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4,35

sur 962 notes
Il est des livres avec lesquels on ne s'ennuie pas une minute. Difficile de ne pas établir un parallèle entre l'ouvrage de Michel Folco et les trilogies de Pierre Lemaitre, avec cet humour à fleur de lignes, le caractère picaresque du récit, et les deux héros de chacune des deux parties du roman, qui ne manquent pas de truculence. de plus avec le personnage secondaire d'Hortense dans la deuxième partie du roman, comment ne pas penser à Geneviève, magnifique harpie dans la trilogie du Grand Monde ? Certes le livre de Michel Folco n'est pas à mettre entre les mains des moins de 14 ans, certaines scènes sont susceptibles de choquer la sensibilité du public. Et pourtant la charge de bourreau – pardon, d'exécuteur des hautes et basses oeuvres de justice – aura pu s'exercer exceptionnellement dès l'âge de 14 ans d'après le livre. L'écrivain brosse une peinture sociale féroce, mais avec des trouvailles narratives et un humour propices à faire sourire le lecteur.
Par un curieux hasard, la lecture de ce roman (sans doute bâti sur une solide documentation, à l'instar des romans de Pierre Lemaitre) aura coïncidé pour moi avec la mort de l'abolitionniste de la peine capitale, Robert Badinter le 9 février 2024. Adieu la lignée des Justiniens du Rouergue, qui seule avec Dieu pouvait. Faut-il le regretter s'agissant des tueurs en série de surcroît assassins d'enfants (Michel Fourniret, Nordahl Lelandais) ? Un sondage récent donne les Français majoritairement favorables à la peine de mort, d'une courte tête si l'on ose dire : 51% des voix. Dans quel sens la lecture de cette chronique modifierait-elle ce genre de sondage, au résultat plutôt fluctuant ?
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J'ai découvert ce roman et cet auteur dans le cadre d'une lecture commune avec des anciens camarades de fac. Nous suivons dans ce roman quasi historique la dynastie des Pibrac, bourreaux officiels, à travers plusieurs siècles. On y trouve beaucoup de crimes abominables, des descriptions assez justes de tout ce qui se préparait en torture tout ça dans un humour noir, grinçant qui malgré tout est très plaisant. J'ai beaucoup apprécié cette lecture, elle m'a permis de découvrir quelle place les bourreaux avaient dans la société, leur rôle de paria malgré l'utilité de leur métier.
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Après la famille Tricotin dans un loup est un loup , c'est au tour des exécuteurs des hautes oeuvres, les Pibrac de Bellerocaille. Un voyage du 17 em au 20 em siècle, vue à travers une lignée de bourreaux de l'Aveyron. Une galerie de personnages plus hauts en couleurs, les uns que les autres, mais surtout une photo exceptionnelle parfois sanguignolante du métier de bourreau. J'ai adoré.
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Livre de 1991 d'un écrivain que je ne connaissais pas et qui a écrit cinq livres. J'ai failli l^cher après le premier chapitre. Je l'aurai regretté car dès le chapitre deux on passe à une histoire compréhensible d'une lecture agréable.et où l'on frise parfois le suspense ? C'est l'histoire des bourrels, du premier Justinien (1663-1755) de la saga au huitième de la famille. le bourrel, c'est le bourreau chargé des hautes oeuvres, celui qui déclenche le couperet de la guillotine. L'histoire jamais sordide qui traverse les siècles, dans le centre de la France notamment pour finir par l'exécution d'une femme à Paris, où l'on mélange L Histoire et la littérature. Ce ne s era donc pas le dernier des livres de cet auteur que je lirai !
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Un roman historique bourré d'humour noir et de rebondissements.

Un voyage temporel qui nous fait découvrir une gigantesque fresque familiale sur fond de scènes plus ou moins gores 😳 (enfin surtout plus que moins 😅).

Des personnages hauts en couleur, aux caractères bien trempés, qui arrivent finalement à nous faire aimer le métier de bourreau 😱🪓

Un livre 📗 incontournable et époustouflant au style fluide et rafraîchissant.

Bref, un gros coup de coeur ❤ pour ce petit bijou 💎 littéraire.
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Rouez, bourrel ! Rouez, bourrel !

Maître Pibrac, même sujet au trac, demeure un crack pour écourter les colbacks et fera la joie des corbaques en leur fournissant leur barbaque !
Voilà la comptine que m'inspire la première partie de ce livre formidable ( trop courte d'ailleurs, la moitié du livre soit 160 pages dans mon édition du Seuil) axée sur un charlot-casse-bras précurseur de province, c'est-à-dire un bourreau.
Effectivement Justinien Pibrac, billot man rouge de tenue , en l'an de grâce de 1683 à Bellerocaille dans le Rouergue, passera subitement de l'ombre d'une lugubre geôle à la lumière étincelante d'une barre de fer au bout de ses doigts sur un échafaud... Tout cela à cause d'une pénurie de main d'(haute) oeuvre et d'un " bran d'honneur" à la famille Crespiaget, fomenté par le maître queux Pierre Galine qui servira surin plateau un menu enfant couic... de très bon goût pour les papilles mais de très mauvais au final dans le domaine de la blague ! Mais que voulez-vous la vengeance est un plat qui se mange chaud !
Ne te chaille pas ma mie, mon ami , je n'exposerai pas davantage le corpus de ce livre sur la place publique !
Michel Folco endosse le rôle d'un conteur génial qui nous narre une histoire fictive calquée et brodée sur la grande Histoire avec un vocabulaire exquisément suranné emprunté au Trésor de la Langue Française ( j'ai noté quelques succulents termes et expressions sur pas moins de deux feuilles) et un humour omniprésent. Et même si le thème engendre quelques scènes " sensibles" je n'ai pas débagoulé mon quatre heures pour autant, bien au contraire même puisque je me suis procuré le livre " le bourreau du pape" de Serena Gentilhomme et je compte bien lire également quelques ouvrages sur les Sanson ( comme " Sept générations d' exécuteurs : mémoires des Sanson " de Désérable) à l'avenir...
Je vous adresse un immense merci monsieur Folco pour votre plume si talentueuse qui donne envie de vous relire régulièrement !
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Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Même si ce n'est pas important, j'adore le titre et c'est d'abord ce qui m'a attiré. "Dieu et nous seuls pouvons" , la devise de la famille Pibrac, bourreaux sur plusieurs générations, résume bien le pouvoir détenu par les bourreaux ( qui comme Dieu ont la légitimité de donner la mort) et la peur et la distance qu'implique cette fonction. Justinien le premier bourreau de la lignée des Pibrac ( en réalité Trouvé car il s'agit d'un orphelin) n'est pas devenu bourreau par vocation, il a du choisir entre la peste et le choléra ( l'execution d'un homme dont le crime odieux a horrifié le peuple et oblige le baron de Bellorocaille à procéder à une punition rapide ou l'envoi aux galère suite à une condamnation). Cette première exécution est difficile pour Justinien. On assiste à ses questionnements : aura-t-il la force d'aller jusqu'au bout, sera t-il capable d'effectuer cette tâche physiquement et techniquement car il ne suffit pas de torturer et d'exécuter , encore faut-il le faire correctement,...Mais très rapidement, il se rend compte des avantages liés à la fonction, qui lui permet de s'enrichir et de s'élever socialement, même si c'est en marge de la société. Même si il s'agit d'une lignée de bourreaux, le roman découpé en deux parties principales se focalise sur Justinien et Hippolyte, la naissance et le déclin du métier de bourreau. Un livre très intéressant, parfois glauque, mais distrayant . le roman met bien en évidence l'hypocrisie humaine, les foules se déplaçant en masse pour assister et se réjouir des supplices, décapitatios ou autres , mais craignant et méprisant celui qui est l'exécutant et non le décisionnaire.
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Ce roman était une super surprise pour moi. On me l'a prêté et je le recommande maintenant à tout le monde. L'histoire est très bien menée. Vu l'époque, c'était déjà un dépaysement mais en plus, le contexte des bourreaux était une réelle découverte pour moi.
C'était à la fois une évasion et de l'instruction.
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Dieu et nous seuls pouvons”, c'est ce slogan qui est inscrit sur le blason des Pibrac, les exécuteurs des Hautes Oeuvres. Il donne son titre à ce roman et rend compte de l'écriture en “ancien français” de ce livre.

Comme dans un thriller, le récit démarre fort car “la vengeance est un plat qui se mange chaud!”.
Un “infanticide culinaire” est la scène inaugurale dont je ne veux pas dévoiler les détails aux futur(e)s lecteurs (trices). Pour ceux qui l'ont lu, sauront-ils répondre à la question du grand-père posée au curé : “Que dois-je faire de mon bran?”

Cette histoire nous fait concevoir comment les bourrels ont toujours été nimbés de peur.
Rejetés, ils ont été couverts d'opprobre durant sept générations.

Le style est émaillé de petites scènes succulentes au vocabulaire truculent : “...tourmenter n'est point occire ! Encarcaner, fustiger, flétrir, mutiler comme maintenant, ou ébouillanter, ou poser la question ordinaire ou extraordinaire n'est point rouer vif, loin s'en faut.”!

C'est un livre à lire en marchant dans le métro, suprême qualité d'un livre captivant.
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Quelle lecture régalante !!!

Avec un côté cape et'épée ce roman parfaitement maitrisé sur son sujet et sa construction nous lance dans une grande fresque sur le métier de bourreau. Un métier, un métier ... que dis-je une charge, héréditaire un métier de "noblesse" en quelque sorte .

Justinien Pibrac fut en tout premier, un bébé abandonné à qui on avait arraché le nez. Une fois jeune homme, embourbé dans une histoire avec des plus malins que lui il se retrouve en prison, prêt à partir pour les galères. Son salut viendra du seigneur du village qui lui offre sa liberté s'il accepte de supplicier et tuer un criminel particulièrement retors. Commence alors une longue lignée de bourreaux . Chacun va transmettre au suivant son savoir technique et aussi comment savoir vivre sous une double contrainte être riche et respecté et pourtant rejeté par la société. Société inique qui condamne à mort et se régale du spectacle de l'exécution mais refuse de côtoyer celui qui porte le coup fatidique.

C'est jouissif, c'est passionnant, c'est instructif bref c'est une perle !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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