Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (206)
Il croyait en la monarchie et en la tradition militaire.
Walter n'était pas moins patriote que lui, mais il estimait que l'Allemagne devait se moderniser et devenir plus égalitaire. Comme son père, il était fier des réalisations scientifiques et technologiques de son pays et de son peuple laborieux et efficace ; néanmoins il pensait qu'ils avaient beaucoup à apprendre des autres nations - la démocratie des américains libéraux, la diplomatie des artificieux britanniques et l'art de vivre des élégants français.
-J'ai demandé au Seigneur de nous aider à comprendre pourquoi il avait permis l'explosion dans la mine." Billy jeta un regard inquiet à Da, qui ne souriait pas.
Da lança d'un ton sévère : " Billy aurait certainement mieux fait de demander à Dieu de fortifier sa foi, pour qu'il puisse croire sans comprendre ".
On lui avait aussi expliqué que le charbon était fait de feuilles mortes et d'autres matières végétales accumulées au cours des millénaires et comprimées par le poids de la terre qui se trouvait dessus. Selon Tommy, dont le père était athée, cela prouvait que ce que disait la Bible n'était pas vrai, à quoi Da répliquait que cette interprétation n'engageait que lui.
-Je vous remercie de votre franchise, mon colonel, dit Fitz. Mais je suis entré dans l'armée pour remporter des batailles et non des promotions.
La classe ouvrière est beaucoup plus nombreuse que la classe dirigeante, et plus forte. Ces gens là dépendent entièrement de nous. C'est nous qui produisons leur nourriture, qui construisons leurs maisons, qui fabriquons leurs vêtements. Sans nous, ils sont morts. Ils ne peuvent pas se permettre n'importe quoi, sauf si nous les laissons faire. N'oublie jamais ça.
Ce fut Isaak qui formula les doutes qui le taraudaient. "Notre armée à déjà du mal à nous nourrir alors que nous n'avons pas encore tiré un seul coup de feu, dit-il à voix basse. Comment pouvons nous affronter des gens si bien organisés qu'ils abritent leurs cochons dans des bâtiments de pierre ?"
De toute évidence, il était dans les intentions de Dieu que les Fitzherbert règnent sur leurs prochains et vivent sur un grand pied. Il arrivait pourtant à Fitz de songer qu'il n'avait encore rien réalisé pour justifier cette faveur divine.
Tout le monde s'assit, l'évêque dit le bénédicité et Fitz se détendit. Une réception qui commençait bien se poursuivait presque toujours avec succès. Le vin et la bonne chère tendaient à émousser l'esprit critique.
page 508 [...] - Le gouvernement a un problème. Le système actuel prévoit que les soldats qui sont sous les drapeaux ne peuvent pas voter parce qu'ils ne sont pas considérés comme chefs de famille. Avant la guerre, quand l'armée ne comptait qu'une centaine de milliers d'hommes, ce n'était pas très important. Aujourd'hui, ils sont plus d'un million. Le gouvernement ne peut pas se permettre d'organiser des élections en les excluant du vote - ces hommes meurent pour leur pays. Il y aurait des mutineries.
- Et s'il y a une réforme du système électoral, comment ne pas accorder le droit de vote aux femmes ? [...]
Petrograd était comme une casserole d'eau sur le feu, pensa Grigori : il y avait des jets de vapeur et quelques bulles de violence, la surface frémissait sous l'effet d'une chaleur intense, mais l'eau semblait hésiter et la casserole ne débordait pas.