Rouez, bourrel ! Rouez, bourrel !
Maître Pibrac, même sujet au trac, demeure un crack pour écourter les colbacks et fera la joie des corbaques en leur fournissant leur barbaque !
Voilà la comptine que m'inspire la première partie de ce livre formidable ( trop courte d'ailleurs, la moitié du livre soit 160 pages dans mon édition du Seuil) axée sur un charlot-casse-bras précurseur de province, c'est-à-dire un bourreau.
Effectivement Justinien Pibrac, billot man rouge de tenue , en l'an de grâce de 1683 à Bellerocaille dans le Rouergue, passera subitement de l'ombre d'une lugubre geôle à la lumière étincelante d'une barre de fer au bout de ses doigts sur un échafaud... Tout cela à cause d'une pénurie de main d'(haute) oeuvre et d'un " bran d'honneur" à la famille Crespiaget, fomenté par le maître queux Pierre Galine qui servira surin plateau un menu enfant couic... de très bon goût pour les papilles mais de très mauvais au final dans le domaine de la blague ! Mais que voulez-vous la vengeance est un plat qui se mange chaud !
Ne te chaille pas ma mie, mon ami , je n'exposerai pas davantage le corpus de ce livre sur la place publique !
Michel Folco endosse le rôle d'un conteur génial qui nous narre une histoire fictive calquée et brodée sur la grande Histoire avec un vocabulaire exquisément suranné emprunté au Trésor de la Langue Française ( j'ai noté quelques succulents termes et expressions sur pas moins de deux feuilles) et un humour omniprésent. Et même si le thème engendre quelques scènes " sensibles" je n'ai pas débagoulé mon quatre heures pour autant, bien au contraire même puisque je me suis procuré le livre "
le bourreau du pape" de
Serena Gentilhomme et je compte bien lire également quelques ouvrages sur les Sanson ( comme " Sept générations d' exécuteurs : mémoires des Sanson " de Désérable) à l'avenir...
Je vous adresse un immense merci monsieur Folco pour votre plume si talentueuse qui donne envie de vous relire régulièrement !