Jean-Baptiste Ferrero est un auteur que j'ai découvert récemment à travers les aventures de son personnage récurrent : Thomas Fiera.
«
Mourir en août » avait été une très bonne découverte ou les ingrédients (taille, humour, dialogues, action, personnages, histoire, narration...) étaient savamment dosés pour ma grande satisfaction.
Je reprochais à «
Antithèse », du même auteur avec le même personnage, d'avoir un dosage bien plus bancal et un rendu un peu moins savoureux.
Qu'en est-il maintenant de «
Harcèlement », un très très court roman dont je ne pourrais estimer la taille puisque la version que j'ai achetée contient, en plus de ce titre, trois autres : « Heureux les élus », « Sea, secte and sun » et «
Voleurs ! ».
Voilà Thomas Fiera de retour et, à chaque aventure, il a affaire à une caste qu'il déteste. Après le monde des grandes entreprises, celui de la politique, le voilà confronter au monde de la finance et des banques qu'il hait tout autant que les autres.
«
Harcèlement » est l'occasion pour l'auteur et son personnage de dire tout le bien qu'ils pensent des banquiers de tous bords.
Le DRH d'une banque demande à Fiera d'enquêter sur un directeur d'agence qui est accusé par un collaborateur de
harcèlement moral.
Pour une fois, Thomas Fiera décide de prendre le taureau par les cornes et de rencontrer directement le principal intéressé pour le mettre devant les accusations qui sont portées à son encontre. Certes, le bonhomme en question semble être un gros con un peu lâche, mais nullement du genre à harceler son prochain. Aussi, le détective va s'intéresser à l'accusateur et découvrir qu'il a affaire au genre d'ordure qu'il déteste au plus haut point.
Je pourrais répéter à la lettre, pour ce titre, ce que j'avais écrit pour les deux autres courts titres de la série (excepté, donc, «
Mourir en août »). Effectivement, du fait de la taille, on comprend que l'auteur n'aura pu distiller tous les ingrédients qui avaient fait le succès de son roman «
Mourir en août », mais qu'il parvient tout de même à capter le lecteur, notamment grâce à ses convictions (ou celles de son héros), à son personnage, ses dialogues, son ambiance, sa violence et son humour.
La seule différence réside dans la façon dont intervient, tout aussi brièvement, Adélaïde, un des personnages secondaires de l'équipe de Thomas Fiera.
Au final, idem que pour « Heureux les élus », un très court roman (encore plus court ?) qui remplit ses offices qui consistent à proposer un bon moment de lecture, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable du fait de sa concision et de l'absence de certains éléments cruciaux.