On l'appelle la princesse du fantastique français.
Après
Serpentine, après
Notre Dame aux écailles, je me suis plongée dans
le jardin des silences, autre recueil de nouvelles de
Mélanie Fazi. Douze moments de lecture d'un pur bonheur. Il y a chez cette écrivain une délicatesse de cristal, un chant d'opaline, un poème de porcelaine. C'est délicat, léger, troublant, inquiétant parfois, jamais terrifiant. Je ne sais d'où vient exactement cette fêlure vibrante comme une caresse constante qu'elle arrive à nous faire entendre à travers les univers qu'elle met en scène. Nous sommes fantastiques, tous extraordinaires, nos rêves, nos corps, nos vois, nos peaux, nos blessures, notre mémoire, nos élans, nos amours, nos erreurs . Tout écrit en nous, autour de nous. Nous ne sommes pas transparents mais translucides. Nous sommes nos meilleurs possibles. Nous sommes merveilleusement sans limite. C'est peut être cela que l'on reçoit en lisant les nouvelles de
Mélanie Fazi. Oui , sous le charme, je suis sous le charme. L'écriture est ciselée, les personnages touchants fragiles et immenses à la fois. Petite musique, fantastico cantabile. Extraordinaire orfèvrerie des mondes croisés en nos humanités. Laquelle des douze nouvelles ai-je la plus aimée ? Je ne sais. Toutes et chacune pour une raison particulière. Aucune ne se ressemble. Univers sensuel, sensibilité à fleur de page, c'est le regard que
Mélanie Fazi porte sur nous qui est fantastique. Elle nous transmet son imagination comme si elle nous injectait un renouveau. En sortant du jardin des silences , on se dit que l'on a devoir de toujours espérer. C'est ça aussi la magie de
Mélanie Fazi : la force de l'espoir.
Astrid Shriqui Garain