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2,69

sur 367 notes
Que les personnes sont odieux dans ce roman... Livre étrange...
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Amalia, la mère décédée de la narratrice, est incontestablement le personnage principal de ce roman, bien qu'on apprenne dès les premières pages la nouvelle de sa noyade dans des circonstances mystérieuses. Son portrait se brosse au fil des pages et de l'enquête que mène Delia sur les traces de ses derniers jours. Un portrait qui nous fait remonter quarante ans en arrière, jusque dans l'arrière-boutique d'un pâtissier dans un quartier populaire de Naples, lieu du premier crime pervers qui est à la source de tous les autres.

Amalia marque les esprits par sa désinvolture, son rire si libre qu'il en est interdit, la sensualité de chacun de ses mouvements, l'or de ses doigts de couturière, au point qu'on est frustré de ne la connaître qu'à travers son fantôme, poursuivi dans les rues glauques de Naples par sa fille.
Amalia incarne surtout une soif inextinguible de liberté, cette liberté impossible pour les femmes dans un monde où la violence masculine envers elles est si commune qu'elle paraît presque normale : des coups données par le mari à la jalousie qui manque de tuer un enfant, du harcèlement de rue au sexe qu'on prend sans demander ni séduire.
Dans ce tableau si sombre, Amalia garde le pouvoir de choisir qui elle veut être : elle choisit ce mari fantasque, artiste séducteur, puis choisit de le quitter après vingt ans de vie commune ; elle choisit l'amitié avec le mystérieux Caserta, faisant fi de ceux qui ont tout tenté pour les séparer ; elle choisit sa fin, qu'elle ponctue de messages pour sa fille.

Entre deuil, souvenirs et quête hallucinée, Delia remonte le fil de ces indices pour reconstituer une histoire : celle de sa mère, dont elle accepte enfin de se dissocier, mais surtout la sienne, celle de ses traumatismes, ses mensonges et ses rêves d'enfants.

Ce premier roman d'Elena Ferrante est à la fois une enquête, une balade poétique, un palimpseste d'émotions, un roman engagé. Il a le trop-plein et les maladresses d'un premier roman, mais il en a aussi la richesse, celle d'un texte où l'on peut encore tout oser, tout se permettre. Une expérience qui cherche à marquer un grand coup.
Pour moi, il confirme l'immense talent de l'auteure de la saga prodigieuse et m'engage à continuer à suivre ses pas dans les rues napolitaines.
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Avec un style âpre que les lecteurs de la saga l'Amie prodigieuse reconnaîtront, Elena Ferrante nous plonge dans le Naples des années 1950, dans un roman filial, aux allures d'enquête policière au terme de laquelle il est difficile de savoir qui est le harceleur...
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Après avoir été passionné par "L'amie prodigieuse" j'ai voulu découvrir ce premier roman d'Elena Ferrante et sa lecture m'a un peu déçu. J'ai apprécié la description de Naples et retrouvé l'ambiance de L'amie...Le portrait de la mère, la jalousie et la violence du père sont bien rendus.Mais j'ai trouvé l'action et le texte très confus par moments et la confusion mère/fille pesante. Quelques scènes aussi assez glauques et dont on peut se demander l'utilité.
Pour finir j'ai eu du mal à appréhender la personnalité de Délia et il est dommage que les soeurs n'apparaissent pas du tout, cela aurait pu peut-être un contrepoint à la vision de Délia.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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