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3,61

sur 2295 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non, ces contes ne m'ont pas laissé le même souvenir que les romans de l'auteur
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Trois contes est le dernier ouvrage publié du vivant de son auteur, Gustave Flaubert.

Je n'ai lu Flaubert que rarement, mais j'ai apprécié ce texte.

Trois contes, ce sont trois histoires totalement distinctes, qui n'ont a priori rien à voir l'une avec l'autre.

Bien sûr, la première histoire prend de l'espace, du volume dans les quelques pages de ce livre. Ce premier conte s'appelle Un coeur simple.

Des trois contes, Hérodias est celui qui m'a le plus touché.
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Seule la légende de Saint-Germain l'hospitalier m'a réellement plu. Les nouvelles sont trop longues et Flaubert s'applique à tout nous décrire et à nous montrer les moindres détails de son histoire avec un intérêt que le lecteur ne possède tout simplement pas. Ainsi, la lecture est longue et l'on ne porte plus attention à ce qui aurait pu être intéressant, car ces rares instants sont submergés dans une mer d'inanités mortellement longues.

Le seul point pouvant sauver (un peu) ce problème flagrant est la qualité de la prose. Celle-ci est limpide et est dotée de la magie indicible que porte la plume des meilleurs auteurs de son siècle. Ainsi, toutes ces histoires à rallonges sans intérêt sont en partie sauvées par la manière dont on nous les présente.

C'est donc une lecture qui m'a déçu, car je m'attendais à quelque chose d'un peu mieux de la part de cet auteur. En toute honnêteté, ceci est la première oeuvre de Flaubert que je lis de ma vie, et le piédestal sur lequel on l'a mit à sans doute biaiser ma critique, tout en m'ayant fourni des attentes trop hautes. Néanmoins, ceci n'est qu'une première impression, et je devrai lire un peu plus d'oeuvres de Flaubert avant de me faire un avis définitif.
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Trois contes très différents, racontés en chronologie inversée, et pourtant liés par une thématique commune, la religion. “Un coeur simple”, XIXe siècle, l'histoire de Félicie qui, après que sont seul et unique amour s'en soit allé en marier un autre, se mettra au service d'une veuve pour le reste de sa vie. “La Légende de saint Julien l'Hospitalier”, XIIe siècle environ, l'histoire de Julien, fils d'un seigneur, qui essaye de contenir ses élans de cruauté envers animaux puis humains et qui le conduiront à tuer père et mère et finalement “Hérodias“, Ie siècle, une réinterprétation de la décapitation de Jean Baptiste. Trois récits mêlant dévotion, cruauté, servitude et surnaturel. Un miniature du monde de Flaubert.
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Un livre de Gustave Flaubert qui n'est pas des plus connus. Cela se comprend car si ces trois contes, très différents les uns des autres, se lisent facilement, l'intérêt reste moindre. J'ai une préférence pour "Un coeur simple" dans lequel, on retrouve la Normandie, chère à Flaubert.
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Félicité, fille de la campagne et "bonne à tout faire servait sa maîtresse, madame Aubain, bourgeoise du XIXème siècle. Elle se contentait de peu et en échange d'une toute petite somme d'argent elle effectuait tous les travaux pénibles possibles et inimaginables. Croyante, elle se rendait à la messe tous les dimanches sans exceptions.

Gustave Flaubert nous fait entrer dans la peau de plusieurs personnages, grâce au discours indirect libre principalement. le récit est jonché de mini twists ( si je peux m'exprimer ainsi) qui gardent le lecteur en éveil. Les descriptions de la Normandie sont particulièrement réussies. Félicité ici, aime des personnes particulières successivement et finit par son amour pour son perroquet. Elle perd tous ceux et celles qu'elle a aimés à un moment donné de sa vie, une vie sombre au possible.

Ce court roman me donne à penser à un roman dit du terroir actuellement dans l'écriture, ce qui est fait pour me plaire, une belle écriture. La clef de ce texte, ce que représente le perroquet Loulou est révélé dans la quatrième de couverture, ce qui est regrettable. Malgré tout, cette lecture reste attractive et belle de par le style.
Il faut que j'admette que je n'ai aimé ce court roman ou nouvelle que moyennement. Cependant, cet écrit me fait penser à du Maupassant, auteur que j'affectionne vraiment beaucoup, notamment dans les contes de la bécasse par exemple. C'est un côté de Flaubert que je ne connaissais pas.
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Trois contes, vraiment ? ou plutôt trois paraboles, voire trois Vita de saints comme dans la Légende dorée, cette compilation des martyrs de la foi chrétienne. Oui, Saint-Julien réalise des miracles, accomplissant la charité et guérissant les lépreux. Saint-Jean Baptiste annonce l'arrivée du Messie. Et Félicité, elle... Félicité est un coeur "simple", une des "simples d'esprit" que le Christ appelle à lui.
Ce sont donc des textes religieux, voire mystiques. J'ai donc préféré le 2ème, "La Légende de Saint-Jean l'Hospitalier" qui se présente clairement comme la vie d'un saint, sans abuser des allusions par toujours subtiles, où le merveilleux est plus présent. Mais comme souvent, Flaubert m'a perdue par son accumulation de détails, son goût des listes et des recensements, qui montre, certes, une érudition et des recherches, mais qui n'apportent pas grand-chose au récit - les lignes entières sur les armes des Romains, des Byzantins, des Parthes... Ce que je reproche à Salambo finalement.
Cette préciosité stylistique a aussi, selon moi, le défaut d'atténuer les émotions que le récit pourrait apporter au lecteur (ou à moi, lectrice, en tout cas). Car oui, je ne peux pas ressentir la sensualité de la danse d'Hérodias quand j'ai lu avant trois pages sur la description des bijoux précieux dont elle est parée. Ou je ressens moins de compassion pour Félicité face à ses piles de linge que pour le personnage d'Une Vie de Maupassant - deux récits qui peuvent se rapprocher, mais le Maître apporte plus d'émotions avec un récit plus ancré dans le réel.
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Un coeur simple, tout est dit dans le titre. On suit la vie d'une femme Félicité (un prénom qui n'est pas prédestiné) ordinaire et pourtant touchante car elle reste elle-même sans artifice (simple et entière), généreuse malgré les coups bas. L'auteur ne cache pas sa tendresse pour ce personnage humble et vrai.
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Le pur plaisir des mots…
C'est une symphonie de phrases délicatement ourlées, d'évocations épurées, de termes minutieusement choisis que nous joue ces « Trois contes », auquel j'ai eu le sentiment d'assister, plus que de lire, comme à l'opéra : on s'extasie, on frémit, on s'apaise, et puis parfois on s'ennuie, ou, pire, on ne comprend rien.

« La légende de Saint Julien l'Hospitalier » est une magnifique histoire, bruissante de légende, de chevalier guerrier promis par un oracle à la sainteté ; celle-ci m'a transportée.
J'ai aimé la simplicité d' »Un coeur simple », histoire d'une vie d'une femme de peu, qui rend humble.
« Herodias » aura été le moment le plus déroutant de ma lecture : texte magnifique, auquel je n'ai rigoureusement rien compris ! il faut pour entrer dans ce texte des clés, ou des yeux, que malheureusement je n'ai pas.

Coincer ces « Trois contes » de Flaubert entre des nouvelles De Maupassant et un conte grinçant d'Oscar Wilde n'était sans doute pas une bonne idée pour apprécier pleinement le grand maître, martyre du style dont on dit qu'il a mis trois semaines à peaufiner la première phrase de « l'éducation sentimentale » : sans cela, je n'aurais sans doute pas eu l'idée d'y regretter la vitalité trépidante du premier et l'humour mordant du second. Considération stupide, cela m'apprendra à établir des corrélations incongrues et à respecter les grandes oeuvres comme les totems tautologiques qu'elles sont.
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Un compte, une morale ?

Julien adore chasser toutes sortes d'animaux. Il les tue tous sans sentiment.
Un jour de chasse habituel il abat la famille d'un cerf. Ce dernier lui prédit avant de mourir qu'il ture sa mère et son père. Il rentre au château obsédé par cette pensée.
Les jours qui suivront seront difficile pour lui, maladie et ses parents qui échappent in extrémiste à la mort.
Julien décide de quitter le château dans l'espoir de ne pas accomplir la prophétie.
La question de savoir si il tuera les personnes qui l'on mit au monde reste tout le long du compte en suspens.
Un décore médiévale, un personnage dans l'incertitude de ses actes, Flaubert est un maitre dans son domaine et il nous le prouve à travers son roman, la légende de saint Julien l'hospitalier. Compte imaginer pas l'auteur à partir d'un vitrait d'église.

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