Cela devrait être facile d'écrire sur ce livre que j'ai adoré. Mais voilà, j'ai été si émue que j'ai peur de rater mon billet, d'être trop dans l'émotion et ne pas savoir faire partager mon plaisir de lecture.
C'est la première fois qu'un livre me fait pleurer ? Rire toute seule en lisant un livre ça m'arrive souvent, pleurer jamais.
À l'évocation de la mort de sa grand-mère mes larmes sont sorties sans que je puisse les arrêter. Evidemment d'autres morts en sont la cause !
Assez parlé de moi, revenons donc à
David Foenkinos, j'avais adoré
La délicatesse, pour son humour et son style. On retrouve ces deux qualités dans
les souvenirs.
La scène où le narrateur se décide à présenter sa compagne pour annoncer le mariage à ses parents alors que ceux-ci sont persuadés qu'ils viennent parce que leur fils a enfin compris qu'ils allaient divorcer est d'un tragi comique irrésistible.
Les petites remarques rapides comme par exemple, le nom donné aux cliniques où l'on soigne les dépressifs, Camille Claudel et
Van Gogh qui ne sont quand même pas des modèles d'équilibre mental m'ont fait sourire.
Les souvenirs qu'il invente aux personnages, célèbres ou non, qu'il fait vivre dans son roman, m'ont également beaucoup amusée.
Mais pour moi, l'essentiel du roman, c'est la réflexion sur le vieillissement, et l'amour du narrateur pour ses grand parents. Sa grand-mère ne se sent pas bien en maison de retraite, elle est très émouvante et on comprend sa fugue vers son enfance, vers cette petite fille qu'elle a été et qui à cause de la faillite financière de ses parents a quitté l'école en CE2 .
Elle m'a bouleversée et il faut un vrai talent d'écrivain pour faire partager la force de ses émotions.
Ses relations avec ses parents évoluent au fil des pages, et gagne en profondeur par contre je n'ai pas bien compris pourquoi son couple ne résiste pas à l'usure du temps.
Un beau livre qui permet de réfléchir en souriant aux liens familiaux.
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