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4,11

sur 3511 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On retrouve Elena, ayant quitté son mari pour vivre son amour avec Nino, l'amour de toujours. Lina, quant à elle, gère son entreprise d'informatique avec Enzo et semble à l'abri du besoin. Pour Elena, aimer Nino, élever ses deux filles adolescentes et mener sa carrière d'écrivain s'avère compliqué. Lila pousse son amie à revenir vers elle et vers le "quartier". Mais rien n'est simple dans cette Italie des années 1980, encore moins dans les faubourgs de Naples pour ces deux femmes liées par une amitié complexe et exigeante, mise à rude épreuve par les différences de caractères des deux amies, oscillant entre incompréhension et profond attachement.
Et voilà, c'est fini, je viens de refermer le dernier tome, qui ne m'a pas déçu, qui m'a régalée autant que les trois précédents. Régalée mais aussi émue car le destin de ces deux personnages magnifiques est plein de larmes, de souffrance, de jalousie, de rage et de drame. Une saga unique et inoubliable.
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Voilà, j'ai quitté « l'amie prodigieuse » après près de deux ans passés auprès de Elena et Lila et ces quatre volumes qui retracent leur enfance, leur adolescence et enfin leur âge mur. J'ai donc terminé le quatrième volume deux ans après avoir dévoré les deux premiers. Il m'en reste le souvenir de deux personnages féminins aux caractères très différents mais tout aussi attachants, de cette amitié qui les pousse dans la vie parce que les qualités de l'une sont aux antipodes de celles de l'autre. Elena ne peut pas vivre sans Lila, même si elle doit s'en détacher par moments pour pouvoir avancer par elle-même. Cette suite littéraire est donc tout d'abord l'analyse psychologique très fouillée de cette amitié complexe, mais aussi un très beau portrait de l'évolution sociale d'un quartier pauvre de Naples des années cinquante à nos jours grâce au portrait de nombreux autres personnages de ce quartier. Enfin elle trace l'évolution de la condition féminine à travers cette époque.
Une saga de filles me direz-vous ? Non, pas seulement, comme le prouve mes nombreux amis qui ont aimé ces livres car il se dégage de ces quatre tomes un souffle romanesque très proche des grandes sagas américaines. D'aucuns pourraient avancer qu'il ne s'agit pas vraiment de littérature car il ne s'en dégage pas de thèse forte et pas de conclusion à l'issue du quatrième tome. Mais est-ce que le propre de la littérature n'est pas de montrer, au contraire de la philosophie qui doit démontrer ? Est-ce que la vie, comme cette saga, ne nous laisse pas aussi souvent dans un état perplexe proche du désarroi ? Alors oui ne gâchons pas notre plaisir et laissons-nous emporter par cette amitié prodigieuse.
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Et on reprend l'histoire de ces deux amies napolitaines, là où l'on laissée…. Lila et Elena continuent de se perdre et se retrouver. Leurs amours tumultueuses, les difficultés familiales et professionnelles, les relations (plus ou moins amicales) avec les uns et les autres tout est de nouveau passé en revue dans ce quatrième tome. La politique corrompue (on y suit l'engagement politique des uns et des autres au gré des revirements de situation), le séisme de 1980 sont les évènements majeurs évoqués.
Mais que c'est bien long à s'installer. Les errements sentimentaux d'Elena trainent en longueur et alourdissent le début. La douleur de Lila, suite à une disparition, s'étire également à mon sens inutilement. Lila et son caractère bien trempé, fidèle à elle-même gère en femme toute puissante, sans doute pour se protéger.
Dans ce quatrième tome n'y a plus cette impression de découverte et de surprenant. Certes au fil des pages l'auteur nous en a beaucoup appris sur chaque personnage et que dire de plus ? le livre est comme les personnages il vieillit, ralentit.
J'ai lu ce quatrième tome à Naples…. Et oui j'ai choisi mon lieu de vacances parce que j'avais été passionnée et fascinée par cette belle histoire. Alors je n'ai pas marché sur les pas des deux amies mais je n'ai pu m'empêcher de penser à elles lors de mes déambulations dans la ville. Malgré mes remarques négatives plus haut dans l'ensemble j'ai apprécié le livre.
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C'est le plus épais des 4 tomes et il faut s'être lié d'amitié avec Léna et Lila et avoir été suffisamment séduit pas les opus précédents pour s'attaquer au dernier pavé de l'édifice.

Les héroïnes ont muri, selon les impératifs du temps qui s'écoule, et avec elles, les décors ont évolué. Avec les années 80, l'informatique fait son apparition , et qui , sinon Lila , pouvait envisager l'ampleur de cette révolution dans les modes de communication, là où Léna ne voit qu'une nouvelle façon de collecter les récits qu'elle crée?

La vie sentimentale de Léna est toujours aussi complexe, et Nino, l'amour d'enfance prend une place prépondérante dans cette histoire, même si l'auteur s'appuie sur les turpitudes du monde politique italien pour lui réserver un sort peu enviable.

Si les deux amies sont proches, Léna ayant choisi de revenir à Naples avec ses filles, la cohabitation reste houleuse et Lila la battante aura l'occasion de mettre à jour une fragilité jusque là masquée par l'emprise qu'elle exerçait sur son entourage.

L'auteur ne manque pas de nourrir son récit par des événements marquants, qu'ils soient authentiques (tremblement de terre) ou cantonnés au petit monde imaginaire du quartier napolitain (disparition, meurtres…), pour donner des accroches dynamisantes au fil narratif.

Contente de tourner la dernière page, d'une saga qui , bien que fort passionnante est cependant un peu bavarde. Un petit écrémage n'aurait pas nui à la compréhension, tout en évitant l'effet de trop-plein, et qu'inévitablement on se lasse des incertitudes de Léna et des fluctuations imprévisibles de Lila.

Il n'en reste pas moins que ce roman, est un remarquable  témoignage de l'ambiance politico-sociale de l'italienne la deuxième partie du 20è siècle, que l'auteur a su mêlé à une histoire pas si anodine que ça, celle d'une amitié indéfectible et du combat complexe d'une jeune femme pour sortir d'un milieu fermé et pour se faire accepter dans un milieu plus fermé encore. A la manière d'une Annie Ernaux napolitaine.


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On traverse cette saga comme une vie en accéléré. La fin nous laisse pantois, sonné et déprimé. Comment tout peut être passé si vite ? Comment les êtres ont pu s'abîmer à ce point ? Au point de disparaître ? On repense aux jeux d'enfants, aux premiers amours, au premier enfant et aux premiers succès et on ne peut qu'être surpris que tout cela soit déjà terminé.
Jusqu'aux dernières pages je pensais que l'amie prodigieuse, c'était Lila. Lila prodigieusement intelligente, prodigieusement belle, prodigieusement cruelle. Bien sûr cela me révoltait car c'est Elena que je trouvais prodigieuse. Elena, la narratrice, qui à force de travail, de courage a su s'extirper de son milieu, rencontrer le succès, vivre des amours sans retenue et élever seule ses trois filles. Mais c'était bien elle qui était prodigieuse, malgré ces 4 tomes passés à craindre que son amie Lila ne la prive de son statut et de sa substance même. Finalement Lila n'était pas à craindre car toujours en retrait, trop effrayée de vivre. Elle n'est que le reflet du manque de confiance d'Elena qui ne croira jamais avoir réussi sa mue. Lila, sorte d'inconscient dévastateur mais aussi stimulant d'Elena.
Lire ces quatre tomes a été pour moi un voyage intime. J'ai cru souvent me reconnaître, reconnaître ma mère et ses paradoxes, ceux de la génération de femmes qui se sont battues pour leur liberté dans les années 70.
Cette saga est une telle galerie d'émotions et de personnages que tout le monde peut sûrement s'y retrouver.
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J'ai retrouvé avec plaisir les deux amies rivales Lenú et Lila bien que j'ai trouvé des longueurs au début du roman. Encore une fois, Lenú s'éloigne de Lila à qui elle ne pardonne pas certains propos ayant trait à la mère qu'elle devient pour ses filles puis s'en rapproche à nouveau et renoue avec elle une amitié profonde fondée sur la solidarité et un soutien mutuel. Toutefois, j'ai trouvé Lenú moins présente pour Lila que l'inverse et l'auteur a bien su brosser en Lenú le portrait de quelqu'un qui est souvent plein de certitudes sur soi-même, son comportement en tant que parent, qui pense avoir une solide connaissance de la personnalité de ses amis, de ses proches et de ses enfants et découvre peu à peu que les êtres qu'il croit cerner parfaitement sont beaucoup plus complexes, à commencer par lui-même.
Lila quant à elle est toujours aimante et jalouse à la fois, faisant preuve de sensibilité et se murant complètement à d'autres moments dans sa bulle de sauvageonne incomprise. Elle ne cesse encore d'étonner par sa façon de penser et son ouverture d'esprit qu'elle s'est construite seule, sans études, sans tremplin, et surtout par la psychologie dont elle sait faire preuve souvent, qui la pousse à comprendre le fonctionnement des gens et à savoir trouver tout à la fois les paroles pour apaiser (je pense aux filles de Lenú, et aux propos de Lila sur leur père, leur beau-père et leur nom de famille, à sa prise de conscience de la tristesse de la cadette et à bien d'autres passages encore) et pour blesser injustement quand elle se sent complètement à bout. Car il faut dire que Lila vivra une tragédie terrifiante dans ce dernier tome et qui achèvera de la faire perdre pied et de rompre les liens tissés auparavant. L'enfant perdue pourrait aussi la désigner elle, Lila, qui a aussi perdu celle qu'elle était dans le passé, n'a jamais pu exprimer toute sa sensibilité et se servir complètement de ses facultés, devenir ce qu'elle était en germe, quand dans le même temps, elle voit Lenú en phase de le devenir...
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Ce 4e tome clôt très bien la saga napolitaine. J'ai trouvé qu'on se concentrait davantage sur les sentiments de Lenú. La structure du roman avec ses nombreux rebondissements permet de garder le souffle du début. Les relations de la narratrice avec les autres sont toujours complexes et passionnantes.
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La saga napolitaine prend fin sur ce quatrième opus.
Ecrire une quadrilogie, c'est prendre un risque. Prendre le risque de perdre en énergie, en intrigue, bref en qualité, mais il n'en est rien. Elena Ferrante nous a entraîné pendant soixante ans, en immersion dans une Italie en pleine mutation, au coeur d'une histoire d'amitié qui restera sans doute une des plus marquantes de la littérature contemporaine napolitaine !
p.20 : " Ce matin, je surmonte ma fatigue et me remets à mon bureau. Maintenant qu'approche le moment le plus douloureux de notre histoire, je veux chercher sur la page un équilibre entre elle et moi que, dans la vie, je ne suis même pas parvenue à trouver en moi-même. "
On retrouve donc Lenù, filant le parfait amour avec Nino Saratorre. Elle l'a tant aimé, tant attendu, tant désiré ! Aujourd'hui, elle lui consacre tout son temps, au détriment de l'éducation de ses filles Dede et Elsa, qu'elle n'hésite pas à confier à droite et à gauche pour vivre son idylle. Seul son travail d'écriture prévaut.
C'est au hasard d'un déplacement sur Naples que Lila tente de renouer contact avec elle. Bien que très distante au début, leur relation va, petit à petit, retrouver la force et la complicité d'antan.
Mais Lila est restée la même : tantôt généreuse, attentive et pleine de vie, elle peut soudain  devenir froide et incisive. Son comportement continue de destabiliser Lenù.
p. 145 : " - Qu'est-ce que c'est de là-haut, la mer ? Un peu de couleur. C'est mieux de la voir de près : comme ça tu te rends compte que c'est dégueulasse, c'est de la boue et de la pisse et ça pue. Mais vous qui lisez et écrivez des livres, vous aimez vous raconter des mensonges, pas la vérité. "
Lenù va finalement accepter de revenir vivre au quartier, auprès de Lila. Les deux amies sont de nouveau inséparables. Leurs destins sont liés, irrémédiablement. Même si des événements tragiques vont bouleverser leur vie de femme, elles ont mutuellement besoin l'une de l'autre, plus que jamais.
Lila a besoin de Lenù.."je t'en prie, ne m'abandonne pas, autrement je vais m'écrouler !", tout comme celle-ci doit beaucoup à Lila... " ce que tu es et deviens, ça dépend de ce que moi, en me sacrifiant, je te permets d'être et de devenir."
Ce quatrième tome est une grande réussite. La fin est à la hauteur de la qualité de l'ensemble de l'oeuvre. Je suis fascinée par la capacité de l'auteure à transcrire la force du lien qui unit ces deux femmes, entre espoirs et déceptions, dans une relation très passionnée et houleuse, au travers l'évolution de la place des femmes sur soixante ans d'histoire napolitaine. J'aime la manière dont sont abordés les thèmes complexes des relations familiales, amoureuses et amicales ; entravées par des valeurs intellectuelles, sociales et politiques souvent rivales. Ce sont deux femmes courageuses, influentes mais sensibles, chacune à leur manière. de beaux portraits de femmes ! Un chef-d'oeuvre !
C'est donc avec une certaine émotion que nous quittons Lenù et Lila, après avoir été des témoins privilégiés de leur vie.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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C'est le quatrième et dernier tome de la saga d'Elena Ferrante : j'ai lu, en les enchaînant les trois premiers tomes il y a un an. J'avais été emballée par le premier et deuxième tome, un peu déçue et lassée dans le troisième. Quand ce dernier tome est sorti, je ne me suis pas précipitée, mais au final la curiosité a été la plus forte, j'ai eu envie de savoir ce que devenaient Elena et ses filles, Lila, leurs amis, familles, ennemis…
J'ai retrouvé le plaisir éprouvé lors des premiers tomes, les personnages ont retrouvé de la densité, leur évolution est intéressante et, même après pratiquement un an, on retrouve vite les liens qui les relient depuis le début. A cette galerie déjà connue, s'ajoutent les enfants qui prennent leur envol et bousculent la génération précédente.
Dans ce dernier tome, les deux principales protagonistes sont toutes les deux des femmes et mères de famille qui bousculent les traditions familiales, s'affirment face aux hommes qui n'ont pas le beau rôle dans cette oeuvre ! Leur amitié est toujours aussi tourmentée et on se demande parfois comment et pourquoi elle résiste à tout ce qui les sépare ! Avec elles deux, on a balayé 60 ans en Italie, à Naples ! C'est un grand roman mais aussi un aperçu politique, sociologique, économique et culturel de l'Italie à travers ces décennies.
En conclusion, pour moi, cette série de 4 tomes restera un bon souvenir de lecture, malgré des inégalités et quelques longueurs. J'ai aimé plonger dans la vie d'un quartier populaire de Naples, suivre la complexité de l'évolution des relations entre les multiples personnages qui gravitent autour des héroïnes, les messages assez engagés (féminisme, politique…) et l'histoire très romanesque dans un cadre très documenté et réaliste.
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Ce dernier tome est celui de la maturité et de la vieillesse des deux amies d'enfance. de nombreux événements interviennent dans ce long 4ème tome. Parmi ceux qui conditionneront la vie des deux femmes, je citerai la naissance d'un troisième enfant dans chacune des familles. Elena, dont la vie familiale ne cesse de se compliquer, choisit de s'installer dans le quartier de son enfance, à Naples. Pour qu'Elena puisse continuer à écrire, Lila se dévoue corps et âme à son amie, mettant entre parenthèses sa propre carrière. Un drame intime va fragiliser l'amitié des deux femmes, une fois encore.

Nous retrouvons, dans ce quatrième tome, les histoires du quartier et des personnages que nous avions plus ou moins perdus de vue dans les tomes précédents. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à me remémorer leurs histoires et le lien entre eux (frères et soeurs, époux/épouses...). Pour cette raison, ces destins parallèles ont eu du mal à me passionner. Je conseille à ceux qui se lanceraient dans la quadrilogie de ne pas laisser trop de temps passer entre la lecture de chaque tome.

Si quelques longueurs freinent un peu mon enthousiasme pour cette série (notamment dans le dernier tome), je dois dire que j'ai aimé suivre, tout au long de leur vie, ces deux napolitaines. La nature de leur relation, ambiguë, complexe, n'en finit pas de questionner. Relation toxique ou fusionnelle ? Au terme du quatrième tome, je penche pour la deuxième option mais je n'ai pas totalement cerné la psychologie de Lila (pas plus qu'Elena ne l'a fait, d'ailleurs).

J'ai particulièrement aimé la dimension politique, sociologique et historique du roman. Nous suivons notamment l'émancipation des femmes en Italie sur plusieurs décennies. Entre le début et la fin du roman, le monde a changé et le quartier de Naples, où tout a commencé dans les années 50, a bien changé aussi.

J'ai refermé ce dernier tome avec une petite frustration car tous les mystères ne sont pas levés mais en y réfléchissant, c'est sans doute mieux ainsi.
Lien : http://www.sylire.com/2018/0..
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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