La guerre de la faille, tome 1 : Magicien - L'apprenti

Oui, c'est de l' heroïc fantasy classique, à la Tolkien ;
Oui, on y retrouve magiciens et leurs apprentis, elfes, gobelins ;
Oui, aussi, les recettes classiques de ce genre : apprentissage, voyages, amour et amitié, combats, courage trahisons, retournements, un peu de politique...
Non, on n 'y trouve pas le renouvellement et la modernité de Game of Thrones, ni l'inventivité de Harry Potter...
Mais c'est bien écrit, on ne s'ennuie pas ; l'histoire et l'évocation de ce monde de fantasy tiennent la route.
Aussi, admirateur de Tolkien et frustré depuis des années de constater la médiocrité générale d'écriture et de narration de la plupart de ses successeurs, je recommande ce 1er volume des Chroniques de Krondor.
Feist en est digne.
Un bon moment de détente, que je prolongerai peut-être avec le volume 2.

Raymond Feist entame sa monumentale saga de fantasy en 1982 avec ce qui s'appelle alors « Les chroniques de Krondor ». Comme bien des auteurs du genre, Feist débute par une trilogie. le premier tome est cependant découpé en deux parties : la première, alors titré PUG L'APPRENTI, compte environ 500 pages, son éditeur ayant effectué quelques coupes. Dix ans plus tard, Feist est devenu un auteur confirmé, sa saga s'est vendu par millions, le bouquin figure sur des listes prestigieuses des « meilleurs romans », et l'univers de Krondor s'est déjà développé au point d'être rebaptisé « la guerre de la faille ». Une édition intégrale du texte est forcément permise et PUG L'APPRENTI devient MAGICIEN, un gros volume qui sera néanmoins lui-aussi divisé en deux pour son édition « poche » (puis en quatre sans doute pour ne pas effrayer les plus jeunes…attention donc à ne pas s'embrouiller chaque édition changeant le titre !). L'APPRENTI voit sa pagination portée à près de 650 pages. Un bien ? Les longueurs déjà présentes dans la première version s'avèrent forcément encore plus flagrantes. Cette relecture, après près de vingt ans, ne change donc pas fondamentalement la donne : L'APPRENTI reste une high fantasy divertissante et dans l'ensemble agréable mais aux défauts évidents.
La première moitié du livre, la plus classique, demeure la plus réussie (eh oui !) et l'auteur assume complètement l'héritage du SEIGNEUR DES ANNEAUX. Pug, un jeune garçon, se désespère d'être accepté par un maitre. Il finit par être pris en main par un puissant magicien au cours d'une cérémonie attendue avec crainte par tous les jeunes appelés. Pug entame son apprentissage mais la période est difficile : un peuple malfaisant venu d'une autre dimension, les Tsuranis, menace l'univers en provenant d'une faille dimensionnelle. Au cours de leur voyage pour avertir les peuples des terres du milieu (pardon de Midkemia), nos amis rencontrent des elfes très beaux et très sages, des nains bons vivants, de méchants gobelins, des créatures surnaturelles, etc. Ils doivent même emprunter un chemin plus rapide qui passent par des mines souterraines mal fréquentées vu que les nains ont réveillés quelque chose. Bon, jusque là on comprend où l'auteur veut en venir mais ce n'est pas déplaisant. Par la suite, le roman prend une autre tournure, plus politique, plus complexe, avec des jeux d'influences entre diverses factions qui se tirent dans les pattes. Feist y ajoute une pointe de romance et une princesse partagée entre deux amis, Pug (qu'elle croit mort) et Roland. le final s'oriente vers une grosse bagarre, laquelle s'étale sur pas mal de pages mais constitue seulement le prélude à la guerre totale qui s'annonce.
L'APPRENTI est donc une fantasy très classique, très rétro, qui s'inspire beaucoup de Tolkien et annonce quelque peu HARRY POTTER. le déroulement de l'intrigue, certes plaisant, manque d'originalité pour passionner et sans doute également d'un minimum de « sense of wonder ». Lorsque Frodo voyage il s'émerveille de ses découvertes et le lecteur avec lui. Lorsque Pug rencontre les Nains, les Elfes, etc. il ne ressent pas grand-chose et le lecteur pas davantage. Rien ne sort vraiment d'un cadre formaté qui tient davantage du scénario de jeu de rôle que du roman maitrisé. Et les longueurs deviennent, à mitan, vraiment problématiques : l'auteur semble reculer la confrontation avec les ennemis en meublant par de nombreuses descriptions et dialogues pas vraiment passionnant. La multiplication des personnages et des points de vue rend l'ensemble plus brouillon que complexe et survoler certains passages ne fera pas perdre grand-chose au récit. Il aurait sans doute fallu qu'un éditeur se penche sur le bouquin et en coupe un cinquième. Comment ? Ca a été fait jadis ? Ah oui j'oubliais. Mieux vaut peut-être lire ou relire cette édition dans ce cas. En bref, un « director's cut » n'est pas toujours pertinent quoiqu'il flatte l'égo du romancier.
Malgré tout ces bémols, MAGICIEN reste appréciable : ceux qui aiment la high fantasy à la Tolkien et les bouquins façon jeux de rôles ou « livre dont vous êtes le héros » passeront un relatif bon moment en n'hésitant pas à survoler en diagonales les passages les plus barbants. Et en rappelant que Feist fera mieux par la suite, par exemple avec son CONCLAVE DES OMBRES. Une introduction honorable au vaste monde créé par le romancier.


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Il m'en aura fallu du temps pour terminer le premier tome des aventures de Pug. J'ai tout d'abord eu du mal à rentrer dans l'univers, notamment à cause des nombreux personnages qui se mettent en place rapidement, mais j'ai finalement trouvé mon rythme de lecture jusqu'à la moitié du roman. Mais ensuite, c'est une multitude de scènes de combat qui s'enchaîne plus ou moins et se transforme en une guerre qui dure jusqu'à la fin du roman. Je ne suis pas contre quelques scènes de bastons héroïques, incontournables en fantasy, mais celles-ci sont assez violentes et surtout, interminables ! Non pas que les descriptions sont très détaillées et donc sanglantes (quoi que), c'est seulement que l'auteur tue un nombre invraissemble de personnages pour faire durer les batailles. Ça n'a aucun sens.

Par ailleurs, je n'ai pas été sensible du tout à l'écriture de l'auteur que j'ai trouvé souvent maladroite manquant d'originalité. Je ne lirai donc pas la suite des aventures de Pug.

Et bien, j'ai du mal à me prononcer sur ce livre. L'histoire est intéressante, on rentre vite dans le vif du sujet et il n'y a pas de temps mort mais je n'ai pas trouvé ce roman addictif et je n'ai pas été plus emballée que ça. J'ai trouvé que globalement il y avait beaucoup de similitudes avec le seigneur des anneaux au niveau de personnages: un magicîen, un jeune hero, des nains, des elfes,..
Un roman qui ne m'a pas vraiment embarqué comme je l'espérais.

Ce premier tome embarque le lecteur dans un monde plein de magie et de créatures fantastiques où finit par s'inviter une guerre qui s'annonce longue et sans merci. L'écriture est simple mais efficace, sans lourdeurs malgré quelques dialogues un peu convenus.Pas difficile de se laisser happer par le récit des aventures de Pug et de son peuple... et d'en redemander encore à la fin. Seul petit bémol : les raccourcis trop faciles avec l'univers tolkienien dont l'auteur semble peiner à se détacher (certains noms sont identiques à une lettre près). Mais à moins d'être des monomaniaques de la Terre du Milieu (non, non, ce n'est absolument pas mon cas...), les amateurs de fantasy apprécieront Magicien !

Les Chroniques du Krondor est un pur produit d'heroïc fantasy très très classique : des héros sans peur et sans reproche qui deviennent de plus en plus puissants au fil des pages (on sent presque monter les points d'expérience d'une séance de Donjons & Dragons), des nains, des elfes, de la magie, une guerre qui n'en finit pas. Tous les éléments sont là. La lecture est facile, l'histoire prenante, quoique un peu longuette. Tout ceci sans grande originalité, hormis le fait que les ennemis viennent d'un autre monde. Leur découverte par les autochtones de Midkemia est d'ailleurs intéressante. Et avec beaucoup de naïveté. A ma connaissance, il n'a pas été édité en littérature jeunesse, ce que je trouve un grand tort : les sentiments exprimés, la violence aseptisée et la facilité d'accès du texte en font selon moi un roman parfait pour les jeunes. Une première approche idéale de la fantasy, surtout si l'on a été quelque peu rebuté par Tolkien : les grands thèmes sont là, sans l'écriture moins accessible.
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J'ai lu ce livre juste après le Seigneur des anneaux: un choc. Mais agréable choc par sa simplicité à côté des longues description de Tolkien. le livre met bien en place le décor et amorce l'intrigue de la série. Après ça, je suis tombé amoureux de Feist...

Oui, c'est de la bonne vieille fantasy, et retrouver des clichés de ces univers me fait du bien parfois. Mais là, je n'ai pas accroché... C'est bien écrit, l'univers se tient, mais je n'ai pas mis longtemps à comprendre ce qui n'allait pas : tout est creux.
À commencer par les personnages. Je ne me suis attachée à aucun. J'avais l'impression de voir des robots aligner des lignes de dialogue, faire une action, pleurer quand la situation est triste, puis repartir d'un bon pas. Très perturbant. Aucun personnage ne m'a semblé complexe ou travaillé ; le gentil seigneur est un gentil seigneur (et c'est tout), le brave apprenti est un brave apprenti (et c'est tout).
Au final, on survole des mois puis des années avec un résumé de la situation, toujours sans émotion, et j'ai trouvé la fin de ce premier tome assez étrange, sans goût.
Une lecture qui avait bien commencé, mais qui, sur la deuxième moitié, m'a profondément ennuyé. L'amie qui me l'avait prêté avait adoré, alors c'est sûrement une question de feeling aussi, mais je vais m'arrêter là pour ma part. J'en suis la première désolée.

bonjour

des bons passages.
j'ai lu la saga , je me suis fait un peu avoir.
c'est trop long.
chaque dynastie a son démon.
un démon , puis un autre démon et ce n'est pas fini !
j'arrête là.

J'ai été assez déçue par ce premier tome! Je suis sensée lire l'histoire d'un apprenti magicien, mais il n'est quasiment pas question de magie... J'ai trouvé que l'univers manquait de complexité. Quelques personnages principaux sont attachants, mais d'autres sont insupportables (Carline... la seule fille!). Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer avec L'Assassin Royal de Robin Hobb (dont le postulat de départ est assez similaire), qui est à mon avis beaucoup plus développé, abouti, riche. Parmi ce que je peux en sauver: la carte du début et la géographie assez présente dans le récit, le début d'intrigue politique, le mystérieux mage sur son île. Je vais donc entamer le tome 2, on m'a promis qu'il était mieux que le premier. :-)