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Whistle Stop tome 1 sur 2
EAN : 9782290332559
J'ai lu (15/09/2003)
4.17/5   1930 notes
Résumé :
Au sud de l'Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d'une voie ferrée ...
Ninny, fringante octogénaire, se souvient et raconte à Evelyn, une femme au foyer à l'existence monotone, les incroyables histoires de la petite ville de Whistle Stop. Grâce à l'adorable vieille dame, Evelyn, qui vit très mal l'approche de la cinquantaine, va peu à peu s'affirmer et reprendre goût à la vie.
Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (369) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 1930 notes
Je ne vous donnerai pas la recette des beignets aux tomates vertes...Elle se trouve à la toute dernière page du roman. Comme ça, vous serez obligés de le lire ! Et vous ne le regretterez pour rien au monde, enfin, je l'espère ! Car moi, je l'ai savouré du début à la fin...

En effet, je me suis régalée à vivre quelques heures en compagnie de la famille Threadgoode, des Blancs d'Alabama vivant au bord de la voie ferrée, des années 20 aux années 50 environ. Tous méritent qu'on s'attable avec eux et qu'on les regarde vivre. Ces gens simples et bons, qui ont connu leur lot de joies et de malheurs, nous donnent une fameuse leçon de sagesse. Surtout Ninnie, la belle-fille, qui des dizaines d'années plus tard, narre une infinité d'anecdotes à Evelyn Couch, une quinquagénaire mal dans sa peau, et qui par là, l'aidera à se sentir mieux.

La vie de ces gens délicieux nous est racontée selon différentes stratégies de narration : que ce soit à travers le récit de Ninnie à la maison de retraite, ou par des articles de la « gazette de Weems » rédigés par la postière du coin, ou encore par un narrateur extérieur. Et puis on passe d'une époque à l'autre selon les chapitres, très courts. Donc, pas question de s'ennuyer une seule seconde.

Bousculée par la narration, je l'ai été aussi par Idgie, cette femme au grand coeur, vivant en couple avec la très belle Ruth, et tenant toutes les 2 le café au bord de la voie ferrée. Elles y accueillent les gens du coin, mais aussi tous les laissés-pour-compte, les vagabonds, les Noirs... Car du racisme, on en parle beaucoup dans ce roman ! Et de la violence aussi, surtout celle faite aux femmes ! Mais la bonté est le maître-mot de cette histoire, ainsi que la justice, le sens de la famille et des amis.

Bref, vous m'aurez comprise, je n'arrive pas à me détacher de tous ces gens...Surtout que j'ai ri, également ! Car ce roman n'est pas une leçon de morale, c'est une ode à la joie. Une recette de bonheur.

Vous reprendrez bien un petit beignet de tomates vertes ?

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Un roman qui se lit tout seul, un roman une fois encore comme je les aime. avec des personnages a fort caractère et qui ne laisse pas les ennuis leur pourrir la vie.

On a envie de savoir ce qui sa cache au fond de cette ville, derrière ces personnages.
Mais ce que j'apprécie par dessus tout c'est ces sujets forts derrière une histoire plutôt classique … et un peu décalée du fait de la ségrégation raciale ainsi que l'homosexualité à une époque ou rien de tout cela n'était accepté ( enfin encore pire que maintenant parce que même aujourd'hui la tolérance et le respect des autres n'est pas donné à tout le monde).

Un livre pas si léger que ça mais qui se croque a pleine dents. D'ailleurs quelques recettes sont en fin de roman... et gourmande comme je suis il est bien évident que je vais en tenter quelques unes ..

A savourer sans modération.
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Dans les années 80, en Alabama, Evelyn, une femme au foyer qui s'ennuie franchement, se lie d'amitié avec Ninny une sympathique et dynamique octogénaire. Cette dernière, plutôt bavarde, lui raconte chaque dimanche « les incroyables histoires » de la petite ville de Whistle Stop dont elle est originaire. Son récit commence dans les années 20 avec l'ouverture du Whistle Stop Café par deux femmes Idgie et Ruth et se poursuit sur un demi siècle. Au contact de la vieille dame, dont la joie de vivre s'avère très contagieuse, peu à peu Evelyn reprend assurance et goût à la vie.

Voilà pour le résumé ; mais le roman va bien au-delà de ces 4 personnages, de ce café au bord de la voie ferrée ; il traite de la grande dépression de 29, de la condition des femmes, des noirs, des sans-abris, de l'homosexualité, de l'euthanasie...
La 4° de couverture indique avec justesse qu'il s'agit d' « une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d'humour. ». Ces quelques adjectifs définissent bien l'état d'esprit avec lequel j'ai refermé le livre.

** La nostalgie : ce livre est un voyage en Alabama -le sud des états-unis- des années vingt aux années soixante. Il retrace une vie qui se montre parfois bien cruelle pour les noirs comme pour les blancs, la pauvreté, la précarité et la ségrégation aidant, mais qui ne fait que révéler au fil des pages la bonté d'âme, le courage, la solidarité des personnages.
En fait,
** La générosité et la tendresse qui les lient.
** Les couleurs et les saveurs : comme la cuisine de Sipsey – pour les gourmands, les recettes sont à la fin du livre- les odeurs de la cuisine du Café semblent parfois s'échapper des pages du livre.
**L'humour : en premier lieu, celui d'Idgie parfois d'une moderne insolence, son imagination ne semble pas avoir de limite et ses histoires sont à dormir debout : des canards qui volent un lac (comprenez dérobent :-)), des photographies qui pèsent trop lourd tout comme l'objet photographié.
Mais surtout il y a l'hilarante « Gazette de Weems », le bulletin hebdomadaire de la postière de W. S., Dot Weems, qui ne manque pas d'humour surtout s'il s'agit d'épingler « sa chère moitié », incroyablement tête en l'air, assez en tout cas pour oublier qui l'a invité à diner par exemple...

En résumé, un livre que je n'ai pas pu lâcher avant de l'avoir fini ; une histoire qui vous emporte pour votre plus grand plaisir sous la chaleur moite du Sud profond au sein de tous ces personnages particulièrement bien dépeints, que l'auteure a su rendre si attachants que le lecteur n'a pas envie de les quitter.

NB : Je précise que le film, s'il n'est pas mauvais, n'est qu'une pâle et édulcorée copie du récit de Fannie Flagg, tous les sujets dérangeants sont mis de côté... Rien à voir avec le livre dont certains passages sont poignants, la vie ne fait pas beaucoup de cadeaux à Whistle Stop...
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Parce qu'en rendant visite à sa belle-mère en maison de retraite, elle s'ennuyait, Evelyn Couch rencontra au détour d'un couloir, Ninny Threadgoode. Qu'est-ce qui a poussé cette femme de presque cinquante ans, à écouter la vieille dame de quatre-vingt-six ans ? Certainement la gentillesse, la bienveillance ...
Et inlassablement, une fois par semaine, Ninny raconte sa vie, ou plutôt celles des autres, celle de la famille Threadgoode, qu'elle a toujours fréquentée avant de se marier avec un des fils, celle de la petite bourgade de Wistle Stop, si petite, qu'on aurait pu croire qu'il ne s'y passait rien, et pourtant... Il suffit d'écouter.
Ecouter Ninny et c'est toute une époque, tout une région, tout un pays qui se déverse aux oreilles d'Evelyn.
La ségrégation et la menace du Ku Klux Klan. Les Blancs de cette ville dont la vie était,qu'on le veuille ou non ,complètement imbriquée dans celle des Noirs, n'en déplaise à certains... L'homosexualité et le regard bienveillant, tolérant et pas plus étonné que ça, de la communauté, parce que : qu'est ce qu'on s'en fiche qu'une telle aime une autre, quand vous les adorez toutes les deux et qu'elles font partie de votre vie depuis toujours...
La pauvreté liée à la générosité, parce que les Treadgoode n'ont jamais laissé quiconque sur le bas côté de la vie, plutôt crever...
Et au fil du temps, l'octogénaire raconte tout, les petits secrets et les grands , parce qu'il y a prescription, tout le monde est mort ( ou presque...). Et Evelyn reprend goût à la vie , galvanisée par toutes ces personnes qui ne sont plus, mais qui sont inspirantes par leur générosité, leur courage, leur résilience...
Et au fil des pages, on se laisse charmer par cette petite communauté, la chaleur qui se dégage de ces histoires. C'était mieux avant ? Pas forcément. C'était à la fois plus dur, par certains côtés et plus facile par d'autres...
Et à la fin de ce roman, comme Evelyn, on a l'impression de bien connaître ces gens, on les aime autant qu'elle.
Ah, ils n'ont jamais existé ?
C'est bien dommage, j'aurais aimé rencontrer Ninny, je me suis régalée en sa compagnie . En "leur" compagnie.à tous .
Chaleureux, poignant, drôle, nostalgique et savoureux , ces Beignets de tomates vertes.
J'en reprendrais bien un peu...
Et ça tombe bien, un tome 2 est sorti, et en attendant, il y a le film .
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Que de bonheur cette lecture !

La plume de Fannie Flagg est vraiment agréable à lire, toute en légèreté, en humour, en sujets graves traités avec simplicité et douceur. Les chapitres sont courts, on passe du passé au présent, tout est construit pour nous donner envie de tourner les pages et ça fonctionne à merveille !

Que dire des personnages, à part qu'ils sont attachants, émouvants, un peu burlesques parfois, pleins d'humanité pour la plupart, une humanité dont on a l'impression qu'elle a aujourd'hui disparu, ce qui est un comble quand on sait que la moitié de l'histoire se passe dans une Amérique qui pratique encore la ségrégation des noirs...

C'est vraiment un roman qui donne le sourire et qui donne envie de se battre pour ce qui est beau dans la vie, qui donne envie de partager davantage. En bref, c'est un beau roman, une belle lecture. A conseiller !
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Citations et extraits (171) Voir plus Ajouter une citation

-Vous voyez ce grand champ là-devant ?
-Oui, m'dame.
-Il y a des années, c'était le plus beau lac de Whistle Stop... En été on venait s'y baigner et y pêcher... On pouvait faire des promenades si on voulait. (Elle secoua la tête avec tristesse.) C'est sûr qu'il nous manque.
Smokey contemplait le champ d'un air perplexe.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? Il s'est asséché ?
Elle lui offrit une cigarette, lui donna du feu.
-Non, c'est pire que ça. C'était un mois de novembre, et un vol de canards s'est abattu en plein milieu du lac. Oh, ils étaient nombreux, une bonne cinquantaine, et alors qu'ils barbotaient tranquillement cet après-midi-là, il s'est produit un drôle de truc. La température est tombée si vite, mais si vite, que tout le lac a gelé... une masse de glace dure comme la pierre... en quelques secondes. Oui, juste le temps de compter jusqu'à trois...
Smokey la regarda, éberlué.
-C'est vrai ?
-Et comment!
-Ça les a tués raide les canards, alors.
-Non, pourquoi ? Répliqua Idgie. Ils se sont envolés et ont emporté le lac avec eux. Et de puis ce jour-là, ce lac doit se trouver quelque part en Géorgie...
Smokey se tourna vers elle et, comprenant qu'elle l'avait bien fait marcher, il éclata si brusquement de rire qu'il manqua s'étrangler, et Idgie dut lui taper dans le dos.
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Elle était restée vierge de peur qu'on ne la traite de putain ; elle s'était mariée par crainte de l'appelation « vieille fille » ; elle avait feint l'orgasme, redoutant de passer pour frigide ; elle avait eu des enfants pour ne pas être accusée de stérilité ; elle n'avait pas été féministe pour éviter l'épithète de lesbienne...
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C'était un mois de novembre, et un vol de canards s'est abattu en plein milieu du lac. Oh, ils étaient nombreux, une bonne cinquantaine, et alors qu'ils barbotaient tranquillement cet après-midi-là, il s'est produit un drôle de truc. La température est tombée si vite, mais si vite, que tout le lac a gelé... une masse de glace dure comme la pierre... en quelques secondes. Oui, juste le temps de compter jusqu'à trois...
Smokey la regarda, éberlué.
-C'est vrai ?
-Et comment!
-Ça les a tués raide les canards, alors.
-Non, pourquoi ? Répliqua Idgie. Ils se sont envolés et ont emporté le lac avec eux. Et de puis ce jour-là, ce lac doit se trouver quelque part en Géorgie...
Smokey se tourna vers elle et, comprenant qu'elle l'avait bien fait marcher, il éclata si brusquement de rire qu'il manqua s'étrangler, et Idgie dut lui taper dans le dos.
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après ça, quand je suis rentrée chez moi, j'ai dit à mon amie Mrs. Otis qu'il ne nous restait plus qu'à attendre de claquer... Elle m'a répliqué qu'elle préférait dire "s'éteindre". La pauvre, je n'ai pas eu le coeur de lui dire qu'on n'était pas des lumières et que, de toute façon, péter les plombs, s'éteindre ou claquer, c'était du pareil au même.
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Elle avait tout de même fini par comprendre que ça ne comptait guère qu'on soit une bonne ou une mauvaise fille. Les filles qui, au lycée, étaient allées « jusqu'au bout » n'avaient pas sombré dans la déchéance, elles n'arpentaient pas le macadam en jupes fendues, ainsi qu'Evelyn l'avait pensé. Elles étaient comme les autres : mariées et heureuses ou malheureuses en ménage. Ainsi avaient été vains tous ces efforts pour rester une jeune fille pure, et bien mal fondées cette peur d'être touchée, cette peur qu'une geste, une parole n'allume la passion d'un garçon, cette peur surtout de se faire engrosser. Aujourd'hui, les stars du cinéma avaient des enfants à la pelle hors du mariage et elles les prénommaient Rayon de Lune ou Plume de Soleil !

Et quel profit avait-elle tiré de la sobriété ? Elle avait toujours entendu dire qu'il n'y avait rien de pire qu'une femme ivre, et elle n'avait jamais fait que tremper les lèvres dans une verre de whisky coupé d'eau. Aujourd'hui, les femmes les plus célèbres faisaient régulièrement une cure de désintoxication dans les centres de Betty Ford, se faisaient tirer le portrait en entrant et en sortant, et célébraient la fin de leur séjour par de grandes fêtes copieusement arrosées.
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Hello tout le monde ! 5 livres à vous présenter en ce dimanche pluvieux :)
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