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sur 540 notes
Voilà un roman que je suis ravie d'avoir terminé le jour de Noël, ça a été comme un cadeau en plus !
Ce pavé relate la vie de tout un groupe de jeunes gens dans les années 60 à Londres, tous issus de la haute société.
Ils sont riches, ont des titres de noblesse, font des études, flirtent, se rendent à des soirées huppées, se posent des questions sur leur avenir, mais au fond aucun ne s'en fait vraiment, convaincus que leurs nobles origines leur assurera un avenir à la hauteur de leurs espérances.
L'histoire, à savoir une recherche de paternité, n'est qu'un prétexte pour le narrateur pour se replonger dans ses souvenirs de jeunesse et faire un bilan de sa vie quarante ans après les faits.
Il va plonger dans une mer de souvenirs et de nostalgie, une mer sombre comme les secrets, tumultueuse comme les amours de jeunesse, cruelle comme les regrets, et puis finalement apaisée comme la vie peut parfois l'être quand on prend conscience de tout ce qu'on a vécu et comment tout va se terminer.
Un roman majestueusement écrit, pudique, sincère et d'une grande force, un vrai petit bijou suranné qui fleur bon la dentelle des robes qui vient d'être repassée, les fleurs fraîchement coupées, la cire des bougies et les feux de cheminées.
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Julian Fellowes, comme son nom le laisse supposer, est anglais. C'est donc avec l'humour typique de ses compatriotes qu'il nous sert ici une critique acerbe de la haute aristocratie anglaise vers 1960. Cette petite noblesse vit ses dernières années, mais elle refuse de l'admettre et s'accroche désespérément aux traditions et rites inchangés depuis des siècles.
A cette époque, le narrateur est étudiant et fait partie de cette classe sociale dont il observe le ridicule sans toutefois songer à la désavouer. Il participe donc à la « Saison », cette succession de bals organisés à la gloire de chaque demoiselle, financés par ses parents dans le but clair et avoué de lui trouver l'oiseau rare qui la rendra riche et (secondairement) heureuse. Il assistera ainsi au « Bal des Débutantes » où toute fille digne de ses ancêtres qui atteint l'âge de 18 ans est présentée à la Reine. Tout cela dans un strict respect de divers codes, comme celui de l'habillement : les hommes portent bien sûr un queue-de-pie.
Comme support à cette critique, l'auteur a concocté une histoire originale et drôle. Quarante ans plus tard, un des participants à ces « joyeusetés » - mais en intrus car il n'était pas aristocrate- reçoit une méchante lettre anonyme, d'une de ses anciennes conquêtes sans aucun doute, faisant croire qu'elle a eu un fils de lui et que sa vie en a été gâchée. Depuis, il avait clairement renié ses fréquentations de jadis, mais, proche de la mort, il recontacte le narrateur et lui demande de retrouver qui a écrit cette lettre. Il lui donne le nom de cinq conquêtes qui pourraient être la mère de l'enfant…
Débutent alors cinq enquêtes qui se lisent avec un plaisir permanent . Humour et misantropie font bon ménage, car Fellowes ne se contente pas de critiquer cette société, il analyse le caractère de ses personnages, décortique leurs paroles, leurs actes, pour en trouver les véritables motivations. le résultat est rarement positif !
Chaque « enquête » est divisée en deux parties. Dans l'une le narrateur se replonge dans le passé, dans l'autre il retrouve l'amie en question quarante ans plus tard, ce qui montre que la belle vie de jadis est bien loin : la plupart ont eu une existence particulièrement malheureuse.
le dernier chapitre constitue le seul reproche que je formulerais à ce roman. Tout au long de l'histoire, les personnages évoquent de temps à autre des vacances au Portugal, sans rien en dire davantage. L'explication arrive ici, et donne aussi la clé de l'énigme. Mais l'humour anglais fait place à la grosse farce, qui pourrait être drôle si elle n' avait pas eu de tristes conséquences.
Il m'arrive souvent d'être déçu par les dernières pages d'un bouquin, mais cela ne m'empêchera pas cette fois de considérer « Passé imparfait » comme un remarquable roman.

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Le narrateur reçoit une lettre de Damian Baxter. Son ancien condisciple s'est enrichi au fil des années. Gravement malade, il n'a personne à qui léguer sa fortune. Sauf…
Sauf si un enfant est né de ses nombreuses aventures avec une des jeunes filles que les deux ex-camarades fréquentaient autrefois. C'est ce qu'un courrier anonyme adressé à Damian laisse penser.
Le narrateur effectue des allées et retours dans le passé. D'abord, il nous raconte un événement mondain où s'est illustrée une des six jeunes filles qu'il recherche. Ensuite, il nous explique comment il la retrouve et nous parle de la vie actuelle de cette dernière.
L'histoire est racontée avec un détachement très british. Il comporte une péripétie hilarante. Avant un bal, le narrateur ainsi que quelques amis sont logés chez un couple qui se trouve en pleine scène de ménage. Au dîner, le mari et la femme ne se contrôlent plus et le dessert, des fraises, est dégusté d'une manière qui fait la joie du lecteur.
Il y a quelques longueurs et à l'exception de Damian et du narrateur, j'ai parfois eu des difficultés à distinguer les personnages. Mais la description des effets du temps qui passe est magistrale.


Lien : https://dequoilire.com/passe..
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Le charme désuet de ce roman est desservi par sa construction et par le nombre de personnages secondaires. Très brouillé, semblable à un bal ou à une ronde enivrante, ce livre mêle passé et présent, souvenirs et quotidien sans que le lecteur ne s'aperçoive de rien... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/05/17/passe-imparfait-julian-fellowes/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Lorsque le narrateur reçoit une invitation de Damian Baxter, il hésite avant d'accepter. Ils sont fâchés depuis 40 ans et une fameuse soirée au Portugal. Pourtant Damian, mourant, lui demande de retrouver son enfant et de trouver l'identité de sa mère.

Bon ben ce ne fût pas la lecture du siècle... J'avais pourtant hâte de lire ce roman du scénariste de Downton Abbey, également auteur de Belgravia que j'ai adoré.

C'était long, lent, avec de trop rare pointe d'humour un peu pince-sans-rire (mais il m'est arrivée de rire quand même !). En plus la société des années 60-70 ne m'intéresse pas tellement et je ne me suis pas attachée aux personnages, exceptée Dagmar dont le chapitre est le seul qui m'a vraiment beaucoup plu.

Aussi, on se doute énormément de ce qui arrive à la fin. Donc 700 pages sans suspense c'était un peu ennuyant.
Si je n'avais pas été en lecture commune je l'aurais peut être abandonné. Ou alors je me serais forcée à le lire extrêmement vite pour passer à autre chose.

Par contre c'est très bien écrit, c'est l'atout principal et la couverture est vraiment belle. Bref, j'ai largement préféré Belgravia et j'ai encore Snobs dans ma pal. Donc j'espère qu'il sera plus enthousiasmant !
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Portrait d'une aristocratie en déclin qui tente de survivre face à un monde qui change. L'auteur nous fait découvrir cette culture d'une autre époque avec une écriture vive et pleine d'anecdotes.
Une lecture agréable et enrichissante
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Ne vous étonnez pas de trouver dans ce roman un petit air de « Downton Abbey » , Julian Fellowes en est le scénariste. Il connaît bien le milieu de l'aristocratie britannique pour l'avoir beaucoup fréquenté dans sa jeunesse. Mais il est né en 1949, et les heures de gloire des Crawley et de toutes les familles nobles britanniques sont bien terminées. Pourtant, certains rites existent encore et le narrateur assure que dans les années 60, il y avait, encore en Grande-Bretagne ce qu'on appelait « la saison » . Cela ressemble un peu aux rallye d'aujourd'hui en France, dans les milieux riches de la capitale. Il s'agissait de bals donnés par les mères de jeunes filles pour leur faire rencontrer des partis fréquentables. Tous les châtelains des alentours recevaient dans leur demeure, ce Weekend là, les jeunes adolescents invités qui n'avaient pas pu dormir chez la jeune-fille, cela nous vaut des récit autour de la cuisine britannique qui bien que servie avec avec tout le décorum possible est répétitive, fade et sans aucun intérêt, comme la mousse au saumon que la narrateur a consommé tant de fois, cette année là. La construction du roman rappelle celle d'une série. (Je gage que ce roman sera un jour repris pour la télévision). En six épisodes (6 est le nombre des épisodes des mini-séries), notre narrateur doit retrouver les six jeunes filles qu'il a rencontrées lors de cette « saison » des années soixantes. Pourquoi ? parce que Damian Baxter, l'étudiant qui est devenu plus que millionnaire – on peut imaginer un Bill Gates ou un Steve Job, britannique- va mourir. Il fait appel au narrateur pour retrouver son enfant illégitime. Il est forcément l'enfant d'une de ses six jeunes filles. On repart donc dans la vie de six couples qui quarante ans plus tard ont parfois bien du mal à être encore heureux. Une catastrophe qui s'est produite en 1970 au Portugal annoncée dès le premier chapitre est le fil conducteur de l'inimitié farouche qui sépare Damian et le narrateur, il ne sera dévoilé qu'à la fin du roman mais elle est rappelée à tous les épisodes :

Je pouvais leur faire confiance d'avoir gardé en mémoire ce fameux repas car il y a peu de gens qui en ont vécu d'aussi effroyable, Dieu merci. J'avais aussi une autre excuse, plus fragile, pour ne rien dire, il se pouvait qu'ils aient tout oublié, à la fois de cet épisode et de ma personne.…. Même si mon aventure avec les Gresham s'était terminée par une catastrophe j'aime à penser que j'avais fait partie de leur existence à une époque lointaine, à une période où il avait fait partie de la mienne de manière si vitale. Et même si la simple logique me disait qu'il y avait peu de chances que cette illusion ait encore la moindre réalité, j'avais réussi à la conserver intacte jusqu'ici et j'aurais aimé retourner à la voiture à la fin de la soirée avec cette chimère encore en bon état.

Effectivement tout tourne autour de cette sixième famille les Gresham, et de Joanna dont Damian Baxter et le narrateur ont été follement amoureux, On sait dès le début que le suspens de l'enfant illégitime ne peut se résoudre qu'à la fin, mais cela ne procure aucun ennuie car chaque famille procure son lot de surprises. La difficulté de s'insérer dans le monde étroit de la coterie des gens « biens » en grande Bretagne est décrite sans oeillères et cela ne la rend pas très sympathique. le personnage principal Damian Baxter, malgré son intelligence ne fera jamais partie de ces gens là et le narrateur éprouvera toute sa vie une forme de culpabilité d'être celui qui l'a fait entrer dans ce monde. C'est le ressort principal du roman dont l'autre intérêt est la peinture de la société britannique dans les années soixantes et le déclin de l'aristocratie. Même s'il y a quelques longueurs,ce roman se lit très facilement et fait partie, pour moi,des romans qui « font du bien » . Un peu comme la célèbre série dont il est l'auteur Julian Fellowes sait nous raconter cette société à laquelle il est attaché tout en voyant très exactement les limites.
Lien : http://luocine.fr/?p=10954
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Un homme est contacté par un ami de jeunesse qu'il n'a pas vu depuis des années. Celui-ci lui donne une mission : trouver la mère de son enfant parmi les jeunes femmes qu'ils ont fréquentées pendant la "saison" londonienne, à la fin des année 60.
Ce roman est construit comme une enquête policière, avec du suspense jusqu'au bout. L'alternance entre le présent et les souvenirs est plaisante. Cependant, je m'attendais à aimer plus ce roman.
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Deux meilleurs ennemis se retrouvent après 40 ans de brouille. L'un d'entre eux est mourant et il va donner une mission au deuxième qui se sent obligé de la remplir. Un voyage au coeur du XXè siècle dans une Angleterre aristocrate qui nous semble pourtant un peu lointaine. Une lecture bien agréable.
Julian Fellowes est le scénariste de la série Downton Abbey, d'où le parfum un peu suranné du livre...
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