoquer. Si parfois le minimalisme se suffit à lui-même - un haïku, un aphorisme, une seule phrase, quelques lignes, quelques pages -, parfois pas. Pour moi il m'a manqué trop.
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Shimura-San est un quinquagénaire célibataire, actif et vivant à la frange de Nagasaki dans un grand appartement. Tout est ritualisé dans sa vie tranquille.

Ainsi, il lui est facile de constater que des changements étranges ont lieu dans son lieu de vie. Il est vrai qu'il ne ferme pas à clé ! Peu à peu cela le trouble au point qu'il installe une webcam dans sa cuisine et il se met à surveiller son domicile depuis son lieu de travail.

Assez rapidement, une silhouette apparait dans sa cuisine. Elle semble à l'aise, comme si elle connaissait les lieux. le narrateur appelle la police.

Une femme est trouvée dans une pièce inutilisée, littéralement dans un placard !

Tout bascule : elle est arrêtée après avoir vécu 1 an dans cet appartement et dans deux autres. On déroule le fil de sa vie, chaotique, les impressions de Shimura-San sur cette intrusion et les conséquences sur son bien-être... Elle prend la parole aussi.

Mais en réalité le lien qui unit cette femme et le narrateur est plus ténu qu'il n'y paraît.

Roman de l'intimité et de l'intrusion, du chez-soi et de l'appartenance, de l'ancrage aussi.







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Coup de coeur pour ce court roman, plein de sensibilité et de poésie qui nous dit avec une grande pudeur la vie de deux quinquagénaires , deux solitudes,dont la «  rencontre » est tout à fait inattendue.
Eric Faye part d'un fait divers pour créer cette courte histoire.Shimura célibataire travaille à la station météo de Nagasaki. Il s'aperçoit que des aliments disparaissent de son réfrigérateur à plusieurs reprises et décide d'installer une webcam chez lui. de son travail, il
surveille sa cuisine et voit l'ombre d'une femme, puis quand il l'entrevoit cuisant du riz il fait venir la police qui découvre l'inconnue tapie dans une pièce.L'intruse a 58 ans., elle est « installée «  chez son hôte, à son insu depuis un an.
Qui est-elle vraiment ? L'auteur fait pour la suite des choix narratifs surprenants, il ne choisit pas de donner suite au destin …
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