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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La série « Carnets d'Orient » s'intéresse à l'Histoire de l'Algérie française. L'action de ce 1er tome prend place vers le milieu du XIXème siècle. le contexte est donc celui de la conquête, contexte qui est ici vu à travers le regard d'un peintre orientaliste. C'est une période historique, à ma connaissance, peu traitée en B.D et Ferrandez propose une oeuvre très intéressante. Si l'Histoire avec un grand H l'intéresse, il ne délaisse pas la petite histoire pour autant. Ses personnages sont vivants et on s'intéresse vraiment à ce qui leur arrive. le côté historique est traité de façon intéressante, en évitant le simplisme. Quant au dessin, il est très agréable à l'oeil et offrent un joli voyage plein de couleurs.

Ce 1er volet put se suffire à lui-même mais je vais volontiers poursuivre la lecture de cette série.
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A travers les yeux d'un jeune artiste français, nous découvrons l'Algérie des débuts de la colonisation.
Cette BD tient, par moment, du carnet de voyage avec de très belles aquarelles et c'est ce que j'ai trouvé de plus réussi dans cette BD qui ne me marquera pourtant pas plus que ça.
si le contexte, peu exploité en BD, est attractif et intéressant, l'histoire à laquelle il sert de décor n'a pas vraiment éveillé mon intérêt et m'a semblée peu originale.
Ce tome se suffit à lui même mais il existe plusieurs suites. Je ne sais pas encore si je vais me laisser prendre au non.
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Jacques Ferrandez nous propose une aventure passionnante : la lecture des dix tomes de ses "Carnets d'Orient", une oeuvre courageuse par son ambition, et disons-le dès ce premier tome : j'ai énormément appris en lisant ces dix tomes en un temps volontairement court pour ne pas perdre le fil d'une histoire terriblement complexe. le coeur de l'histoire est le drame de la colonisation en Algérie, de 1830 à 1962. Je rends hommage à l'auteur d'avoir su avec talent retracer le conflit de ses racines à son dénouement, en mettant en scène tous les acteurs du déchirement, avec le plus d'équité possible. La lecture n'est pas aisée, car les données du problème sont tellement complexes que, même arrivée à la fin, j'ai bien conscience de ne pas avoir tout compris. La réussite,et le seul moyen il me semble d'appréhender cette histoire dont chacun a déjà sa vision tant elle fait partie de nos vies (et notamment de la mienne, puisque je suis méditerranéenne), est de mettre en parallèle la "grande" et la "petite" histoire. Ainsi, c'est une saga que nous offre Jacques Ferrandez, des histoires de familles, avec des personnages attachants, ambigus, des histoires d'amour, à travers des couples plus ou moins classiques, et surtout une histoire de guerre, et qui dit guerre dit absurde, tant l'on finit par se dire que la race humaine n'évolue jamais, dans sa soif de possession, son orgueil démesuré, son obsession communautaire... Cette histoire m'a profondément déprimée, d'autant que j'ai la particularité (le défaut pour certains) de n'avoir jamais eu le désir de possession de quoi que ce soit, terre, maison, personne, animal, de ne m'être jamais sentie enracinée si ce n'est dans un élément liquide, la méditerranée justement, ni affiliée à quelque communauté que ce soit. Mais je crois que je suis comme les autres, puisque ce fait n'est pas un choix mais le résultat de mon arbre généalogique éclaté, de géniteurs inconnus, de cette multitude de composantes qui me dépassent. Tout juste ai-je au moins l'illusion d'en être consciente et d'essayer de ne pas revendiquer une légitimité imbécile. Car, arrivée au bout des dix tomes, j'ai pensé à la fin du film "La règle du jeu" de Jean Renoir, "Le problème, c'est que tout le monde a ses raisons". Pour finir et avant de commenter chaque tome, je pense bien sûr à Camus, au silence de Camus qui lui a été tant reproché, Camus présent dans l'oeuvre de Ferrandez comme un repère pour chacun des protagonistes du conflit : ce silence dénoncé comme une marque de lâcheté fut sûrement davantage le silence d'un homme impuissant et meurtri s'interdisant de condamner les uns ou les autres, pour trop bien les comprendre. le silence de Camus résonne comme une interrogation que tout homme devrait se poser avant d'émettre tout jugement, et me paraît d'une actualité aveuglante en nos temps de "petites phrases", "commentaires", "buzz". Rien n'a changé, chacun manipule comme chacun est manipulé, tout le monde veut sa petite reconnaissance et sa part du gâteau, chacun est tour à tour bourreau ou victime. Se taire est peut-être le seul moyen d'arrêter un instant le temps qui passe pour tout le monde, de prendre le temps de regarder la terre algérienne d'une beauté pérenne et inaccessible, cette terre qui restera quand les générations de combattants y seront tous réduits en poussière. L'homme meurt de se croire immortel.
Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance d'un peintre Orientaliste, Joseph Constant, débarquant en 1836 sur une terre algérienne qui va l'ensorceler peu à peu, à l'image d'une jeune et sensuelle Djémilah dont il tombe amoureux passionnément. Djémilah est l'Algérie, mystérieuse, belle, envoutante, dangereuse aussi. Cet amour fantasmé, symbolisé par un tableau qui va se transmettre de générations en générations puis de carnets, fil rouge des dix tomes, sera aussi l'illustration des racines du conflit. Déjà sont présentes les humiliations, la notion d'"exotisme", mais aussi le mélanges des langues, les expressions qui s'interpénètrent, le poids des religions...
Il faut un peu s'accrocher pour suivre le récit un peu trop didactique, tant les données présentées sont nombreuses, les références historiques pas très connues, du moins par moi. le dessin de Ferrandez est foisonnant, les couleurs chatoyantes, et les paysages sont ses tableaux les plus beaux. Les hommes ne feront jamais le poids face à la nature.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Djemilah est le début de la saga fleuve de deux cycles de 5 albums que le pied-noir Jacques Ferrandez a consacré à son pays d'origine.
Un artiste qui compte parmi les rares vivants (à ma connaissance, avec Gibrat, Jarbinet et Tardi) à faire absolument tout... seul. Scénario, dessin, couleur. Rien que cela mérite un sacré coup de chapeau, même si, il faut être honnête, Ferrandez n'a sans doute pas le coup de crayon d'un Jarbinet ou d'un Gibrat, mais pour donner le change, c'est un immense conteur d'histoire(s).
J'ai eu le privilège de le rencontrer l'an dernier : un homme d'une grande gentillesse et d'une grande simplicité, qui pour ainsi dire aurait presque rougi à mes compliments. Vraiment, on peut être connu et sympa, tout d'ailleurs comme on peut être inconnu et un vrai c..., mais je m'égare sans doute.
Nous voici donc contée l'histoire de Joseph Constant, un peintre qui vient en Algérie nouvellement colonisée pour trouver l'inspiration, mais qui y trouve surtout le choc culturel, au point de décider de rentrer en France... Sauf que juste avant d'embarquer, vlà t'y pas que ce diable de Cupidon lui tire une flèche en plein coeur. Djemilah est le nom de la belle, mais notre joli coeur n'a pas choisi la simplicité : la donzelle est enfermée dans un harem, donc pas touche. Et comme l'amour nous fait parfois faire des choses un peu folles, Constant va s'arabiser, et même devenir le confident de l'Émir Abd el Kader, premier résistant d'envergure aux colons français, pour pouvoir poursuivre son idylle.
Une belle histoire, donc, qui parvient à nous faire bien souvent oublier certaines perspectives un peu approximatives, ainsi qu'un lettrage et des messages manuscrits parfois un peu "pattes de mouches".
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1836 en Algérie. Les débuts de la colonisation. Les troupes françaises chassent peu à peu les Turcs. Les peintres arrivent pour s'imprégner d'orientalisme. Parmi eux, Jacques Constant qui retrouve Mario Puzzo, peintre également. Il peint surtout des portraits. Ceux des soldats, des officiers, de leurs femmes aussi. Il donne des cours. Il va initier Jacques Constant aux beautés de l'Algérie.

Pour Jacques, les beautés, ce sont les paysages, les détours d'un rocher, le soleil, cette luminosité que les orientalistes vont venir chercher en Algérie.

Mais Jacques va aussi tomber amoureux de Djemilah. Hélas, elle est promise à un autre. Elle fait partie d'un harem. Jacques va alors apprendre l'arabe. Il va passer d'un camp à un autre. Tantôt français. Tantôt avec l'émir. Tantôt avec Abd El Kadr, chantre de la résistance algérienne. Il participe aux avancées de l'armée française, déjà aux prises avec la résistance des populations. de batailles en emprisonnement, Jacques Constant rêve son Algérie en pensant à Djemila.

On notera que c'est un peu tôt pour l'orientalisme, qui est plus souvent situé dans la seconde moitié du XIXè siècle. Jacques Constant, qui illustre la couverture, n'a pas existé, du moins pas à cette période. Il est calqué sur François Jean Baptiste Benjamin Constant, peintre orientaliste né en 1845 et qui s'établira quelques fois à Tanger au Maroc.

La BD ne parle en fait pas de peinture, même si on a droit régulièrement à des dessins comme s'ils étaient réalisés par Jacques Constant. Mais la BD parle de la construction de l'Algérie, de son développement. Ce tome n'étant que le premier d'une série.

La BD est très classique dans sa conception. le dessin évolue à mi-chemin entre Corentin de Paul Cuvelier et Corto Maltese de Prat.
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Joseph est un jeune peintre qui suit les troupes françaises en Algérie. Il souhaite pouvoir peindre - tout comme Delacroix - l'intérieur des maisons et va rencontrer Djemila, tomber amoureux de la jeune femme et de ce pays.
Des personnages touchants, c'est le premier tome d'une véritable saga qui raconte avec simplicité la conquête de l'Algérie, l'installation des colons et les "troubles intérieurs" post seconde guerre mondiales. de beaux personnages plein d'humanité. Des dessins précis, parfois un peu rigide mais riche et plein de vie.
C'est une très belle histoire, avec un auteur impliqué mais qui essaie de rester objectif malgré tout.
A lire.
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Ces "Carnets d'Orient" m'ont intéressé, j'ai apprécié le graphisme, et la construction des histoires au fil du temps..
La perspective historique traduit un vrai travail de recherche...même si des stéréotypes ( dans la définition des personnages ) apparaissent et reprennent quelques clichés .

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En 1836, le jeune peintre Joseph Constant débarque à Alger, plein de rêves orientalistes et de belles idées romantiques. Son ami, Mario Puzzo, portraitiste des notables locaux, l'attend au port et lui fait visiter le harem du Chaouch. Il y croise le regard bleu de la belle Djemila, fille d'une esclave géorgienne capturée lors d'une razzia. Il en tombe éperdument amoureux et semble payé de retour car elle l'invite à la rejoindre sur sa terrasse à la nuit tombée. Mais l'Algérie est loin d'être pacifiée totalement. de nombreuses tribus sont encore en rébellion. L'émir Abd El Kader semble jouer double jeu. Et par principe, les Arabes refusent toute union avec « les infidèles ». La partie ne sera pas facile pour Joseph qui ira jusqu'à apprendre l'arabe et à se convertir à l'islam.
Un premier tome passionnant qui laisse bien présager de la suite. Les situations ne sont pas manichéennes et la vision d'ensemble de cette période troublée de l'histoire de l'Algérie semble traitée avec objectivité et honnêteté ce qui n'était pas évident avec un sujet aussi sensible. Les personnages sont attachants et leur différence permet d'afficher des points de vue opposés sur les évènements. le dessin est agréable bien qu'un tantinet naïf. Trois graphies différentes pour les textes selon que l'on parle arabe ou français ou qu'il s'agisse d'extraits du carnet de voyage de l'auteur, lequel est agrémenté de jolies aquarelles. Une belle réussite.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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EMO,


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