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3,93

sur 530 notes
C'est noir, c'est violent, c'est cru ; un Caryl Férey quoi.
Un tueur en série qui semble avoir été liquidé mais dont on ne retrouve pas le cadavre, une femme noyée, déchiquetée par des requins, et Osborne reprend du service.
Nous voici partis dans une cavalcade de meurtres, de drogues, de sévices, de corruption et autres joyeusetés.
En toile de fond un peuple opprimé, déraciné, des rites maoris et un désir de vengeance tatoué au fond des âmes.
L'écriture est ciselée et le rythme trépidant.
Amateur d'éthno-polar, Utu est écrit pour vous.
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Paul Osborne qui a démissionné de la police d'Auckland vivote en Autralie sous l'emprise de la drogue et de l'alcool. Alors qu'il vient d'avoir un malaise sur la plage, il trouve en rentrant chez lui un policier envoyé par le nouveau chef de la police qui lui demande de réintégrer ses anciennes fonctions.
De retour à Auckland il doit enquêter, en tant que spécialiste des affaires maories, sur le vol d'une hache rituelle volée chez un riche promoteur. Et en parallèle on lui demande de retrouver un ancien activiste maori impliqué dans l'arrestation d'un tueur en série qui s'est transformé en fiasco pour la police et qui selon le nouveau chef de la police a contraint son ami Fitzgerald à se suicider.
Mais Osborne ne croit pas en cette raison invoquée.

Une enquête qui malgré quelques rebondissements se traîne en longueur pour se terminer par un dénouement ne cadrant pas avec un roman policier, mais qui n'étonne pas totalement le lecteur vu les méthodes employées par le policier en permanence sous l'emprise de l'alcool et de drogues.

Un roman du fait de ces remarques qui s'avère moyennement intéressant et qui ne donne pas envie d'aborder d'autres ouvrages de l'auteur.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Je suis consciente de la fascination morbide qu'exerce sur moi certains des romans de Caryl Férey. La plupart de ses romans en fait, puisque la plupart utilisent la violence en toile de fond, ou en action. Dans Utu, elle est carrément personnalisée et surtout poussée à son paroxysme.

Paul Osborne assombrit les ténèbres d'un roman pourtant déjà noir, menant une enquête haletante, située dans un contexte social et politique agité en Nouvelle Zélande en particulier au sujet de la question maorie. Livre encore une fois très bien documenté qui nous permet de nous immerger quelque peu dans une culture étrangère.

Avec Caryl Férey on voyage dans les zones les plus sombres des pays visités et des âmes humaines. On en ressort groggy, pas mécontent d'être sorti de toute cette tension et paradoxalement surpris que ce soit déjà fini, tant on a tourné vite les pages et pas lâché le bouquin. Une réussite encore une fois.
Alors au suivant !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Où tout fout le camp

Le roman démarre avec une scène forte et inattendue : la déchéance spectaculaire de Paul Osborne qui sera pourtant le héros du roman. le ton est donné.

Osborne est un ex-flic Néo-Zélandais, en exil en Australie. Son passé et sa dernière enquête, le hantent et il est en train de se détruire à coup de drogues et d'alcool.

Pourtant, le suicide -auquel il ne croit pas- de son ami, Fitzgerald, chef de la police d'Auckland l'incite à reprendre une enquête qui va le conduire à renouer les fils de son passé.

C'est donc dans le milieu Maori qu'il connaît bien, qu'Osborne va affronter ses démons et tenter d'échapper au UTU, le culte maori de la vengeance.

Avec Caryl ferey, nous ne sommes pas là pour rigoler. de toute façon, quand Maori, on voit rouge, non ? (désolé !)

Le climat et la nature sont oppressants, la violence est partout. Celle des personnages bien sûr, mais aussi celle d'une époque où avec l'achèvement des temps de la repentance envers les indigènes, commence l'ère du business.

Osborne est ainsi ballotté tout au long du roman, sans cesse rejeté, aussi bien par son 1er amour que par son père, à mi-chemin entre 2 civilisations qui s'affrontent.

Mon avis ?
Mitigé. Si Utu a préparé Zulu, ce sera retenu à sa décharge car je trouve que Ferey s'en sort moins bien chez les Maoris qu'au pays Zulu.

La faute en revient sans doute à son principal protagoniste, Paul Osborne, auquel j'ai eu du mal à m'attacher. J'ai également été déçu de trouver, à côté de séances magnifiques dans leur poétique brutalité, des scènes un peu limites de sexe et de violence, pas très bien écrites de surcroit et une intrigue assez complexe, pour ne pas dire brouillonne.

Recommandable, donc, mais avec réserves.
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ce roman est vraiment très noir ! on commence à avoir l'habitude avec Ferey, cela dit. le personnage principal est totalement en roue libre. il est alcoolique, dépendant à la cocaine, héroïne, amphétamines. je me demandais comment il pouvait encore tenir debout… surtout qu'il se fait tabasser de très nombreuses fois, et à chaque fois par des personnes voulant clairement sa mort. et toujours sauvé par une présence inattendue.

la fin est complètement délirante et ne mène qu'à la mort.

après j'ai apprécié l'intrigue et le suivi de l'enquête. c'est plutôt bien raconte.
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« Utu » fait suite à « Haka », mais ces deux romans peuvent aussi se lire indépendamment. Les personnages n'y sont pas les mêmes, et les intrigues, bien que basées au départ sur des éléments communs, prennent des directions différentes. Dans « Utu », la problématique liée à la condition du peuple maori est au coeur du récit, quand elle n'était qu'une composante parmi d'autres de l'histoire de « Haka ».

En commun, ils ont chacun pour personnage principal un flic aux méthodes plus que douteuses, dépourvu d'idéal, d'ambition et d'amour-propre. Paul Osborne remplace ici Jack Fitzgerald, dont il fut l'un des collaborateurs, avant de quitter brusquement la police et la Nouvelle-Zélande pour l'Australie. C'est d'ailleurs sur une plage de Sidney que nous le rencontrons au début du récit, où, en raison de son allure et de son odeur (après une nuit plus qu'arrosée, il s'est fait dessus), il est pris pour un clochard. Rentré chez lui, il a la surprise d'y trouver un ex-collègue, qui l'informe que la police d'Auckland requiert son aide et ses compétences relatives à « la question maorie » pour faire la lumière sur les zones d'ombre de la dernière enquête de Fitzgerald, qui fut un véritable fiasco.
Drogué, alcoolique, insoumis, c'est avec des procédés parfois très particuliers qu'il va s'occuper de cette affaire.

A l'image de cet antihéros désabusé et autodestructeur, le récit est plombé d'un désespoir sans issue, d'une vision amère et pessimiste de cette société néo-zélandaise, qui, comme toutes les sociétés basées sur la conquête colonisatrice, est mère d'injustice et d'inégalité. Les divers protagonistes que rencontre Osborne au cours de son enquête représentent comme un échantillon de la population, avec ses différences et ses visions antagonistes. A celle du riche colon britannique qui méprise ces autochtones "assistés, alcooliques, voleurs", s'oppose celle des maoris qui reprochent aux occidentaux d'avoir pillé leur art et leurs ressources économiques, d'avoir vidé leur terre de sa substance, de les avoir réduit à l'esclavage. Pour les plus déterminés (ou les plus désespérés), seul le « Utu », la vengeance, pourra les laver de cette avanie. Entre ces deux extrêmes, il y a ceux qui cohabitent tant bien que mal, ceux qui « s'assimilent », ceux qui, loin des considérations sociologiques ou politiques, ne pensent qu'à faire de l'argent, ceux qui en pâtissent… la vie quoi, telle que l'homme l'a rendue, et dans ce qu'elle peut avoir de pire.

« Utu » est un roman très fort, très marquant, que j'ai trouvé libéré de certains défauts remarqués dans « Haka », avec lequel il a en commun une noirceur telle que j'en ai rarement vue.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Bon, il y a du progrès! Apres avoir été très déçu par Haka, j'ai quand même donné sa chance au second volet de la saga Maorie.
Sans qu'il soit parfait, il faut reconnaître que j'ai apprécié ce roman. L'intégration dans le contexte Neo-Zelandais est beaucoup plus réussi que dans le premier, avec de nombreuses informations sur la culture Maorie et sur l'histoire du pays. de plus, bien que le compteur de décès reste élevé, on évite le côté grand-guignol du premier avec ses morts inutiles en cascade. Ici les choses sont brutes, mais je les ai senti plus plausibles.
Je reprocherai un personnage principal caricatural, et une intrigue manquant encore un peu de clarté dans son exposition, obligeant l'auteur à écrire à plusieurs moments de longs dialogues d'explication, juste pour être certain que le lecteur ait compris l'intrigue. Mais le roman reste prenant.
Un beau rattrapage après ma déception face à Haka, et peut-être une raison de m'attaquer un jour aux romans suivants de Caryl Ferey.
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Paul Osborne, ancien bras droit du capitaine de police Jack Fitzgerald, s'est exilé en Australie. Gallaher est chargé de le ramener à Auckland, sur l'ordre de son supérieur, le chef Timu, afin qu'en tant que spécialiste de la question Mahori, il enquête sur la disparition du chaman Zinzan Bee. S'en suit une suite d'investigations qui vont le mener sur la piste d'une vengeance, Utu, où les cadavres vont s'accumuler.
« Utu » est la suite inattendue de « Haka », alors que l'on pensait que tout était fini, alors que tous avaient péris.
Caryl Férey écrit cette suite avec beaucoup plus d'application, de structure. Son récit alterne les souvenirs de Paul Osborne depuis sa plus tendre enfance et l'enquête actuelle qu'il mène. L'histoire est parfaitement construite, beaucoup plus aboutie que celle de « Haka » et scotche le lecteur.
Un polar remarquablement bien fait.
Editions Gallimard, folio policier, 468 pages.
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Sexe, drogue et rituels maoris, le cocktail est détonnant, trop corsé pour moi. L'auteur possède le rythme dans sa plume, il tient en haleine mais les haut-le-coeur à lire certains passages ternit la bonne impression. Comme d'autres auteurs contemporains de polars, il y a surenchère de glauque et de désespérance. Les paradis artificiels plutôt que l'enfer ici-bas, j'ai donné, merci. Et puis ce flic , Osborne, ultraviolent, revenu de tout, n'allant nulle part, me révulse. Je retiens les éléments de culture indigène, la dénonciation d'un racisme pérenne et je repense à Mapuche que j'avais bien aimé au point de me laisser tenter par ce "trip" au pays des kiwis. Je déboucle ma ceinture, content de redescendre.


Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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La seconde partie de al saga maorie est du niveau du premier chapitre Haka et nous offre un superbe panorama de la culture maorie et un polar sanglant mais tres impregne de cette culture et de ces rite: Utu est d'ailleurs un mot maori dont je vous laisse découvrir la signification en lisant ce thriller superbe par un auteur surdoué qui nous offre un livre incontournable, à découvrir absolument !
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