AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 717 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'instar de ses précédents ouvrages, Caryl Férey intègre une intrigue tragique et saisissante, contextualisée dans un environnement extrême, au sein d'une actualité politique et historique fascinante mais très sombre. Crée dans les années 30, le complexe minier et métallurgique de Norilsk à bénéficié d'une main d'oeuvre gratuite. fournie par le goulag de Norillag. Malgré l'effondrement de l'Union soviétique, ce n'est pas forcement par choix ou abnégation que des hommes et des femmes vivent de nos jours dans ces contrées relativement inhospitalières ou ils sont sont éhontément exploités. Dans cette ambiance sinistre et misérable, l'auteur construit une enquête aux nombreuses et complexes ramifications. Il met en lumière les conditions de vie déplorables de ces oubliés du progrès, une société gangrené par l'alcool, la corruption, les excès en tout genres, le mépris des minorités et de la différence, le nationalisme exacerbé à l'extrême. Norilsk est un microcosme ou se reflète toute la souffrance, mais aussi l'incroyable résilience d'un peuple meurtri par son histoire. de ce fait, Caryl Férey développe une formidable et poignante analyse comportementale et psychologique de la Russie post-communisme en mettant l'accent sur les carences, les iniquités et les dérives de ce nouvel empire. L'intrigue policière, en revanche, se révèle des plus banale, une succession d'évènements fortuits sans grand intérêt et dont l'élucidation est aussi conventionnelle qu'évidente. Un roman qui n'est pas inintéressant au niveau du contexte mais, qui insiste énormément sur l'aspect sociétal au dépend du volet romanesque. Par ailleurs, Il manque quelque peu de concision et de nombreuses parenthèses sans grand rapport avec l'histoire et sans réel objet auraient pu êtres évitées pour la fluidité du récit. le sujet est grave, le traitement pertinent, mais Lëd n'est pas vraiment un policier ni non plus une étude sociologique. On ne peut que regretter que l'auteur n'ait pas su choisir.
Commenter  J’apprécie          110
Je suis déçue.
Je me suis un peu perdue dans la foule de personnages, que j'ai vu tomber comme des mouches tout au long du roman. Et surtout je ne voyais pas du tout où allait cette histoire. Il a fallut arriver dans les derniers chapitres pour comprendre le fond de l'histoire et donc de l'énigme (c'est tout de même un roman policier) et dans la foulée, la résolution de l'enquête.
Certes, le contexte est de toute évidence ultra documenté. Mais j'ai trouvé que cette documentation était un peu maladroitement déversée dans l'histoire, et d'ailleurs c'était souvent l'essentiel de l'histoire.
J'ai donc appris beaucoup de chose, et pour cela c'était très intéressant.
Commenter  J’apprécie          100
Dans la foulée d'Okawango je me suis astreint à lire plusieurs autres romans de Caryl Ferey. LED en fait partie. Ce qui m'a permis de lire du bon, voire très bon et du beaucoup moins bon. Et pour moi LED en fait partie. Des longueurs, des phrases bizarrement tournées, pour ne pas dire plus. Une intrigue pas vraiment passionnante et des personnages caricaturaux. Par contre un vrai voyage dans un endroit étonnant et réel comme toujours chez Caryl Ferey.
Commenter  J’apprécie          91
Un vrai roman noir, glaçant.... glacial.
J'avais vraiment ressenti un côté oppressant.
C'est bien écrit et surtout bien documenté, peut-être trop car j'ai parfois eu l'impression que le côté intrigue passait au second plan, mettant plus en avant le côté historique.
Commenter  J’apprécie          90
Mais comment diable peut-on vivre à Norilsk? Au bon vieux temps des soviets, au moins, on y était bien payé pour supporter le froid et le travail pénible. Mais depuis, le pouvoir est passé aux oligarques, et c'est encore pire.

Bon, comme d'habitude, il faut reconnaître à Caryl Ferey un vrai travail de fond. Il s'est documenté sur la société russe contemporaine. C'est d'ailleurs le principal intérêt de ses bouquins, et en le lisant juste après le début de l'invasion de l'Ukraine, on peut comprendre un peu mieux le contexte... L'interdiction de l'association Memorial qui se battait pour réhabiliter la mémoire des prisonniers du goulag, les brimades subies par les soldats envoyés se battre en Afghanistan, les organisations paramilitaires, le million d'enfants orphelins à la rue...

En regard de tout cela, l'oppression des peuples autochtones de Sibérie, clé de l'intrigue policière, paraîtrait presque anecdotique. Dommage... Moins convaincante et moins prenante que dans d'autres de ses polars, l'enquête se traîne et se perd un peu en route, son dénouement est un poil décevant. le lecteur est entraîné dans des à-côtés qui m'ont semblé plutôt nuire au rythme et à la cohésion du récit: les deux mineurs homosexuels, Dasha qui cherche ses parents...

Je retiens que Norilsk a été construite par des prisonniers (ils y étaient près de 70 000 en 1950), et que leur oeuvre a été rachetée pour 11 cents l'action à la chute de l'URSS. Des actions qui valent aujourd'hui 200 dollars l'une. Pas mal, non? Qui a parlé de corruption?

Glaçant!
Commenter  J’apprécie          80
Un vrai roman noir, glaçant et étouffant.
Par une nuit de tempête, un toit d'immeuble s'écroule, et permet la découverte du cadavre d"un éleveur de rennes. On suit l'enquête de Boris, le policier au gros pull bouloché, exilé, placardisé dans cette prison à ciel ouvert qu'est l'angoissante ville de Norislk. L'étau se referme sur chacun des personnage, sans pitié... On s'étonne presque que certains personnages finissent indemnes. Un vision triste et réaliste de la Russie d'aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          80
C'est en Sibérie que Caryl Ferey place cette intrigue sur fonds de trafic en tout genre, de communisme et de corruption.

Encore une fois très documenté, le récit que nous livre l'auteur de la vie à Norilsk est édifiant.
Outre le froid polaire et la misère de cette cité industrielle, la peur d'un état très contrôlant ou chaque liberté de penser et d'agir se paye au prix fort rythme la vie difficile des habitants de cette contrée reculée. Cette ambiance est parfaitement retranscrite et vous glace d'effroi à la lecture.

Tout commence avec le cadavre d'un Nenets retrouvé congelé après la chute du toit de l'immeuble provoquée par la tempête.

A travers cette intrigue, l'auteur dénonce la vie difficile des mineurs, le sytsème des renseignements russes contrôlant tout et tout le monde, le sectarisme, l'homophobie,l'écologie, le manque de ressources des habitants, l'acoolisme pour oublier la misère...

Une enquête qui prend son temps pour se dévoiler, comme transie par le froid sibérien.
Un flic attachant et intègre, Boris Ivanov, qui enquêtera sans le soutien de sa hiérarchie.
Assez peu de lumière dans ce récit ni dans l'atmosphère ni dans les personnages qui ont tous une part sombre et tragique.

J'ai trouvé le démarrage un peu long et laborieux. L'intrigue passe même un peu au second plan laissant une place prépondérante à la description du décor et de la vie locale.

Moins haletant que beaucoup d'autres de ces romans, j'ai été un peu moins convaincue par Lëd, même si les personnages sont forts et leur courage remarquable.
Commenter  J’apprécie          70
Norilsk, ville minière très polluée aux confins de la Sibérie, par une nuit de tempête, un toit d'immeuble s'envole et permet de découvrir le cadavre d'un Nenets, un éleveur de rennes.
 


On suit l'enquête menée par Boris en fond, car le l'essentiel du roman se base sur les descriptions des personnages et de la ville. 


Boris Ivanov est un flic exilé d'Irkoutsk, têtu, il ne laisse pas tomber l'enquête à la recherche du meurtrier du Nenets, jusqu'à ce que la disparition d'une jeune écologiste complique l'affaire. 


Dans cette ville gangrénée, s'ajoute la corruption. 



C'est le premier roman de Caryl Férey que je lis, et j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire.


Une myriade de personnages dans les premiers chapitres m'ont un peu perdue, sans compter les descriptions, de faits historiques (Caryl Férey est extrêmement bien documenté et a même séjourné à Norilsk), l'auteur nous parle de la Russie, celle d'hier et celle d'aujourd'hui, de Staline à Poutine. 

Il m'a fallut plus de 200 pages pour apprécier la lecture.


Ça n'en reste pas moins un roman glaçant, même noir à lire.

Un roman qui dénonce le système corrompu du pays; où l'homophobie peut mener à la mort; où les conditions climatiques sont extrêmes…



Même si j'ai eu du mal à débuter ce livre, j'avoue avoir été surprise par la suite, et surtout d'en connaître le fin mot! 


Un Polar captivant!

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
A Norilsk, en Sibérie, lors d'une tempête glacée avec des températures à -60° et des rafales de vent à décorner les rennes, le toit d'un gostinka, un foyer de travailleurs construit pendant la période soviétique, s'envole. Dans les décombres on découvre le corps congelé d'un Nenets, un éleveur de rennes autochtone. L'homme ayant manifestement été assassiné l'enquête est confiée à Boris Ivanov, policier affecté à Norilsk par mesure de rétorsion : il avait tenté de dénoncer un juge corrompu.

L'enquête policière n'est en fait qu'un prétexte à nous présenter les conditions de vie dans le lieu où se déroulent les faits. Caryl Férey a séjourné à Norilsk, y a rencontré la jeunesse locale qui l'a manifestement impressionné et qu'il a utilisée comme modèle pour ses personnages. Chacun est présenté avec son contexte qui permet de traiter de nombreux sujets : outre le climat redoutable il est question de la corruption, de la pollution, du dur travail dans les mines de nickel, du sort des autochtones, du sport de combat local, de l'homophobie en Russie, du goulag, de l'intervention soviétique en Afghanistan… C'est dire si tous les prétexte sont bons à l'auteur pour partager sa documentation. On est parfois à la limite du reportage.

Si tous ces sujets sont intéressants, aucun n'est de nature à susciter l'optimisme d'autant plus que l'auteur a manifestement un goût pour les détails violents ou sordides à un point que parfois le propos m'a semblé exagéré. C'est peu de dire que l'ambiance est noire. Âmes sensibles, s'abstenir.

C'est un roman que j'ai trouvé inégal : un ou deux passages m'ont semblé un peu longs (notamment la description étape par étape d'une soirée alcoolisée dans un bar du coin) mais l'ensemble est plutôt prenant et j'en ai généralement apprécié la lecture.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          40
J'avais découvert Caryl Férey avec Paz et enchaîné, peu de temps après, avec Zulu et en étais ressortie conquise. Lëd est de la même veine mais, néanmoins, un brin moins convaincant. Comme d'habitude, le lecteur comprend que Caryl Férey a creusé le sujet avant de se lancer dans cette Sibérie au goût d'enfer.
Un cadavre d'éleveur de rennes est le point de départ de l'histoire. Evidemment, cette histoire comprend de nombreuses ramifications dans cette ville tourmentée par le gel, la pollution, les trafics, la corruption et les dangers de la mine. Les personnages sont, eux aussi, fort nombreux et tous touchants.
En conclusion, un petit roman policier pas mal ficelé qui se laisse lire.
Lien : https://letempslibredenath.w..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1496) Voir plus




{* *}