AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 9859 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai cru, durant les premiers chapitres, que Gaël Faye allait se contenter - si je puis dire - d'égrainer d'innocents souvenirs d'enfance et des clichés un peu candides sur la jeunesse. Mais si le livre s'ouvre effectivement sur les scènes accessoires de discordes familiales, de jeux d'enfants et d'une vision presque simpliste des tensions ethniques, il nous entraîne doucement vers des sujets plus complexes et surtout vers un traitement moins anecdotique. Alors, avec le passage à l'âge adulte, la confrontation au conflit et la découverte de la littérature, le ton se fait moins léger, l'amitié devient rude et le personnage fait face à la perte, au deuil, au drame. L'auteur injecte à son récit des éléments politiques, et la naïveté laisse doucement place à une certaine finesse d'analyse. Puis le récit tourne autour du génocide rwandais, les enfants deviennent des hommes, le livre devient touchant et parsemé de scènes fortes et terribles.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          180
Un petit livre, grand grand, tellement important !
Le génocide à travers les mots d'un jeune adolescent,
sa vision des adultes abasourdis par la vague de violence,
de ses proches terrifiés par des conflits larvés qui ressurgissent, jusqu'à la guerre civile, jusqu'au pire
On est ici en plein drame et les mots sont choisis, pleins de raffinement, évoquant parfaitement l'amour de l'auteur pour son pays et ses beautés.
Un très beau texte à l'écriture d'une grande qualité !
Commenter  J’apprécie          180
Ce récit initiatique bouleversant de la fin de l'enfance et de son innocence à l'âge adulte et à la conscience politique, avec son élargissement géographique de l'impasse au monde, m'a beaucoup ému. Ce n'est pas seulement un enfant métis africain, mais il y a une part d'universel dans ce personnage principal qui incarne la jeunesse dans un monde de grands qui se déchirent. La fin m'a beaucoup émue, le personnage de la mère et ce qui lui arrive est déchirant.
Commenter  J’apprécie          180
Petit pays d'Afrique des grands lacs, laminé par le génocide. le Rwanda, décrit avec pudeur et émotion... C'est le véritable cri d'amour d'un enfant pour le pays de ses ancêtres.
Une nouvelle fois, l'Afrique est décrite au travers des yeux d'un enfant. Une certaine naïveté peut donc en découler. le temps s'étire dans une douce torpeur comme peut l'être l'enfance. On devine le désir de l'auteur de repousser l'inévitable le plus longtemps possible. En vain...
Vient la guerre. Véritable coup de tonnerre qui met un point final à l'innocence. La vie défile alors si vite, elle propulse l'enfant sans ménagement vers le monde des adultes, elle se mêle à la mort. Les mots claquent, les phrases se condensent. Déferlement de mots, incisifs comme les coups de machette. Avec Gaby, le narrateur d'une dizaine d'années, on assiste impuissant au génocide, on ne cherche pas à comprendre, on subit.
Un premier roman encensé par la critique. Poétique, divinement bien écrit mais je regrette certaines longueurs... Malgré tout, la fin est magistrale, brute. On referme le livre et on se dit "wouaouh !", toutes les réserves qu'on avaient s'envolent.
À lire surtout! Et ne pas hésiter à regarder le clip de la magnifique chanson "Petit Pays" de cet écrivain-auteur-compositeur-chanteur-rappeur franco-rwandais.
Lien : https://mespetitescritiquesl..
Commenter  J’apprécie          180
Burundi, 1993, Gaby a presque onze ans et vit avec son père, français, sa soeur Ana et sa mère Rwandaise à Bujumbura. Il va au lycée français, a une bande de copains et lit peu. Bientôt les premières élections du pays sont suivies par un coup d'état. La famille de sa mère, restée au Rwanda, apprend des rumeurs de guerre civile contre les Tutsis. Les présidents des deux pays sont assassinés et c'est le début de l'horreur...
Un roman fort dont la puissance vient de la simplicité de la voix du narrateur, enfant certes mais jamais naïf et qui raconte la haine et la folie.
Commenter  J’apprécie          180
"Je tangue entre deux rives, mon âme à cette maladie-là. Des milliers de kilomètres me séparent de ma vie d'autrefois. Ce n'est pas la distance terrestre qui rend le voyage long, mais le temps qui s'est écoulé. J'étais un lieu, entouré de famille, d'amis, de connaissance et de chaleur. J'ai retrouvé l'endroit mais il est vide de ceux qui le peuplaient, qui lui donnaient vie, corps et chair. Mes souvenirs se superposent inutilement à ce que j'ai devant les yeux. Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j'ai compris que je l'étais de mon enfance. Ce qui me paraît bien plus cruel encore. "
Peut-être la phrase la plus belle de ce livre. En tout cas, celle qui résume le mieux le propos.
Gabi est un petit garçon de 11 ans. Né d'un père français et d'une mère Tutsi, il se rappelle son enfance passée au fond d'une ruelle de Bujumbura (Burundi). Une enfance privilégiée qui ne le protègera pas, ni lui ni sa famille, des horreurs du génocide rwandais de 1994. Ne recherchez pas dans ce livre la puissance émotionnelle de celui de Gil Courtemanche: Un dimanche à la piscine à Kigali. L'histoire est celle d'une innocence trop vite perdue, d'une existence parmi tant d'autres bouleversée par la folie des hommes.
Une écriture simple et juste pour un livre qui, plus que pour livrer un témoignage me semble avoir été écrit comme un regret.


Commenter  J’apprécie          180
Typiquement le genre de livre que j'ouvre avec un sourcil suspicieux (ultra médiatisé, c'est louche. Mes pires déceptions venaient de livres encensés par tout le (trop de?) monde). Mais pour une fois il semble que je suis en adéquation avec l'univers, car j'ai vraiment aimé ce roman plus que moins autobiographique. Sur le thème pas facile des tueries entre Tutsies et Hutus, j'avais déjà lu "La jeune fille au sourire de perles", plus dans la violence montrée, dans le chaos des camps de réfugiés, bref, plus dans une brutalité crue qui nous place uniquement en spectateur de l'horreur, bien assis dans notre fauteuil de privilégié de la vie. Dans "Petit pays" on est dans la menace qui plane, dans le basculement qu'on sent dans l'air sans pouvoir deviner quand et comment il va se réaliser…. Des sensations plus familières, plus accessibles, qui nous immergent dans la vie du narrateur et c'est ce qui fait la force de ce récit.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
Commenter  J’apprécie          170
Ça fait un petit moment que ce livre est dans ma wishlist, parce que je l'ai souvent vu passer avec de jolies critiques.

Je ne dirai pas que ce livre est une perle, mais je viens de passer un bon moment. Il est très bien écrit, on se projette facilement dans le récit. Il n'est pas très long (224 pages), les chapitres sont courts, il se lit donc rapidement.

On lit, à travers les souvenirs d'un enfant de dix ans, une partie de l'histoire du Burundi et du Rwanda. Je n'ai pas bien compris si c'était un roman autobiographique, mais c'est l'impression que ça m'a donné en tout cas. Quoi qu'il en soit, étant née la même année que l'auteur, j'avais donc forcément le même âge que lui en 1993, date à laquelle débute l'histoire de ce roman. Et j'avoue que je ne m'étais jamais franchement intéressée à tous ces événements.

Je ne peux pas dire que je l'ai trouvé passionnant, mais c'est un récit intéressant, plutôt touchant par moment, mais aussi très instructif, qui donne envie d'en savoir plus sur le sujet.
Commenter  J’apprécie          172
Petit pays est un témoignage poignant, plein de violence, sur les événements survenus au Burundi dans les années 90 : a guerre civile et le génocide des Tutsi.

Gaby est un jeune garçon de 10 ans, vivant une enfance heureuse et insouciante. Avec sa bande de copains, les histoires des grands ne les atteignent pas. A la séparation de ces parents, Gaby commence à comprendre que le vent est en train de tourner. Sa vie jusqu'alors paisible, va finalement être bouleversé par un contexte politique complexe.

Un livre très intéressant et prenant. Il est difficile de lire une histoire sur des événements d'une telle violence, mais cela permet d'avoir un vision sur des événements passés dont on ne connaît pas ou peu de chose. Si ce roman n'est pas une autobiographie, l'auteur c'est quand même inspiré de sa propre histoire, ce qui est vraiment intéressant.

Un livre qui se lit très bien et que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          170
Quel beau témoignage romancé pour décrire le fin brutale d'une enfance insouciante et la nostalgie de cette enfance et de ce petit pays. C'est une enfance ordinaire, a priori plutôt privilégiée (dans un quartier d'expatriés, mais tout privilégiés qu'ils soient, ils n'ont pas les moyens de s'acheter des baskets de marque), avec des bêtises de gamins, des jeux insouciants en toute liberté, ... Certains trouvent longue cette première partie, mais elle est nécessaire pour planter le décor, indispensable aussi pour que nous cernions un peu les rapports humains entre les adultes qui entourent Gaby. Cela ajoute à la beauté du récit, contribue à éviter tout manichéisme en nous faisant ensuite palper la confusion de Gaby, encore enfant, presque pré-adolescent, qui essaie de comprendre ce qui arrive autour de lui à travers les bribes de conversations des adultes, les haies que remplacent murs et barbelés, la mort qui devient banalité quotidienne. L'écriture est imagée, poétique, Gaël Faye nous rend palpable la tension qui précède le génocide puis l'accélération des événements, au Rwanda puis au Burundi. le personnage de la mère est formidable, une femme plutôt libre, indépendante, forte et qui sombre dans la folie après le génocide qui a emporté presque toute sa famille proche.
On sent les traumatismes futurs, les difficultés de Gaby à se situer et à trouver sa place. Heureusement Gaby a une voisine qui lui prête des livres, de plus en plus de livres, qui lui permettent de s'évader de ce quotidien. Jamais l'auteur ne tombe dans le manichéisme, ni dans trop d'émotions avec ce récit à hauteur d'enfant, empreint de nostalgie et de tendresse. « Il y a des choses qu'on ne devrait jamais voir dans une vie. »
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (19383) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit Pays

Comment s'appelle le père de Gabriel ?

Martin
Mathieu
Michel
Mohammed

50 questions
2507 lecteurs ont répondu
Thème : Petit pays de Gaël FayeCréer un quiz sur ce livre

{* *}