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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De très beaux dessins et une histoire qu'on pourrait classer comme dystopique: un monde futuriste où une partie de l'humanité aurait disparue et où la plupart des personnes restantes serait télépathe, mais qui en même temps rappelle fortement notre monde actuel. Les lieux surtout : on pourrait se croire à la fois à Venise et quelque part dans une région désertique du pourtour méditerranéen. L'ambiance est envoûtante et légèrement mystérieuse, des groupes se sont formés et sont visiblement destinés à reconstruire et reconstituer une nouvelle humanité, quand le moment sera venu. Et c'est là où le livre perd de son énergie et de sa substance: on a du mal à savoir ce qui s'est passé avant pour en arriver là, et le dénouement est quasiment inexistant, si bien qu'on reste sur sa faim et qu'on se demande si ce tome ne fait pas partie d'une série, et qu'on aurait loupé qualquer chose... (mais apparemment non). Malgré tout, il existe, sous-jacente, une réflexion intéressante sur le devenir de l'humain et l'on pourrait même imaginer une adaptation cinématographique si le livre était plus abouti.
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J'aime le graphisme de Manuele Fior, les couleurs sont posées avec une certaine forme de délicatesse, elles s'étalent au pinceau et dégagent une forte intensité, autant dans les couleurs saturées que dans les couleurs pastel, les formes sont rondes, douces, il y a une ambiance qui lui est particulière, beaucoup de silences qui nous laissent le temps de s'imprégner de ces couleurs, et nous donnent une idée de l'atmosphère, de la température, de l'humidité. Mais le plus déconcertant, c'est ce monde post-apocalyptique qu'il nous propose. Pierrot et Celestia sont télépathes et vivent dans une Venise encore plus inondée, une Venise déserte et étrange, presque abandonnée, mais lisse et silencieuse. On ne sait jamais avec Manuele Fior ce qui est réel ou pas dans ses histoires, on pourrait lui reprocher de ne pas nous laisser les saisir, les allégories sont assez obscures, mais on voyage avec délectation, Pierrot et Celestia vont fuir la cité et partir dans la région avoisinante, l'aspect futuriste est alors plus évident, mais pas dans sa raison d'être, on aura pas beaucoup d'explications là dessus. C'est dans un voyage initiatique qu'ils nous entraînent. On ne sait jamais où se situer entre monde onirique et science-fiction. Manuele Fior aime nous perdre, mais la force de ce que j'avais trouvé dans mes lectures précédentes, “L'entrevue” et “Mademoiselle Else” me paraît moins évidente ici, sans doute parce que je connais très mal la Commedia dell'Arte et que les références restent obscures. Peut-être à relire plusieurs fois pour se laisser apprivoiser, après tout, c'est aussi ce qui fait le charme des bandes dessinées de Manuele Fior.
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L'aquarelle a son sommet, le trait et les couleurs sont magnifiques dans cet ouvrage.
L'histoire est plus difficile à appréhender. Il est question d'un refuge contre une invasion, de deuil, de télépathie, d'espoirs perdus, de renouveau...
Partez en voyage en Celestia et appréciez le paysage.
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Pas un mot sur la 4ème de couv. Pas le moindre résumé à l'intérieur du bouquin. Aucune pagination, pas de chapitres. Une couverture aussi énigmatique que le reste avec deux personnages marchant sur l'eau au milieu de nulle part. Bienvenue dans l'album le plus étrange que j'ai lu depuis des années. On est à Celestia, une île apparemment. Une île qui ressemble à une Venise à l'abandon, une île presque vide, avec quelques habitants masqués, inquiétants. Et d'autres sans masques, beaucoup plus rares. Parmi eux, Pierrot et Dora. L'homme et la femme de la couverture. Ils ont des pouvoirs de télépathie. Ils cherchent à échapper à on ne sait trop qui. le père de Pierrot voudrait à tout prix mettre la main sur Dora. Dans quel but ? Aucune idée.

Celestia était reliée au continent par un pont. Ce pont, un groupuscule l'a fait sauter pour se protéger de l'invasion. Quelle invasion ? Aucune idée. A un moment, Pierrot et Dora s'enfuient, en bateau. Ils accostent près d'un château occupé par un gardien, la propriétaire et le fils de cette dernière. Ils vivent reclus, se sentent en sécurité, affirment qu'ils n'ont pas peur. Peur de quoi ? Aucune idée.

Quand Pierrot et Dora ont quitté Celestia, j'ai eu l'impression de tenir un truc. le début de quelque chose de compréhensible. Mais quand le gamin de la proprio, du haut de ses 3 ans, leur a proposé de monter en voiture et de les conduire vers une destination inconnue, j'ai à nouveau perdu pied. Je ne vais pas aller plus loin dans ce résumé décousu, il dit la difficulté de trouver ses marques dans cette histoire dépourvue du moindre repère pour le lecteur. Un lecteur à qui il ne reste pas trente-six options après avoir entamé l'album. Première option : l'abandon. Deuxième option : s'accrocher et chercher absolument à comprendre. Dernière option : se laisse porter, naviguer à vue, accepter le côté irrationnel et se dire qu'on est face à une proposition intellectuelle et artistique difficilement cernable, dans son intégralité en tout cas.

C'est cette dernière option qui s'est imposée à moi au fil des pages. Ok j'ai pas tout compris. Pour être honnête j'ai peut-être même rien compris. Mais le voyage auprès de Pierrot et Dora n'a pas pour autant été désagréable. L'atmosphère vaporeuse, l'ambiance onirique et souvent contemplative, la luminosité du dessin… il se dégage de l'ensemble un charme presque envoutant et assez inexplicable. Impossible de dire si j'ai aimé ou pas, impossible de le recommander à qui que ce soit mais au final impossible de ne pas reconnaître que j'ai vécu une sacrée expérience de lecture.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Une Venise perdue d'un monde d'après une catastrophe, coupé de tout et peut-être même de la réalité. Bercé par le dessin à la ligne incomplète, presque trop ténue pour contenir couleurs et formes qui s'épanchent comme autant de nuages paresseux. Une amnésie surréelle en cet univers de l'esprit, des esprits affranchis des limites raisonnables, mais dont l'indiscipline, la fougue, se jouent du fantasme et peut-être des certitudes. Une respiration dans le temps, une virgule dans ce qui est figé, un renouveau dans la vie.

Ce livre est un songe éveillé où rien ne fait sens sauf les émotions conjurées.
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Celestia de Manuel Fior est un récit déroutant, vous ne trouverez sans doute pas toutes les réponses en refermant cette bande dessinée mais le dessin est tellement fabuleux que vous accepterez volontiers de ne pas tout comprendre. Lâchez prise et perdez-vous avec délice dans cette fable onirique envoutante à travers les canaux de Venise. À découvrir !
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