Fin XVIIIe, l'Angleterre conservatrice réprouve la Révolution française et craint qu'elle ne donne des idées de l'autre côté de la Manche.
Et en effet, les révoltes se multiplient, notamment à Kingsbridge, qui vit désormais de la confection de tissu.
La fileuse Sal, le drapier Amos et le tisserand Spade auront bien du mal à vaincre le système politique injuste et le terrible Hornbeam, tout en survivant aux guerres napoléoniennes.
Je ne vais pas tourner autour du pot : je suis déçue. C'est le premier pavé de
Ken Follett (et j'en ai lu beaucoup) qui me paraît difficile à finir et que j'ai même failli abandonner.
J'ai lu tous les volumes de la Fresque de Kingsbridge, j'ai adoré les deux premiers (Piliers de la Terre / Monde sans fin), j'ai bien aimé le #3 et #4, et je lirais sans aucun doute le #6 si nouveau roman il y a.
Parce que
Ken Follett sait raconter des histoires sur l'Histoire, que c'est distrayant et bien documenté, et que j'aime retrouver cette ville fictive de Kingsbridge.
Cependant, à force de le lire, je commence à bien connaître la structure de ses romans (toujours la même) et ses marottes (surtout les “intimes”, de plus en plus nombreuses et salaces ... 74 ans, pépé, et ça y va !), et ça m'agace.
Je suis aussi gênée par des dialogues et des situations qui frôlent l'anachronisme et un ton qui ne change jamais, que Kingsbridge vive les Vikings, le Moyen-Âge ou la révolution industrielle.
Je reproche aussi à ce volet des personnages bien plus fadasses que ceux des autres romans. À mon sens, à cause d'une intrigue moins croustillantes. Autant la construction de la cathédrale (#1) et du pont (#2) m'avait passionnée (alors que de base, je n'y connais rien !), autant les péripéties des manufactures anglaises et les revendications méthodistes … pour le coup … j'ai failli ne pas en voir la fin !
Donc 3 étoiles parce que c'est
Ken Follett, mais je ne le relirais pas, celui-là !