AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Déployer une histoire à travers le déroulement d'un film est un procédé peu facile et intéressant. Ferney a entrepris cette tâche, racontant une aventure conjugale actuelle, à travers un film de Mankiewicz datant de 1949 que la protagoniste du roman visionne en boucle depuis trois mois, délaissant le mari. le mari pas content annonce qu'il se barre….
Voilà le scénario de départ du livre d'Alice Ferney.
Avant d'entamer la suite de l'histoire j'ai voulu visionner moi-même le film de Mankiewicz ( disponible sur YouTube ), « Lettre à trois épouses »( titre v.o.), une comédie fabuleuse . Il débute avec Addie Ross , la femme fatale qui envoie la lettre du titre aux trois épouses, et qu'on n'entendra qu'en voix off durant tout le film. Suivent tour à tour trois femmes très différentes, l'Enfant, l'Independante, la Fatale . La lettre perverse annonce aux trois que la dite Addie déguerpit avec un des maris, mais lequel ? Trois types divers de relations de couples, pourtant le doute et la peur d'être quittée saisit les conjointes au même degré, de même qu'elle saisit Elsa, l'ex-danseuse aux quatre enfants, l'héroïne de l'histoire de Ferney.
Elsa qui subit la tragédie du mariage dû à sa longévité , semble chercher les réponses , du moins le réconfort dans cette comédie fabuleuse qui a une dynamique incroyable. le génie de Mankiewicz est d'exposer cette institution sous toutes ses coutures avec vitalité sans jamais tomber dans le mélo et c'est probablement pour cette raison qu'elle le regarde en boucle, « Le film réveille en elle l'énergie primordiale. Elle pense que la sophistication d'une oeuvre insuffle une force vitale à celui qui la contemple. ». Une façon de se rassurer, de se trouver un refuge dans cette vie où tout est éphémère et condamné à disparaître, « Le film produit en elle un tel apaisement qu'il devient un parfait bonheur. Par une alchimie dont elle ne démêle pas les composants, le film remédie à son chancellement intérieur. » Suite à la menace de désertion de son mari , elle s'y enfonce encore plus dans cette dernière nuit pendant laquelle on visionne le film avec elle. La séparation d'un homme et une femme a-t-il forcément une logique comme on le croit ??? Pourrait-il être une erreur, un accident, une folie soudaine sans fondement ?
Entraînée dans la rêverie de ses trois copines du film ( désormais, vu qu'elle les fréquente depuis trois mois 😊) elle s'auto- psychanalyse : que ressent , « à quoi pense une épouse qui craint d'avoir été délaissée ? ». Quand à ses questions sur la nécessité du mariage et les réponses qu'elle en tire , je les ai trouvé, banales , sans intérêt, comme son analyse concernant le personnage de Lora Mae qui perso m'a beaucoup plue chez Mankiewicz.
L'étrange morale du film qui déteint sur le livre est que l'amour a besoin d'être titillé par la menace de la séparation, la perte du conjoint ( du moins ici, peut-être aussi de la conjointe, non ?).J'ai trouvé la fin du film excellent , celle du livre longue et sans intérêt. J'attendais mieux .

Ferney est futée car elle a vraiment déniché un très bon film simple d'apparence , complexe de fond pour y calquer son histoire et lui donner une consistance . Pour moi il a été préférable de voir le film avant et lire le livre après même si dans cette ordre j'ai fait une overdose car Ferney raconte le film en entier jusqu'à ses tout-petits détails, si bien qu'il compose les trois quarts du livre et on perd Elsa dans ses dédales. Si Mankiewicz était encore en vie Ferney aurait été obligé de lui payer une chic somme pour le copyright 😁!
Le style fouillée de « La conversation amoureuse », qui décortiquait avec brio les pensées et les émois d'une relation naissante entraînant à travers des questionnements l'analyse de ses personnages , qui m'avait beaucoup plue, ici m'a lassée, bref avis mitigé.
Un grand merci à Oneeeee, même si le livre ne m'a pas emballée; j'ai adoré le film , que j'ai finalement visionné deux fois , la seconde en lisant le livre 😁!


« Tromper le public est à la base d'une bonne comédie . »
( Ici qui trompe qui ch'uis pas sûr 😁)

Commenter  J’apprécie          8014
L'écriture est spéciale, et la forme - description d'un film au fil des scènes accompagnée des réflexions de la narratrice et de ses enfants en train de le visionner - un peu lourde : je ne suis pas rentrée dans le livre facilement. Mais j'ai fini par me laisser prendre par l'envie de connaitre la fin, celle du film et celle du livre.
Les histoires de couple(s) ont l'avantage de nous faire réfléchir, à défaut de toujours adhérer et de s'y retrouver.
Commenter  J’apprécie          50
Histoire plutôt gaie et heureuse sur les mystères de l'amour. L'héroïne regarde chaque soir le même film, se plongeant dans l'histoire de trois femmes amoureuses, filmés par Mankiowicks en 1949 (Chaînes conjugales). Elle se console d'une vie qu'elle juge terne, triste en s'imergeant dans ce film vieillot mais au sujet intemporel. Bien écrit, léger sans être superficiel, un roman pour se faire du bien.
Commenter  J’apprécie          40
Elsa Plate est mariée depuis plusieurs années avec Alexandre. Elle a abandonnée une carrière d'artiste (danseuse classique) pour lui et leurs enfants.

Son mari lui a offert le DVD du film de Mankiewicz " Chaînes conjugales" : elle regarde ce film tous les jours ; son mari lui adresse un message indiquant notamment "je ne rentrerai pas..." Il ne la supporte plus regardant ce film.

Elle va cependant le regarder une nouvelle fois mais en compagnie de ses deux aînés Noémie et Max. Elle compare sa propre vie à celles des trois héroïnes : Deborah, Lora Mae et Rita.

A la lecture de ce livre qui nous décortique pratiquement plan par plan le film de Mankiewicz, je n'ai eu qu'une envie voir ce film : Il date de 1949 , il a 65 ans ! Sans nier la qualité de cette oeuvre, il est difficile de comparer la vie actuelle d'une femme française avec celles des américaines de la fin des années 40 !

A deux ans près j'ai l'âge du film et je dois avouer que "l'american way of life" présenté dans ce film ne fait pas rêver!

Pour en revenir à "Paradis conjugal" c'est un livre intéressant toutefois un peu ennuyeux par moment.

Commenter  J’apprécie          20
Il faudra que je reprenne ce livre, je suis persuadée qu'il est bien, mais je n'ai pas réussi à entrer dans "le film vu à la télé", si je n'avais rien eu à me mettre sous la dent, je l'aurais sans doute lu avec plus d'intérêt,
Commenter  J’apprécie          20
J'ai apprécié ce livre qui faisait écho à mon vécu. Alice Ferney a trouvé une très jolie façon de nous promener à travers les méandres de l'amour. L'écriture est toujours aussi agréable. J'aime le style d'Alice Ferney.
Commenter  J’apprécie          20
aînés, et regarde pour la énième fois le DVD du film de MankiewiczMankiewicz "Chaînes conjugales", que lui a offert son mari. Mais ce soir-là, sa vision du film n'est pas la même que les soirs précédents. La veille, son mari l'a prévenue qu'il ne rentrerait pas dans une maison où sa femme regardait en boucle depuis trois mois le même film. Il lui a posé un ultimatum, et elle n'a pas répondu, faisant semblant de dormir.
Mais la voici devant le film, ses enfants commentent les scènes, les caractères des personnages, les situations et Elsa réfléchit sur elle-même, tente de comprendre pourquoi ce film sur les relations entre maris et femmes a un tel pouvoir d'attraction sur elle, presque hypnotique. Elle fait le point sur sa vie, son couple, en parallèle avec l'histoire qui défile sur l'écran ; elle réalise que ce film est comme un miroir qui lui fait prendre conscience de sa situation conjugale, de l'état (de délabrement) de son couple. Et c'est pourquoi cela la touche autant. C'est pourquoi elle finit par céder aux larmes, à l'apitoiement, au désespoir, avant d'avoir un sursaut d'énergie pour, peut-être, partir à la reconquête de son mari, ou bien prendre des décisions définitives quand à l'avenir du couple.

J'ai bien aimé ce roman... suite sur mon blog :
Lien : http://liliba.canalblog.com
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (536) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}