La souffrance d'une jeune fille rejetée à cause de son homosexualité.
"D'après les derniers rapports de SOS Homophobie, la famille est le lieu principal des manifestations de rejet dont les lesbiennes et les gays sont victimes. L'histoire d'Armelle n'est pas qu'une fiction : de nombreux jeunes sont chassés du domicile parental en raison de leur homosexualité"... Effectivement le roman est dur, l'héroïne pleine de douleur et de colère mêlées, mais en même temps basé sur une réalité impitoyable. Certes les mentalités évoluent doucement mais il faut encore "éduquer les masses".
Afficher son homosexualité, c'est faire voler en éclat l'image de "fille idéale" et les parents d'Armelle, étroits d'esprit (ils vont même manifester contre le mariage homosexuel), refusent de l'accepter. Ou tout au moins, la mère est si vindicative que le père, très lâche, n'ose dire son mot.
Afficher son couple homosexuel, c'est faire éclater "la famille idéale", le "modèle traditionnel" d'une "société qui impose ses normes". Or les familles gays ou lesbiennes sont souvent plus aimantes parce que leur enfant a été véritablement désiré.
Ainsi pour l'héroïne, il s'agit d'oser être soi-même, heureuse mais loin des idées reçues. D'être traitée "comme les autres" malgré sa différence. Si le roman aurait pu éviter certains clichés (Irène l'insulte publiquement puis devient son amie, elle a en fait deux mamans, à l'origine la mère d'Armelle ne voulait pas d'enfant, son prof lui conseille de faire du théâtre pour évacuer ses émotions), il retrace bien la "métamorphose sourde et lente qui emporte [Armelle] vers [son] propre avenir", plus serein maintenant qu'elle a trouvé du soutien.
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