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Ce troisième volume est, fort heureusement, bien meilleur que le tome deux.

Le découpage retenu nous permet ici de nous recentrer sur le coeur de l'intrigue. Celle-ci va donc avancer à petits pas. Les éléments commencent à se mettre en place… et il faut bien reconnaître que le grand méchant de l'histoire s'en tire plutôt bien !

Lagardère aura donc faire à faire ici, d'autant que les coups durs sont légion. le lecteur qui pensait devoir composer avec un héros prévoyant que tout épargne se retrouvera pour ses frais. Ces surprises apporteront du sel à l'intrigue.

La réussite de ce volume doit également beaucoup aux personnages et notamment au duo composé par Cocardasse et Passepoil. A eux seuls, ils parviendraient, presque, à faire oublier une galerie de personnages plus au moins intéressants. Seuls peut-être Chaverny tentera de leur faire de l'ombre.

L'autre grand point positif repose ici sur l'aspect « historique » de l'intrigue. Certes le respect de l'histoire n'est pas le principal souci de l'auteur, mais le contexte joue ici un rôle important. Il est difficile de passer à côté, tant celui-ci est habilement inséré. Il s'agit bien moins de la régence que du système Law ici tourné en dérision avec beaucoup de talent. La leçon sous-jacente reste toujours d'actualité.

Cette troisième partie parvient donc à relever la barre à nous amener tranquillement vers le dernier volume.
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"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi!". Voilà tout ce que je connaissais du chevalier.
Maintenant que j'ai lu le roman de Paul Féval, j'en sais un peu plus sur ce personnage qui m'a paru sympathique de bout en bout.

Cependant, je reste mitigée en fin de lecture.
Certains morceaux m'ont parfaitement ennuyée. J'avoue même que certains chapitres m'ont semblé plus tenir de l'art théâtral que de la littérature. Une certaine unicité de lieu, un auteur qui interpelle le lecteur pour expliquer ce qu'il se passe "en coulisses", des dialogues assez proches de ce qu'on trouve sur scène.... Et cette inégalité de style m'a empêchée de vraiment m'immerger dans le roman, me poussant à prendre plus de pauses que nécessaires. Par contre, les chapitres dans lesquels la jeune Aurore prend la parole ont été avalés d'un traite.
Et par dessus tout, il m'a manqué de l'action. Pour un roman de cape et d'épée, je l'ai trouvé bien sage. Néanmoins, l'humour qui traverse tout le récit m'a permis de passer un bon moment.

Au final, je suis quand même bien contente d'être allée à Lagardère et je vais me laisser tenter par une des adaptations cinématographiques qui en a été faites.
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J'etais a la fois effrayé et fasciné par Jean Marais dans le déguisement du Bossu, il avait un regard... Et puis je suis tombé sur ce livre vendu 1€ et je me suis dit pourquoi pas... Je ne suis pas déçu, quel beau roman de cape et d'épée, quelle belle ecriture, on se laisse emporter par le lyrisme de l'auteur Paul Feval... L'histoire du meurtre de Philippe de Nevers qui laisse derrière lui sa petite fille Aurore dont le Chevalier Lagardère va elever et proteger durant toute sa vie... Que c'est beau... J'ai lu la première partie le Petit Parisien et j'ai hâte de lire la seconde partie... J'ai l'impression de revoir ce merveilleux film et gare a toi si tu ne viens pas a Lagardère c'est Lagardère qui viendra a toi...
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Lagardère, fine lame reconnue, se retrouve par hasard au côtés de Philippe de Nevers, victime d'une embuscade. Ce dernier y perd la vie, non sans confier à son nouvel ami la garde de sa fille.
En fuite en Espagne, recherchés par le maître du complot Philippe de Gonzague, Aurore de Nevers et son protecteur vont être obligés de se cacher.
Bien des années plus tard, de retour à Paris pour finir d'accomplir sa vengeance et rendre une jeune fille à sa mère, Lagardère utilisera un bossu pour rester incognito.

La première partie est pleine d'aventures, sans temps morts.
Dans la seconde partie, à Paris sous la Régence (début du règle de Louis XV, trop jeune pour gouverner, où Philippe d'Orléans assure la gestion du pays), il se glisse une peinture de la société qui nous montre que la bourse et le capitalisme ne datent pas d'hier. Nous côtoyons des marchands, des nobles, les grands du royaume, parfois le petit peuple. le Palais Royal et ses jardins, la Bastille sont quelques uns des lieux que nous retrouvons à leur âge d'or.
Les personnages sont d'une psychologie assez simple. C'est vraiment plus l'action et les rebondissements, saupoudré d'un peu de cocasserie, qui font le plus grand attrait du livre.
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C'est très rare, mais j'ai relu un livre que j'avais adoré dans ma jeunesse. Je l'avais trouvé très romanesque, plein retournements, bourré de beaux sentiments.
Trente ans après, la magie n'a pas opéré de façon aussi forte. C'est sûr que je connaissais la fin, et que j'ai aussi vu le film avec Jean Marais, ainsi que celui avec Daniel Auteuil, et également sous forme de pièce de théâtre (très réussie!). Mais je l'ai tout de même bien apprécié en deuxième relecture.

Le romantisme, avec les personnages qui s'aiment et ne se le disent pas, qui se haïssent très cordialement ou brutalement, tout ça me plait. Même si j'y reconnais un côté un peu adolescent.

L'aventure, avec ces changements de lieux et d'époques, donnent beaucoup de rythme au roman. L'histoire commence en 1699 sous Louis XIV et se termine en 1717, sous la régence, époque de grand laisser-aller et de débauche.

Le suspens, surtout si on ne connait pas du tout l'histoire, est immense et est maintenu pendant au moins les trois quart du roman.

Et un peu de comique avec quelques personnages qui viennent nous faire sourire de temps en autres, en particulier Cocardasse et Passe-Poil (rien que leurs noms nous font sourire).

Bref, ce fut une très belle découverte de jeunesse, et une relecture intéressante aujourd'hui.
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Voici le roman de cape et d'épée par excellence. Et puis l'aventure sentimentale très oedipienne !!! Non, mais, vraiment! Il pourrait être son père! Un Oedipe non intériorisé, quel toupet??!!
Mais quel roman! Et quel art du rebondissement, de la quête de l'amour et de le vengeance, du défi, de la bravade! Ce roman éblouissant n'offre aucune halte à son lecteur intrépide et comme embarqué dans cette légitime réhabilitation des de Nevers et des De Caylus. Et l'infâme doit être puni pour sa monstruosité et son acharnement criminel. Quel héros tragique cependant qui ne fait que différer un châtiment dont le lecteur frémit tout autant qu'il le souhaite.
Un des plus beaux romans de ma jeunesse. Et chapeau bas à Jean Marais qui vole la vedette à Auteuil (mais on n'est pas sur le même tableau). Dommage que Luchini était trop jeune encore.
Voilà un beau pavé sur lequel nos pas doivent s'appuyer.
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Après avoir vu les versions cinématographiques si différentes à certains égards, j'avais souhaité lire le livre pour avoir la version originale...qui me proposait finalement une troisième histoire pour les éléments qui m'intriguaient !

Finalement un bon roman de cape et d'épée, plein d'aventures qui se laisse lire avec plaisir même si la fin est un peu longue à venir !
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Henri de Lagardère est devenu une légende, au même titre que D Artagnan ou Cyrano de Bergerac.

Ce chevalier de Lagardère n'est pas de noble extraction. Pourtant, il adopte les valeurs propres au gentilhomme. Aussi, lorsqu'il rencontre le prince Philippe de Nevers pour un duel, les deux hommes se reconnaissent et s'estiment pour leurs qualités. Alors que Nevers est lâchement assassiné par derrière par celui qu'il croyait être son ami, Philippe de Gonzague, c'est à Lagardère qu'il confie son enfant et le devoir de le venger. Il attendra vingt ans pour enfin accomplir sa promesse. Il devra compter avec la trinité infernale des trois Philippe : Gonzague, Orléans, le Régent, et feu Nevers, que tous se plaisent à faire revivre et parler au gré de leurs intérêts. Trois Philippe qui sont tous princes, tous cousins, et amis de surcroît. C'est pour intégrer le monde des puissants que Lagardère prendra son fameux déguisement de bossu.

Ce roman de Paul Féval est un fabuleux mélange entre Dumas, pour le côté héroïque : en effet, le chevalier de Lagardère a juré de venger Nevers, en faisant périr de sa main tous les participants au complot. L'escapade espagnole tient un peu du Cid, avec la naissance des sentiments entre Aurore de Nevers et Henri, au milieu de cette affaire de meurtres et de vengeance. Dilemne cornélien, il devra choisir entre son devoir (rendre la fille à sa mère) et son coeur (garder et épouser sa bien-aimée).

Mais au-delà du roman de cape et d'épées, derrière ce cadre Régence donné par Paul Féval, on comprend qu'il s'agit ici d'un prétexte pour 'atomiser' les financiers contemporains à l'auteur. Les passages sont longs quand il s'agit d'expliquer le système de papier-monnaie et des actions, qui ne sont pourtant pas indispensables à la bonne compréhension de cette histoire. Rappelons-nous que ce roman est d'abord un feuilleton publié en 1857, sous le Second Empire, où prospèrent alors les banquiers et le capitalisme. À travers Law ce sont les Pereire et compagnie qui sont visés. Insister sur ce point permet à Féval de toucher du doigt la corruption de son époque, l'abandon des valeurs qui faisaient l'honnête homme ; en bref, une époque où tout s'achète. Je laisse le mot de la fin à Victor Hugo, qui disait si succintement à propos du Second Empire (une maxime qui pourrait s'appliquer à la Régence décrite par Féval) : "ce régime s'appelle Million".
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Je ne ferais pas un résumé de l'histoire, comme les ¾ des lecteurs font des romans qu'ils viennent de lire.
Je ne ferais pas non plus de comparaison entre un des maitres du roman de cape d'épée : Monsieur DUMAS, avec Monsieur FEVAL, que beaucoup considère comme un « petit » romancier ou du moins presque totalement oublié.
Pour autant, ce romancier n'est pas monomaniaque dans son style, comme en témoigne la critique de l'époque :
Il s'est illustré dans la plupart des genres : roman de cape et d'épée ("Le Bossu", 1857; "Le Capitaine fantôme", 1862), mystère urbain (avec son adaptation des "Mystères de Londres" de Reynolds), récits bretons (en particulier dans ses derniers livres, comme "La Belle-étoile" ou "La première aventure de Corentin Quimper", 1876) ou le récit fantastique ("La Vampire", 1865 ou "Le Chevalier Ténèbre", 1860).
L'histoire est connue voire archi connue : « si tu ne viens pas à LAGARDERE, alors LAGARDERE viendra à toi ».
Roman qui a inspiré moult fois le cinéma, notamment avec Jean MARIS et BOURVIL ou bien Daniele AUTEUIL et Fabrice L……..
Fin du roi soleil et avec lui les guerres interminables, les bigots…( pas le boulanger Versaillais…), mais les bons vieux conflits religieux.
Le régent, Philippe d'Orléans dirige désormais le royaume de France, en attendant la majorité du petit roi Louis XV. Drôle de régence !
Si pour les deux films précités, il est extraordinaire de constater que le seule personnage à vieillir est celui d'Aurore, il est magnifique de constater que les hommes eux ne subissent pas cet outrage du temps. C'est ce dont, on a du mal à percevoir dans ce roman, surtout quand on connait la fin…
Entre les deux ennemis jurés, une opposition totale : un Philippe de Gonzague pervers, un Chevalier de Lagardère vertueux.
Le star WARS de l'époque, avec son côté obscur et son côté lumière.
Un roman qui évolue longtemps contrairement au 3 mousquetaires, cet ouvrage est une lente maturation avant son dénouement final et s'attache plus à suivre l'évolution d'Aurore que les pérégrinations de Philippe de GONZAGUE.
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Vous vous souvenez du Bossu de Disney ? Oubliez-le, il n'a aucun rapport avec ce livre. Pas de Quasimodo, Esmeralda, même pas la cathédrale de Notre-Dame, même le bossu n'en est pas un vrai !
Le roman commence par un meurtre pour récupérer une veuve est des biens, à partir de là tout s'enchaîne avec combat à l'épée sur fond de vengeance. Un classique roman de cape et d'épée, je ne peux évidemment pas passer à côté de la comparaison avec Les trois mousquetaires de Dumas, les codes et la narration sont les mêmes.

Notre personnage principal Lagardère, plein de courage et d'un esprit chevaleresque est digne des héros de roman du XIXème siècle, je me suis facilement attaché à lui, il donne un bon rythme au livre et son esprit rusé font avancer l'intrigue avec quelques rebondissements. Cette phrase est floue mais comme vous ne connaissez probablement pas l'histoire, j'essai de ne rien vous gâcher et quand vous l'aurez lu, sachez que je fais référence à la bosse et à la botte secrète, j'ai trouvé ça ingénieux.

Je ne le classerais pas dans le roman jeunesse, même si les péripéties romanesques les intéresseront sûrement, le livre et en langage soutenu, il y a quand même de la violence (meurtres), les magouilles de Gonzagues et Peyrolles peuvent être un peu dur à comprendre pour un jeune public.
Sinon il fût une bonne surprise, je m'étonne à apprécier ce genre de lecture alors que ce n'est pas mon fort en film. Les livres sont souvent moins hébétant, ils font preuve de plus d'esprit.
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