Cow boys et envahisseurs

Il est vrai qu'à la sortie du film au cinéma, j'avais trouvé plutôt kitsch de mêler les cow-boys à des envahisseurs venus de l'espace, ce qui m'avait dissuadé d'y aller. Cependant, quand le film est passé à la TV, je l'ai trouvé assez divertissant. Or, voici la bd qui aurait inspiré le film mais avec l'affiche du film en couverture. Une lecture attentive nous montrera que c'est assez trompeur en fait.

Les dialogues sont d'un mauvais goût du genre "si tu es un homme, viens te battre". Oui mais en fait, c'est un alien ! Bref, j'ai rarement vu aussi médiocre. Pourtant, l'introduction parvenait à nous maintenir en haleine. La suite sera un gros ratage. Fort heureusement, le film prendra une autre dimension tout en reprenant certaines idées.

La morale se voulait que l'homme blanc a conquis l'Amérique aux indiens qu'il qualifiait de sauvages. Or, un éventuel extra-terrestre ayant des intentions de conquête pourrait également nous prendre pour des sauvages car nous ne disposons pas du même niveau technologique. Tout est affaire de perception.

Une jolie découverte.

Je n'ai pas vu le film que cette BD a inspiré, j'ai donc commencé ce livre sans aucune référence.

J'ai trouvé le prologue intéressant, il met en parallèle deux civilisations, deux univers et pourtant les mêmes souffrances.

Cette BD nous offres une histoire rude, pleine d'espoir et quelque peu déjanté. Les Cow-boys et les indiens doivent faire face à l'invasion venu du ciel et dans cette guerre, ils découvriront qu'ils sont bien plus semblables qu'ils ne le pensaient.

Les graphismes sont quelque peu rétrogrades, les couleurs classiques, mais cela ne m'a pas vraiment dérangé. Pas dans une aventure au Far-West en tout cas !

En bref, j'ai passé un bon moment et je songe à voir le film.

Bonne lecture à tous.

Avoir avoir été déçue par le film, je souhaitais découvrir l'oeuvre d'origine pour voir en quoi elle était semblable ou différente.

Pour commencer, la forme : la couverture est, certes jolie, mais sans grand rapport avec le contenu. Si l'on feuillette un peu le début et la fin, et si on se rend sur le site de l'éditeur, on se rendra vite compte que cette BD n'a été publiée en France qu'à l'occasion de la sortie du film. L'illustration de l'édition américaine est bien plus sympa selon moi.

L'histoire commence par un prologue de 5 pages, dessiné par Dennis Calero. S'il faut quelques instants pour comprendre comment lire ces pages (la construction est particulière), c'est ensuite une narration très intéressante que l'on peut découvrir. L'auteur nous parle de la conquête de nouveaux territoires, et plus particulièrement de l'arrivée des européens sur les territoires indiens. Mais parallèlement au texte et aux dessins sur ce thème, le lecteur découvre également des dessins sur la conquête d'une planète par les extraterrestres. le parallèle est ingénieux et se retrouvera tout au long de la narration.
Après le prologue, on découvre la véritable histoire, dans le far-west de 1873. J'ai été très surprise car l'histoire ne ressemble pas du tout à celle du film ! le seul point commun est l'arrivée des aliens et l'alliance entre les indiens et les colons. A part cela, rien n'est semblable : ni les lieux, ni les personnages, ni les intrigues. le bracelet alien au bras de Daniel Craig est absent dans la BD (mais présent sur la couverture !!), d'ailleurs le personnage de Daniel Craig est absent, de même que celui d'Harrison Ford. Seul celui de Olivia Wilde est plus ou moins existant. Les aliens ne sont pas du tout les mêmes que dans le films, ils n'ont pas la même technologie ni les mêmes buts. J'ai trouvé qu'ils étaient très caricaturaux et surtout très moches.

A vrai dire, si on met à part le prologue, je crois que j'ai été encore plus déçue par la BD que par le film ! Les personnages sont totalement vides de psychologie, les dessins sont loin d'être sympas et les couleurs trop tranchées (vert fluo, violet pétant...) L'histoire est complètement bâclée, parfois je n'ai même pas compris ce qu'il se passait, comme s'il manquait des cases.
Par contre j'ai bien aimé le message véhiculé. Parce que oui, il y a un message : le colon est un envahisseur au même titre que l'alien ! Les aliens utilisent exactement le même vocabulaire que les colons ("sauvages", "primitifs", "indigènes", "animaux"...)

Bref, que vous ayez vu le film ou non, que vous l'ayez aimé ou pas : passez votre chemin !!
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Le Weird West consiste à mélanger n'importe quoi avec le western, mais pas n'importe comment. Tâche difficile s'il en est. le prologue, superbement bien fait, faisait un parallèle entre l'invasion coloniale et une extraterrestre. Et dans le fond, c'est exactement la même chose, juste à plus grande échelle : massacres, pillage des ressources, maltraitance des autochtones. Puis on se rend compte que la suite de l'histoire est faite par un dessinateur différent et un scénariste qui visiblement n'a rien à cirer de ce qu'il écrit (et pour cause, le cirage, il l'a sniffé...). Après une première moitié épouvantable digne d'Alan Smithee dans ses jours les plus troubles, la seconde se rattrape un peu en traitant les thèmes abordés et en y ajoutant tout de même un brin d'humour. du reste, mort du traître, happy end, chute plutôt positive, et fin de l'histoire. Ce qu'on en retire ? Déjà, les auteurs ne sont même pas foutus de faire des extraterrestres originaux. Des humanoïdes moches comme des poux, avec des armes chimiques hasardeuses et un poil trop ressemblantes à celles d'un nanar de SF des années 60-70. Seul point intéressant de ce fatras d'inepties : l'alliance entre cow-boys, indiens et aliens non-ennemis, menant à un mélange des cultures qui aurait pu être approfondi.