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Citations sur La dernière réunion des filles de la station service (49)

On cherchait à manger en arrivant à Wilmington, un bon steak bien garni avec tout ce qu’il faut. Le serveur du restaurant, avec son costume de pingouin, nous balance : « Les femmes en pantalon ne sont pas acceptées. » Réaction de Willy : « On accepte les coups de pied au cul ? » Ce qu’elle nous a dit à nous, pas à lui, nous sommes censées être polies en toutes circonstances.
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Quand le jour arrive où tes propres enfants te regardent avec d'autres yeux, où ils deviennent plus que tes enfants, mais des êtres à part entière, alors ça vaut la peine de supporter les rides et les kilos en trop.
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Elle avait besoin de parler à quelqu’un, quelqu’un en qui elle avait confiance et qui ne répéterait rien à Lenore. Sookie décrocha le téléphone sur la table de chevet et composa le numéro de Dena Nordstrom, sa vieille copine de fac, qui habitait maintenant dans le Missouri. Dena répondit à la première sonnerie.
– Dena, c’est Sookie.
– Sookie ! Bonjour…
– Dieu merci, tu es là. Tu n’imagines pas ce qui me tombe dessus.
– Il est arrivé quelque chose à Earle ?
– Non.
– Aux enfants ?
– Non.
– À ta mère ?
– Non… À moi !
– Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ? Tu es malade ?
– Pas malade, non. Polonaise !
– Quoi ?
– Oh, c’est toute une histoire… Un type qui me téléphone du Texas, qui me dit que je ne suis pas celle que je pense, comme si j’avais le moindre doute. Et hier, on me porte une lettre qui affirme que je suis une enfant adoptée, que Lenore n’est pas ma vraie mère, ni papa mon vrai père. Ça n’est pas tout : j’ai un an de plus que je croyais. Je ne suis même pas Lion. Toute ma vie, je me suis trompée d’horoscope.
– Attends… Tu es sûre de ce que tu avances ?
– Oui, sûre. Octobre, c’est la Balance.
– Non, non… cette affaire d’adoption.
– Tout est écrit là. J’ai les documents sous les yeux. Le 31 juillet 1945, M. et Mme Alton Krackenberry ont adopté une petite fille dénommée Ginger… Jurdbberlnske… enfin, bref, un bébé polonais. C’est moi. Ou c’était moi. Ma vraie mère est native du Wisconsin et, par-dessus le marché, je suis sûrement catholique. C’est des fanatiques du baptême, ces gens-là.
– Oh là là… Et qu’en dit Lenore ?
– Je ne lui en ai pas parlé.
– Et aux enfants, tu leur as dit ?
– Non. Tu es la seule personne, avec Earle, qui soit au courant. Comme tu es mariée à un psychiatre, je savais que tu comprendrais. Je me sens désemparée, trahie. Lenore sait que je ne suis pas sa vraie fille, et quand je pense à tous les trucs qu’elle m’a forcée à faire, toute cette comédie… Elle me donnait mauvaise conscience parce que je ne lui ressemblais pas. Évidemment que je ne lui ressemblais pas, c’est impossible ! Grâce à elle, j’ai depuis l’âge de seize ans ma carte de l’Union des filles de la confédération6. Alors que je ne suis même pas du Sud ! Je suis une Yankee, du Nord ! Le pire, Dena, confia Sookie entre deux sanglots, c’est que je ne suis pas une Kappa non plus.
– Comment ça ? Bien sûr que si !
– Non. C’est une imposture. Je vais devoir me démettre. Si on m’a acceptée, c’est par égard pour Lenore. Il va falloir que je rende mon badge et tout le reste.
– Ne dis pas de bêtises, Sookie, tu es devenue Kappa parce que tu étais appréciée. On a été recrutées ensemble, tu ne te rappelles pas ?
Sookie n’écoutait plus et poursuivit sur sa lancée.
– Mon Dieu, même mon entrée au Selma Country Club était une imposture. J’avais dit à Lenore que je ne voulais pas être une débutante, mais elle n’a rien voulu savoir et je me suis ridiculisée. Qu’iront penser les gens quand ils découvriront que je ne suis ni une Krackenberry ni une Simmons, mais une enfant illégitime, une orpheline polonaise, yankee par-dessus le marché ?
– Eh, une seconde ! Pourquoi serais-tu illégitime ?
– Parce que sur mon acte de naissance, il y a la mention « père inconnu ».
– Oh, écoute, les gens ne se soucient plus vraiment de ce genre de chose, à notre époque.
– Moi si. J’ai l’impression d’être une usurpatrice, une arriviste, une parvenue. C’est à mourir de honte. Je me vois dans le miroir, à l’instant, et je suis rouge tellement j’ai honte.
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Elle était ravie de le retrouver. Ils avaient fini leur nuit ensemble au Pink Cloud Hôtel, ce qu'elle regrettait maintenant. Mais , comme elle disait souvent, c'était la guerre, et on n'était jamais sûr de revoir quiconque le lendemain.
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Chaque matin, note dix choses qui te plaisent dans ta personnalité, et cinq que tu voudrais changer. Sois tendre avec l'enfant qui vit toujours en toi. Rappelle-toi qu'il a besoin d'être rassuré par l'adulte que tu es devenue.
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Elle avait compris que la réussite dépendait moins de ce qu’on avait accompli que de ce qu’on avait surmonté.
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Ainsi était Lénore : Il fallait qu'elle soit la mariée à tous les mariages, et la morte à chaque enterrement.
p.153
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En 1968, lorsqu'ils s’étaient mariés, Sookie et Earle avaient souhaité une cérémonie religieuse, très traditionnelle : robe blanche, demoiselles d'honneur en robes et chaussures claires assorties, porteur d'alliances, garçon d'honneur, puis la réception et c’était terminé. Mais aujourd'hui, il fallait en plus penser a un thème.
Dee-Dee avait tenu a un mariage "Vieux Sud", façon Autant en emporte le vent. Elle avait exigé la même robe blanche que Scarlett O'Hara, avec son grand cerceau. Juste avant de partir a l’église, on s’était aperçu qu'elle ne rentrait dans aucune voiture. Qu'a cela ne tienne, on avait loué une camionnette de déménagement, et on l'avait placée a l’arrière.
Lee-Lee et son mari avaient voulu que tout soit rouge et banc : les faire-part, les repas, les boissons et les décorations - en l'honneur de l’équipe de foot de l'université de l'Alabama.
Quand a Cee-Cee, jumelle de Lee-Lee et dernière mariée, elle avait remontée l’allée avec Peek-a-Boo dans ses bras, son chat persan de cinq kilos, a la place du bouquet de la mariée. Le berger allemand de l’époux, accoutré d'un smoking, avait servi de garçon d'honneur. Comme si cela ne suffisait pas, ils avaient décidé que le porteur d'alliance serait une tortue. Absolument épouvantable : demandez a une tortue de se presser.
Avec le recul, Sookie pensait qu'elle aurait du mettre le holà quand Cee-Cee et James avaient demandé a tous leurs amis de venir a la réception avec leurs animaux de compagnie. Seulement, elle avait fait le vœu de ne jamais imposer ses vues a ses enfants. Le Grand Hôtel allait dépenser une fortune pour faire changer la moquette de la salle de banquets.
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Quand on y pense, le cours d’une vie dépend tant du hasard que c’ est ahurissant.
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Sois tendre avec l'enfant qui vit toujours en toi. Rappelle-toi qu'il a besoin d'être rassuré par l'adulte que tu es devenue.
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