Le Club de la Pluie brave les tempêtes

Tout enfant, et c'est loin maintenant, je me suis construit avec la Bibliothèque Rose (puis verte) et Enid Blyton. le Club des Cinq ou le Clan des Sept m'ont accompagné dans pas mal de lectures. Je tremblais, riais, frémissais, respirais au rythme des aventures palpitantes des détectives que je rêvais d'égaler. Je ne savais rien, à l'époque, des controverses ayant frappé l'autrice. J'aimais bien ce qu'elle écrivait.

Une longue introduction que l'on peut estimer hors sujet... mais pas tant que cela. J'arrive aux aventures du Club de la Pluie... car il m'est impossible, depuis mon enfance, de ne pas comparer les récits jeunesse implquant une bande d'amis au Club des Cinq ou au Clan des Sept (que je préférais au Club). Et les comparaisons sont souvent en faveur d'Enid Blyton, il faut bien le reconnaître.

Dans ce tome-ci, le club de la Pluie résoud 2 énigmes. On est à Saint-Malo, à l'Internat des Pierres noires. Ils sont 4 amis, 2 gars et 2 filles, un chien et un singe (parfois). Ils sont unis comme les doigts de la main, bien dans leurs baskets et dans leur époque. le parler est jeune. L'attitude est polie mais la curiosité n'est pas un "vilain défaut" pour ces amis.

Ils vont trouver la source de menaces frappant la fille de la directrice. Puis ils vont démêler les fils d'une disparition (un chien) et d'un vol (des souliers sertis de rubis).

Hélas, les deux histoires sont trop courtes pour que l'atmosphère puisse être installée. Les dénouements viennent par un coup de chance. Les amis ne sont pas mis en danger. Ils ne sont pas dans des situations inextricables ou inconfortables. le lecteur n'a pas le temps de trembler que déjà le fin mot de l'histoire est connu. Ils ne sont pas poussés dans leurs retranchements. Ne doivent pas faire preuve de courage et sortir grandis de cet affrontement avec l'adversité. C'est très frustrant. Bref, rien de bien excitant. Reste Saint-Malo par temps de pluie... et cela m'émeut toujours...