Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (206)
- Elle disait toujours qu'elle ne voulait pas que ses fils mènent la même vie qu'elle, répondit Grigori. Je crois qu'elle préférait encore que nous mourions tous, plutôt que de renoncer à l'espoir d'une vie meilleure.
Fitz aimait les traditions. Le genre humain ne connaissait rien de supérieur à la hiérarchie rassurante de la monarchie, de l'aristocratie, de la classe marchande et de la paysannerie. Mais ce jour-là, en regardant par la fenêtre du train, il prit conscience qu'une menace pesait sur le mode de vie britannique, une menace plus grave que toutes celles que le pays avait affrontées depuis cent ans.
Les officiers risquaient leur vie autant que leurs hommes, comprit Billy. Sa colère s'apaisa, laissant place à la honte. Comment l'armée britannique pouvait-elle être aussi lamentable ? Après tous ces efforts, tout cet argent dépensé, tous ces mois de préparatifs, la grande offensive était un fiasco, quelle humiliation !
Au bout d'un moment, il se tortilla pour s'échapper et se dirigea vers Fitz en se dandinant.
"Comment va mon petit soldat ? Tu continues à bien grandir pour aller tuer des allemands ?
- Pif ! Paf !" Fit Boy.
Fitz remarqua que son nez coulait. "Il est enrhumé Jones ? Demanda-t-il d'un ton brusque.
La nurse eut l'air effrayé. C'était une jeune fille d'Aberowen qui avait suivi une formation professionnelle. "Non Monsieur le comte, certainement pas, nous sommes en juin !
- On peut attraper des rhumes en été.
-Il allait très bien aujourd'hui. Il a simplement le nez qui coule un peu.
-Sans doute" Fitz prit un mouchoir de fil dans la poche intérieure de son costume de soirée et essuya le nez du petit garçon." A-t-il joué avec des enfants du peuple ?
- Non monsieur le comte...
- Et au parc ?
- il n'y a que des enfants de bonne famille à l'endroit où nous allons. J'y veille soigneusement.
- Je l'espère. Cet enfant est l'héritier du titre des Fitzherbert.il pourrait même être prince russe."
-Qu"allons nous faire de ça ? " Fitz désigna les soldats en train de fraterniser."c'est inquiétant".
- Je suis bien de cet avis.Demain, ils risquent de refuser de tirer sur leurs nouveaux amis.
- Que ferions nous alors ?
- Il nous faut une bataille, le plus vite possible, pour que les choses reprennent leur court normal. Si les deux camps s'envoient des obus dès demain, les hommes recommenceront à se détester mutuellement.
- J'espère que tu as raison.
-Et à part ça, comment va-tu mon vieux ?
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Un enfant, c'est comme une révolution ; on le met en route, mais on ne sait pas ce que ça va donner.
À l'école, on avait expliqué aux garçons que la généralisation de la lampe de sûreté montrait que les propriétaires de mines se souciaient de la sécurité de leurs employés - " comme si, répliquait Da, les patrons n'avaient pas intérêt à éviter les explosions, qui provoquent des arrêts de travail et endommagent les galeries".
l'Amérique était exactement ce qu'il avait espéré : riche, vibrante d'activités, passionnante et libre
Pourquoi les hommes pensaient ils pouvoir agir ainsi en toute impunité? probablement parce qu'ils y réussissaient le plus souvent. Une femme n'avait aucun droit. S'il fallait être deux pour faire un bébé, une seule personne était obligée de s'en occuper. Comment les femmes avaient-elles pu se laisser imposer une telle servitude?
Tous les gouvernements souhaitaient pouvoir prétendre qu’ils n’avaient pas voulu la guerre, mais avaient été contraints de la faire