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sur 52 notes
« Comment ça meurt une ville ? »
A quoi on pourrait ajouter comment ça meurt un monde ?
Ambiance de fin du monde dans ce premier roman étonnant. On débute avec une famille ouvrière en proie avec la fermeture d'une usine, les conséquences désastreuses pour l'équilibre du foyer, la vie économique d'une ville, d'un pays, le chômage des enfants…Puis on continue avec une histoire d'amour à trois, une jalouse complicité entre deux frères, une femme envoûtante, libre, insaisissable…Et le drame, prévisible, survient : l'incendie d'une réacteur nucléaire à la centrale de Fessenheim.
Noël raconte à demi-mots, en suspends, en ellipses : un père mystérieux, des parents séparés, sa réserve encombrante, son regard sur son pays, sa ville et comment dans cet univers industriel, qui court à sa perte, il navigue ou flotte à vue sans réellement se projeter vers un avenir dont il ne nous dit aucun désir…En a-t-il seulement ?
« Il fallait pourtant vivre, et pour Félix et moi grandir, près d'un cadavre sans odeur, le squelette rouille et vert-de-gris de l'usine laissé là, pourrissant lentement au milieu de Belfort, comme un fantôme du passé ou un avant-goût de l'avenir. »
L'évacuation forcée de toute une région en alerte face au danger nucléaire déclenche un exil et une errance dans une atmosphère apocalyptique. Des inhumanités que les hommes n'ont de cesse de démontrer depuis toujours, et toujours les vilenies qui se multiplient quand la terreur et l'inconnu prennent le pouvoir.
En cela l'auteur ne nous apprend malheureusement rien. Cependant son roman est novateur en ne choisissant pas de décortiquer le périclite d'une usine, d'une société, d'un mode de vie mais en rédigeant la suite futuriste, proche, d'une transition à opérer qui ne semble pas pouvoir se réaliser sans destruction.
Ostwald plus qu'une ville porte le nom d'un âge, d'une époque, que semble incarner le père, lequel en disparaissant laisse peut-être la place à une nouvelle génération, qu'il inviterait dès lors à se réinventer loin, très loin des systèmes connus et répétés depuis ces dernières décennies, très loin du monde qu'il aura défendu et donc imposé à ses fils. Lui aussi s'évanouit dans la nature brumeuse, peut-être soulagé d'offrir une chance au nouveau à construire…
« Il y a quelques jours, assis sur le banc étroit d'un camion militaire, au milieu d'autres gens qui emportaient aussi peu de choses que lui, papa a dû se dire que dans tout ce chaos nous ne nous reverrions plus, que le temps était venu de nous laisser tranquilles. Et il était heureux, peut-être, alors que le tourbillon du monde l'emportait loin d'Ostwald. »
C'est sombre, réaliste, road-movie ouvrier sur une terre abandonnée. Les images sont belles pour décrire l'effondrement des institutions, des fondations comme des longs travellings nocturnes entre brouillards et feux incandescents…Premier roman comme une promesse.
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Tremblement de terre, explosion nucléaire on ne sait pas trop ce qui pousse une partie de la population à fuir tant qu'il est temps alors que le reste se retrouve confiné dans un camp où les excès se multiplient. Noël et Félix deux frères dont la famille a explosé, se retrouvent pris au piège alors qu'ils devaient retrouver leur mère dans le sud de la France.

C'est un roman étrange surtout en cette période de confinement auquel il fait écho, où les informations arrivent au compte goutte et laissent plus d'interrogations que de réponses.

Noël et Felix, suite à un affrontement décide de s'enfouir du camp où ils sont retenus pour retrouver leur père. C'est donc leur errance dans des lieux déserts que nous suivons avec ce roman à la limite du fantastique.

Premier roman un peu brouillon où l'on ne sait pas où l'auteur veut nous mener, mais est ce peut être voulu ?

Un roman d'ambiance.
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La centrale nucléaire de Fessenheim devrait bientôt fermer vient de nous annoncer le gouvernement.
Ici, suite à un tremblement de terre, dans la même centrale, il y a un accident nuléaire et la population doit être évacuée. Noël et son frère Félix se retrouvent dans un camion militaire à destination d'un centre de vacances en vue d'une évacuation future.

C'est un bon postulat de départ. Las ! les promesses ne sont pas tenues dans ce roman où troip de choses s'emmêlent plus qu'elles ne s'entremêlent. A partir de l'évacuation, pour moi, cela part en quenouille, tout devient confus, comme le délitement de la vie sociale. Est-ce voulu ? L'auteur a-t-il voulu donner l'impression que personne, pas plus l'auteur que les personnages principaux et autres, ne gouvernaient le navire ? Je ne saurais le dire, mais le fait que je n'ai pas du tout accroché à cette dérive trop décousue, je n'ai pu me retenir aux personnages.


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Un peu déçu par ce roman. L'histoire de ces 2 frères qu une catastrophe nucléaire plongent dans le chaos ne m a pas transporté. Le roman se lit pourtant facilement, peut être trop, et je ne suis pas parvenu à m identifier aux protagonistes. La scène du Parlement sur la fin m a fait pense à une scène du film "La Chute", en beaucoup moins bien hélas. La fin du roman est aussi transparente qu un nuage radioactif. Dommage.
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Difficile de caractériser ce roman ; un chronique familiale et plus particulièrement celle de deux frères au temps d'un incident nucléaire majeur ? les travers de la gestion de crise en France ? la recherche de son identité ? une critique de la désindustrialisation ? la lâcheté dans la non dénonciation de ses deux anti héros face à un meurtre dont ils sont témoins

Les pistes se multiplient à travers le récit du narrateur, Felix, un jeune homme en recherche d'identité face à un frère drainant toute le lumière sur lui, fait partager à son lecteur sa fuite en avant et ses failles face à une histoire personnelle complexe, une faiblesse en société, la défection parentale, le tout dans un contexte post industriel en déshérence et surtout un incident nucléaire majeur à Fessenheim.

Du constat de l'être humain seul ou en foule totalement irrationnel et retrouvant ses pires travers à l'heure où ses gouvernants multiplient les erreurs et se montrent totalement dépassé par les événements. Dans un décor de fin du monde, les blessures et les failles du narrateur sont portées à vif mais les pistes se multiplient sans qu'elles soient creusées suffisamment. Idem pour les interrogations sur les parents de Noël et Felix, on suit leur errance mais sans passion de Belfort à Strasbourg en passant par un camp de réfugiés où citoyens et prisonniers de droit commun, par un concours de circonstances apocalyptique, partagent voisinage et dérapent, avec la complicité de militaires livrés à eux-mêmes.

L'écriture est de qualité mais l'ensemble manque de profondeurs et connexions.
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" Comment ça meurt une ville ?"

J'ai lu ce roman car il fait partie de la sélection des 68 premières fois.

J'ai bien failli abandonner la lecture de ce livre car les cinquante premières pages m'ont fortement agacée. La présentation des personnages m'a paru longue et peu intéressante. L'histoire se situe à Belfort où vivent le narrateur Noël, son frère ainé Félix et Marie une jeune femme avec qui les deux frères entretiennent une relation ambigüe. le récit de leur vie est mêlé à des rappels du passé ouvrier de la région et de la fermeture d'Alsthom, usine où le père des deux jeunes hommes travaillait "Un jour, Alsthom est devenu Asltom. Beaucoup y ont vu un mauvais présage. On disait qu'en enlevant le h de Alstom, c'était le h de humains qu'ils avaient effacé", après la fermeture de l'usine les parents de Noël et Félix se sont séparés et le père est parti vivre à Ostwald, près de Strasbourg.

Le roman démarre vraiment lorsqu'une fuite se produit à la centrale nucléaire de Fessenheim à une heure de route de Belfort. Les deux frères sont évacués dans un camp improvisé, là ils ne connaissent rien de l'ampleur de ce qui se passe, ne savent pas que le pays est en train de se vider, ils passent des jours dans ce camp près d'un étang sans nouvelles de personne, des jours dans le silence et l'inquiétude. Lorsque Noël est témoin d'une agression, ils décident de fuir. le récit relate alors leur errance dans une région désertée.

En abordant un roman sur un tel sujet je m'imaginais bien que l'histoire serait sombre mais je ne m'attendais pas à tomber sur un récit aussi pesant à l'ambiance aussi glauque. C'est une ambiance de fin du monde sans une once d'espoir, le récit d'une errance... Outre ce côté excessivement sombre, mes réserves par rapport à ce livre portent surtout sur le procédé narratif de l'auteur trop décousu pour me plaire et sur un démarrage du récit vraiment poussif avec une relation ambigüe entre les trois jeunes gens qui, à mon sens, n'apporte rien à l'histoire.

Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Noël et Félix sont frères et voient leur zone de confort s'écrouler lorsque l'usine Alstom (Belfort) ferme, provoquant le chômage de leurs deux parents allant jusqu'au divorce. L'auteur aurait pu s'arrêter là, sur cette famille disloquée et brisée à coup de crise économique. Dans leur malheur, ces deux jeunes vont assister à l'explosion du réacteur de la centre nucléaire de Fessenheim. L'évacuation du territoire de Belfort est nécessaire. «La sirène remplit toutes les rues et les places de la ville, court sur la savoureuse, inonde les cages d'escalier.» L'exil, voilà ce qui les attend. Fuir cette ville fantôme, où plus une âme ne vit et faire route vers Ostwald.

Le monde s'écroule…voilà mon impression en fermant ce roman, plombant mon moral quelques minutes. Un texte sombre nous rappelant cette crise économique faisant sombrer des centaines de personnes dans le chômage, comment ne pas être indifférent ? Tout le monde se souvient des actualités tournant en boucle sur ce sujet. Et puis, cette centrale nucléaire dont les citoyens ont peur d'une explosion à tout moment, pourquoi faire peur ? Je me suis sentie prise en otage par ce texte, je ne voulais pas lire cela, ces deux sujets sensibles m'ont heurtée à un moment où je n'en avais pas besoin.

Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Séisme; incendie à Fessenheim; évacuation.
Le scénario catastrophe de l'accident nucléaire de la vieille centrale dont nous savons tous qu'elle est une épée de Damoclés au dessus de nos têtes, le voilà, nous y sommes.
Deux frères par forcement très proches, Noël et Félix, vont devoir apprendre à vivre ensemble et à survivre au milieu de l'Alsace vidée des ses habitants.
Un peu déçue malgré une très belle écriture nerveuse mais J'aurais aimé que l'auteur nous emmène encore plus loin. Les relations entre les deux frères sont effleurées c'est dommage.
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Livre emprunté à la bibliothèque, une accroche en 4ième couverture intéressante : un accident à la centrale nucléaire de Fessenheim et des souvenirs sur l'usine Alstom, mais je n'y suis jamais arrivé. Trop mal écrit, phrases trop longues incompréhensibles ou dialogues saccadés, histoires sans lien, détails qui n'apportent rien, personnages qui passent, on perd le fil, j'ai abandonné la lecture …
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Challenge 68premièresfois 2017-2
Une évacuation après un incident dans la centrale nucléaire de Fessenheim, l'Alsace, sa région, ses usines qui ferment, Strasbourg et son parlement européen, qui après l'accident nucléaire va devenir une immense boite de nuit techno ( des pages hallucinantes!!) avant une implosion, Que faire et que ferions nous si on était évacué suite à un accident nucléaire mais peut être que le nuage ne touchera pas!!Je vis à côté d'une des plus anciennes centrales nucléaire française et il y a une sorte d'omerta sur ce qui pourrait se passer ou ce qui s'est passé ou pourrait se passer en cas d'accident ? Sans être alarmiste, il y a tout de même des risques et cela ne se passe que chez les russes ou japonais ? J'ai apprécié la lecture de ce premier roman qui n'est peut être un livre d'anticipation. Noël, le narrateur, Félix son frère et Marie L amante sont des personnages touchants et qui nous interpellent sur nos propres comportements.
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