À son image

La Corse, omniprésente, et la photo, son évolution sur un siècle comme témoin de notre monde, des paillettes à la plus grande noirceur. Voilà les deux grands thèmes du dernier roman de Jérôme Ferrari qu'il aborde lors de l'office funèbre d'Antonia, prononcé par son parrain.
Jeune femme Corse, elle grandit au village, et tout comme son amie Madeleine, leur vie semble toute tracée : la Corse, le village, la famille, des études avortées, et des petits amis nationalistes à qui elles rendront visite en prison au gré des différentes arrestations.
Sauf que très vite, grâce à l'appareil photo que lui a offert son parrain, Antonia envisage le monde sous un autre angle. Réduite à photographier des joueurs de pétanque, elle sort du cadre professionnel (de son journal local) et photographie, pour elle, les conférences de presse des nationalistes, leurs morts, et voit se dessiner les guerres intestines au sein du FLNC.
Une envie d'aller voir ailleurs grandit et contre l'avis de tous, elle décide de partir en Yougoslavie couvrir la guerre qui déchira le pays au début des années 90.
La force des images, celles qui sont publiées, ou pas tellement l'horreur est indicible. Jérôme Ferrari questionne ce rapport à la vie et à la mort que procure la photographie et c'est beau !

A son image.
Jérôme Ferrari
actessud
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Un nouveau roman de Jérôme Ferrari et je suis toujours aussi fan.Fan des ses histoires,-ok, je ne suis pas objective, elles se passent en Corse, Corse du Sud plus exactement.
Fan de son style si particulier, qui peut en rebuter certains avec ses phrases longues,...Il ne faut pas oublier que Jérôme Ferrari est un ancien prof de philo.
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Et si certaines critiques se sont attachées à parler de cet art omniprésent dans le roman, à savoir la photographie, avec son histoire, ses évolutions techniques et le rôle important qu'elle joue dans la transmission de l'Histoire,
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Moi je préfère évoquer un autre aspect.Car ce livre parle aussi de la Mort.
Oh, pas la Mort suite à une longue maladie, ou la Mort des personnes ayant atteint un certain ou un âge certain...
Non!!!La Mort, celle qui vous fauche quand vous ne vous y attendez pas et plutôt quand vous êtes jeunes..
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Et tout au long de ce roman construit en chapitres autour d'une messe d'enterrement et de l'oraison funèbre d'Antonia photoreporter trentenaire Corse, Jérôme Ferrari nous parle de ces Morts absurdes? horribles? inutiles?stupides? cruelles?
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Mort par accident.
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Mort pendant une guerre, un combat,
Mort d'un soldat mais aussi Mort de toutes les victimes collatérales (femmes, enfants, civils,...)
Mort par jugement, pendaison, exécution sommaire,
Mort par attentat , à cause de ses idées politiques, ses croyances religieuses
Mort par la folie destructrice des hommes,
Mort ...suite à un avortement.
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Mais je vous rassure, ce roman n'est pas triste.Bien au contraire . Énorme coup de coeur.

Alors, roman sombre trop sombre pour moi !
Flash back durant l'enterrement d'une jeune femme photographe en corse, guerre en Yougoslavie, attentat du FLNC, et les beaux paysages Corse que j'affectionne y sont transparents voir invisibles

Cette dernière production de l'auteur ne m'a pas enthousiasmé ; ma critique est donc simple : bof!

Lu en 2019. Un roman exigeant, à l'image de la plume de l'auteur, exigeante. Une écriture imposante dans sa force, comme un bien nécessaire. Comme pour le "Le sermon sur la chute de Rome", j'étais sortie de ma lecture subjuguée, envahie par tant de sentiments mêlés.
C'est un récit qui parle d'identité, de tradition, de combat, d'abandon, de culpabilité, de liberté et de mort. L'image, comme un "reflet de soi", est au coeur de ce roman, au centre de nos questionnements humains, intimes et universels : foi, doutes, justice, impunité, résignation, impuissance...

Avec La Corse pour cadre ce livre nous retrace la vie d'Antonia, photographe au parcours atypique. Elle s'est rêvée grand reporter et puis… La légèreté de l'adolescente, la soumission amoureuse de la jeune femme, la révolte de la femme dans la guerre en Yougoslavie, puis le côté « rangé » voire désabusé des dernières années avant sa mort brutale. le mystique se mêle au réel et surtout à la photographie. bouleversant !

Belle plume mais ne me suis pas
vraiment laissée entraînée dans
l'univers d'Antonia.
Les raisons :
Thème de la
religion catholique très présent , psychologie des personnages pas assez creuses
A mon goût, trop d'allers et retours entre différentes périodes.
Malgré tout, l'auteur m'a donné envie de
Découvrir le reste de son oeuvre car séduite
Par son écriture.