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2,69

sur 367 notes
Non mais il y a un truc avec Elena Ferrante?!?!! Ses romans sont toujours "sombres", limites pernicieux et noirs; ils abordent toujours un aspect très psychologiques et trés détaille des personnages qui met mal à l'aise... Et pourtant, comme toujours, je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir fini!! Delia vient d'enterrer sa mère Amalia, qui s'est noyée. Mais sa mort est étrange, cela fait remonter des souvenirs bizarres à Delia! Quel est d'ailleurs cet homme qui venait rendre visite à Amalia, qui était obsédé par ses vieux sous-vêtement? Un roman troublant...
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"Aujourd'hui maman est morte."
Zut! je me trompe de bouquin!
Ici nous ne sommes pas en Algérie mais à Naples ...
Delia, 45 ans, enterre Amalia, 64 ans, sa maman morte noyée dans des circonstances étranges.
Errance inquiète à la poursuite de vrais ou de faux souvenirs, mouvance des sentiments de l'adulte chez qui survit la trace de l'adoration pour sa mère de la petite fille qu'elle fut, c'est un roman sur les surprises de la mémoire, sur la complexité d'une relation mère-fille.
Qui est qui? Impossible d'échapper aux ressemblances, surtout lorsque d'autres fantômes du passé semblent victimes des mêmes confusions.
Une seule certitude dans l' histoire familiale; l'extrême violence et la jalousie maladive de l'ancien mari d'Amalia.

J'ai trouvé ce roman un peu dérangeant (je ne parle pas du fait que tous les personnages de plus de 60 ans sont systématiquement décrits en tant que vieillards séniles) , sans doute parce que le thème touche une corde sensible chez toute fille ayant perdu sa mère ?
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Ce livre raconte l'histoire de Delia ou d'Amalia. Je suis à Naples, Delia déambule dans cette ville suite à la disparition de sa mère Amalia. Perdue et troublée, elle marche dans cette ville menaçante à ses yeux. Delia a grandi à Naples mais elle ne retrouve pas le terrain de son enfance. Voit-elle vraiment Naples avec les yeux d'une enfant ?

Que cherche-t-elle ? Des souvenirs, des traces, des images du passé puis rencontrer l'homme qui connaissait sa mère, qui passait du temps avec elle depuis quelques semaines. Non, pas une rencontre mais des retrouvailles pour chacune d'elles. le père, absent, violent au delà même des mots : dans les actes, dans la parole et dans les gestes. Delia, regardant les hommes dans cette ville qui observe, qui se frotte, me parle de ce père. Injures, menaces, provocations, ultimatums, accusations, il n'avait pas épargné sa mère. Une jolie femme : rire, vivre, regarder, se sentir belle. A-t-elle le droit d'être cette femme, d'être une femme ? Delia regarde ces hommes, se pose les questions et essaie de trouver les causes et les conséquences de cette ville, de l'amour, de la séparation de ses parents, de la liberté retrouvée de sa mère. Et pourtant, Délia est emprisonnée dans le passé, dans les relations, dans l'amour pour cette mère. Elle voulait être "Elle" : s'habiller, marcher, les petits gestes, ces petites manies qui révélaient sa mère en une femme libre, aimée et désirée, et cependant emprisonnée par un homme violent, un mari jaloux et un père invisible.


Quand on entre dans la maison de quelqu'un qui vient de mourir, il est difficile de la croire déserte. Les maisons ne conservent pas de fantômes mais retiennent les effets des derniers gestes de vie.D'abord, j'entendis le ruissellement de l'eau qui venait de la cuisine et, pendant une fraction de seconde, dans une torsion brusque du vrai et du faux, je pensai que ma mère n'était pas morte, que sa mort avait seulement été l'objet d'une longue et angoissante rêverie commencée Dieu sait quand. Je fus certaine qu'elle était dans la maison, vivante, debout devant l'évier, qui faisait la vaisselle en se parlant à voix basse.


Amalia ne se justifiera jamais. Elle subit la violence comme l'amour. L'amour harcelant, celui qui prouve votre appartenance, voulue ou pas, peu importe: on appartient. Tenter de se libérer dans une ville soumise à l'homme, dans une époque qui prétend maîtriser le rôle mais aussi le comportement de la femme, est-ce vain ?

Dire un mensonge ou raconter la vérité, peu importe, la voix d'Amalia est presque indicible. Comment se comporter sans se trahir soi-même ou l'autre ? Amalia est une ombre dans un livre qui provoque par le désir, l'envie ou le plaisir. Amalia avait tenté de vivre pour elle depuis toujours. Mais le désir ou l'envie de l'autre étouffe puis tourmente et déchire la vie. Delia, au fil des pages, prend le relais, s'offre l'envie d'être une femme aux yeux de sa mère, aux yeux des hommes qui l'entourent. L'amour harcelant, c'est aussi l'amour d'une fille pour une femme ou pour sa mère. C'est l'amour qui questionne, qui juge et qui déclare jusqu'au mensonge pour se sauver soi-même. L'amour harcelant, c'est le désir d'un homme, les yeux éclairés d'admiration pour une femme. Peu importe, les conséquences, les enjeux,

Le jeu de l'amour harcelant est une partie de plusieurs pions qui traquent une seule et même proie. Elle porte le poids de l'indifférence, du jugement, de la colère : elle est seule responsable de leur comportement. L'amour harcelant a ses règles, l'amour harcelant a une fin : Défaire ses chaînes, offrir un autre regard par l'absence.


Ma conclusion : Un livre à l'écriture tourmentée, aux paysages défilants, aux souvenirs effacés. La cible de convoitises se libère sous les traits d'une autre génération : à elle de faire son choix, à elle de comprendre enfin : ce qu'est une femme dans un monde d'hommes.
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Amalia a été retrouvée morte, noyée... Sa fille, Delia, s'interroge sur qui était réellement sa mère... Elle retourne à Naples pour les funérailles. L'occasion d'essayer d'en savoir plus sur Amalia, mystérieuse et fantasque... Une plongée dans l'enfance de Delia, entre les secrets de sa mère et la violence de son père..

«L'amour harcelant» est le premier roman d'Elena Ferrante. Bien avant «L'amie prodigieuse», on y retrouve de nombreux éléments similaires : Naples et ses quartiers défavorisés, la violence omniprésente, que ce soit en actes ou en paroles, des familles disloquées, des secrets..
Ce n'est pas un roman gai. Loin de là. L'atmosphère est sombre, poisseuse. L'auteure explore les âmes, surtout les aspects les plus cachés, les plus sombres... Mais elle parle aussi de l'amour d'une fille pour sa mère et d'une mère pour sa fille...Un peu de lumière dans l'obscurité... Un beau roman à découvrir...
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Je vous présente le premier roman d'Elena Ferrante, L'Amour harcelant publié aux éditions Gallimard dans la collection du Monde Entier en 1995. J'ai découvert cette auteure un peu comme tout le monde à travers la saga L'amie Prodigieuse il y a plus d'un an. La plume de cette auteure me plait énormément, j'ai donc décidé de lire son oeuvre dans l'ordre.

De quoi ça parle? Delia revient à Naples pour l'enterrement de sa mère qui est morte dans des circonstances étranges...Elle croise son oncle Filipo qui ressasse de vieilles histoires de famille et qui n'a aucune envie de voir Delia s'installer chez lui pendant quelques jours. Delia se voit contrainte de s'installer dans l'appartement de sa défunte mère et découvre des éléments étranges... La voisine de palier d'Amalia, parle d'un homme élégant qui entretenait sa mère. Delia, intriguée, se met à la recherche de cet homme et va en même temps découvrir une nouvelle image de sa mère.

La quête

Le roman peut sembler un peu décousu. Les retours dans le passé sont nombreux, et les décisions irréfléchies aussi! Mais on comprend bien qu'outre le lien mère-fille que l'auteure explore très souvent dans ses écrits, c'est la quête identitaire qui domine le texte. Cette recherche se déroule en plusieurs étapes. Elena Ferrante nous mène à travers cette quête d'une main de maître !

Les lieux, les objets et même les odeurs font office de gardiens de la mémoire. Et c'est au fil de son épopée napolitaine que Delia pourra enfin apprendre à se connaître.

Une mère et sa fille

Le personnage de Delia est complexe. Elle a toujours pris la défense de sa mère dans sa jeunesse devant les assauts d'un père violent. La manière dont est racontée l'histoire nous laisse à penser que Delia était une enfant unique et que c'était Delia et Amalia seules contre le monde entier. Or, on apprend qu'elle a des frères et soeurs, cela nous montre dès le début qu'elle avait une relation privilégiée avec sa mère... Pourtant, au début du roman, sa manière de parler de sa mère est loin d'être tendre et cette enfance dans les jupes de cette dernière semble bien loin derrière.

Plus on avance dans le roman et plus il est difficile de comprendre cet amour. La mère n'est plus, et à la manière des enfants qui essayent les chaussures trop grandes de leurs parents, Delia endosse le rôle de mère très jeune. Elle ira même jusqu'à vivre sa vie lors de son retour à Naples.

Elena Ferrante nous fait passer par tout un panel d'émotions, l'amour, la haine, la suspicion... C'est un premier roman réussi, et je compte regarder l'adaptation cinématographique italienne qui a été faite :)
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"L'Amour harcelant" ... un titre évocateur qui résume parfaitement les multiples facettes de ce roman. On se laisse vite happer par l'enquête que Delia mène sur les traces de sa mère récemment décédée. Une mort des plus étrange pour cette femme sans histoires et pourtant riche de secrets!
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Amalia, la mère de la narratrice, a été retrouvée morte noyée sur la plage où la famille passait ses vacances quand Délia était petite. Un soir qu'elle se trouve dans l'ancien appartement de sa mère, un vieux monsieur élégant lui rapporte les vêtements perdus de la défunte ainsi qu'un sac de lingerie coûteuse... Sa quête va la mener aux frontières de son identité et de la réalité.
Cauchemar, malaise, troubles, abandon et solitude, comme dans Les jours de mon abandon et Poupée volée mais avec trop de dilution et pas assez de matière.
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Je dois vous avouer que j'ai été un peu déçue par ce roman d'Elena Ferrante !
Je trouve que l'histoire tourne beaucoup en rond... on nous parle de thriller, de sensualité, etc.. mais de mon côté je n'ai pas du tout eu se ressenti en lisant le livre.

On est face à une fille qui cherche à savoir qui a tuer sa mère, elle découvre alors que cette dernière lui cachait beaucoup d'informations à son propos, c'est ainsi que commence la longue quête de Delia.

Je peux toutefois noter qu'on ressent un profond lien d'amour entre Delia et sa mère, cette fille profondément envieuse de la liberté retrouvée de sa mère, cette mère inconsciente du danger qu'elle aurait pu encourir.

Le roman est vraiment un gros condensé de liberté, d'amour, de mensonge, de trahison, de jalousie... sur le papier tout cela est très aguicheur mais au final cela a été une lecture plus que décevante pour moi
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Délia mène une enquête pour découvrir la cause du suicide de sa mère Amalia. Délia redécouvre son enfance et arrive à faire la paix (posthume) avec sa mère, dont la relation oscille entre l'amour et la haine.
On a du mal à comprendre si nous sommes dans la réalité, le souvenir ou l'imagination de l'enfant Délia.
Elena Ferrante décrit bien la sensibilité de l'âme humaine, la force et la dualité des sentiments, elle a une écriture qui dérange car elle parle des sujets dures comme la maltraitance des femmes et l'impact sur la famille.
J'ai reconnu la même ambiance du Naples des années 50 du roman l'Amie prodigieuse.
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Cette lecture a été un échec pour moi.
Je n'adhère pas du tout à la plume d'Elena Ferrante. Je n'ai pas compris l'histoire. J'ai lu la deuxième moitié en travers parce que je ne voulais pas abandonner et je voulais tenter de poursuivre mais la magie n'a pas opérée.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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