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3,18

sur 609 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'une rupture.

Olga, 38 ans, mariée depuis 15 ans, deux enfants, se voit abandonnée par son mari, du jour au lendemain.
Cette rupture soudaine, sans signes avant-coureurs, provoquera son effondrement, une chute vertigineuse qui durera quatre mois.

Installée dans son rôle de femme et mère au foyer, confortée par une routine qu'elle croyait immuable, elle se retrouve comme lâchée dans le vide, ne sachant plus qui elle est, où elle va et pourquoi.

Ce glissement aux frontières de la folie l'entrainera à tout un tas d'interrogations et une déconstruction quasi-totale de son être, au point de ne plus reconnaitre son propre reflet dans le miroir, au point de penser à ses enfants en les nommant : le petit garçon, la petite fille.

L'anéantissement d'Olga m'a fait penser à quelqu'un qui serait accroché au bord d'une falaise, les jambes battant le vide, les mains et les avant-bras écorchés contre la roche et la tête qui essaie encore et toujours d'affleurer à la surface.

Et puis, un jour maudit, un évènement effroyable et irréversible, tel un électrochoc, va reconnecter sa mémoire et sa raison, la ramenant soudainement dans sa réalité, l'obligeant à parcourir le chemin inverse de sa reconstruction…

Olga, durant ces quinze années de mariage avec Mario, s'était perdue en chemin, elle s'était comme fondue dans l'autre, oubliant son individualité, ses propres aspirations.
Abandonnée, trompée, humiliée, elle s'est sentie comme n'ayant plus aucun but, plus aucune justification à l'existence puisque effacée dans le regard de l'autre.

Peut-être ne faut-il jamais perdre de vue que le temps qui passe change les personnes, le regard qu'ils portent les uns sur les autres, et même sur eux-mêmes. Que la vie à deux n'est pas forcément pour toujours, et qu'il est essentiel de se préserver, de ne pas se perdre…

Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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En terminant ce roman, mes sentiments furent partagés. D'un côté, on ne peut qu'admirer la manière dont le thème de la « femme abandonnée » est traité puisque Elena Ferrante exprime une sorte de vide, de désespoir profond face à l'abandon de l'être aimé. Pour autant, l'écriture et le rythme du récit ouvre la porte à une certaine lassitude. Olga se retrouve dans une position parfois caricaturée qui fait penser au mythe de « la femme hystérique », ce que je déplore.

En outre, ce roman est une lecture recommandable car il traite d'un sujet commun, que chaque femme peut être amenée à vivre et qui peut nous plonger dans un état dépressif et incompréhensible, aux yeux des autres. Cependant, le côté caricatural de l'écriture m'a déplu et je pense qu'Elena Ferrante aurait pu faire preuve de plus de nuances, dans la composition de son personnage, qui cède à la folie.


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Les jours de mon abandon, on pourrait même dire les mois…

L'auteur Elena Ferrante nous enferme dans un huis clos familial où on plonge dans de l'eau glacée.

Après 15 ans de mariage, son mari, Mario annonce sans injonction à son épouse qu'il la quitte pour aller vivre avec une jeunette.

Olga ne parvient pas à se résoudre à ce changement radical et sans retour.

Elle est à vif, son équilibre émotionnel est tangent puis elle vacille dans la dénégation.

Elle est en proie aux doutes, aux craintes, aux angoisses qui l'envahissent. Elle perd confiance en elle, ses certitudes s'éteignent au fil des pages. Elle est aux abords de la folie.

Elle fait supporter le poids de son immense chagrin à ses enfants et on se questionne comment ils peuvent endurer un climat familial si délétère. C'est le chaos.

Une histoire de séparation, de douleurs qui ne peut se vivre sans dommages collatéraux.

Je me suis demandée comment cette mère de famille allait s'en réchapper, mais la plume d'Elena Ferrante est juste, vraie, réaliste parfois crue et surprenante.

C'est ma première rencontre avec cet auteur et ma lecture s'est déroulée par étapes afin de ne pas tomber dans l'asphyxie !
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Je viens d'achever ce livre. Mon avis est mitigé , j'avoue qu'il ma déprimé, on se sent vraiment enfermé dans la vie de Olga,mère de deux enfants, abandonnée du jour au lendemain par son mari...
D'un autre côté, il est tellement bien écrit qu'on se sent vraiment dans la peau du personnage on arrive plus a lâcher le livre une fois entre les mains.
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Les jours de mon abandon raconte l'histoire d'une séparation après 15 ans de vie commune. le sujet est peu intéressant fait de clichés. On est loin de" l'amie prodigieuse".je ressort déçu de ce roman, je n'ai pas été passionnée.
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Olga, mariée, deux enfants, femme au foyer, mène une vie paisible au coeur de Turin jusqu'au jour où Mario, son mari, lui annonce qu'il la quitte pour une autre femme...

Que de cris, que de larmes, que de grossièretés ! J'ai failli laisser là cette tragédie de papier tant l'overdose était proche. Ressasser ainsi la fuite du mari et le naufrage du couple, décortiquer dans le moindre détail l'état du moment et jour après jour confinent à la nausée.
Bizarrement je n'ai pas abandonné la lecture, j'attendais la résurrection ! Mais je dois être franche et souligner que j'ai fait de larges coupes dans le récit. Une lecture en diagonale en somme !
Le style m'a beaucoup gêné (ou est-ce la traduction ?). Je l'ai trouvé plutôt impersonnel et froid alors que c'est la narratrice qui raconte elle-même son désenchantement. J'ai eu l'impression qu'Olga regardait de haut un pantin désarticulé et agitait les ficelles sans trop savoir que faire. Mais d'un autre côté c'est bien l'impression qu'a voulu donner l'auteure, non ? Je me dis que ce n'est pas le désamour qui perturbe la narratrice, elle accepte plutôt rapidement cet état et d'ailleurs ressent la même chose, mais elle ne supporte pas l'abandon, la fin du rôle qui lui appartenait, elle qui avait sacrifié ces jeunes années à la réussite de son mari. Il lui devait presque la vie en somme et sa dette était immense...
En décortiquant ainsi les émotions et sentiments d'Olga, je ne la trouve évidemment pas sympathique. Elle est dans l'hystérie, la folie. D'ailleurs, je n'ai éprouvé aucune empathie pour elle. D'autant moins qu'elle se sert de son voisin (amoureux transi) d'en-dessous pour avoir la possibilité d'avoir quelqu'un sous sa coupe, encore une fois. Elle ne l'aime pas, le manipule, le trouve bête et laid, et finit par en tomber amoureuse (?) lorsqu'elle découvre par hasard que c'est un musicien talentueux...

Excessif ce personnage et autocentré ! Alors oui, la résurrection est bien là mais on peut se demander pour combien de temps.
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Après avoir suivi Mario, son mari, dans différents lieux de résidences, Olga vit une vie paisible de mère au foyer, avec ses enfants Gianni et Ilaria, dans le nord de l'Italie. Sa famille est parfaite, tout est remarquablement lisse, jusqu'à Otto, leur berger allemand, docile chien d'appartement.
Pourtant toutes ses certitudes vont s'envoler un matin comme les autres, alors que son mari lui annonce qu'il part, non pas pour son travail comme d'habitude mais pour de bon...
Les quinze dernières années volent en éclats... Comment Olga va t'elle réagir ?...

Ce roman descrit sans concession l'état psychologique des femmes lors d'une chronique d'un divorce annoncé, lorsque le socle familial édifié avec persévérance mais quelques oeillères s'enlise dans des sables mouvants et finit par s'effondrer.
L'auteur exprime avec brio les ressentis, les ressentiments, les ruminations, le désespoir, les idées, qui sont loin d'être toutes politiquement correctes, d'une héroïne ordinaire, actrice d'une histoire d'amour finissante, avec ses conséquences.
Le récit est bien mené, on frôle le cauchemar, le lecteur s'étonne ou s'angoisse... cependant la lectrice que je suis n'a pas été passionnée.

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Une note « ventre mou » non pas parce que l'ecriture est mauvaise, non pas parce que le sujet est inintéressant, non pas parce que les personnages sont mal dépeints... mais justement parce tout ce qui pourrait être être mauvais dans ce livre est bon.
Un livre violent, dérangeant. Car l'intensité est telle que l'on a tôt fait de s'immerger et d'accompagner le personnage dans sa lente chute vers la folie et l'irraisonnable.
Inquiétant, donc...
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Avec cette écriture puissante et précise qui lui est propre, Elena Ferrante nous emmène au coeur de la folie d'une femme. Abandonnée du jour au lendemain par son mari, elle perd pied et se noie dans un monde intérieur où rien ne va plus, où les équilibres sont perdus.
Esseulée, angoissée et névrosée, elle s'isole jusqu'à se mettre en danger, elle et ses enfants, qui ne comprennent pas ce qui se passe.
Un livre parfois dérangeant, haletant, qu'on ne peut quitter avant la dernière page.
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J'abandonne rarement une lecture sauf par ennui... mais là le récit est, à mes yeux, insoutenable. On assiste à une descente aux enfers et à la mise en place d'une folie lente et furieuse minutieusement décortiquée par l'auteur.
Après une rupture, Olga, la belle trentaine se retrouve dans son appartement avec ses deux enfants et son chien et développe une obsession pour l'autre (la nouvelle femme) jusqu'à la maltraitance.
L'auteur décrit parfaitement le trouble à la fois mental et visuel de la folie... c'est absolument glaçant... j'ai arrêté à mi-parcours entre le chien agonisant sous le bureau, l'enfant fiévreux et la baignoire qui déborde.
En conclusion, je dirai que c'est génial mais pour public averti!
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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