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4,29

sur 9605 notes
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette année, j'aurais lu le prix Goncourt (Chanson Douce de Leïla Slimani) et le prix Goncourt des Lycéens de 2016 (Petit Pays de Gaël Faye, donc). Ceux qui me connaissent savent que les Prix ne font pas partis de mes critères de sélection pour choisir une lecture.

[...]

Dans Petit Pays, le lecture suit l'histoire du petit Gabriel, 10 ans, à travers ses yeux d'enfant encore naïf. Nous sommes au début des années 1990, dans une région d'Afrique dévasté par la guerre. [...]

Il faut avouer que la plupart des romans se passant durant une guerre, décrivent l'une des deux Guerres Mondiales. Ce récit permet de (re)découvrir d'autres événements tout aussi dramatiques.

J'ai été assez perturbée par la narration et l'écriture de Gabriel Faye. Pendant le premier quart du livre, j'avais le sentiment de lire un roman destinée à la jeunesse. [...]

Cela ne m'a pas empêchée d'apprendre beaucoup de choses sur ces événements dont j'ignorais presque tout.

Lien : https://lireparelora.wordpre..
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L'écriture, aussi légère puisse-t-elle être, pèse parfois aussi lourd que le plomb. Avec « Petit pays », Gaël Faye fait vivre le génocide rwandais à travers les mots de Gabriel. Faire exister un récit là où tout a disparu. Pour l'auteur né au Burundi, cet écrit n'est jamais une complète autobiographie. L'auteur raconte plus qu'il ne se raconte. Des phrases qui virevoltent, des mots qui s'entrechoquent, des sonorités qui s'accomplissent … Ce roman récompensé par le Goncourt des lycéens 2017 catapulte son auteur au rang des Grands discrets. Quand écrire devient une prouesse, et lire un voyage.



// « C'est chaque fois la même chose, le jour de mon anniversaire, une lourde mélancolie s'abat sur moi comme une pluie tropicale quand je repense à Papa, Maman, les copains, et à cette fête d'éternité autour du crocodile éventré au fond du jardin … » //



# La bande-annonce



(Quatrième de couverture) : Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son « petit pays », le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire.



Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur … L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.




# L'avis de Lettres it be



Avant de devenir cet auteur allègre et brillant, Gaël Faye est un musicien acharné, un équilibriste des mots. Il est à l'origine de nombreux morceaux de rap aux sonorités world music par moment, mais toujours avec ce désir de faire danser les mots pour exprimer toute leur musicalité. Pour découvrir son dernier EP « Rythmes et botanique » et par là même découvrir cet auteur-compositeur-interprète de talent, référez-vous à cet excellent article du site le Rap en France. Et parce que la comparaison est aisée mais intrigante, nous ne pouvions rater le rapprochement d'avec un autre artiste malaxant le son pour en tirer la substantifique moelle : Stromae. Même silhouette élancée, même trajectoire de vie oscillant entre drame familial et étincelle de vie permanente, même talent démesuré dans chaque entreprise artistique, mêmes racines partagées entre Afrique et France pour l'un, Belgique pour l'autre. La comparaison n'ira pas plus loin, mais jugez quand même.

La suite de la critique ? Direction le blog de Lettres it be !
Lien : https://lettresitbe.jimdo.co..
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Très beau livre émouvant.
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Un roman que j'ai apprécié lire, malgré une histoire difficile, un passé dont on ne parle pas assez. Des guerres ethniques qui ont décimé des peuples entiers.
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Gabriel, le personnage principal, vit au Burundi avec sa mère rwandaise, son père français et sa soeur. Les premiers chapitres se passent en douceur, le quotidien d'un enfant avec l'école, les parents, les copains et les nombreuses bétises. Mais on sent une tension politique monter, gronder même au Rwanda comme au Burundi.
J'ai aimé voir l'histoire du point de vue de Gabriel. Il ne sait pas réellement ce qu'il se passe, son père ne voulant pas lui parler de politique. Cela rend l'histoire intéressante et surtout nous fait comprendre la chronologie des évènements. Je ne savais que peu de choses sur l'histoire du Burundi et du Rwanda dans les années 90′, je connais bien sûr le génocide des Tutsi en 1994 mais je me suis rendu compte dans cette lecture ne pas réellement connaître les causes et les conséquences. Donc je n'ai pas pu m'empêcher après ma lecture de Petit Pays de me documenter sur l'histoire du Rwanda au 20ème.
On sait ce qu'il va advenir. C'est ce qui rend cette lecture particulièrement difficile. J'ai lu assez rapidement la première partie du roman où on apprend à connaître Gabriel et son entourage. Mais quand l'approche des évènements tragique s'est fait sentir, je n'ai pas pu m'empêcher de ralentir ma lecture. Gabriel fuit lui-même ce qui se passe et souhaite retrouver l'insouciance d'avant.
Lien : http://www.lecranalapage.fr/..
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Belle écriture où se dégage parfums, ambiance, sentiments, pureté, nostalgie... d'un monde inconnu pour beaucoup d'entre nous....
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Gaby est un enfant mais déjà, les vieux griefs entre Hutu et Tutsi ne lui échappent pas. Les uns seraient grands et dotés d'un nez fin, les autres plus râblé et affublés d'un nez épaté. Mais Gaby n'en a que faire. Hutu, Tutsi, ses amis quel que soit le sang qui coule dans leurs veines restent des amis.

Les années passent dans le petit quartier pavillonnaire de Gaby. Aux portes du Burundi, la guerre éclate un jour. C'est une plongée dans l'horreur de cette guerre fratricide. Au début, Gaby ne comprend pas ou du moins, il ne mesure pas la gravité de ce qui se passe. Mais pour sa mère, c'est le début de la dérive. Tutsi, elle voit sa famille massacrée. Les siens tombent les uns après les autres ; pour cette femme, il n'y a plus que la folie comme seul échappatoire.

Il aura fallu que je m'y reprenne à deux fois pour apprécier ce roman qui a reçu nombre de récompenses et de critiques élogieuses (et c'est amplement mérité). Une oeuvre qui a beaucoup fait parler d'elle et c'est peut-être à cause de cela que j'avais des attentes démesurées à son endroit. J'imaginais une écriture qui saisit très vite le lecteur mais ce ne fut pas le cas pour moi. Il m'a fallu lutter pour ressentir la force de cet ouvrage et ce n'est qu'à partir de la seconde moitié de l'ouvrage que j'ai senti monter la puissance de l'écriture de Gaël Faye.
Quoi qu'il en soit, on suit là l'adolescence atypique d'un jeune homme, entre insouciance et prise de conscience, entre bonheur et souffrance. Une identité qu'il peine à son construire et qu'il tente de trouver auprès de ses amis d'enfance. Un enfant qui semble grandir sans se soucier de ses attaches, jusqu'à ce que la réalité le rattrape. Et si je pense garder longtemps ce roman en mémoire, je sais aussi que le plaisir que j'ai eu à le découvrir a été grignoté par deux fois : la première – et j'en parlais plus haut – la déception que j'ai ressentie à la lecture de la première moitié de l'ouvrage ; la seconde quant à elle est une incohérence narrative qui m'a agacée. le collège du narrateur met en place un programme de correspondants. Chaque élève se voit donc mis en contact avec un élève de France. Gaby (personnage principal de « Petit Pays ») va prendre plaisir à l'échange épistolaire qu'il entretient avec Laure (une collégienne d'Orléans). Ce qui m'a agacé, c'est la qualité des lettres écrites par Gaby ; le ton, l'emploi de la métaphore, le cynisme de ses propos, ce qu'il exprime et la manière dont il l'exprime. En cela, j'ai repensé à une réflexion de Stephie dans sa chronique sur « A l'origine notre père obscur » ; je me sens-là assez proche du ressenti qu'elle a pu avoir… un décalage entre la personnalité du narrateur (que Gaël Faye nous présente comme un garçon immature) et la manière dont il se montre dans ses écrits. Je n'ai pas apprécié même si l'écriture est de toute beauté.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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[...] Petit Pays est un récit doux, parfois joyeux. C'est un roman sur l'enfance et sur son passage - parfois dans la douleur - à la vie d'adulte. Petit pays est un témoignage dramatique. Un roman sur la découverte violente du monde. Petit pays est une recherche, celle d'un « paradis perdu ».[...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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Ce roman me rappelle celui de Joël Schurmans qui traitait le même sujet mais du point de vue d'un Belge, casque bleu. À nouveau, on a l'impression d'y être, et on se sent révolté par l'attitude inhumaine de la communauté internationale. Merci à ma collègue Émilie de me l'avoir chaudement recommandé.
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Roman émouvant sur l'enfance et sur la guerre. J'ai pleuré à la fin car c'est le livre de l'exil, de la violence qui constitue le monde et de laquelle les adultes tentent de protéger les enfants.
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