Bien longtemps après sa sortie (1996), je viens de lire et de terminer
Petit pays de
Gaël Faye.
C'était, à l'époque, le premier roman de l'auteur qui est devenu prolifique et incontournable, tant au niveau de la littérature que de la musique : il est en effet auteur-compositeur-interprète.
Ce roman nous fait voyager sur les rives du fleuve Tanganyika, au coeur du Burundi ; sous le soleil et la chaleur, la vie est simple et tranquille pour Gabriel, entouré de sa famille et de ses copains.
Gaël Faye nous décrit tellement bien les paysages, les couleurs, les senteurs, les jeux avec les copains qu'on a l'impression d'être avec eux. C'est le bonheur !
Mais un jour, la guerre gronde au Rwanda, le pays voisin. L'incertitude, puis l'inquiétude et enfin l'horreur.
Des affrontements de plus en plus violents et sanglants entre les ethnies Hutu et Tutsi éclatent. La guerre dépasse les frontières et s'invite au plus près des maisons. Par la force des choses, Gabriel est contraint de prendre partie, de la pire façon qu'il soit. C'est la fin de l'enfance et de l'innocence. Français par leur père, Gabriel et sa soeur Ana sont finalement rapatriés en France.
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Petit pays aujourd'hui m'a replongée dans l'Histoire, presque 30 ans plus tard : je me souviens des images atroces des journaux télévisés, mais ça me paraissait tellement loin ! Et même si le génocide n'apparaît qu'à la toute fin du roman, l'auteur décrit ces événements monstrueux avec tant de force que des images surgissent devant nos yeux et nous laissent marqué d'une empreinte indélébile.