AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 259 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ecrite par Malika Ferdjoukh, la série « Quatre soeurs » a marqué toute une génération de lectrices. Depuis 2011, l'illustratrice Cati Baur s'est attelée avec brio à l'adaptation de la saga, développant depuis deux albums déjà les tribulations des soeurs Verdelaine. Après l'intrépide Enid et la réservée Hortense, la dessinatrice, fidèle à la chronologie de la saga d'origine, consacre ce troisième tome à la coquette Bettina, âgée de 14 ans.

Après la disparition brutale de leurs parents dans un accident de voiture, les filles Verdelaine se retrouvent orphelines et livrées à elles-mêmes. Charlie, l'ainée des cinq soeurs, a mis fin à ses études pour prendre soin de la fratrie et s'occuper de la grande demeure familiale. Mais deux ans après le décès de leurs parents, les économies sur lesquelles vivait la tribu ont fondu. Et ce n'est pas le maigre chèque de l'excentrique Tante Lucrèce (la cotutrice légale des filles qui leur rend visite tous les 36 du mois) qui leur permettra de s'en sortir. Pour faire face, l'ainée ne voit donc d'autre solution que de mettre en location la chambre parentale. La proposition de Charlie sème aussitôt un vent d'effroi chez les soeurs Verdeleine. Passée l'onde de choc, les filles se résignent pourtant à l'idée de louer une partie de la Vill'Hervé.

C'est ainsi qu'après l'arrivée de Désirée et Harry, les deux turbulents cousins venus passer quelques jours dans la villa, l'irruption du beau Tancrède au sein du microcosme formée par les soeurs Verdelaine va semer le plus grand trouble dans leurs vies (et dans le coeur de Charlie)…

* * *
Tome après tome et au rythme des saisons, Cati Baur nous fait pénétrer dans l'intimité de cette fratrie haute en couleurs dont elle croque le quotidien avec une infinie tendresse. Mais en filigrane de ces petits affres et bonheurs qui rythment le quotidien, se devine toujours l'ombre fugace du drame vécu par les cinq soeurs deux ans auparavant. Un discret souffle de nostalgie plane inexorablement sur la Vill'Hervé et ses habitantes. En dépit de leurs apparitions sous forme d'ectoplasme, l'absence pesante des parents Verdelaine dans les moments importants de la vie de leurs filles ne manque jamais de serrer douloureusement le coeur du lecteur.

Cati Baur a su restituer avec brio tous les ingrédients qui ont fait le succès des romans de Malika Ferdjoukh. Son dessin, faussement désinvolte et typé jeunesse, s'accorde parfaitement au ton des romans de Malika Ferdjoukh tout en leur offrant un remarquable écrin ! On retrouve avec bonheur ce mélange subtil entre spontanéité, espièglerie et émotions ainsi que les thèmes conducteurs de la saga, tels que le difficile travail de deuil ou le délicat passage de l'enfance à l'âge adulte. Tome charnière placé sous le signe du printemps, ce troisième opus cristallise en outre tous les bouleversements qui accompagnent le passage de l'enfance à l'âge adulte. Entre candeur et désir de s'affirmer, peur de l'inconnu et quête de nouvelles expériences, Cati Baur nous livre avec ce nouvel opus un florilège d'émotions qui nous fait passer du rire aux larmes en un instant. L'innocence et l'espièglerie incarnées par les deux petits cousins se confrontant ici à l'explosion des sentiments amoureux et aux épreuves de la maladie.

A côté des nouveaux venus, on retrouve aussi bon nombre de personnages déjà croisés dans les précédents tomes, tels l'insupportable Tante Lucrèce, le dévoué Basile, le facétieux Merlin (qui en dépit de son physique ingrat a tout d'un enchanteur !), ou encore la frêle Muguette, laquelle, quoique physiquement absente, occupe un rôle de premier plan dans cet opus.

Rehaussées par des couleurs pastels et harmonieuses, les illustrations à la plume et l'aquarelle de Cati Baur dégagent une douceur enfantine réconfortante. On se laisse happer avec délice par ces cases lumineuses et fourmillant de détails qui s'animent sous nos yeux et nous emportent dans une bulle où le temps semble avoir suspendu son vol. le choix des couleurs, le découpage parfaitement rythmé et la mise en page astucieuse et inventive (à l'instar de la double page p.94-95) participent en outre activement au ressenti des émotions. La dessinatrice joue habilement sur les teintes et les effets de cadre pour rendre compte de l'estompage des repères et de l'exacerbation des sentiments qui accompagnent le passage à l'âge adulte.

Dans la lignée des tomes précédents, Cati Baur signe une adaptation à la fois tendre, sensible et très réussie où le charme opère dès les premières planches ! C'est avec bonheur que l'on s'immisce dans la vie trépidante et mouvementée des cinq soeurs Verdelaine. Personnage à part entière, la Vill'Hervé est une ruche vibrante d'amour et de rires que l'on voudrait ne jamais quitter. On se languit ainsi d'ores et déjà de découvrir le quatrième et ultime volet de la saga, tout en ayant un pincement au coeur à l'idée de quitter définitivement les soeurs Verdelaine…

De par sa grande originalité et l'universalité des sujets qu'elle aborde, la saga Quatre soeurs, a priori estampillée jeunesse, s'adresse en réalité à un public bien plus large que celui des pré-adolescentes. Enchevêtrant les considérations sur l'amitié, l'amour, ou le deuil, les adultes confirmés tomberont à coup sûr eux aussi sous le charme de ce mélange subtil de poésie, d'humour et de parfum d'enfance.
Lien : https://lectriceafleurdemots..
Commenter  J’apprécie          100
Contrairement à quelques commentaires, je trouve que Bettina est peut-être la plus attachante des 5 filles... Enid est choupi, évidemment, mais on ne s'attache pas plus que ça à son personnage. Hortense est gentille, on aurait pu ne pas se douter de son caractère un peu foufou si le tome "Hortense" n'existait pas. Geneviève est extra, ses deux côtés "Je lave le linge plus blanc que blanc" et " je fais de la boxe" sont appréciables (et appréciés). Charlie, qu'en dire ? je m'attache beaucoup à cette soeurette qui joue son rôle à la perfection, son rôle de soeur cool mais aussi de mère, sévère ou pas.
Bettina, je l'adore... j'ai envie que Merlin se remette avec elle quand elle va le voir à Nanouk Surgelé; j'ai envie qu'ils ne s'arrête jamais de danser; j'ai envie...de tout.
j'aime son côté capricieux et superficiel, peut-être parce qu'il me fait penser à une de mes soeurettes à moi...
en même temps, oui elle est des fois méchante, et alors ? c'est peut-être ingrat de dire ça, mais si elle avait été gentille avec Merlin, elle n'aurait pas rencontré ce cher A... dont je ne dis pas le nom pour ne pas spoiler, car il n'apparait que dans le tome "Geneviève".
En bref, Bettina est ma préférée !
Puisque je suis içi, autant mettre ma conclusion sur les tomes;
G-E-N-I-A-L !
Commenter  J’apprécie          90
Si Bettina tient les honneurs du titre de ce tome 3 de la série, elle n'est pas vraiment au premier plan (elle s'est déjà fait suffisamment remarquer avec son Merlin, qui semble perdu à jamais, dans le tome 2 consacré à Hortense). Il faut bien laisser un peu de place à Charlie, l'aînée, qui va tomber folle amoureuse du beau Tancrède, le mystérieux locataire… Que va devenir Basile, l'amoureux de la Vill'Hervé et des cinq soeurs ? Charlie va-t-elle changer de vie ? Il faut lire le livre et/ou la BD pour le savoir, bien sûr.

C'est vrai que dans ce troisième numéro de la série, les larmes et la mélancolie ne sont jamais loin. Les nouvelles de Muguette (voir aussi le tome 2) tardent à arriver, Bettina tente de réparer les pots cassés, Charlie a le coeur ailleurs et ses quatre soeurs sentent bien qu'elle ne peut sacrifier sa vie indéfiniment… Même les apparitions des parents tombent à point nommé pour recueillir quelques confidences ou soigner les coeurs blessés. Heureusement les soeurs s'aiment profondément malgré les disputes, le printemps apporte un vent frais et léger, les petits cousins Harry et Désirée sont là pour apporter un peu de poireau piment dans la vie (à défaut de chasser « le » cafard) et l'humour de Malika Ferdjoukh, son goût des jeux de mots et du comique de situation nous charment toujours autant.

En fait, cette série est branchée sur la vraie vie, dont la mort fait partie, et on vit, on meurt, on pleure, on rit, on est traversé de rires et de larmes mêlés, et ces filles sont un magnifique exemple de cette pulsion de vie que toutes les Tante Lucrèce du monde n'abattront jamais.

Le dessin et les couleurs fraîches de Cati Baur accompagnent toujours aussi parfaitement l'univers des soeurs Verdelaine. Je ne peux guère en dire plus, sauf que j'aime (et j'aime particulièrement ses planches pleines pages !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
Commenter  J’apprécie          50
Mardi 17 août 2021 ou lecture de la troisième partie de la saga best-seller de Malika Ferdjoukh : Quatre soeurs - Bettina (le printemps).

Petit coup de coeur pour ce troisième volet qui joue encore plus aux montagnes russes avec les émotions des lecteurs.

Les aventures des cinq soeurs Verdelaine se poursuivent avec l'arrivée, comme chaque année au printemps, de leurs cousins Harry et Désirée. Mais cette année est également particulière. Les économies fondant comme neige au soleil, les soeurs sont obligées de louer quelques pièces de leur Vill'Hervé afin de ne pas la perdre. C'est ainsi qu'entre dans leur vie un certain M. Tancrède qui va bouleverser la vie de l'une d'entre elles.

Mais le printemps réserve également son lot de surprises aux autres soeurs, tantôt agréables, tantôt mauvaises. Assurément, il s'agit d'un temps de renouveau qui propulse malgré tout cette petite famille vers l'avant.

Toujours aussi charmante, fantasque et inventive, la saga se poursuit et continue d'enchanter malgré les tristes événements qui viennent de temps à autres nous briser le coeur. Mais comme on apprend à le faire dans la vraie vie, les soeurs Verdelaine rebondissent et le sourire ne tarde pas à succéder aux larmes.
Commenter  J’apprécie          30
On retrouve avec plaisir les soeurs Verdelaine dans ce 3ème volume de l'adaptation BD. Les illustrations, toujours pleines de fraîcheur, "collent" parfaitement à l'univers créé par Malika Ferdjoukh. Si les taquineries entre soeurs sont toujours bien présentes, ce volume se veut beaucoup plus sérieux voire grave que les précédents pour plusieurs sujets qu'on ne peut dévoiler ici au risque d'en dire trop et de décevoir les futurs lecteurs. Par conséquent on en ressort plus ému que pour les autres tomes, avec toujours, l'envie de découvrir la suite.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai retrouvé avec un grand plaisir les 5 soeurs Verdeleine et la Vill'Hervé. Les différents hôtes arrivé à la maison (animaux et bêbetes compris) amènent un renouveau, beaucoup de gaieté et aussi de fil à retordre pour certain aux filles de la maison. Ce tome s'appelle Bettina, c'est donc à Bettina qu'on est sensé s'intéresser plus particulièrement mais jamais sans s'éloigner des 4 autres. Bettina donc nous montre un nouveau visage qu'on avait déjà entre-aperçu dans le tome consacré à Hortense. Ici elle se dévoile donc et on est bien loin de la Bettina, superficielle et arrogante que Malika Ferdjoukh nous a présentée au début de la série.
Encore une fois, un régal.
Lien : http://ceci-cela-les-livres...
Commenter  J’apprécie          20
Je ne peux qu'encencer chacun de ses tomes...je les ai tous aimé!

Bettina est une peste, mais apprendra à ses dépens, que lorsqu'on sème la méchanceté et les moqueries, le retour de bâton peut être douloureux. Quelques regrets ne lui feront pas de mal et lui permettront d'apprendre à ne pas se fier aux apparences.

Encore une fois, les thèmes, ici celui de la différence, est traité avec justesse et émotion.
Commenter  J’apprécie          20
« Jamais deux sans trois » dit l'adage, il en est de même avec ma relecture de la tétralogie de Malika Ferdjoukh. Après les deux plus jeunes soeurs de la fratrie et l'automne et l'hiver, je me suis donc, toujours dans l'objectif de préparer mon summer spirit, plongée dans la lecture du troisième tome de la série, le printemps.

Le printemps arrive à la Vill'Hervé et amène avec lui les petits cousins de Paris, Harry et Désiré, mais aussi un locataire qui pourrait bien bouleverser un peu l'équilibre de la maisonnée et le coeur de Charlie. Et puis il y a tous les autres petits mystères de la vie : pourquoi Bettina est elle encore obsédée par Merlin, d'où sortent tous ces poireaux qui apparaissent un peu partout, où est passée Muguette qui ne répond plus aux lettres d'Hortense, c'est quoi les règles… Bref une nouvelle fois les choses sont mouvementées à la Vill'Hervé !

Je ne dirais pas que ce tome est mon favori de la série, d'abord, parce que je ne suis pas sûre d'avoir forcément un tome favori, et, ensuite, parce que si c'était le cas je pense que celui de l'été, le quatrième et ultime tome de la série décrocherait le titre. Mais ce que je peux vous dire c'est qu'à mon sens ce tome est le plus mélancolique, le plus teinté de chagrin de la série.

Il y a d'abord le chagrin de Bettina, qui donne son nom à ce tome et y est donc plus présente que ses soeurs. Bettina qui vit son premier chagrin d'amour et apprend avec amertume que parfois, être belle ne suffit pas pour avoir un garçon. Bettina qu'on ne peut qu'aimer dans ce tome quand on découvre derrière son masque de peste son courage, son humilité et sa douleur.



Et puis il y a Charlie, qui n'a pas de tome à elle mais qui en bave plus que nécessaire dans cet opus. Charlie dont la vie a basculé à la mort de leurs parents. Mort qui lui a non seulement arraché deux êtres chers, mais aussi sa jeunesse, son avenir et ses possibilités. Charlie qui prend des décisions courageuses et difficiles dans ce tome et que l'on aime encore plus pour cela.

Mais n'oublions pas les trois autres soeurs Verdelaine : Enid qui s'amuse avec ses cousins et a bien du mal à suivre les peines de coeur de ses grandes soeurs. Hortense qui vit elle aussi des moments difficiles et deux bouleversements majeurs. Geneviève douce et apaisante qui observe tout cela de l'extérieur et distribue les mots de réconfort et les tapes dans le dos. Une fratrie à laquelle on est définitivement attaché et qu'on voudrait bien, nous aussi, parfois prendre dans nos bras pour les protéger des aléas pas toujours tendres de la vie.

Une nouvelle fois l'ambiance est là : celle des vacances avec les cousins à faire toutes sortes de jeux, observer toutes sortes de bestioles et vivre toutes sortes d'aventures, celle des amours qui font mal, mais qui en valent la peine, celle de ces chagrins dont on ne se remet jamais totalement mais qui vous forge. Celle une nouvelle fois des photos un peu jaunies qu'on regarde avec attendrissement et nostalgie des années plus tard, une fois, lorsque les émotions vives ont laissé place à la mélancolie et à la tendresse.

De sa plume de génie, Malika Ferdjoukh nous offre une nouvelle tranche de la vie de ces cinq héroïnes qui nous montrent qu'on n'a pas besoin de vaincre des démons et de renverser des gouvernements pour être de guerrières. Un troisième tome un peu moins léger que les deux précédents donc, mais qui annonce déjà le vent du changement et peut-être un peu la fin aussi, inévitable, qui va subvenir dans le dernier tome de la série
Lien : https://mabibliothequerose.b..
Commenter  J’apprécie          10


Une version contemporaine des 4 filles du docteur March, sauf que les parents sont décédés, que les filles sont nettement plus délurées et originales. Humour et émotion à la clé.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (539) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Quatre sœurs"

Comment s'appelle l’aînée des sœurs Verdelaine ?

Geneviève
Charlie
Marie
Aude

11 questions
72 lecteurs ont répondu
Thème : Quatre Soeurs, tome 1 : Enid de Malika FerdjoukhCréer un quiz sur ce livre

{* *}