Petit pays

Roman émouvant sur l'enfance et sur la guerre. J'ai pleuré à la fin car c'est le livre de l'exil, de la violence qui constitue le monde et de laquelle les adultes tentent de protéger les enfants.

Gaël Faye – Petit Pays
Editions grasset

Le résumé :
Gabriel est un jeune garçon de 10 ans né au Burundi d'un père Français et d'une mère Rwandaise. Il aime sa vie avec sa bande de copains, Gino et les jumeaux. Il va aussi en randonnée avec son papa à la rencontre des peuples pygmées, et, ou découvrant les jolies collines, et la beauté des lacs.
Et puis la guerre explose entre les tribus hutus et tutsis. Avec son regard et ses mots de dix ans, Gabriel nous raconte comment sa vie à basculer.

L'avis :
Gaël Faye avec le personnage et le regard de Gaby, nous raconte le génocide Rwandais dans les années 90. Une histoire, prenante, émouvante et qui nous fait découvrir de l'intérieur l'enfer de cette guerre en Afrique. Il est clair que plus nous rentrons dans l'histoire et plus le choc est terrible. Comment des personnes ont-ils pu vivre une horreur pareille ? Comment continuer à vivre et à croire en la vie après de tels événements ? Un livre Poignant et avec le poids des mots et l'innocence de Gabriel, la lecture se fait le plus naturellement du monde.
A lire avec le coeur bien accroché !


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Un joli roman qui raconte l'enfance de l'auteur dont la petite histoire d'enfant est prise dans la grande Histoire qu'il ne comprend pas bien. le roman se lit d'une traite, l'écriture est assez puérile puis se durcit à mesure du récit, à mesure des évènements. On ouvre le livre sur l'adolescence insouciante d'enfants qui s'amusent à voler des mangues et on le quitte de retour dans ce même pays mais la guerre et le génocide Rwandais sont passés par là en laissant leurs indélébiles traces. je ne révèlerai rien de la fin, magnifique, brutale de ce roman qui m'a transportée au bout du monde et surtout dans une Histoire si proche mais si lointaine aussi de nos pays européens.

Attirée parce qu'il a eu le Goncourt des Lycéens, je me suis plongée dans la vie de Gaby, enfant métisse, qui vit au Burundi.... Si j'ai trouvé qq longueurs, j'ai été happée lorsque le drame qui porte le nom de génocide apparait vers les 2/3 du livre.
Bouleversant.

Je ne trouverai pas assez de mots pour décrire ce que l'on ressent en lisant ce livre. On ne peut que s'attacher aux personnages et être effroyablement retourné par ce qu'ils vont vivre...

PETIT PAYS de Gaël Faye
Roman
Editions Grasset
217 pages
18€

Des jeux d'enfants, des plaisanteries entre copains dans un coin de paradis qui deviennent des jeux d'adultes avec des vraies armes parce que la guerre traverse le pays.
Gaby, né d'un père blanc et d'une mère noire, vit avec sa soeur à Bujumbura aux frontières du Rwanda, de l'Ouganda et autres pays instables politiquement. Sa mère à fui le Rwanda. C'est le génocide de 1994 que l'on côtoie dans ce roman au travers des yeux de ce jeune garçon. Gaby n'a pas envie de prendre partie à ce conflit, là bas il est blanc, il se sent étranger et pourtant.
Ce roman nous trace l'horreur qui s'installe dans le pays, la façon dont elle détruit tout sur son passage.

« J'ai fini par accepter son état, par ne plus chercher en elle la mère que j'avais eue. le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie »
Un roman percutant, très bien écrit, qui nous replonge dans la folie des hommes. On se dit plus jamais ça et pourtant…
Ce roman a obtenu le prix Goncourt des Lycéens.

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Plaisir de lire un premier roman bien écrit.
Mais ça fait froid dans le dos quand on pense à toutes ces enfances africaines détruites. Comment reconstruire sa vie d'adulte après?

Après un petit aparté sur le présent, retour vers le passé et Petit Pays commence doucement.
Nous sommes au Burundi, au début des années 90 et la douceur, c'est l'enfance de Gabriel dans son quartier aisé de la capitale où il vit avec sa petite soeur et ses parents, entouré également d'une super bande de copains.
Ce petit pays est en proie à des tensions politiques, tout comme son voisin le Rwanda mais tout cela n'atteint pas encore Gabriel, fils d'un Français et d'une Rwandaise qui a fui la persécution subie par les Tutsis. Son père a bien tenté une explication sur la guerre entre Hutus et Tutsis, mais Gabriel reste plutôt préoccupé par la cueillette de mangues avec les copains, ou par les jeux dans la rivière. On est enveloppés par cette douceur de vivre propre à l'enfance. On voudrait aussi que ça dure toujours. Mais on sent poindre le danger. Dès les premières pages, on le pressent. Il n'est pas loin. D'abord, il s'attaque au petit cercle familial, avec la séparation des parents de Gabriel et Ana. Puis, au petit pays: des élections, un coup d'état, la guerre au loin. La famille reste encore un peu dans une bulle. Qui éclate quand la famille maternelle renoue les liens avec le pays d'origine, le Rwanda. Quelques jours heureux, un mariage, des retrouvailles...
Retour au Burundi, on pense que tout va s'arranger, des précautions sont décidées pour mettre à l'abri la famille rwandaise car une menace terrible plane.
On a le coeur lourd. La chaleur enveloppante, douce, qui nous faisait du bien au début lorsqu'on jouait avec Gaby, n'est plus. Tout n'est que tension.
Nous connaissons tous l'histoire tragique du Rwanda et du terrible génocide des Tutsis. C'est une page de l'Histoire, lointaine. On sait que c'est arrivé. En lisant ce livre, on sait que ça va arriver. Et soudain, le génocide est bien là. Froid, extrême, déchirant. Y a-t-il un espoir ? Toute une famille ne peut pas disparaître dans le sang, non ?
C'est totalement glaçant, brutal. 3 longs mois d'horreur au Rwanda et le Burundi s'enflamme aussi, et puis... le départ en catastrophe pour la France, le déchirement.

Petit pays vous laissera le coeur gros mais aussi empli d'amour.

Gabriel, surnommé Gaby, onze ans, vit à Bujumbura, au Burundi, entre sa mère d'origine rwandaise et son père français. Avec ses copains, il fait les 400 coups dans ce quartier assez privilégié, vole des mangues dans le jardin des voisins, fume des cigarettes et boit des bières dans le vieux combi Volkswagen devenu le quartier général de la bande. Mais la tension monte au moment des nouvelles élections présidentielles : le nouveau président est très vite assassiné. C'est le début de la guerre entre Hutus et Tutsis, qui va forcer le jeune Gaby à grandir très vite : des connaissances, puis des proches sont victimes de massacres, tandis qu'au sein de la bande copains, on commence également à s'affronter. Gaby, lui, ne peut prendre parti, écartelé qu'il est déjà entre sa double appartenance et la séparation de ses parents.

Je craignais que le récit traite pour l'essentiel d'un génocide dont les origines puisent à la fois dans une situation politique complexe et une xénophobie ancienne, mais l'auteur fait la part aux enchantements de l'enfance : la maraude aux mangues, les jeux avec les copains, la découverte des livres chez la voisine grecque… Evidemment, le drame est là, sur lequel Gaël Faye ne fait pas l'impasse, et les atrocités ne sont pas passées sous silence, puisque c'est bien la guerre qui va conduire Gabriel à quitter l'Afrique pour la France, et tourner définitivement le dos à son enfance.
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Petit Pays mérite ses prix et son succès.

L'écriture est sensible, pudique elle vous porte avec les yeux d'enfants de Gabriel dans une des grandes tragédies de notre période récente. Les moments d'enfance peuvent être drôles, pétillants de bonheur, vibrants, et on va jusqu'à ressentir l'air chaud africain nous caresser les joues et sentir le sucre de mangues fraîches dans la bouche. Puis certains moments sont terriblement angoissants, la petite histoire se mêle à la grande Histoire et particulièrement cruelle concernant le Rwanda, sans être dans la démonstration, subtilement, insidieusement.

Gaël Faye nous emmène avec sa plume sans prétention entre poésie, description et humour noircissement. Sa compréhension de la psychologie de ses personnages est riche. J'aurai aimé que ce premier roman soit plus long et certains personnages sont plus profonds, plus développés.

A dévorer en une après midi.